Tu ne vois jamais les papillons
Tu ne vois jamais
Les papillons, de quel air ils se regardent au-dessus de nos têtes ?
Ni les signes que le vent
Fait à l'herbe quand nous passons ?
Si brusquement je me retourne
Les branches se figent
Et attendent qu'on s'éloigne.
Tu n'as pas remarqué que les oiseaux s'éclipsent ?
Tu n'as pas remarqué que les feuilles s'éteignent ?
Tu n'as pas remarqué ces murmures
Qui grandissent derrière nous
Comme la mousse sur les troncs, du côté du nord ?
Et le silence qui nous attend, partout…
Ils doivent tous savoir quelque chose qu'on nous cache, à nous.
Nous sommes peut-être condamnés.
Peut-être nos têtes ont-elles été mises à haut prix.
La nuit, les étoiles scintillent excitées.
Quand s'élève le cliquetis des feuilles de maïs.
(traduction en français par Aurel George Boeșteanu)