Anaïs Brunet

Comme tout bon critique indépendant, je sais aussi dire du mal d'une œuvre lorsque la sincérité l'exige.



Ce billet sera assez succinct car je n'ai pas apprécié du tout… Et c'est jamais un plaisir de détailler une critique négative.

Cela se lit très vite (108 pages!), heureusement!



Au moins, s'il y a un personnage bien écrit, c'est celui de Juliette, et pas les principaux.



Tenez bon! La deuxième partie est un peu mieux! Ainsi que certains passages épistolaires (La lettre de Sofia…).

Je tire en rafale : Plutôt pour les enfants… Personnages principaux bof! Tiré par les cheveux… Manque d'action… Il ne se passe pas grand chose. Pas si bien écrit que ça…



Salut & à bientôt.
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Simone est morte, crise cardiaque dans la cuisine. Et cela perturbe Simon, dont elle était la baby-sitter. Ils formaient un beau duo il faut dire ces deux-là, un peu déjanté.

Il a besoin de "faire son deuil", besoin de comprendre, d'abord comment elle est morte, ensuite comment elle a vécu. Il va partir sur les traces de l'amour perdu de Simone, suite à la révélation de celui-ci dans la théière à vœux.

Une jolie petite histoire, tendre. Le petit bonhomme de 10 ans parlera peut-être aux enfants du même âge (mais plus grand, j'ai un doute), même si je trouve qu'il a parfois un langage et des réflexion que peu d'enfants de son âge ont (mais les enfants nous surprennent souvent).

Entre deux générations

Entre passé et présent

Entre France et Algérie

Entre enfance et adolescence

Entre texte et illustrations

Entre drame et enquête…



À la conjonction de tout cela, j'ai découvert Simon, d'abord sur la couverture, l'oreille collée sur une théière rouge comme sur un coquillage… Mais ce n'est pas la mer qu'il écoute, mais l'écho d'une multitude de moments heureux passés avec sa voisine et nounou Simone. Simone, qui vient de mourir brutalement d'un arrêt du cœur, laissant Simon désemparé avec une spirale de souvenirs de son personnage, de son odeur, des surnoms ridicules qu'elle lui donnait, de son ironie, de ses frasques et superstitions. Mais voilà, la fameuse théière rouge renferme quelque chose à laquelle Simon ne s'est pas attendu une seconde : un secret ! Il n'en faut pas plus au garçon pour décider de faire la lumière sur cette affaire – et au drame pour devenir un jeu de détective captivant, qui nous amène à découvrir, avec Simon, l'émouvante histoire de Simone qui nous surprend en résonnant avec l'Histoire de la deuxième moitié du vingtième siècle…



Un narrateur sensible et touchant, saisi pile à la charnière entre enfance et adolescence ; une intrigue passionnante, beaucoup de profondeur et d'humour ; un ton juste pour évoquer à hauteur d'enfant les thématiques du deuil ; du secret et des relations traumatisantes entre la France et l'Algérie… Tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce roman joliment illustré un coup de cœur !
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Il s’agit d’un court roman d’une centaine de pages, accompagné par les illustrations graphiques et colorées d’Anaïs Brunet. Un bel ouvrage.



L’histoire raconte un deuil : Simon, un garçon de 10 ans perd sa voisine et nounou qui meurt d’un arrêt du cœur. Il passe par différentes phases de tristesse qu’il nous confie à la première personne. Au travers de ses mots nous découvrons qui était cette femme. Puis Simon décèle un secret enfoui qu’il n’a de cesse de vouloir comprendre.



L’écriture est agréable, l’analyse psychologique bien menée, le sujet délicatement traité. Néanmoins ce texte demeure assez froid, il ne m’a pas touché autant qu’il aurait dû et je ne sais pas l’expliquer sinon qu’il aurait été préférable d’avoir un narrateur à la troisième personne du singulier. Je n’ai ressenti aucune émotion particulière à la lecture alors que le sujet est sensible. A aucun moment je ne me suis sentie proche d’un des personnages… J’ai donc un avis assez mitigé.

J'ai toujours été une férue de peinture et plus particulièrement du courant des Impressionnistes qui a toujours su me faire vibrer et m'émouvoir. Monet est l'un de mes peintres préférés, alors quand on me propose d'entrer dans son univers par la petite porte, je ne peux pas refuser ;)



Avec Papa, regarde mon tableau !, Anaïs Brunet rend un très bel hommage à cet artiste à travers une belle histoire de famille. Dans les poétiques décors de Giverny où l'artiste a peint et vécu, elle nous plonge dans une touchante histoire entre un père et son fils tous deux artistes à leur manière, ou quand un artiste célèbre devient un père normal fier de son fils.



Anaïs Brunet, qui a reçu le prix Sorcières en 2020 nous prend par la main avec cet enfant pour pénétrer dans l'univers du peintre mais également dans sa vie de tous les jours. On croise ainsi aussi bien les somptueux paysages des jardins de Giverny qui l'ont tant inspiré, que les décors plus capiteux et intime de sa demeure bourgeoise aux inspirations japonaises, et on a même un aperçu de son atelier d'artiste qui foisonne de toiles. Tout cela est rendu possible grâce à un très beau travail immersif de découpe des pages, qui est différent de d'habitude. Pas de dentelle comme souvent, non juste des paysages qui se découpent pour nous inviter à s'y balader ou des fenêtres qui s'ouvrent pour nous inviter à pénétrer à l'intérieur. C'est magique !



En suivant cet enfant qui veut montrer à son père ce qu'il a peint, on pénètre ainsi dans la vie quotidienne du peintre, qui n'est au final qu'un père comme un autre, grâce à un texte court parfait pour accompagner le jeune lecteur et un trait qui se veut simple également, mais ne l'est pas quand on regarde de près la richesse des compositions et le rappel du propre univers de l'artiste ainsi célébré.



Grâce à ce bref instantané de vie, j'ai vécu une lecture fort émouvante et je pense que c'est une superbe porte d'entrée au sens propre pour faire découvrir Monet aux plus jeunes. Quelle belle et riche idée a eu l'autrice !
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Le grand poulpe a huit bras, huit tentacules, et chacun a son importance.



J'aime beaucoup le texte et la philosophie de cet album. A-t-on besoin d'être utile pour exister ? Bien sûr que non.

Il y a une jolie fluidité du message et les illustrations, en plus d'accompagner le texte, enrichissent l"histoire d'autres détails. C'est une sympathique plongée à la découverte des fonds marins.

Excellente année 2019... et belle année de lectures, à toutes et à tous !!

Quand le cœur de Simone cesse de battre, celui de Simon dix ans, se presse. Cette accélération dans sa vie, il ne l’avait pas envisagée. Elle avait été sa nourrice, sa grande amie, sa confidente. Celle qui avait l’oreille pour l’écouter, le regard pour le rassurer, les bras pour l’enlacer, les mains pour cuisiner de drôles de gâteaux au gingembre, des idées de jeux plein la tête, de la fantaisie dans les yeux. Il l’aimait tant, cette vieille dame.

Une peine immense s’est emparée de lui. Elle plus là, c’est son enfance à lui qui s’en va. Il a beau se faire répéter l’histoire de la mort de Simone par Françoise la concierge, cet arrêt du cœur au petit matin, ce visage sans mouvement sur la table, entre sa tasse à café et sa tartine de confiture… Simon est sonné et ne s’en remet pas.

Il a bien compris qu’elle ne reviendrait pas. Mais que faire après ça? Tout ce silence, ce vide, ce manque, cette absence. Ce rien, si pesant. Le cœur de Simon s’assombrit.

Puis il se souvient de sa fameuse théière rouge dans la cuisine. Le refuge de petits papiers pliés, de souhaits improbables, de vœux inavouables. La planque des désirs, la cachette aux secrets. Ils avaient l’habitude tous les deux d’y glisser leurs rêves.

Sans le dire à personne, il entrera dans l’appartement de Simone. Les odeurs d’hier seront toujours dans l’air, les meubles n’auront pas bougé de place. Le temps semblera s’être arrêté, comme le cœur de son amie bien-aimée. La théière sous le bras, il s’échappera. Et dans sa chambre à lui, la renversera sur le sol et commencera sa lecture.

Coulera alors le flot des souvenirs, et avec lui des mots doux et chauds, ceux d’un amour grand et beau.

S’ensuivra une quête solaire où réel et imaginaire se mêleront. Des vagues de couleurs des effluves de parfums, des sensations des émotions, une mer une guerre, un pays lointain des lettres… Un passé qui revient avec ses bonheurs et ses peines. Une histoire d’amour et de mots qui apaisera le cœur de Simon en y laissant entrer à nouveau la lumière.
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Belle histoire pleine de sensibilité et de maturité sur le thème du deuil vécu par un garçon de 10 ans.

Simon a perdu sa vieille nounou et voisine de palier, de façon brutale et inattendue parce que la vieille dame était en pleine forme. Ses parents sont sur le qui-vive et guette les réactions du jeune garçon. Seule Françoise la concierge accepte de lui parler de Simone. Simon va découvrir avec stupéfaction le secret de Simone.

On est très loin des histoires bêtifiantes qui existent toujours pour les enfants.

Je ne suis pas du tout portée sur la religion, pour tout vous dire, je suis même athée, mais quand j’ai vu qu’Anaïs Brunet, que j’avais beaucoup aimé sur Papa regarde mon tableau proposait un livre de construction de crèche en mode calendrier de l’avant, j’ai été de suite tentée !



J’avais beaucoup aimé son précédent travail, car avec Papa, regarde mon tableau !, elle rendait un très bel hommage à Monet à travers une belle histoire de famille. Dans les poétiques décors de Giverny où l’artiste a peint et vécu, elle nous plongeait dans une touchante histoire entre un père et son fils tous deux artistes à leur manière, ou quand un artiste célèbre devient un père normal fier de son fils. Je savais donc que l’objet allait me ravir à nouveau avec cette touche graphique qui lui est propre et s’approche à chaque de l’univers graphique invoqué, ici les santons et la Provence pour moi.



L’objet se présente comme une crèche à construire soit même. A la clé une reliure de livre qui sert d’appui à cette confection, sorte de triptyque en mode décor de théâtre devant lequel poser les personnages et éléments qu’on va découvrir au fil des jours. Tout cela est accompagné d’un petit livret avec une phrase très courte présentant l’élément à découvrir chaque jour et le premier un texte racontant ce que représente la légende de Noël pour les chrétien. Ainsi, même sans être croyant si on veut donner un verni de culture à nos enfants et leur faire découvrir les croyances et histoires d’une partie de la population, on peut aussi entrer dans l’activité et s’offrir ce petit moment avec eux à construire une crèche.



Côté matériel, le triptyque me semble assez solide, c’est un bon point. Je serais en revanche plus précautionneuse concernant les sujets, le carton me semble un peu fin pour des mains peu soigneuses ou maladroites, surtout que le but serait de le réutiliser au fil des années. D’ailleurs, j’aime qu’il n’y ait besoin ni de colle ni de ciseau. Je trouve intéressant de les monter sur pied à l’aide des accessoires fournis qui servent de supports. J’ai juste un doute concernant l’étoile dont je ne vois pas comment elle peut tenir…



Voici donc une charmante activité manuelle à faire en famille pour attendre Noël et faire prendre conscience aux enfants de sa signification première, loin de la fête commerciale qu’elle est devenue aujourd’hui. Qu’on soit croyant ou pas, cela permet d’entrer joliment dans cette légende à l’aide des beaux dessins élégants d’Anaïs Brunet qui ont tout le charme d’antan et d’avoir un bel objet pour faire la transition qui pourra être utilisé d’une année sur l’autre. Une belle idée.
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Un bel objet-livre, parfait écrin aux superbes illustrations et à la finition soignée renfermant un fort joli texte. Simon vit le deuil à sa façon, en cherchant à percer un mystère qui le dépasse. Sa tristesse n’est pas que douleur, il émane de sa quête une douceur et une réflexion pertinente sur les secrets que chaque destin cache précieusement. L’enfant va aussi comprendre que les histoires d’amour finissent rarement bien, que le bonheur ne tient qu’à un fil et que ce fil peut se rompre au moindre soubresaut.

Ni guimauve ni potion trop amère, Agnès Debacker a su trouver un délicat équilibre aigre-doux. Un dosage subtil, sans vision gratuitement idyllique et sans pessimisme déprimant, portant un regard lucide sur la vie et ses aléas, sur ces occasions que l’on saisit et celles qui restent à jamais des actes manqués. Le titre résume parfaitement le propos, Simon découvre ce que peut être l’amour et à quel point cet amour peut briser un cœur, au sens propre comme au figuré. Un roman jeunesse aussi intelligent que touchant.


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Cet album est assez atypique.



Nous pourrions beaucoup nous demander, chercher un sens à cette histoire de poulpe.



Et pourquoi pas?



'D'ailleurs, c'est un peu ça, l'histoire.







Une place pour chaque chose, même aussi discrète soit-elle, aussi insignifiante qu'elle puisse donner d'être.



Notre poulpe a un bras pour chaque activité de son quotidien, pour câliner, pour bricoler, pour repousser...et puis, il y a un huitième bras, là, qui ne semble pas avoir trouver sa raison d'être.







Même si, les décors aquatiques et les jolies aplats semblent tendre dans le charme naïf, le deuxième propos en seconde lecture nous emmène au contraire dans les profondeurs et vers un peu de philosophie.



Tous ces bras nous font songer aux membres d'une famille et puis, il y a celui qui se cherche et a du mal à trouver sa place.







L'auteure Angélique Villeneuve lui trouve une place de choix et ça ne sera ni la taille ni l'imposante capacité qui primeront.



L'auteure insère une harmonie peu évidente à priori et l'illustratrice Anaïs Brunet ajoutera même discrètement un peu d'humour dans ses représentations.



Il y a de la fraîcheur, un peu de poésie aussi et cela parlera à plusieurs âges.



À découvrir.

Un petit texte avec une petite musicalité qui rimera par petites touches, pour traduire le doux partage des enfants avec un moment ensoleillé cette fois.

Nous avions aimé déja d'Anaïs Brunet ce même petit format mince et vertical pour profiter de l'orage, de la neige et des saisons.



Dans ce volume, il fera très beau, d'un jaune de galette des rois.

Cela donnera envie de savourer la journée et viendra aux jeunes personnages une envie de jouer dehors.

Nous suivrons des moments de la journée finalement, un peu dehors avant midi et après dedans, pour une sieste à admirer le sol moucheté de reflets.

Nous aimerons aussi, après, la suggestion à aller se baigner un peu.



Comme avec les autres titres cités plus haut, Marion Brunet signera ses décors et ses images d'un plaisir décoratif, avec les rayons qui se refléteront, filtreront à travers les volets, les feuillages et les briques de verre, avec aussi les motifs et imprimés de couleur très gais, rose fuschia ou vert, ou encore son mobilier stylé.

Nous penserons "Doux" et "Beau".

Les petites bêtes feront la bronzette à l'ombre, vous avez vu?



Avec Marion Brunet, les cartonnés pour les plus jeunes peuvent être, oui, esthétique et de goût raffiné.

Nous aurons les "Monsieur Bonhomme" de Roger Hargreaves, les "Lou et Mouf" d'Ashbé d'un côté" et les Brunet juste à côté, pour commencer à prendre goût au design tôt.

Et pourquoi pas.

Suite des Dévoreurs de Livres 6ème en lecture mère - fille. Je découvre une histoire emplie de sensibilité et de nostalgie. Un début très triste avec l'explication de la mort inattendue de Simone, la voisine et ancienne nourrice de Simon. Simon ne parvient pas à passer au delà de sa souffrance et il se répète jour après jour les circonstances de cette disparition. Jusqu'au jour où il se rappelle la théière à voeux, qu'il a remplie avec Simone lorsqu'il était plus jeune. Cette théière renouera le lien cassé trop brutalement et ... je vous laisse découvrir.

Merci

L’histoire ? Un jeune garçon a bien du mal à accepter la mort de Simone, sa voisine, sa nounou, son amie, celle qui pimentait sa vie.



Je n’ai pas envie de dévoiler l’intrigue, c’est tellement agréable de découvrir le contenu sans en avoir rien lu auparavant. Juste une petite chose : il y a une théière pleine de secrets. Une théière à vœux.



D’ailleurs lorsque je prête un livre à un de mes élèves, je ne lui en dis rien. Seulement : j’aimerais vraiment savoir ce que tu en penses, que tu aies aimé ou pas. Et ce roman-là, la petite fille de 9 ans qui l’a eu entre les mains, l’a trouvé sublime. Et ce qui lui a plu c’est que c’était écrit sous forme d’enquête.



Un secret à élucider, la guerre d’Algérie en arrière-plan, de la tristesse à évacuer, des souvenirs à foison, une mort à comprendre, un inconnu qui s’invite dans une théière. Ce petit roman est sensible. Simon, on le comprend tellement quand il redoute d’entrer dans cette cuisine où Simone est morte. On inspire avec lui avant d’entrer dans la pièce, on attrape la théière et on ressort à toute vitesse, le souffle suspendu.



Les illustrations viennent agrémenter l’histoire de petites touches fantaisistes ou réalistes, originales et marquantes.



Un vrai beau petit roman pour les enfants à partir de 9 ans. Décidément les éditions MeMo ne me déçoivent jamais.




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: Le titre pourrait ne laisser aucun doute et pourtant, nous ne réalisons pas tout de suite quelle est la place dans cette histoire de cette maison.

Le texte donne l'impression de restituer les pensées d'une vieille personne.

Âgée, peut-être l'est-elle?

Nous la savons abandonnée pour les périodes d'hiver, c'est écrit, et la visite des enfants réveille une joie contenue au travers des murs.

Elle ne vibre pas, se contente de restituer son plaisir à être réveillée, l'air et la lumière sont invités de nouveau, la poussière chassée, l'illustration le suggère sur l'ensemble des couleurs vives qui se déroulent, se posent, le texte l'inscrit noir sur blanc. Les aplats d'éléments rhabille doucement l'intérieur, profitant d'un peu de profondeurs subtiles, la couleur et les imprimés décoratifs remettent du contraste et les deux jeunes visiteurs s'affairent activement pour ranimer le lieu.

"Qu'ils ont grandi", pense la maison.

Elle regrette de ne pouvoir sortir de ses fondations pour voyager un peu, voir du monde, voir le monde.

Mais que font-ils ici?, pensons-nous.

Les enfants se saisissent d'affaires de plage et nous comprenons enfin.

Les mots choisis sont importants, imprégnés d'images actives, dynamiques, gorgés d'enthousiasme et de gesticulations, ça va et vient, bâtit et ça bricole.

Noufou et Lise font résonner la maison de leur envie de profiter, de jouer. Contrairement à la vieille maison dont les fenêtres ne portent pas jusqu'à la grande bleu, nous apercevons les enfants jouant sur la plage et la maison les entend, rit de leurs fantaisies enfantines, comme une vieille personne attendrie, adoucie du haut de sa petite hauteur affirmée par le temps.



"Belle maison" est une façon originale d'évoquer les vacances en Été, un regard adulte posé en filigrane sur l'enfance, c'est très plaisant à lire, à regarder et l'anthropomorphisme des bâtiments est un biais de narration d'une touche un peu magique.

Mais les bons souvenirs de vacances ne le sont-ils pas un peu?

À lire et relire.

Un bel ouvrage avec de belles illustrations.

On voyage dans le monde, avec les lettres que les deux enfants envoient à leurs parents.



Les dessins sont très colorés et cela rend la lecture agréable. Le livre peut servir pour faire apprendre les mois de l'année aux plus petits, et par la même occasion, leur montrer des caractéristiques de certains pays.

Simone est morte d’un arrêt du cœur. Elle a été retrouvée affalée sur la table de la cuisine, une tartine de confiture dans la main. Elle était la voisine, baby-sitter et amie de Simon, 10 ans. Le jeune garçon est consolable. Il ne cesse d’aller voir Françoise, la concierge, pour qu’elle lui répète comment elle a découvert Simone.

La vieille dame, un peu fantasque, avait un rituel qu’elle partageait avec Simon et quelques autres personnes. Dans une vieille théière rouge, ils glissaient des vœux. La théière en est pleine. Maintenant que Simone est morte, Simon ne veut pas que n’importe qui découvre ses vœux. Il s’introduit donc dans l’appartement de Simone et vole la théière.

La curiosité l’emporte et il lit tous les petits bouts de papier. Il retrouve ses vœux, mais aussi ceux de Juliette, la nièce de Simone, et surtout ceux de Simone. Toute une vie de vœux. Des vœux qui ne tournent autour que d’une personne : Farid. Que Farid oublie Simone. Que Farid n’oublie jamais Simone. Que Farid soit heureux. Que l’amour entre Farid et Simone dure toujours…

Mais qui est ce Farid ? Simon décide de mener l’enquête.



Un joli roman sur le deuil et la résilience. La mort est traitée avec douceur et subtilité. Il en va de même pour le sujet si complexe de la guerre d’Algérie, surtout pour un public aussi jeune. Les illustrations apportent une délicatesse supplémentaire au livre.

Toutefois, comme trop souvent avec les livres jeunesse, le narrateur de 10 ans ne s’exprime absolument pas comme un enfant de 10 ans. Son copain non plus d’ailleurs. Qui dit « riche idée » à 10 ans ? Je comprends qu’il faille éviter le langage familier et augmenter le vocabulaire, puisque c’est de la littérature. Mais ce détail m’agace toujours pendant la lecture.

Anaïs Brunet continue à explorer les saisons. Après le Soleil d'été et l'Orage de printemps, elle s'attaque donc à la Neige hivernale et à sa magie à hauteur d'enfant.

Des premiers flocons, aux traces de pas en passant par la fonte, elle dit avec des mots simples et des phrases courtes (comme des petites poésies) les différents états de cet élément naturel éphémère.

Pour les illustrations, on retrouve des couleurs froides et des détails propres à la saison explorée, et petit plus il y a des choses à toucher.

Une autrice-illustratrice de qualité à découvrir sans attendre.

Une crèche de Noël à construire nous invite à préparer l’Avent tout au long des vingt-quatre jours qui précèdent Noël.



Conçu sous forme de tryptique, le livre contient une pochette dans laquelle se trouvent 6 planches, avec au total 24 éléments prédécoupés. Les 24 pièces correspondent aux 24 jours qui précèdent Noël.



Le talent d’Anaïs Brunet fait ici merveille, elle s’inspire à la fois des noëls provençaux avec ses santons mais elle n’oublie pas non plus des éléments orientaux à travers la végétation et de certains animaux sauvages qui rappellent que Jésus est né en Palestine.



L’auteure, Anaïs Brunet, qui signe ici toutes les illustrations, s’attache à restituer avec minutie la crèche telle qu’on se l’imagine avec ses éléments emblématiques (bœuf, âne, l’ange Gabriel, la paille, la vierge Marie, Joseph…) et ajoute à ce décor de la végétation, des enfants et leurs offrandes…



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