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4.34/5 (sur 154 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Laval , le 13/03/1988
Biographie :

Anaïs W. est une auteure française.

À l'âge de 15 ans, elle participe à un concours de nouvelles dans son lycée pour lequel elle remporte la deuxième place, sa nouvelle étant jugée trop "directe et brutale".

Titulaire d'un master de biologie, elle a passé un an au États-Unis à faire de la recherche. En 2016, elle a quitté la science et le salariat pour se consacrer à plein temps à l'écriture.

Les conflits familiaux, la haine, l'auto-destruction, les peurs qui nous gouvernent et la recherche de soi sont des thèmes abordés avec grand réalisme et beaucoup d'émotion dans son premier roman, "Au-delà des tours" (2015).

site de l’auteure : http://leslivresdanaisw.fr/
son blog : https://www.byebyesalariat.com/
page Facebook:
https://www.facebook.com/leslivresdanaisw.fr/

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Citations et extraits (147) Voir plus Ajouter une citation
Ce qu'ils ne voyaient pas, pourtant, c'était la souffrance que je cadenassais, l'angoisse qui me prenait à la gorge au milieu de la nuit et les rares larmes que je laissais filtrer dans mes pires moments de solitude. Je ne supportais plus ce que j'étais devenu, je ne savais plus quoi faire de moi.
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C'est toujours facile d'expliquer aux autres ce qu'ils doivent faire si on ne prend pas en compte leur ressenti et la manière dont ils appréhendent les choses par rapport à leur vécu.
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C’étaient des conneries de dire que l’amour était plus fort que tout. L’amour c’était de la merde, un truc immonde qui finissait toujours par vous dégoûter et vous donner la gerbe. Un truc tellement dégueulasse, qu’il fallait des mois pour s’y risquer de nouveau sans avoir envie de dégobiller. Pourquoi c’était si important pour lui de vivre à deux ? On était toujours mieux servi par soi-même, ça aussi on le disait à qui voulait l’entendre !
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Quand j'ai compris pour son père, je n'ai rien dit à personne. Ce n'était pas normal… mais je pensais que ce n'était pas si grave. J'avais juste aperçu quelques bleus, des écorchures… et j'étais loin d'imagine la violence dont son père était capable… Je me souviendrai toute ma vie du jour où j'ai vu pour la première fois, ce que Mathieu cachait vraiment… Jamais je ne pourrai me défaire de cette image. — Amory
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Encore une nuit, d’abord dans la ruine où ça sent la pisse, puis au centre, à La Ramée. Shit, Downers, alcool. J’essaie de ne pas penser à Jérémy et à ses mises en garde et me laisse bercer par les ondes de béatitude. Pourtant, ça ne suffit pas. En croisant mon visage déformé dans le miroir des toilettes, je me souviens de ce que je fuis et pèse le poids des erreurs que je suis en train de commettre… Mais je n’ai qu’une peur, me retrouver seule, face à mes démons. La vodka les assagit, les Downers les séquestrent jusqu’au petit matin.
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" Cette phrase lui fit l'effet d'une gifle, Daniel ramena ses jambes sur le fauteuil. L'alcool aidant, son menton se mit à trembler. Daniel fixa le feu, dont les flammes commençaient à se brouiller. C'était quand même moche, la vie, toute cette merde que l'on trimballait et ces murailles que l'on bâtissait ... qui nous préservaient finalement plus du bien que du mal. Peut-être que personne ne s'était sacrifié pour Kalinda et qu'elle non plus ne voulait pas lâcher prise ..."
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Finalement, tout ça se résume à me demander si l'envie de vivre est plus forte que la peur des coups...
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"Je t'en supplie Kalinda, fais-moi confiance. Autorise-toi à être heureuse. Tu dois comprendre et sentir au plus profond de toi-même, qu'en ouvrant ton cœur à l'amour, à la légèreté, à l'amitié, tu trouveras une énergie nouvelle pour affronter ton quotidien. Cet amour débordera aussi sur les enfants.C'est la clef ma Kalinda. Tu dois revivre, respirer à nouveau.
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Elle avait aimé Fabien pendant trois ans mais jamais elle n’avait ressenti une telle symbiose. Pour comprendre Fabien et se faire comprendre, ça avait été une lutte de tous les jours. Avec Daniel, ça avait été évident dès le départ. Ils n’avaient pas besoin de se parler, ils lisaient l’un dans l’autre. Bien sûr, leurs débuts n’avaient pas été sans embûches, Daniel se braquait, elle aussi… Kalinda n’avait pas fait beaucoup d’efforts mais elle avait vu ceux de Daniel, jour après jour, pour lui révéler ses faiblesses et ses craintes. Dans ses yeux, dans ses hésitations, elle avait deviné qu’elle était la première femme devant laquelle il se mettait ainsi à nu. Elle comprenait pourquoi il pensait avoir été trahi, manipulé. Il devait avoir l’impression qu’elle avait abusé de lui en l’amadouant. Sa colère était légitime mais Kalinda aurait aimé qu’il voie au-delà : l’amour qu’elle lui portait, inconditionnel. Elle resserra ses bras autour de sa poitrine. Avait-elle encore une chance, même infime, de le convaincre ? Elle se remémora la dispute avec son père, qui avait finalement permis à Daniel de rebondir. À ce moment-là, il s’était regardé en face et s’était remis en question. Il avait fait son maximum pour avancer. Lorsqu’il s’agissait des femmes, Daniel s’enfuyait parce qu’il n’avait jamais appris à faire autre chose. C’est ce que Kalinda pensait : il n’avait pas confiance en lui et il ne se croyait pas capable de faire face au chagrin et à la déception. Kalinda se leva pour se remettre au chaud, lorsqu’une question vint titiller son esprit : est-ce que les précédentes amies de Daniel avaient tout fait pour le récupérer ? Aussitôt, elle préféra croire que non et elle se demanda si sa dernière chance n’était finalement pas là…   ~   Toute la semaine, Papé avait surveillé ses allées et venues. Il avait retardé ce moment mais voyant que la caravane était de sortie, il prit son courage à deux mains. En ce samedi matin, un crachin poisseux recouvrait la région, on ne voyait pas à un kilomètre à la ronde. Il retrouva Daniel dans la cour à charger une énième remorque. – Alors, ça y est, tu t’en vas, déclara-t-il sans introduction. Daniel serra les tendeurs en lui jetant un bref coup d’œil. Papé vit à son regard que le gamin n’était plus sûr de rien. Il était loin de la colère du début de la semaine. Il avait l’air au bout du rouleau, le visage rongé par les cernes et une barbe de trois jours. – J’ai vu le panneau « à vendre » sur la nationale, ajouta-t-il alors que Daniel ne répondait pas. Papé suivit Daniel à l’intérieur, ce dernier continua à l’ignorer. Daniel n’avait pas chômé, Papé comprenait où ses heures de sommeil étaient passées. La maison était pratiquement vide et ça lui brisa le cœur. – Tu as tout amené à Emmaus ? demanda Papé pour la forme. – Oui, Papé. Qu’est-ce que tu me veux ? Le vieillard fixa l’homme qui s’était immobilisé à quelques pas de lui. Il se tenait voûté, comme s’il portait un poids immense sur ses épaules. Papé avait envie de lui demander s’il était sûr de vouloir partir, mais il préféra s’abstenir. Si Daniel prenait la route dans les heures prochaines, il préférait lui avoir dit au revoir sans haine. – Je vois que tu as changé de voiture, fit-il remarquer en retournant dehors. – J’ai vendu la Lexus ce matin, expliqua Daniel en le suivant. – C’est sûr que pour la caravane, le Ford est plus approprié. – Qu’est ce que tu veux ? répéta Daniel en fermant la maison à clef. Le grand-père se tourna vers lui, en hochant la tête. – Savoir quand tu partais, pour avoir une chance de te dire au revoir. Je vois que tu n’en es plus très loin… – Demain ou lundi matin au plus tard. Le ventre de Papé se noua. Daniel ouvrit la portière de son nouveau 4x4, auquel était attelée la remorque. Daniel hésita. – Je passerai te voir, annonça-t-il sans le regarder. Il claqua ensuite sa porte et s’empressa de quitter sa propriété. Papé resta un long moment au milieu de la cour, douché par la bruine. Il finit par secouer la tête pour chasser ses pensées douloureuses et retourna chez lui en espérant que Daniel ne lui avait pas menti. Il voulait dire au revoir à ce gamin… il savait qu’il ne le reverrait plus. D’ici qu’il remette un pied dans la région, il n’allait pas faire de vieux os. Daniel serra les dents, se concentra sur la chaussée glissante. Dernier voyage à Emmaus, il ne restait que ses affaires personnelles, deux valises, une caisse de vaisselle, un carton de bricoles et son chien. Demain, il installerait le tout dans la caravane et finirait le ménage s’il en avait le courage. La femme de l’agence immobilière ne s’était pas fait prier pour venir récupérer le double des clefs un dimanche avec la marge qu’elle allait réaliser sur cette vente. En revenant une heure plus tard, la nuit était tombée. Il se réchauffa sous une douche brûlante puis se résigna à raccourcir sa barbe. Il avait vraiment l’air d’un bagnard. Il avait aussi maigri, trop de sport, de fatigue, pas assez d’appétit. Plus rien n’avait de goût, il avait la nausée en permanence. Une nouvelle fois, lorsqu’il ouvrit le frigo rien ne le tenta mais il se força à avaler un yaourt, le cœur serré. À 22h30, Daniel décida de préparer le dernier carton de bouffe pour pouvoir ensuite nettoyer les placards. En disposant les petits gâteaux dans le carton, les pâtes multicolores, la sauce épicée, son esprit chavira. Toutes ces choses qu’il n’avait pas l’habitude d’acheter étaient maintenant là à cause de Kalinda. Il sourit malgré lui en prenant un paquet de farfalles. Kalinda les aimait plus que toutes les autres pâtes. Elle lui avait expliqué que le cœur du papillon restait toujours al dente et que c’était ça, la magie des farfalles. Elle les aimait particulièrement avec un bout de jambon blanc froid et un trait de ketchup. Il rangea le paquet avec les autres en soupirant. Kalinda avait laissé une empreinte partout dans cette maison. Il y avait ce casse-noix qu’elle avait acheté car elle n’aimait pas sa manière forte de les briser entre ses mains. – C’est toi qui disais que j’avais des mains trop fragiles quand tu changeais ma roue, lui avait-elle rappelé. Il y avait aussi la bougie à l’eucalyptus sur le comptoir qu’elle avait ramenée pour le rendre plus zen. Le plus souvent il vivait directement chez ses amies… pour mieux pouvoir repartir. Il savait à présent ce qu’il leur avait fait endurer. Andy vint se glisser entre ses jambes, Daniel sortit de ses pensées. Il s’efforça de terminer ce qu’il avait entrepris, mais la volonté n’y était plus. Harassé, il regarda l’horloge au-dessus de la cheminée qui indiquait minuit passé. Lentement, il éteignit toutes les lumières, vérifia que tout était bien fermé et se dirigea vers sa chambre. – Viens, dit-il à Andy. Le chien, assis au bout de couloir, le regardait tête penchée sur le côté. – Allez, viens. Daniel siffla et le chien obéit. Après tout, son maître changeait toutes les règles ces derniers temps. Andy partit à la découverte de la seconde partie de la maison puis vint rejoindre Daniel dans la chambre. Ce dernier, glissé sous les draps, lui fit signe de monter. Sans attendre, Andy s’exécuta et se colla à lui. C’était sûrement sa dernière nuit ici. Plus jamais aucune femme ne partagerait son lit… plus jamais Kalinda.
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Le bonheur n’est pas une chose toute faite ; il découle de tes propres actions

Parfois, le mensonge explique mieux que la vérité ce qui se passe dans l’âme

La pensée de la mort est une chose, mais son acceptation en est une autre, infiniment plus grave et déchirante

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