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Critiques de Anchee Min (34)
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Katherine

A Wuhan, il n'y aurait que 2567 morts, à cause du Covid19, or l'OMS estime que ce serait 10 fois plus.

Le "Grand bond en avant" de Mao fit 45 millions de morts, en 1958.





Mais le parti communiste a toujours nié les choses.

"En 1982, Shanghaï comptait 14 millions d'habitants. A court d'argent, certains en étaient réduits à vendre leur sang, leurs enfants ou eux-mêmes, pour survivre."





Zebra Wong a 29 ans, et doit porter un masque chirurgical, à cause de la pollution, à Shanghaï. Entre son travail à l'usine de composants chimiques, où elle pataugeait "dans une solution chimique toxique, qu'on appelait peau de banane", et l'Institut de Langues Étrangères, elle n'est pas heureuse.





Jusqu'à ce qu'elle rencontre Katherine, sa professeure d'anglais, "l'une de ces impérialistes sur lesquelles on m'avait appris à tirer."





Katherine aimait porter du noir. "Une jupe taillée dans un tissu doux, et elle exhibait son corps. Elle offrait à nos regards, un plaisir indescriptible."

Entre rejet et attirance, Zebra est comme un papillon attiré par la flamme.

"En tant que femme, je l'enviais. J'avais du mal à la supporter."





Un élève, "Tête de Lion" (dont "Fleur de Jasmin" est amoureuse) veut plaire à la belle Katherine et la séduire...





Katherine a besoin de Zebra, pour adopter une petite chinoise. Un occidental ne te donne jamais son amitié, sans exiger quelque chose, en retour. Mais, peut-être que Katherine pourrait aider sa nouvelle amie, sans le savoir, car Zebra a un secret...

Une Américaine peut-elle se confier à une Chinoise, et inversement?





"Si la Chine ouvre ses portes, des mouches entreront forcément." Deng Xiaoping.

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Perle de Chine

En 1996, les larmes versées par Anchee Min à la fin de sa lecture de la Terre chinoise sont à l'origine de ce roman dédié à Pearl Buck. Sa culpabilité l'a submergée au souvenir de son aveuglement, de son endoctrinement passif, qui l'avaient conduite, une bonne vingtaine d'années plus tôt, à dénigrer cette grande romancière américaine et à obéir aux ordres de madame Mao pour lui refuser la possibilité de revenir en visite sur le sol chinois.



J'aime les écrits de Pearl Buck. Elle s'est attachée à montrer la vie, au plus près du peuple chinois, avec toute l'exactitude que lui conféraient ses nombreuses années passées en Chine.

Même si Perle de Chine est romancé, il s'appuie sur des personnages et des contextes historiques et politiques véridiques.



C'est avec la voix de Saule, petite chinoise de neuf ans, qui deviendra une amie intime de Perle, que l'auteure nous emmène à Chinkiang, petite ville au bord du Yangtsé. Saule vole pour se nourrir, et avec son père, se rapproche d'un missionnaire presbytérien américain, Absalom, chez qui ils peuvent voler et manger de bons gâteaux. Brandissant sa Bible, pris pour un fou inoffensif, le prédicateur prend à coeur de sauver les âmes chinoises et y consacre tout son temps, délaissant sa femme et ses deux filles. L'une d'entre elles, Perle, observe derrière ses livres les larcins de Saule. Une admirable amitié naîtra, envers et contre tout.

Perle parle, mange, s'habille en chinoise et dissimule ses boucles blondes derrière un bonnet en tricot noir pour parfaire son appartenance à ce pays.



Avec une narration où phrases simples et dialogues s'enchaînent facilement, culture, appartenance et esprit chinois se mêlent aux évènements et bouleversements politiques de ce vaste pays.

Exil forcé suite aux massacres des étrangers perpétrés par les Boxers, guerre sino-japonaise facilitée par une guerre civile entre nationalistes et communistes, avènement du communisme avec Mao… le chemin de ces deux fillettes, devenues femmes, est riche en évènements et offre une histoire prenante et fascinante.



Perle, dénigrée par son mari et fragilisée par le handicap mental de sa fille unique, s'évade avec des personnages romanesques et désire donner la véritable image de la Chine. Sa littérature, au plus proche de cette population est emplie d'humanité et dévoile tout son amour du peuple chinois.



On assiste également à l'évolution du père de Saule nommé diacre auprès du missionnaire. De profiteur, il devient un fidèle et fervent défenseur du christianisme. C'est un personnage haut en couleur auquel on s'attache inévitablement. Aidé du charpentier Chan, il conjugue avec humour croyances chinoises et le Dieu étranger en érigeant une statut de Jésus avec un ventre de Bouddha, stipulant que les chinois ne peuvent vénérer des maigres !



Parsemé de poèmes, enrichi des traditions chinoises et se clôturant par un émouvant recueillement sur la tombe de Pearl Buck, ce roman est un très bel hommage à cette admirable romancière récompensée par le prix Nobel de littérature en 1938. Il met en lumière son émouvant amour pour la Chine, bousculé cruellement et injustement par un régime communiste abusif.

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Impératrice Orchidée, tome 2 : La souveraine

Depuis la mort de l'empereur Xianfeng, Tseu-hi assure la co-gérance de l'Empire du Milieu avec Nuharoo, la première épouse. Peu encline à partager le pouvoir, l'Impératrice Orchidée règne sur le pays tandis qu'à son grand dam, Nuharoo éduque le futur empereur Tongzhi. La tâche est rude pour Tseu-hi qui doit lutter sur tous les fronts. La Chine est de plus en plus isolée du reste du monde, subissant les pressions militaires, économiques et commerciales des puissances occidentales et du Japon. A l'intérieur même du pays, des voix s'élèvent, Hans et Mandchous se font la guerre, les musulmans se révoltent, les frères du défunt empereur rêvent de pouvoir. Entre la rigidité de l'étiquette, le poids des traditions, les trahisons, les luttes intestines, Tseu-hi se démène pour conserver à l'empire sa grandeur et son rôle dans le monde. Et tout cela, pour enfin pouvoir se retirer et laisser Tongzhi gouverner. Mais là aussi le bât blesse. Est- ce la nature même de l'enfant ou l'éducation voulue par Nuharoo, quoi qu'il en soit Tongzhi ne se montre pas à la hauteur de son rôle. En grandissant, il s'oppose de plus en plus fréquemment à sa mère, s'ennuie lors des conseils, s'échappe toutes les nuits clandestinement de la Cité interdite pour s'encanailler dans les lupanars de Pékin. Quand il meurt, victime de ses vices, Tseu-hi est effondrée bien sûr, mais encore une fois, il lui faut penser à l'avenir du pays. Grâce à un jeu d'alliances stratégiquement orchestré, elle trouve des appuis pour l'aider à nommer son neveu Guangxu sur le trône du dragon, gardant ainsi le pouvoir entre ses mains. de santé fragile, peu sûr de lui, ce fils adoptif s'avère plus malléable que son prédécesseur mais il aura lui aussi le désir de s'affranchir du joug de sa mère. Des décisions peu judicieuses, un désir de s'ouvrir vers l'Occident, de mauvais conseillers et l'avenir de l'empire ne tient plus qu'à un fil. Lâchée par les chefs de guerre les plus puissants du pays, Tseu-hi n'a d'autre choix que de soutenir la guerre des Boxers. Les concessions étrangères sont saccagées, les étrangers massacrés, la Chine est en guerre contre le reste du monde...



Accusée de tous les maux, décrite comme un despote xénophobe et manipulateur, Tseu-hi reste une figure controversée de l'Empire du Milieu. On lui reproche d'avoir voulu exercer le pouvoir envers et contre tous, d'avoir détourné l'argent de l'Etat à son seul profit pour vivre dans un luxe démesuré, mais aussi de s'être vautrée dans la luxure, d'avoir tué son fils et sa femme enceinte, d'avoir séquestré et torturé son neveu, en bref d'avoir confisqué le trône pour conduire la dynastie Qing à sa perte. C'est ainsi qu'elle était considérée en Occident, la presse relayant les informations les plus extravagantes à son sujet. Pourtant, Anchee Min a choisi une autre vision de cette femme hors du commun qui a régné sur un vaste empire durant presque 50 ans. Elle nous montre une impératrice qui aimait passionnément son pays et a tout fait pour le maintenir à flots. Une femme prisonnière de la Cité interdite qui a sacrifié son bonheur, ses amours, sa liberté à la Chine. On la découvre en mère aimante ravagée par la mort de son fils, dévastée aussi quand son eunuque préféré est exécuté, engoncée dans le carcan de la tradition, freinée dans ses réformes par les grands de la cour campé sur leurs positions archaïques.

Peut-être trop angélique, cette version a le mérite de lui donner une voix et de nous faire découvrir un pan de l'Histoire de Chine. Monstre sanguinaire ou martyre ? La vérité doit se situer quelque part entre ces deux options. Tseu-hi a été décriée et parée de tous les vices de façon exagérée sans doute, mais elle n'a pas pû accéder au pouvoir et le garder si longtemps sans quelques ''crimes'' inavouables. Une femme passionnant quoi qu'il en soit et un récit orienté mais intéressant pour ce deuxième tome qui se termine avec la mort de Tseu-hi et sa dernière décision : nommer Pu-Yi empereur de Chine.
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Perle de Chine

Fin XIXème -1899 - dans une petite ville de province chinoise, la jeune Saule fait la connaissance de Perle (qui sera connue sous le nom de

Pearl Buck), fille d'un pasteur venu évangélisé la Chine. Les deux petites filles deviennent vite inséparables et Saule en côtoyant la famille du pasteur va bénéficier d'une éducation à laquelle elle n'aurait jamais pu prétendre. Partie aux États-Unis pour compléter ses études, Perle reviendra en tant qu'enseignante à Nankin puis sera évacuée in-extremis lors la guerre sino-japonaise pour ne jamais revenir en Chine. Saule elle, s'oriente vers le journalisme puis soutient son mari converti aux théories de Mao et verra dans les années 80, la déclin du régime.

Avec Perle de Chine et par le biais d'une histoire d'amitié qui débute entre Saule une petite fille de paysan chinois d'une huitaine d'années et de Pearl Buck au même âge, Anchee Min dresse à la fois le portrait de l'écrivaine et celui de la Chine de ce début du XXème siècle jusqu'au milieu des années 80, en suivant la destinée des deux amies, l'une en Chine, l'autre aux USA.

J'ai beaucoup aimé cette biographie et j'ai redécouvert cette auteure tombée un peu en désuétude et qui me semblait à l'instar de Daphné du Maurier un peu dépassée et surannée...En fait j'ai fait la connaissance d'une femme libre et forte, parlant le mandarin avant l'anglais, pourtant sa langue maternelle, maîtrisant une dizaine de dialectes chinois, très engagée dans sa province, mal mariée, mère d'une enfant handicapée, proche des gens simples, un humanisme qui sera le terreau de ses romans, une femme prix Nobel de littérature, engagée politiquement qui se voit refuser un visa pour accompagner Nixon dans un voyage de rapprochement USA - Chine, refus surtout à l'initiative de la femme de Mao, qui se méfiait de cette femme intelligente que son mari admirait et qui pouvait lui faire de l'ombre.

Une très belle découverte et j'ai dans la foulée acheté "la Terre chinoise" et "Pivoine" pour en découvrir un peu plus sur cette Chine rurale des XIX et XXème siècles et apprècier tout le talent de Pearl Buck.
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Perle de Chine

Tout au long de ma lecture, j'ai failli abandonner parce que je trouvais des passages super intéressants mais après, certains évènements trainaient en longueur. Mais ces longueurs, finalement, servaient bien l'histoire du roman.



Ce qui m'a fait basculer pour que je continue et finisse ?



Sa fin.



Une claque monumentale qui m'a tiré des larmes et m'a fait penser et réfléchir à énormément de choses.



Le côté historique de ce roman est vraiment très très intéressant et il est très présent dans le livre.

L'amitié, l'injustice, la dictature (appelons un chat, un chat) et les conditions de vie de la Chine des années sous la gouvernance de Tchang Kaï-chek et celle de Mao Zedong sont récurrents dans ce roman.



Bref, ce livre est devenu un crush à la toute fin car cette dernière m'a vraiment scotchée.
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Perle de Chine

Au delà d'un roman, le destin de deux jeunes filles qui s entremêlent. Mauvaise herbe rebaptisé Saule et Perle, jeune fille américaine ayant vécu depuis son plus jeune âge en Chine vont devenir les complices d'une vie qui ne les épargnera pas ni l'une ni l'autre.

Perle deviendra "Pearl Buck", célèbre écrivain qui recevra le prix Pulitzer et le prix Nobel de littérature pour ses romans décrivant le peuple chinois.

Perle s'est toujours considérée comme étant chinoise et cachait sous ses bonnets tricotés, ses longues boucles blondes qui lui descendaient jusqu'aux reins.

Saule, chinoise de naissance fait partie de ce peuple chinois de la fin du XIX eme siècle, début du XX eme , évolue à travers les différents régimes politiques.

Toutes deux feront un premier mariage malheureux mais la vie leur laissera une chance qu'elles saisiront malgré la jalousie, l'amour et les déceptions.

Perle fuira la Chine pour échapper aux massacres des occidentaux en Chine.

Saule remarié à un dirigeant communiste s'opposera à la dictature de Mme MAO pour que son amie Perle ne soit atteinte et entretiendra cette relation amicale qui les unit depuis toutes petites.

Saule en paiera les conséquences. Elle sera envoyée en rééducation, dans sa ville natale et de devra exécutée les tâches les plus immondes.

Elle perdra son mari emprisonné lors de la mort de MAO et de la révolution culturelle chinoise.

Mais Saule rendra un dernier hommage à son amie Perle, en se rendant sur sa tombe en Amérique après avoir pu quitter la chine avec une autorisation.

Deux destins différents mais qui s'unissent pour toute une vie.

Une biographie vraie ou fausse de la part de l'auteur mais qui n'en ai que plus admirable et remarquable.

L'auteur Anchée MIN signe là une magnifique œuvre qu'on ne lâche pas jusqu'à là fin.
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Impératrice Orchidée, tome 1 : La concubine

C'est en "méchante sorcière de l'est" que l'impératrice Tseu Hi à traversé l'imaginaire collectif, étiquette qu'ont véhiculée les chinois eux-même. Et pourtant qui était réellement cette jeune fille de dix-sept ans livrée au plaisir de l'Empereur? Seule au milieu de la multitude, l'une parmi les trois milles concubines avides d'éveiller l'attention de l'Empereur; contrainte de porter sans cesse un masque dans une cour où le moindre faux pas peux coûter la tête. L'auteur nous emmène sur les traces de cette femme intelligente qui va tenter de changer la Chine. Car la Chine qui est tellement convaincue du rafinement et de la supériorité de sa civilisation, n'envisage pas que bien que cette civilisation soit millenaire,elle n'est plus adaptée au monde voulu par un Occident alors en plein essor. Le danger est aux portes de Pékin. Tseu Hi, en mère désespérée, dépossédée par l'étiquette de la cour du droit d'élever son enfant va se battre pour lui rendre un héritage décent.

On est emporté par la force des personnages et fasciné par ce pays et cette époque méconnus où rien de ce qui se passait dans la Cité Interdite ne transpirait , la famille Impériale étant la gardienne de l'Harmonie Céleste.

Portrait d'une femme de caractère, récit d'aventure... Un livre pour s'évader vers un autre temps, un autre lieu...
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Impératrice Orchidée, tome 1 : La concubine

Empress Orchid

Traduction : Jacques Guiod



ISBN : 9782290357132





L'être étrange et mystérieux, quand on ne l'affirme pas froidement débauché et cruel, que fut l'Impératrice douairière Tseu-hi, dernière grande souveraine de l'Empire du Milieu, n'a cessé d'inspirer toutes sortes d'écrivains. Anchee Min a choisi la voie de la biographie romancée et nous donne un livre en deux volumes, fort bien documenté et pas si ardu que pouvaient le craindre certains en lisant çà et là des critiques d'internautes qui en sont encore à considérer Tseu-hi à la lumière du - au demeurant - très beau film de Nicholas Ray, "Les Cinquante-Cinq Jours de Pékin." En outre, l'auteur a décidé de prendre le parti de son héroïne et la défend jusqu'au bout avec beaucoup de panache, en gommant héroïquement les aspects négatifs qui permirent à la jeune Orchidée, entrée à quinze ans dans le harem de la Cité interdite, de devenir l'une des souveraines les plus respectées et les plus craintes du Céleste Empire.



Pour Anchee Min, l'explication de la si mauvaise réputation de Tseu-hi - ou Cixi, comme le veut l'orthographe actuelle - serait due à une campagne de calomnie systématique, engagée par les contemporains étrangers avec le soutien des grands de la Cour mandchoue, et que l'évolution du régime politique chinois d'une part, ainsi que le système de pensée confucéen encore aujourd'hui si solidement ancré dans cette culture, ont aidé à perdurer.



L'idée est non seulement intéressante mais plutôt crédible. Après tout, sans chercher bien loin, combien de reines de France ont-elles été honteusement calomniées, de leur vivant même, par leurs opposants mais aussi par des historiens de sexe mâle à qui déplaisaient leur caractère fort et leur volonté bien déterminée de gouverner envers et contre tous ? Blanche de Castille, Isabeau de Bavière, Catherine de Médicis, Anne d'Autriche ... Combien sont-elles ? Et combien n'avons-nous pas citées, à commencer par Brunehaut et Frédégonde, qu'on aime tant à dépeindre comme deux rivales horriblement jalouses l'une de l'autre en oubliant que, dans une époque de barbarie, elles n'avaient d'autres recours que la barbarie pour se protéger - et protéger les leurs ? Mais ce sont des femmes, alors, elles inspirent un sourire condescendant ou le mépris - et les motifs qui les guidaient aussi. Alors que, si on regarde bien le comportement de leurs équivalents masculins de l'époque, force est de constater que ces deux ennemies irréconciliables étaient toutes deux bien plus malignes et bien moins primaires que ces messieurs ...



Alors, Cixi victime de la calomnie ? Pourquoi pas ?



L'ennui, c'est que, à trop vouloir faire l'ange, on fait la bête. Si Lucien Bodard et quelques autres se sont complu à fantasmer jusqu'à l'improbable la vie - surtout sexuelle - de Cixi en faisant de cette dernière une sorte d'idole impassible, exsudant le souffre, le sang et le sexe, Anchee Min tombe dans le travers opposé : l'angélisme. Or, pour tout d'abord parvenir à passer trois mois entiers - jour et nuit - dans la chambre d'un Empereur blasé par la débauche - car c'est ainsi que commença l'incroyable ascension de la jeune Orchidée, concubine parmi tant d'autres - puis pour se faire confier le pouvoir suprême et enfin, pour le conserver contre vents et marées jusqu'à sa mort, survenue à l'âge de soixante-treize ans, Cixi a dû, par la force des choses, se livrer à ce que Lénine dénommait, avec son cynisme de bourgeois, "le cassage d'oeufs." Eh ! oui, si on ne fait pas de révolution sans casser des oeufs, comme disait cet opportuniste d'Illitch, on ne régne pas non plus sans concocter une omelette plus ou moins monstrueusement assaisonnée. Ce n'est même pas une histoire de méchanceté personnelle : cela devient un devoir d'Etat.



Pour autant, ne boudez pas cette biographie de Cixi. Elle passionne même si elle escamote, elle séduit même si elle dissimule. En somme, elle est à l'image de celle qui l'inspira, dont la noblesse d'allure et l'affabilité ne manquèrent pas de charmer les femmes des diplomates étrangers, reçues à la Cité interdite après la guerre des Boxers. A l'image de ce "Vieux Bouddha" qui, vaille que vaille, réussit à reculer au maximum l'effondrement de l'Empire mandchou, miracle dont on la crédite rarement mais qui reste pourtant bien le sien et que ses successeurs ne réitérèrent pas. ;o)
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Perle de Chine

Perle de Chine, c'est une sorte de fiction amicale basée sur la "vraie vie" de Pearl Buck, la célèbre auteure américaine qui a reçu le Prix Pulitzer et le Prix Nobel de Littérature pour ses romans sur le peuple chinois.



L'auteure chinoise, Anchee Min, a imaginé une amitié née entre Perle, qui a vécu toute son enfance en Chine et s'est toujours considérée comme Chinoise, et Saule, jeune Chinoise dont le père se met à travailler avec Absalom, le père de Perle, pasteur missionnaire qui est arrivé en Chine alors que sa fille n'avait que 3 mois.



Au fil des pages, on découvre donc la vie de Perle et celle de Saule, leur amitié improbable et tellement forte, et les soubresauts de l'histoire chinoise tout au long du XXème siècle.



J'ai énormément aimé découvrir cette histoire, qui me donne bien évidemment envie de me plonger dans un des nombreux romans de Pearl Buck (il va juste falloir trouver par où commencer, car le moins que l'on puisse dire est que cette femme exceptionnelle a été prolifique), même si j'ai été choquée par la seconde partie du roman et les exactions subies par tous ceux qui se sont opposés à un moment où à un autre à Mao et à sa terrible épouse, comme ce fut le cas de Saule. Rappelons que l'auteure, Anchee Min, est d'abord connue pour la publication de son autobiographie L'Azalée Rouge, qui décrit sa vie pendant une partie des "expériences" maoïstes pour réformer la civilisation et la population chinoise, et que donc le récit des atrocités subies est de première main.



Seul bémol en fait sur ce livre, c'est que j'ai trouvé la narration assez froide et détachée, mais finalement, c'est aussi bien parfois de ne pas tomber dans le pathos, parce qu'il y aurait eu de quoi ...



Au final, une bonne "fiction biographique" que je recommande, alors que je ne suis absolument pas friande de tout ce qui est biographie habituellement.
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Perle de Chine

J’avais deux a priori avant de commencer ce livre ; Pearl Buck est un romancière pour adolescente et cette histoire d’amies d’enfance allait être un peu mièvre, ce que suggère la couverture. Les deux idées étaient fausses et ce livre vaut la peine d’être lu.



Pearl Buck est un romancière américaine dont les romans se déroulent en Chine, pays où elle a vécu une bonne partie de sa vie ; son œuvre a été récompensée en 1938 par un prix Nobel. Ce livre raconte Pearl Buck au travers de son amitié avec Saule Yee. Les deux se sont rencontrées gamines, se sont fréquentées jusqu’au départ définitif de Pearl dans les années 30 et leur amitié a continué malgré cette séparation.



Pearl Buck est la fille d’un missionnaire presbytérien, plus dévoué à la cause qu’à sa famille. Il réussit à créer une petite communauté chrétienne à Chinkiang, ville proche de l’embouchure du Yang Tsé. Ses premiers paroissiens viennent avant tout pour la nourriture qui est fournie et bien peu se convertissent réellement. Le père de Saule fait partie de ces opportunistes mais une amitié profonde de développe entre Saule et la fille du pasteur. Pearl vit complètement comme une chinoise et le roman nous raconte la vie quotidienne dans cette petite ville.



Adulte, Pearl repart faire des études aux USA et revient mariée à un agronome qui cherche à développer de nouvelles techniques en Chine, mariage qui ne durera pas bien longtemps. Pendant ce temps, Saule est devenue la nouvelle épouse d’un opiomane et sert d’esclave à sa nouvelle famille. Elle s’enfuit et trouve refuge auprès de la famille de Pearl qui lui permet de devenir enseignante. Les deux se retrouvent à Nankin et vont faire partie de l’élite intellectuelle ; Saule se marie à un dirigeant communiste alors que Pearl est forcée de fuir la Chine pour échapper aux nationalistes qui massacrent les occidentaux.



La suite du roman s’attache principalement à Saule et va raconter la Chine communiste. Saule a beau être épouse d’un leader communiste, elle reste assez rétive à l’idéologie et cherche à communiquer avec Pearl malgré l’interdit. A force de le braver, elle se retrouve en prison et résiste à Mme Mao qui veut l’utiliser contre Pearl Buck. Comme tant d’autres, elle va connaître la rééducation, envoyée dans sa ville natale pour y accomplir les besognes les plus viles. Un peu plus tard, son mari et sa fille vont aussi être renvoyés et emprisonnés, lui meurt en détention alors qu’elle retrouve sa fille. Après la mort de Mao et la Révolution culturelle, Saule aura l’autorisation de venir se recueillir aux Etats-Unis sur la tombe de son amie.



Ce livre m’a donné envie de lire Pearl Buck, ce n’est pas rien ! Il offre un résumé de l’histoire de la Chine du XXe siècle, de ses bouleversements et de ses révolutions. En restant dans le domaine du roman, il n’est pas trop manichéen, mais les méchants restent bien sûr la Bande des Quatre…


Lien : http://jimpee.free.fr/index...
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Impératrice Orchidée, tome 2 : La souveraine

The Last Empress

Traduction : Jacques Guiod



ISBN : 9782290010082





L'être étrange et mystérieux, quand on ne l'affirme pas froidement débauché et cruel, que fut l'Impératrice douairière Tseu-hi, dernière grande souveraine de l'Empire du Milieu, n'a cessé d'inspirer toutes sortes d'écrivains. Anchee Min a choisi la voie de la biographie romancée et nous donne un livre en deux volumes, fort bien documenté et pas si ardu que pouvaient le craindre certains en lisant çà et là des critiques d'internautes qui en sont encore à considérer Tseu-hi à la lumière du - au demeurant - très beau film de Nicholas Ray, "Les Cinquante-Cinq Jours de Pékin." En outre, l'auteur a décidé de prendre le parti de son héroïne et la défend jusqu'au bout avec beaucoup de panache, en gommant héroïquement les aspects négatifs qui permirent à la jeune Orchidée, entrée à quinze ans dans le harem de la Cité interdite, de devenir l'une des souveraines les plus respectées et les plus craintes du Céleste Empire.



Pour Anchee Min, l'explication de la si mauvaise réputation de Tseu-hi - ou Cixi, comme le veut l'orthographe actuelle - serait due à une campagne de calomnie systématique, engagée par les contemporains étrangers avec le soutien des grands de la Cour mandchoue, et que l'évolution du régime politique chinois d'une part, ainsi que le système de pensée confucéen encore aujourd'hui si solidement ancré dans cette culture, ont aidé à perdurer.



L'idée est non seulement intéressante mais plutôt crédible. Après tout, sans chercher bien loin, combien de reines de France ont-elles été honteusement calomniées, de leur vivant même, par leurs opposants mais aussi par des historiens de sexe mâle à qui déplaisaient leur caractère fort et leur volonté bien déterminée de gouverner envers et contre tous ? Blanche de Castille, Isabeau de Bavière, Catherine de Médicis, Anne d'Autriche ... Combien sont-elles ? Et combien n'avons-nous pas citées, à commencer par Brunehaut et Frédégonde, qu'on aime tant à dépeindre comme deux rivales horriblement jalouses l'une de l'autre en oubliant que, dans une époque de barbarie, elles n'avaient d'autres recours que la barbarie pour se protéger - et protéger les leurs ? Mais ce sont des femmes, alors, elles inspirent un sourire condescendant ou le mépris - et les motifs qui les guidaient aussi. Alors que, si on regarde bien le comportement de leurs équivalents masculins de l'époque, force est de constater que ces deux ennemies irréconciliables étaient toutes deux bien plus malignes et bien moins primaires que ces messieurs ...



Alors, Cixi victime de la calomnie ? Pourquoi pas ?



L'ennui, c'est que, à trop vouloir faire l'ange, on fait la bête. Si Lucien Bodard et quelques autres se sont complu à fantasmer jusqu'à l'improbable la vie - surtout sexuelle - de Cixi en faisant de cette dernière une sorte d'idole impassible, exsudant le souffre, le sang et le sexe, Anchee Min tombe dans le travers opposé : l'angélisme. Or, pour tout d'abord parvenir à passer trois mois entiers - jour et nuit - dans la chambre d'un Empereur blasé par la débauche - car c'est ainsi que commença l'incroyable ascension de la jeune Orchidée, concubine parmi tant d'autres - puis pour se faire confier le pouvoir suprême et enfin, pour le conserver contre vents et marées jusqu'à sa mort, survenue à l'âge de soixante-treize ans, Cixi a dû, par la force des choses, se livrer à ce que Lénine dénommait, avec son cynisme de bourgeois, "le cassage d'oeufs." Eh ! oui, si on ne fait pas de révolution sans casser des oeufs, comme disait cet opportuniste d'Illitch, on ne régne pas non plus sans concocter une omelette plus ou moins monstrueusement assaisonnée. Ce n'est même pas une histoire de méchanceté personnelle : cela devient un devoir d'Etat.



Pour autant, ne boudez pas cette biographie de Cixi. Elle passionne même si elle escamote, elle séduit même si elle dissimule. En somme, elle est à l'image de celle qui l'inspira, dont la noblesse d'allure et l'affabilité ne manquèrent pas de charmer les femmes des diplomates étrangers, reçues à la Cité interdite après la guerre des Boxers. A l'image de ce "Vieux Bouddha" qui, vaille que vaille, réussit à reculer au maximum l'effondrement de l'Empire mandchou, miracle dont on la crédite rarement mais qui reste pourtant bien le sien et que ses successeurs ne réitérèrent pas. ;o)
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Perle de Chine

Fin du XIXème siècle, deux fillettes vivant dans une petite ville chinoise

deviennent amies. L’une d’elles, Saule est issue d’une famille chinoise très pauvre et l’autre, Perle, est la fille d’un missionnaire américain.

L’arrivée des communistes les séparera.

Tandis que la première restera toute sa vie en Chine et y subira les assauts de l’Histoire, Perle, elle, sera contrainte de regagner l’Amérique.

Leur amitié durera tout au long de leur vie malgré les persécutions dont elles seront victimes toutes deux.



Se rajoute à l’intérêt de ce roman, le fait que l’une des deux héroïnes

deviendra Pearl Buck, l’écrivain qui obtint le prix Nobel de littérature en 1938.







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Impératrice Orchidée, tome 1 : La concubine

Anchee Min nous conte ici le début de la vie de l'impératrice Tseu-Hi (Cixi). On la découvre à la mort de son père et on suit sa trajectoire pour devenir une des trois mille femmes de l'empereur puis sa favorite, et enfin dans la dernière partie du roman impératrice. Sa vie luxueuse de prime abord n'a portant rien de facile et on reste parfois atterrée des excès de cette vie impériale. En tous cas la naïve adolescente du début n'a plus rien à voir avec la femme qui mène avec habileté la destinée de la Chine.

J'ai aimé le fond historique et la poésie des noms chinois mais j'ai quand même trouvé quelques longueurs dans ce roman.
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Impératrice Orchidée, tome 2 : La souveraine

On est toujours emporté au coeur de la Chine Imperiale, fasciné par cette civilisation tellement étrangère à la nôtre. le sens du détail , les descriptions de l'étiquette complexe de la cour impériale moribonde,les relations des intérêts contraires et fluctuants des différentes composantes politiques de la cour ... tout contribue à nous transporter dans la Cité Interdite de cette fin de XIX ème siècle.

Après la mort de Xianfeng , puis de leur fils Tongzhi et face à l'incapacité de son fils adoptif Guangxu enfin, Orchidée se retrouve encore et toujours à se débattre pour maintenir à flots une Chine menacée tant par les puissances européennes que par un Japon qui a réussi une modernisation éclair et qui brûle de prendre sa revanche sur la civilisation dominante.

Seul bémol , à force de vouloir blanchir son personnage, l'auteur le rend moins crédible car si l'on peut croire sans peine qu'une jeune fille de dix-sept ans et en butte aux intrigues de cour soit moins cruelle que la postérité a pu la décrire , il devient difficile de croire qu'une femme de septante ans, et après cinquante ans de manoeuvres politiques puisse garder tant de compassion et d'empathie.

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Impératrice Orchidée, tome 2 : La souveraine

La concubine et La souveraine, ces deux romans relatent l’histoire extraordinaire de l’impératrice Orchidée. D’origine noble, mais pauvre, promise à un cousin simplet pour permettre à sa famille de survivre, elle est désespérée. Lorsque le palais annonce qu’il va recruter 200 demoiselles pour le plaisir du souverain, elle tente sa chance. Sa grande beauté lui permet d’être l’une des élues. Devenue 4e épouse, elle intrigue avec l’aide d’un eunuque pour accéder à la couche royale. Son intelligence séduit l’empereur qui s’appuie de plus en plus sur elle. Elle devient la favorite et lui donne un fils. L’empereur la récompense en lui attribuant le titre de grande épouse, partageant le pouvoir avec l’impératrice officielle. A la mort de son époux, elle prend de plus en plus d’importance en tant que co-régente. Lorsque son fils décède, elle élève son neveu qui devient empereur. Ce choix peu judicieux la contraint de continuer à diriger les affaires d’autant plus que ce dernier, trop faible, se laisse mourir. La Chine s’effondre et Orchidée a juste le temps de choisir le dernier empereur avant d’expirer. Ces deux romans constituent une fresque gigantesque de l’empire chinois à travers la vie d’une impératrice hors du commun. Une lecture à la fois instructive et passionnante. MB
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Impératrice Orchidée, tome 2 : La souveraine

Dans ce deuxième tome, nous suivons l'impératrice Tseu-Hi qui tient désormais les rênes du pays, régente pour son fils puis pour son neveu et prenant les décisions à leur place quand ils deviennent adultes. Ces deux empereur sont décrits ici comme des souverains faibles et influençables.

Étant assez novice en histoire chinoise, j'ai beaucoup apprécié la lecture de cette biographie romancée qui raconte notamment les conflits avec les Européens et la guerre des Boxers. M'étant documentée sur d'autres sources, je crois pouvoir dire qu'Anchee Min à essayé de dresser un portrait nuancé en tous cas assez humain de Tseu-Hi, loin de sa légende noire.
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Perle de Chine

Une amie m'a prêté ce livre en assurant qu'il était ( je cite ) " génial "

D'une façon général c'était une bonne lecture, un peu lourde au début alléchante au milieu et triste à la fin.

Au début de ma lecture je m'attendais à un autre style de livre, car les pages laisser présager ça ! Mais en avancant un peu plus on découvre que les personnages ne sont pas ce qu'ils semblent être vraiment: Absalom n'est plus ce vieux bizarre qui au début marchait dans la rue avec une fausse tresse et les mêmes vêtements en scandant des phrases comme '' jésus est bon, croyez en un seul dieu '' mais devient un sage et respecté homme du village.

L'histoire est placé dans un contexte historique houleux, complexe et assez sombre, mais la légerté de l’écriture allégé un peu ce coté sombre, à un moment quand un personnage rentre en prison c'est presque '' normal '' qu'il en ressortira vivant, ou encore les personnages semblent immortels, ils survivront surement à la suite? non ?

Voila ma critique est loin d'être construite et étudié mais elle relate un peu mon sentiment par apport à ma lecture pour illuminé un peu votre achat, c'était une bonne aventure ! :)
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Impératrice Orchidée, tome 1 : La concubine

ous avons ici le premier tome sur deux de la biographie romancée de Cixi qui fut la dernière impératrice de Chine et qui sera la vraie détentrice du pouvoir, de 1861 à sa mort en 1908 et ce malgré des débuts au rang le plus bas, celui de concubine du 4ème rang.

Tout aura commencé par la mort et la disgrâce de son père. Ruinée, la famille d’Orchidée s’installe chez un oncle qui ne rêve que de les voir partir pour louer leurs chambres à plus offrants. Pour leur permettre de rester, il exige le mariage d’Orchidée avec son fils, atteint de déficience mentale. La recherche par l’empereur de 200 jeunes femmes pour être, pour 7 d’entre elles ses épouses, et pour les autres, ses concubines, tombe donc à pic pour tenter d’échapper à ce mariage.

A son grand bonheur, Orchidée fait partie des élues et sa famille est couverte d’argent et de cadeaux impériaux qui la sort enfin de sa misère. Ne plus revoir les siens est une perspective difficile à accepter mais le jeu en vaut la chandelle pour Orchidée.

La voilà à présent au cœur de la cité interdite, avec son étiquette, ses codes et ses dangers.



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Lien : http://radioselene.hautetfor..
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Affiches de propagande chinoise - Edition t..

L’image est prévalente en république populaire de Chine. Elle était largement définie par les images politiques que livrait l’art de la propagande réaliste socialiste. Le gouvernement chinois se sert donc des arts visuels pour propager un comportement et une pensée conforme à une idéologie. Ces affiches ont une fonction didactique qui n’est pas des moindres : elle propage un comportement conforme, elle éduque le peuple à ce qui est jugé juste ou faux à un moment donné. Pour le gouvernement, si l’on montre le bon comportement à adopter, la population sera portée à le croire.



Dès 1949, l’affiche est un des moyens majeur de fournir des exemples qui véhiculent une idéologie voulue par le gouvernement. Celle-ci donne une forme concrète aux nombreuses politiques et visions du futur (agriculture, conquête spatiale) que le parti communiste forgera et modifiera au cours du temps.

La plupart des affiches reprennent les thèmes de la reconstruction politique. On peut y voir par exemple de jeunes paysans ou des ouvriers dans des poses dynamiques et dans un style hyper réaliste. Elles ont donc un but utilitaire : elles glorifient le travail, le sacrifice pour de bien être de la République Populaire.

De plus, des années 1930 aux années 1960, la Chine compte plus de 40 millions d’illettrés. Et l’affiche est justement le mode de représentation parfaite des idées plus abstraites. En outre elle est bon marché et facile à produire. L’affiche de propagande trouva son point culminant durant la révolution culturelle .



Les affiches de propagande pénètrent l’organisation sociale et la vie communautaire. Elles se veulent représentantes d'un futur radieux avec ses couleurs vives et visages heureux . La vie telle qu'elle devrait être en République Populaire de Chine.



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Perle de Chine

je suis une fan des livres de pearl buck et quand j'ai découvert qu'anchee min avait écrit sur elle je me suis précipité, et je n'ai pas était déçu, n'étant pas la "vrai" biographie de pearl buck elle se rapproche presque et nous emmène dans sa vie, ses parcours et ceux de son amie saule, dans une chine en pleins boulversement, on y découvre l'univers de la chrétienté et du maoiste, et de la révolution de la jeunesse. bref trois épisode qui ont bouleversé a la vie de pearl buck (perle). On vit surtout sa vie a travers celle de son amie saule qui nous emmènera a travers ces pages dans leur univers.
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