Nationalité : France
Né(e) à : La Bonneville-sur-Iton , le 19/09/1916
Mort(e) à : La Frette-sur-Seine , le 14/01/2013
Né(e) à : La Bonneville-sur-Iton , le 19/09/1916
Mort(e) à : La Frette-sur-Seine , le 14/01/2013
Biographie :
André Bay, né André Pierre Robert Dupont, est un ancien directeur littéraire des éditions Stock, traducteur, écrivain, critique d'art et artiste.
Son père meurt en 1925 et sa mère, Camille Belguise, se remarie avec l'écrivain Jacques Chardonne (1884-1968) qui devient son beau-père. Cette proximité favorisera son amour des livres, mais il cultivera toute sa vie une passion pour la peinture, qu'il pratiquera parallèlement à son activité littéraire.
En 1940, il entre aux éditions Stock. Il en devient l'année suivante le directeur littéraire et le reste pendant 40 ans. Il y crée en 1941 la collection le Nouveau Cabinet cosmopolite.
Il y a dirigé la collection jusqu'en 1970 et a imposé en France de très grands auteurs comme Carson Mc Cullers, Anaïs Nin, Joyce Carol Oates. En 1980, il laisse la direction de la collection le Nouveau Cabinet cosmopolite à son épouse Marie-Pierre Bay, également traductrice.
Parallèlement à son métier d’éditeur, il publie dès 1939 de brèves variations sur l’amour (Amor, Intimité, Où sont nos amoureuses?), suivi d’un roman plus important, l’École des Vacances, qui sera sélectionné pour le prix Fémina.
Brillant angliciste, grand spécialiste d'Alice au Pays des Merveilles, il a traduit entre autres Mark Twain, Lewis Carroll et Robert Louis Stevenson. Il avait été le premier à publier la traduction de "Tendre est la nuit" de Francis Scott Fitzgerald.
En 1948, il fut co-fondateur du prix du Meilleur livre étranger. En 1987, il créé le prix Jacques-Chardonne, qui durera jusqu'en 1996.
Il se marie une première fois en 1939 avec Odette Desmond qui se suicide le 3 août 1964. Odette et André ont eu deux enfants. Il se remarie à la Frette-sur-Seine en 1965 avec Marie-Pierre Thomas-Castelnau. Marie-Pierre et André ont eu un fils.
Sa mère meurt en août 1980 et, dès 1981, André Bay s'installe avec Béatrice Commengé, traductrice et écrivain, dans la "Villa Jacques Chardonne", construite en 1926 pour son beau-père par l'architecte Henri Pacon à La Frette-sur-Seine.
+ Voir plusAndré Bay, né André Pierre Robert Dupont, est un ancien directeur littéraire des éditions Stock, traducteur, écrivain, critique d'art et artiste.
Son père meurt en 1925 et sa mère, Camille Belguise, se remarie avec l'écrivain Jacques Chardonne (1884-1968) qui devient son beau-père. Cette proximité favorisera son amour des livres, mais il cultivera toute sa vie une passion pour la peinture, qu'il pratiquera parallèlement à son activité littéraire.
En 1940, il entre aux éditions Stock. Il en devient l'année suivante le directeur littéraire et le reste pendant 40 ans. Il y crée en 1941 la collection le Nouveau Cabinet cosmopolite.
Il y a dirigé la collection jusqu'en 1970 et a imposé en France de très grands auteurs comme Carson Mc Cullers, Anaïs Nin, Joyce Carol Oates. En 1980, il laisse la direction de la collection le Nouveau Cabinet cosmopolite à son épouse Marie-Pierre Bay, également traductrice.
Parallèlement à son métier d’éditeur, il publie dès 1939 de brèves variations sur l’amour (Amor, Intimité, Où sont nos amoureuses?), suivi d’un roman plus important, l’École des Vacances, qui sera sélectionné pour le prix Fémina.
Brillant angliciste, grand spécialiste d'Alice au Pays des Merveilles, il a traduit entre autres Mark Twain, Lewis Carroll et Robert Louis Stevenson. Il avait été le premier à publier la traduction de "Tendre est la nuit" de Francis Scott Fitzgerald.
En 1948, il fut co-fondateur du prix du Meilleur livre étranger. En 1987, il créé le prix Jacques-Chardonne, qui durera jusqu'en 1996.
Il se marie une première fois en 1939 avec Odette Desmond qui se suicide le 3 août 1964. Odette et André ont eu deux enfants. Il se remarie à la Frette-sur-Seine en 1965 avec Marie-Pierre Thomas-Castelnau. Marie-Pierre et André ont eu un fils.
Sa mère meurt en août 1980 et, dès 1981, André Bay s'installe avec Béatrice Commengé, traductrice et écrivain, dans la "Villa Jacques Chardonne", construite en 1926 pour son beau-père par l'architecte Henri Pacon à La Frette-sur-Seine.
Source : Wikipedia
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Littérature
Emission consacrée à la littérature en compagnie des critiques André BAY, Dominique FERNANDEZ, Guy DUMUR et Michel MOHRT. Les intermèdes musicaux sont interprétés au piano par Christian IVALDI. - à 00' : indicatif début et courrier des auditeurs - à 02" : présentation par Claude ERVAL des participants - à 03'35" : les différents écrivains récompensés par le prix du meilleur livre...
Citations et extraits (4)
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Le Blanc m’obsède
Le Blanc me tourmente
Le Blanc me poursuit, m’aveugle
Couleur des limbes crépusculaires
Suaire des résurrections mortes
Compagnon des crépuscules du soir et du matin
Candidat de blanc vêtu
Blanc qui es-tu ?
Mort poursuivant la vie
Vie poursuivant la mort
Rideau de ma vie morte
Jour tissé de nuit
Blanc de l’amour ici
Et de la mort Là-bas
Blanc de l’absence remplie de vide
Complice du temps qui passe
Le Blanc m’envahit doucement
Et irrésistiblement m’entraîne
Devant la Grande Porte.
Tandis qu’il me pousse et m’attire
Je le distingue partout
...
Le Blanc me tourmente
Le Blanc me poursuit, m’aveugle
Couleur des limbes crépusculaires
Suaire des résurrections mortes
Compagnon des crépuscules du soir et du matin
Candidat de blanc vêtu
Blanc qui es-tu ?
Mort poursuivant la vie
Vie poursuivant la mort
Rideau de ma vie morte
Jour tissé de nuit
Blanc de l’amour ici
Et de la mort Là-bas
Blanc de l’absence remplie de vide
Complice du temps qui passe
Le Blanc m’envahit doucement
Et irrésistiblement m’entraîne
Devant la Grande Porte.
Tandis qu’il me pousse et m’attire
Je le distingue partout
...
- Savez-vous si on peut voyager en wagon-lit avec un billet de deuxième classe ? demanda Jérôme à son porteur.
L'homme étalait un triple menton sous la visière de sa casquette d'employé subal- terne. Un pigeon égaré.dans la gigan- tesque volière se posa sur l'horloge. Pour- quoi ne pas transformer en volières les gares de Paris ? Les grands-ducs logeraient dans la cheminée des locomotives rouillées et les porteurs, devenus gardiens, ouvriraient des valises pleines de maïs. Jérôme attendait la réponse du gros homme.
- Je n'en sais pas tant, dit celui-ci, en essuyant du revers de la main une grosse goutte de sueur. Jusqu'à hier soir, j'étais pâtissier de mon métier...Vous êtes mon premier client.
Jérôme regarda ses valises, la jaune, presque une malle, en simili-cuir, la noire en fibrane qu'il avait trimbalée pendant la guerre, celle de sa femme, qu'elle tenait de sa mère, authentiquement bourgeoise. Ce n'était pas précisément ce qu'on apelle des vol-au-vent. Jérôme se sentit plein de compassion.
- Merci quand même, dit-il.
L'homme étalait un triple menton sous la visière de sa casquette d'employé subal- terne. Un pigeon égaré.dans la gigan- tesque volière se posa sur l'horloge. Pour- quoi ne pas transformer en volières les gares de Paris ? Les grands-ducs logeraient dans la cheminée des locomotives rouillées et les porteurs, devenus gardiens, ouvriraient des valises pleines de maïs. Jérôme attendait la réponse du gros homme.
- Je n'en sais pas tant, dit celui-ci, en essuyant du revers de la main une grosse goutte de sueur. Jusqu'à hier soir, j'étais pâtissier de mon métier...Vous êtes mon premier client.
Jérôme regarda ses valises, la jaune, presque une malle, en simili-cuir, la noire en fibrane qu'il avait trimbalée pendant la guerre, celle de sa femme, qu'elle tenait de sa mère, authentiquement bourgeoise. Ce n'était pas précisément ce qu'on apelle des vol-au-vent. Jérôme se sentit plein de compassion.
- Merci quand même, dit-il.
Marcus n'était pas arrivé depuis vingt- quatre heures que déjà Constant l'avait assez vu. L'invitation adressée par Constant était pourtant sincère. Inspiré par une brochure du Club alpin, il avait donné les horaires des cars et des trains, l'enneigement, épaisseur et surface. et toutes indications utiles. Il avait ajouté que, malgré ces conditions idéales, il s'ennuyait derrière sa pipe. En fait, s'il était exaspéré, il ne s'ennuyait plus.
Marcus, à peine débarqué, tutoyait Olympe, remettait impérativement Constant entre les mains du perruquier de passage et Constant se sentait inquiet à l'idée qu'il avait oublié d'enfermer son journal intime dans sa table de nuit, que Marcus pouvait pénétrer dans sa chambre et y découvrir le pot aux roses.
Marcus, à peine débarqué, tutoyait Olympe, remettait impérativement Constant entre les mains du perruquier de passage et Constant se sentait inquiet à l'idée qu'il avait oublié d'enfermer son journal intime dans sa table de nuit, que Marcus pouvait pénétrer dans sa chambre et y découvrir le pot aux roses.
La trentaine est un âge difficile. La vie est finie, l'existence commence.
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