AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.13/5 (sur 4 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Bordeaux , le 1/08/1902
Mort(e) à : Paris , le 7/10/1986
Biographie :

Poète. - Professeur. - Docteur ès lettres, André Berry est né à Bordeaux le 1er août 1902 et décédé à Paris le 7 octobre 1986. Il est enterré à Quinsac (Gironde). Sous le pseudonyme de Alban Darbaud, il a écrit des ouvrages érotiques.

Fils d'un cadre de la Compagnie Transatlantique, il fit ses études au lycée Rollin puis Condorcet. Licencié en anglais, il fut professeur à Charlemagne, Voltaire et Saint-Louis à Paris.
Il écrit à propos de Quinsac : "Votre modeste cité, faisant de moi son citoyen d'honneur m'a fait un honneur et un plaisir très grands (...) tant il est vrai que le sol qu'ont foulé nos premiers pas reste pour chacun de nous un sol sacré, magique, dont les fleurs, dont les fruits ont plus de prix à nos yeux que toutes les autres fleurs, que tous les autres fruits."

En 1957, il est le lauréat du Grand prix de Poésie de l'Académie française.

Bibliographie sélective :
- Moyen-âge flamboyant
- L'oeuvre de Pey de Garros, poète gascon du XVIe siècle.
- Confession d'un hermaphrodite
+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de André Berry   (10)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
DE L’HOMME SEUL


Seul dans le tout, seul dans l’immensité,
Seul sur la terre
Et seul dans la cité,
Seul sur la Place et seul dans la tanière,
Et seul sous l’oripeau,
Seul dans la peau.
Commenter  J’apprécie          100
   Écoutez !
  
  
  
  
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
L’Amour, plein de fausseté,
Prend le miel, laisse la cire,
Et pèle pour lui la poire.
   Écoutez !
Pour qu’il soit doux comme lyre
Il suffit de le couper.

Bien fait pacte avec le Diable,
Qu’il fraye avec Fausse-Amour,
Verge il donne pour le battre.
   Écoutez !
Tel sans rien sentir se gratte
Qui enfin s’écorche vif.

L’Amour est de sale race ;
Sans glaive il tua mille hommes.
Je ne sais plus grand sorcier ;
   Écoutez !
Du plus sage il fait un fol
Dès qu’il le tient dans ses rêts.

Il ressemble à la cavale
Qui tout un jour vous emporte
Sans vous donner nulle trêve ;
   Écoutez !
Et vous traîne sur les lieues,
Sans souci de votre faim.

Je sais, pour moi, si l’Amour
Est aveugle ou s’il est bigle.
C’est le miel sur le venin :
   Écoutez !
S’il pique moins fort qu’abeille,
Il est plus long d’en guérir.

Qui se règle sur la femme
En pâtit avec justice.
L’Ecriture nous enseigne,
   Écoutez !
Malheur, malheur à vous tous
Qui ne vous en gardez point !

Marcabrun par Marcabrune
Fut produit sous un tel astre
Qu’il sait comme Amour dévide.
   Écoutez !
Onc il n’en aima aucune
D’aucune il ne fut aimé.


// Marcabru (1110 -1150)

/ Traduit de l’occitan par André Berry
Commenter  J’apprécie          50
RONDEAU DE L’HOMME LASSÉ DE SOI


Extrait 3

J’ai beau vouloir te noyer dans les veilles,
Dans le travail, le plaisir et le vin :
Sous mon habit toujours tu te réveilles
Aussi présent, aussi banal et vain.
Hôte indiscret, en moi tu fais demeure ;
Toujours chassé tu ramènes toujours
Tes bas désirs et tes pauvres amours,
Et pas un être en qui te perdre une heure…
Quoi ! toujours toi !
Commenter  J’apprécie          60
SONNET DE LA BOUCHE VUE EN RÊVE


Ayant requis Paula de sa faveur première,
J’attendais que le somme eût porté son conseil,
Quand, bâillante, elle offrit sa bouche à la lumière,
Y tourna par sa glace un rayon de soleil.

À quelque fine église en gothique manière
L’intérieur, miracle ! était assez pareil ;
Les lèvres paraissaient la superbe portière
Qui s’ouvrait, découvrant le dévot appareil.

La langue y composait un lisse et mol dallage,
Le palais un plafond en ogival ouvrage,
Les dents étaient piliers étincelants d’émail.

À la voûte du chœur, de cramoisi tendue,
La luette semblait la lampe suspendue.
Toute la gorge, au fond, n’était qu’un haut vitrail.
Commenter  J’apprécie          40
SONNET DE LASSITUDE


Je suis las d’être au gîte et suis las d’être errant,
Je suis las de mon masque et de mon vrai visage,
Je suis las d’être fou, je suis las d’être sage,
Je suis las d’être instruit, et las d’être ignorant.

Je suis las de déplaire et las d’être attirant,
Et las d’être fidèle et las d’être volage,
Je suis las d’être jeune et je suis las de l’âge,
Et je suis las de vivre et las d’être mourant.

Je suis las d’être moi, seul dans ma solitude,
Et las de mes pareils, las de leur lassitude ;
Je suis las du hourrah, je suis las de l’hélas,

Las du temps qui recule et de l’heure indolente,
Las de la longueur longue et de la lenteur lente,
Las du lent, las du long, las du loin, las du las.
Commenter  J’apprécie          30
SONNET DU VIEUX MOI RENCONTRÉ
  
  
  
  
Par un soir de Toussaint, le long de la Garonne,
Comme je cheminais aux confins de l’effroi,
Là-bas, entre les joncs que la vase environne,
J’ai vu dans le brouillard surgir mon ancien Moi.

C’était bien son grand pas, son humeur fanfaronne,
Ses cheveux décoiffés, sa mise en désarroi :
« Où donc est, me dit-il, ta première couronne ?
Et ton lis de candeur ? et ta robe de foi ? »

Surpris, j’examinai l’étrange personnage :
Aussi pâle, aussi blond que moi dans mon jeune âge,
Assez fier, mais liant. Sans accepter sa main

Ni vouloir m’informer si de père ou de frère,
Si du présent moi-même était son caractère,
Embarrassé, confus, je suivis mon chemin.
Commenter  J’apprécie          20
SONNET DE LA JOCONDE RANIMÉE


Errant dans mon sommeil par cette galerie
Où de nuit et de jour sourit Mona Lisa,
Sur la bouche, soudain, de l’image chérie
D’un spontané transport ma bouche se posa.

Sa joue à mon toucher se fit tiède et fleurie ;
A son front vint un feu, son regard s’attisa ;
Un fin pleur remouilla sa paupière tarie ;
Sa lèvre reprit musc, soufflant : « Dolce cosa !

« Ah ! depuis cinq cents ans que, muette figure,
Je restais là figée en ma sèche peinture,
Sans que nul pour ma chair fit plus qu’un froid passant !

« Mais, en retour, prends-moi, toi qui crus à ma vie ! »
Elle m’ouvrait les bras, à son cadre ravie.
L’étoffe s’abaissait sur son sein frémissant.
Commenter  J’apprécie          20
je suis Apis, je suis le Minotaure,
je suis le Souffle que nul ne peut enclore,
moi qu aime être enfermé dans le cercle de vos chevaux,
le Souffle que le créateur a répandu
pour que la Forme vive. j'ai connu les Centaures,
et j'ai été le Dieu Mithra.
Commenter  J’apprécie          30
DE LA GLOIRE VAINE


Ô toi qui, de rien fait, de rien ne fais que rien,
Qui, né de moins que rien, dois mourir rien de rien,
Seras-tu plus que rien, quand, dans un monde-rien,
Cent millions de riens sauront que tu n’es rien ?
Commenter  J’apprécie          30
car Dieu n'a pas voulu que cette petite perle d'enfant
dans la fange ici-bas souillat ses pieds blancs :
Didette la haut s'en est allée,
maintenant les fleurs qu'elle cueille, ne se fltrissent jamais ...
Commenter  J’apprécie          30

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de André Berry (9)Voir plus

Quiz Voir plus

Le miroir de la mer

Quel est ce personnage qui fuira toute sa vie la honte d'avoir quitté un navire menaçant de sombrer

Lord Jim
Demian
Coeur de pirate
Kurt Wallander

10 questions
66 lecteurs ont répondu
Thème : Joseph ConradCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}