Citations de André Cognard (30)
Alan songea alors que c’était bien là la force du maître. Il ne spéculait absolument pas, il ne faisait aucune conjecture. Il ne réagissait pas. Il attendait de voir la réalité et rien d’autre.
Vous avez commencé le chemin de la solitude intérieure, celui qui conduit à la connaissance. Il faut accepter de se dépouiller de toutes ses idées, de faire taire en soi ce qui revendique de l’être, il faut s’oublier pour être libre.
… ce n’était pas l’expression de l’homme dominant la matière par la force de la technique et des machines, c’était juste le contraire, l’homme s’insérant dans le milieu avec respect. Ce qui permettait d’améliorer peu à peu les choses, c’était cette pugnacité que seul un cœur résolument modeste autorise.
La bienveillance était l’un de ses traits les plus forts. Quand ils se retrouvaient à table, entourés des disciples d’Alan, Yamanaka Sensei manifestait de l’intérêt pour chacun. Il voulait connaître chaque nom, chaque histoire. Il portait à chacun une attention minutieuse, comme si la découverte de tout autre était semblable à un trésor.
Chaque technique tient une place précise dans la chronologie de l'enchaînement et cette organisation nous indique comment le corps s'ouvre comment cette ouverture libère les mémoires corporelles comment celles-ci deviennent des émotions des images avant de resurgir dans la conscience mentale sous la forme objective d'une pensée rationnelle.
Accepter notre mort, c'est faire l'unique choix de notre vie, c'est le seul exercice possible de la liberté.
L'amour avait repris la place qui lui était dû depuis si longtemps, depuis qu'elle avait rendu son premier souffle.
Sa rencontre avec cet homme avait été comme un typhon dans sa vie bien organisée.
Si tu veux affaiblir ton ennemi, fais son éloge, si tu veux le tuer flatte-le
"C'est terrible l'oubli. Cela s'installe sans qu'on y prenne garde. C'est silencieux l'oubli".
"L'art a un rôle politique à jouer. S'il ne prend pas en charge ce rôle, il le joue malgré lui."
Comment pouvait-on être lié si profondément, par le sang, par les sentiments, par tant de moments partagés et se perdre à ce point ?
L'opéra est là pour exalter la beauté du monde. Il doit faire entendre cette vérité : le monde est avant tout un sentiment d'être ensemble, un nous. Le monde n'est lui que lorsque l'amour nous réunit tous et toutes, et le ferment de cette union, c'est le beau. Tout est esthétique ou bien, il n'est rien qui puisse être vraiment.
Il faut détruire ce qui est beau, il faut abîmer l'art, souiller le corps et la langue, construire les stars comme des marionnettes et les tuer pour démontrer que seule la grande règle existe : le beau n'existe pas en tant que tel, il n'existe que pour l'obtention d'un plaisir immédiat, aussi bref que morbide. On détruit le beau par peur de l'éphémère. On n'ose pas penser à l'amour du beau car l'absolu qu'il transporte nous met en face de notre condition de pauvre mortel.
Nous avons toutes eu l'ambition d'être une grande et c'est le propre de la jeunesse de ne pas prendre l'exacte mesure des conséquences de ses actes.
Les divas ne meurent pas. Elles s'absentent.
Harlem, c'est le quartier chic des presque pauvres.
... Le principe de l'opéra était que l'interprète, malgré tous ses efforts et son talent, soit en dessous du personnage, faisant ainsi apparaître aux yeux du public l'essentiel : l'humilité dont l'humain ne doit jamais se départir devant le divin.
(...) L'opéra était une oeuvre de Dieu destinée à mettre les humains en face de leur petitesse et de leur manque d'esprit.
Est-ce trop demander qu'espérer que vous entriez dans ce monde qui vous paraît étrange et qui pourtant est aujourd'hui le mien ? Le monde n'a-t-il pas la forme qu'on lui donne et en quoi le vôtre serait-il préférable, supérieur au mien ?
Si je chantais dans la rue, sans célébrité, sans mon étiquette, les passants se rendraient-ils compte de la pseudo qualité artistique, du prétendu talent inouï à propos desquels les médias, les critiques, les fans ne tarissent pas d'éloges ? Je veux chanter pour Dieu, pour les pauvres, pour ceux qui ignorent tout de ce monde factice, de cette fabrication. Je veux me repentir de l'orgueil qui m'a conduite là !