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Citations de André Dhôtel (616)


C'est alors que je vis la jeune fille. Elle était debout dans l'ombre d'un buisson. Ses cheveux blonds s'étaient accrochés à une ronce et elle s'efforçait de se dégager. Je pensai la reconnaître. Sans hésiter je suis allé vers elle. J'ai cassé la ronce puis j'ai pris la jeune fille par le bras et je lui ai dit de se jeter par terre le long du petit talus. Nous étions allongés face contre face lorsque les avions passèrent au-dessus de nous.On entendit bientôt une mitraillade dans l'éloignement, après quoi ce fut un grand silence.

[André DHÔTEL, "Mémoires de Sébastien", Grasset, 1955 (réédité dans la collection "Les Cahiers Verts",1967) -- page 18]
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[A propos du roman "Pays natal" d'André DHÔTEL, 1966]

" Il y a toujours eu pour les personnages de Dhôtel, dans le passé une illumination, un moment de bonheur qui justifiait la vie ; et comment ne souhaiterait-on pas le retrouver ? Ce souhait porte un beau nom, cela s'appelle l'espoir. Mais les héros de Dhôtel ne parlent guère de l'espoir qui les nourrit, c'est plutôt le moteur secret de leurs actions. "

Jacques BRENNER, "La Quinzaine littéraire" -- 15 juin 1966 (Cité dans le "BULLETIN de "LA ROUTE INCONNUE", Association des Amis d'André Dhôtel", n° 2 -- Juillet 2001, page 30 -- texte recopié à la main : on y reconnaît l'écriture de Jean Meysonnier, premier Président de "la Route Inconnue")
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Il remis sa voiture en marche et descendit sur Le Vivier. Il traversa le village et ralentit aux dernières bâtisses qui tombaient en ruine. De magnifiques granges anciennes qu’on avait abandonnées. Les belles toitures crevées. Des poutres tombaient dans l’herbe.

[André DHÔTEL, "L'Honorable Monsieur Jacques", Gallimard, 1972 (réédition coll. "folio", 2003), page 211]
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Il l'écoutait avec passion. Il murmura :
– Tes mains...
Puis ils dirent qu'ils ne pourraient se passer des collines de la Saumaie, ni des farces de la Saumaie, ni de le vérité prodigieuse des humbles guérisons. Seigneur !
Ils auraient une maison dans la Saumaie. Comment serait la maison? Des fenêtres on verrait au loin la grande vallée avec la rivière où se jetait le ruisseau de Saint-Meen.
Un peu avant l'aube ils entendirent un nouvel orage qui s'éloignait vers l'est. Les éclairs illuminaient les aulnes. Vers l'ouest la lune rouge était sur l'horizon.

[André DHÔTEL, "L'Honorable Monsieur Jacques", Gallimard, 1972 (réédition coll. "folio", 2003) pages 282-283]
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Il garda un souvenir très vif de ce voyage. Pour lui qui venait de faire sa première communion, il trouva une ressemblance étrange entre les lumières de l'autel qu'il avait maintes fois contemplées, et la vallée éclairée par le soleil et par les forges des usines.

[André DHÔTEL, "Pays natal", Gallimard, 1966 (réédition Phébus "libretto", 2003) -- page 25] (extrait choisi par Aude Préta-de-Beaufort en son article "La religion d'André Dhôtel" de l'ouvrage collectif "Lire Dhôtel", pages 143-158, sous la direction de Christine Dupouy, Presses Universitaires de Lyon, 2003, 190 p.)
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Voici un livre qu'on pourra lire
Quand on n'aura absolument rien à faire,
Et qu'il pleuvra dehors sur les sentiers.

[André DHÔTEL, "Le Petit Livre clair" (épigraphe anonyme), éditions Le Rouge et le Noir, 1928]
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Dans cette région, les villes sont bâties dans de vastes clairières, mais sur certains côtés les bois touchent à la ville. Du fond des rues on entend les tourterelles, et la nuit on peut percevoir les trouées que font les sangliers dans le feuillage...

[André DHÔTEL, "Le pays où l'on n'arrive jamais", 1955, Pierre Horay éditeur, réédition J'ai Lu (1996) : page 165] (extrait choisi par Brigitte Buffard-Moret en son article "Voix étrange, voix familière : un conteur nommé Dhôtel" de l'ouvrage collectif "Lire Dhôtel", pages 83-101, sous la direction de Christine Dupouy, Presses Universitaires de Lyon, 2003, 190 p.)
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Gaspar apprit donc qu'il n'y avait pas une forêt, mais mille forêts dont pas une ne ressemblait à celle de Lominval.

[André DHÔTEL, "Le pays où l'on n'arrive jamais", 1955, Pierre Horay éditeur, réédition J'ai Lu (1996) : page 49] (extrait choisi par Anne Mortal en son article "Le chemin pélerin. D'une fidélité à l'égarement" de l'ouvrage collectif "Lire Dhôtel", pages 117-129, sous la direction de Christine Dupouy, Presses Universitaires de Lyon, 2003, 190 p.)
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Nos montagnes présentent des flancs singulièrement arides. On y voit quelques chênes nains (pareils à vos houx).

[André DHÔTEL, "Ce lieu déshérité", Gallimard, 1949 (réédition : Phébus coll. "libretto", 2003, 138 pages)] (Un extrait choisi par Brigitte Buffard-Moret en son article "Voix étrange, voix familière : un conteur nommé Dhôtel" de l'ouvrage collectif "Lire Dhôtel", pages 83-101, sous la direction de Christine Dupouy, Presses Universitaires de Lyon, 2003, 190 pages)
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Tandis que Mme Avrantikos passait au travers de la maladie, nous nous établissions à Nauplie, où nous sommes, comme vous pouvez le constater, marchands de faïence.

[André DHÔTEL, "Ce lieu déshérité", Gallimard, 1949 (réédition : Phébus coll. "libretto", 2003)](extrait choisi par Brigitte Buffard-Moret en son article "Voix étrange, voix familière : un conteur nommé Dhôtel" de l'ouvrage collectif "Lire Dhôtel", pages 83-101, sous la direction de Christine Dupouy, Presses Universitaires de Lyon, 2003, 190 p.)
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Il allait ainsi jusqu'à ce qu'il voit se disperser les maisons et apparaître les premières betteraves.
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Qu'est-ce que vous avez dans la tête ? Tu es maigre comme un clou et maintenant elle a les yeux perdus dans le vague !
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Dans le golfe soufflait un vent mesuré. La barque avançait assez rapidement au milieu d'innombrables petites vagues invisibles qui clapotaient contre le bordage. Néanmoins l'horizon sous les étoiles et les ombres des hauteurs au long des côtes du golfe demeurèrent longtemps immobiles. Iannis, comme au temps ou il passait des nuits à pêcher avec son père, savait que bientôt tout changerai alentour et qu'il verrait soudain une mer nouvelle ou il serait livré à milles espérances.
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Le bonheur était dans un accord entre les lèvres et les paupières.
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Avez-vous jamais songé à notre vie, dans la Saumaie ou dans la vallée? Vous avez un but, monsieur Jacques. On dit que vous travaillez pour la science. Mais nous autres, pour quoi travaillons-nous? Vous pensez que c'est déjà très beau que nous réussissons à subsister. Mais qu'est-ce que cela signifie? Ça ne peut pas être autre chose qu'un conte. Alors nous ne sommes pas à un conte près. Elle se tut.
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Le soir on voyait à peine les petits lampadaires placés de loin en loin sur la place et le long des rues. Les magasins semblaient éclairer des fonds sous-marins. Les toits chantaient.
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Maximin se demandait encore ce que les gens de Someperce avaient derrière la tête. De temps à autre de lointaines allusions au passé, aux bois, et ces mots : "Quelles nouvelles ? - Pas de nouvelles." Après quoi tout se réduisait à néant.
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Maintenant, comprends moi bien, il ne s'agit plus de s'amuser à des rêves, il faut rêver sérieusement, nous n'avons plus d'autre ressource.
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Automne

Une chaise,une table,un lit
rien d'autre sinon la beauté
par delà l'horizon d'automne
des grandes pluies qui tombent
que les derniers chardons
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Quoi qu'il en soit, David ne s'évada jamais de cette indifférence, qui, prenant en lui la force d'un instinct, possédait toutes les fibres de son corps. Cette indifférence pouvait ressembler à l'expression d'une santé parfaite, et, en même temps, elle était dans sa chair comme un mal incurable. Peut-être aurait-il voulu connaître la tendresse ou la passion dont parlent les livres, et qui déjà apprennent la douleur aux écoliers, pour les jeter plus tard dans la lumière de certaines joies, comme celles des retours vers les champs de leurs pays.
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