Un récit initiatique…
Ce roman m’a plongée au cœur de ces montagnes, aux côtés de ces animaux. J’ai pu faire entrer l’air frais dans mes poumons et sentir l’odeur de la campagne. Ce texte est tellement doux que j’ai eu l’impression de faire un voyage initiatique. J’ai eu l’impression de découvrir des paysages magnifiques, de vivre mille et une aventures. Je me suis initiée à la candeur de l’adolescence, à l’amour sans limite des uns, et la douleur profonde des autres. J’ai vu tant de sentiments se mélanger et s’éparpiller dans ce texte, au gré du vent, que j’en ai été retournée. J’ai été attrapée par ces émotions, par tout cet amas d’états d’âmes. Et j’ai redécouvert certains d’entre eux. Que ressent-on lorsqu’on tombe amoureux ? Que ressent-on face à la perte d’un animal ? Que ressent-on seul, dans un lieu inconnu ? Que ressent-on, posté là, en haut de la montagne ? Tout ça, toutes ces émotions je les ai prises. Et comme un cadeau que m’a fait l’auteur, je les garde précieusement. Ce roman c’est un voyage initiatique, au cœur de la montagne, oui, en apparence, mais surtout à l’intérieur même de nos âmes. On en ressort comme purifié, le sourire jusqu’aux oreilles malgré cette petite pointe de tristesse…
Des thématiques fortes…
Ce roman traite de thématiques qui m’ont semblé importantes mais d’une façon plus globale : de l’amour au sens large. À travers le divorce, le deuil, la perte, les premiers émois, à travers tout ça, l’auteur nous invite à réfléchir à cette vie, à la vie de ce garçon. Cette vie, qui pourrait être la nôtre. Comment un garçon, un adolescent réagit face à l’inconnu ? Face à des parents divorcés qui oublient bien vite que leur enfant aussi, souffre ? Face à la disparition d’un être cher, dont rien ne pourra combler le vide ? Face aux premiers émois amoureux ? Face à la vie… La vie avec ses problèmes, ses obstacles. La vie avec ses moments doux, ses moments joyeux et inoubliables. Parler du divorce vu par l’enfant, j’ai trouvé ça assez bouleversant et la plume de l’auteur n’a pas été là pour arranger les choses. Ça prend aux tripes, ça prend à la gorge. Et ça ne nous quitte plus. Parce que, comme le dit si bien Sandro, quand je suis avec l’un, l’autre me manque aussitôt. Et j’ai trouvé ça terriblement beau.
Une sacrée plume…
Si j’ai ressenti tout ça, c’est bien grâce à ce superbe style. André Fanet m’a époustouflée par son phrasé doux, épuré. Il oralise ses mots, et donne une dimension autrement plus réaliste à chacune de ses phrases. Si bien qu’on se retrouve vite embarqué dans cette histoire. Il a une plume d’une intimité telle que je me suis sentie très proche des personnages. Pas de lourdeur, tout est simple et finalement, il n’y a rien besoin d’autre. Des mots simples, des mots que nous utilisons tous les jours et une proximité. André Fanet ne nous a pas rendu spectateur comme j’ai pu l’être si souvent en tant que lectrice. Non, ici, nous sommes acteurs. Acteurs à part entière de l’histoire et j’ai trouvé ça merveilleux !
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