– Voyez !... Nous arrivons à Rochechinard.
– Aucun des Ottomans n'a soufflé mot depuis notre départ...
– Ils sont fourbus... Désorientés même, sans mauvais jeu de mots...
– Tu imagines ?!... Deux ans que le prince Djem erre dans la chrétienté... De plus, ta forteresse doit l'impressionner... J'avais d'ailleurs oublié combien elle est vertigineuse...

(Un jeune berger inconnu joue de la flûte de l’autre côté du fleuve)
– Tu as entendu, Ancelune ? C’est encore lui ! Cet étranger vient nous observer tous les jours depuis que nous travaillons ici.
– Surtout, tu le sais, tu ne dois pas le regarder…
– Qu’est-ce qu’il peut bien nous vouloir ?
– Ce n’est qu’un jeune intrépide… Si les archers le voient d’en haut, ils descendront lui faire la chasse !
– Pourtant il n’a pas l’air bien méchant ! Est-il vrai que les femmes font défaut au peuple d’en face ?
– Si on en juge par celui-là, c’est sûrement vrai ! Il va falloir rentrer… tu as vu comme le ciel est noir de ce côté ? Les autres femmes sont déjà en route !
Souviens-toi de la légende de cette fille qui avait laissé un étranger croiser son regard… elle en avait perdu la face avant d’être tout entière transformée en un bloc de glace.
– En glace !! Ma pauvre Ancelune ! Tu imagines un peu, moi, transformée en bloc de glace par la chaleur qu’il fait ! Hi-hi-hi !
– Ne ris pas ! Le dieu n’aurait même pas de remords de l’avoir fait… et contrairement à la fille de la légende, il n’abrégerait pas ton supplice en te redonnant forme humaine au printemps, ses rayons ne te réchaufferaient que pour mieux te dissoudre dans les eaux froide du torrent.
– Comment peux-tu croire à de telles balivernes ?
– Tais-toi, Aurore ! Tu vas fâcher ton dieu !!
(Broooumm… )
– Oh ! Regarde là-bas ! Un cerf !! Comme il est beau !!
– C’est curieux, il n’a pas peur de nous… il s’est posté juste en travers de notre chemin …
(Brrraaaooommm ! Et course sous une pluie diluvienne)
– Je n’y vois plus rien !
– La hutte de la vieille Raïa ! Viens par-là !
– Peut-on entrer ? L’orage nous a contraintes à forcer ta porte.
– Hé-hé ! En voilà une idée de courir les sentiers pendant que le dieu fait sa colère… Approchez et laissez-moi toucher vos traits… Toi, tu es Ancelune ! Est-ce la fille du chef qui est avec toi ? Deux si beaux visages ! Le dieu a été doublement généreux ! Puisse-t-il ne pas reprendre ce qu’il a donné ! Mais vous êtes trempées ! L’orage n’est pas fini ! En attendant, il faut vous sécher.
Tout est déterminé par des forces que nous ne contrôlons pas. Tout est déterminé, pour l'insecte comme pour l'étoile. Êtres humains, légumes ou poussière d'étoile, nous dansons tous au rythme d'un air mystérieux joué au loin par un joueur de flûte invisible.
La terre livre parfois les traces, qu'il y a bien longtemps, d'autres hommes ont laissées durant ce court passage qu'est la vie... Seuls l’écho de leurs cris de joie et de souffrances s'est perdu à jamais dans la nuit des temps... Cette Chronique de la Nuit des Temps a l'aspect d'une BD -fatalement, c'en est une !- elle en a le ton, mais elle a l'ambition d'apporter autre chose qu'un tue-temps. Et cette ambition, elle l'assume bien ! Haroun TAZIEFF, préface
Qui veut échapper à la contamination doit obéir aux conseils des autorités sanitaires.
[...] - Qui veut échapper à la contamination doit obéir aux conseils des autorités sanitaires.
[...] - La zone contaminée s'étend sur près d'un septième de la surface totale de la planète ... Toute incursion dans le secteur sept conduit irrémédiablement à la mort !
- Mensonges ... balivernes ... foutaises ! N'écoutez pas le "prêt-à-penser" de ces distributeurs à mensonges !
[...] - La zone contaminée s'étend sur près d'un septième de la surface totale de la planète ... Toute incursion dans le secteur sept conduit irrémédiablement à la mort !
- Mensonges ... balivernes ... foutaises ! N'écoutez pas le "prêt-à-penser" de ces distributeurs à mensonges !
[...] Ils n'ont pas de propergol, mais ils ont des idées.