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Critiques de André Juillard (437)
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Les 7 vies de l'épervier, tome 7 : La marque ..

Final de notre tragédie. Clap de fin. Le dénouement est funeste dans cette France du XVIIème siècle où l'honneur des hommes est chatouilleux, les hivers rudes et la vie tellement incertaine…

J'aurais bien voulu voir un peu d'espoir, quelques sourires, sur tous ces masques figés, haineux, désespérés. Mais non ! Notre Maître des oiseaux a bien travaillé son épilogue, et seul le Diable aura le droit de ricaner…

La grâce féline d'Ariane ; l'élégance de Louis XIII ; ces deux-là traversent le récit comme des anges facétieux…

Ariane, qui a usurpé le masque rouge, sait qu'elle ne survivra pas. Et puis, elle a tellement hâte de rejoindre son frère, le maladroit Guillemot…

Louis XIII, après bien des hésitations, sacrifie son rêve de gosse à la raison d'état. Il faut savoir grandir, surtout quand on a comme chaperon le Cardinal de Richelieu…

Le capitaine Grandpin, qui aurait donné sa vie pour Ariane, se retrouve seul à poursuivre le chemin. Comme un idiot…

Quant au vieux Condor, à l'âme et au corps couverts de cicatrices, il n'aura décidément rien compris. de tous, c'est lui qui est le plus à plaindre…

Je quitte avec regret cette BD en sept actes. La fin est triste et inattendue, mais pouvait-on s'attendre à autre chose quand on sait que le Diable était à la manoeuvre…





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Les 7 vies de l'épervier, tome 1 : La blanche..

« Écoutez ! On frappe les trois coups. Le premier acte va commencer. »

Nous sommes au plus fort d’un hiver rigoureux, au lendemain des guerres de religion qui ont saigné le royaume de France. Au même moment, naissent Arianne de Troïl et le Dauphin, notre futur Louis XIII. La première verra le jour dans des conditions dramatiques ; le deuxième dans la chaleur d’un palais, au milieu des rires et des intrigues.

Nous les retrouvons dix ans plus tard. Le dauphin est solitaire, bouffi d’orgueil et capricieux… Arianne est espiègle, boute-en-train et intrépide…

Le destin rode autour de ces deux êtres exceptionnels ; il les observe, il les renifle. Il a prévu quelque-chose pour ces deux-là. Il s’en délecte à l’avance.

Pour le moment, il met en place le décor et les acteurs. Nos deux héros, bien sûr ! et le père d’Ariane, homme épuisé et désabusé ; Henri IV, plus vert galant que jamais, jouisseur en diable, débonnaire et facétieux, qui considère son royaume, ses guerres, ses amours comme autant de jeux ; cet étrange hors-la-loi, sans visage, à qui toutes les chances et toutes les audaces sourient ; cette vieille dame qui semble commander au passé, au présent, à l’avenir ; ces éperviers qui tournoient dans le ciel, reliant les fils des destins du Dauphin et d’Ariane.

Un premier acte très convaincant. De beaux dessins, et d’excellents dialogues. Quelques moments de sourire. Une histoire qui a du fond, avec cet arrière-goût de légende maudite qui intrigue, et nous pousse à en savoir plus…

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Les 7 vies de l'épervier, tome 1 : La blanche..

C'est le « must » de la Bd historique devenu un classique du genre. J'ai adoré la conclusion de ce récit épique. En effet, elle est tout d'abord peu conventionnelle et ensuite très bien emmenée : un des meilleurs dénouements assurément qu'il m'ait été donné de lire.



Les dessins sont crus comme l'époque l'était. L'action se situe dans la France du XVIIème siècle qui se remet des guerres de religion. Une Bd de très grande qualité tant au niveau historique qu'au niveau de la maîtrise du scénario. Les autres oeuvres de Cothias n'ont jamais pu égaler le niveau atteint par ce récit hors norme. La suite de cette aventure a été des plus décevantes avec une véritable magie qui s'est brisée.



Cette bd a une côte particulière car elle a été un des piliers de la bd adulte actuelle. Elle a inventé de nouveaux codes dont de nombreuses oeuvres ultérieures se sont inspirées. Bref, ce fut une oeuvre fondatrice d'un genre historique qui a fait la joie de la collection « Vécu » chez Glénat. Je n'ai jamais trop été inspiré par les séries dérivées comme « Masquerouge » ou « Ninon secrète » qui ne sont jamais arrivé à égaler la puissance évocatrice des 7 vies de l'épervier.



Il est clair que de jeunes lecteurs qui découvrent subitement cette série et qui la décrient ne peuvent pas ressentir tout le chemin parcouru depuis. Ce fut l'une de mes premières lectures d'adulte et je me rappelle avoir littéralement adoré malgré les difficultés de lecture de certains passages. C'est le genre de bd où il faut s'accrocher pour ensuite pouvoir ressentir du plaisir.
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Mezek

1948. La création de l'état d'Israël sur le territoire palestinien ravive de vieilles tensions. La ville de Tel-Aviv, notamment, subit quotidiennement les bombardements de l'armée égyptienne. Tsahal, l'armée du pays, a fait appel à des mercenaires ou des volontaires juifs venus de tout pays pour contre-attaquer. Une flotte d'avions de chasse constituée de Mezek fournis par la Tchécoslovaquie, seul pays à avoir accepté de vendre des chasseurs malgré le blocus. Malheureusement, ces "mules" comme on les surnomme, se trouvent être de vieilles carcasses de Messerschmitt trafiqués avec des moteurs trop gros. L'on déplore ainsi de nombreux accidents et les pilotes risquent chaque jour leur vie. Björn, d'origine suédoise, est de ceux-là. Lui-même surnomme ces Mezek des cercueils volants. Il fait partie des meilleurs pilotes du squadron 101. Il trouve tous ces accidents bien suspects...



Au cœur de la guerre israëlo-arabe, alors que l'état d'Israël vient tout juste de naître, l'on suit ces pilotes mercenaires qui tentent, vaille que vaille, de défendre ce nouvel état. Parmi eux, Björn, un homme doué et séducteur qui connait un certain succès auprès des femmes. Une personnalité ambigüe qui peu à peu se dévoile. Yann, qui s'est fort documenté et qui aura mis plus de 20 ans à faire cet album, nous plonge en plein cœur de l'Histoire en évoquant ce pan méconnu qui aura le mérite de nous éclairer un tant soit peu sur le monde actuel. Un album qui s'appréhende tant il fourmille de détails et de précisions. Des dialogues denses pour un scénario maîtrisé, instructif et passionnant. Graphiquement, André Juillard illustre avec une certaine élégance cet album. Ses couleurs chaudes nous plongent dans une ambiance suffocante.
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Blake et Mortimer, Tome 21 : le Serment des..

Quel plaisir de croiser dans une aventure de Blake et Mortimer, Thomas Edward Lawrence dit Lawrence d'Arabie. Cette figure historique aurait très bien pu être un célèbre personnage de BD tellement sa vie fut mouvementée. Il y a d'ailleurs plusieurs clins d'oeil à la biographie du prince blanc des arabes dans cette BD et pour ma part j'ai savouré.



Concernant le scénario, nous sommes en présence d'une intrigue policière plutôt bien ficelée et qui donne la part belle au capitaine Blake.



Le professeur Mortimer invité à un colloque va devoir venir en aide au conservateur de l'Ashmolean Museum, le plus ancien musée universitaire du monde, suite à une serie de cambriolages.



En parallèle le capitaine Francis Blake apprend la mort suspecte de plusieurs de ses amis "Lords" et fait rapidement le lien avec les vols du musée.



Ainsi donc, les deux intrigues sont liées et ramène le capitaine à sa propre histoire et à ses propres décisions de jeunesse...



"Le serment des cinq Lords" est une histoire riche en rebondissements dans la lignée des grandes heures de Blake et Mortimer. Je trouve le duo d'auteurs Sente & Julliard à la hauteur de l'héritage d'E.P. Jacobs aussi bien dans l'esprit que dans les coups de crayons !

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Après la pluie

Cette bande dessinée mêlant histoire d'amour confuse et enquête policière peu convaincante ne m'a pas vraiment accroché. Elle comporte plusieurs digressions et, par moments, on finit par ne plus savoir qui est qui...



Le dessin ne valorise pas l'histoire, donc 56 pages touffues avec quelques références poétiques quand même, insuffisantes pour racheter l'ensemble.
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Le Cahier bleu

Une bande dessinée plutôt sympathique qui déroule les aventures pouvant survenir à une jeune femme, Louise qui se laisse aller nue devant sa fenêtre face à une ligne de métro. Elle doit poser des rideaux...



En a-t-elle vraiment la volonté? Le lecteur peut croire que non...



Le plus intéressant est l'histoire de Victor tombé sous le charme de la belle et qui commet l'erreur de confier ses sentiments à un journal intime. Grave erreur en matière de femmes...



Pour le reste, le dessin est très réussi, les charmes de Louise indiscutables, mais le scénario est bien léger, même pour tenir sur les rails du métro.
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Autour de Blake & Mortimer : L'Aventure imm..

Une BD en deux parties "miroirs".

L'idée : reprendre le "mystère de la grande pyramide" et le Cheik Abdel Razek pour imaginer une explication supplémentaire à la légende révélée à par ce dernier aux deux amis Blake et Mortimer en fin de la célèbre aventure.

Le moyen utilisé : le rêve (d'où le titre)

Cela faisant écho à l'original et l'oubli imposé par le prêtre d'Aton...

Les planches : une page sur deux. Pas d'action (d'où le titre bis) mais des superbes dessins de nos héros, souvent vieillis, en voyage intérieur ou en situation dans le Graigallan lodge ou à la campagne.

Un bel album qui n'est pas réellement une BD.

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Plume aux vents, tome 1 : La Folle et l'Ass..

Quelle chance !

Revenant de vacances et pris d’une boulimie d’achat de bouquins, je suis passé dans ma librairie habituelle et, ô trésor, suis tombé sur l’intégrale de la série Plume aux vents, rebaptisée Les 7 vies de l’épervier, deuxième époque. J’ai tout piqué et ai avalé le premier tome.



Mes souvenirs de la première époque sont encore à peu près en état et je n’ai pas eu trop de difficultés à raccrocher les wagons. L’ambiance est restée la même, aidant au retour du souvenir comme un parfum ou un refrain. On retrouve Arianne dans un sale état, et ses ennuis sont loin d’être terminés. Mais le destin est parfois curieux et c’est le vieil assassin Taillefer qui va décider à garder son corps de tous ceux qui la cherchent, pour des raisons qui lui sont propres. Arianne retrouve un semblant de dynamisme avec ce projet de voyage aux Amériques.



Côté meurtres en pagaille, ça change pas. On fait peu de cas de la vie dans cette série. On tue comme on fume une pipe, sans y penser. Tout le monde s’en fiche de toute façon.



Côté repères historiques, c’est un peu confus. Selon la chronologie de la série, on devrait être vers 1626. Cependant on nous montre un Gaston d’Orléans, frère de Louis XIII, plutôt mur et bedonnant alors qu’il n’avait que 18 ans en 1626. D’autre part on fait naître Ninon de Lenclos, baptisée en réalité en 1620 ! Bref, c’est le bazar et cet aspect est assez décevant.



Mais les courses-poursuite nous offrent la possibilité de découvrir le Paris de l’époque, dans tous ses détails pittoresques. Et cela ajouté au plaisir de retrouver cette héroïne relève la note.



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Blake et Mortimer, Tome 21 : le Serment des..

Cet excellent Blake et Mortimer se situe entre Agatha christie et John Buchan (ou John le Carré) pour un scénario typiquement british... Mais extrêmement moderne dans sa forme.

L'onctuosité du dessin de Juillard renforce agréablement l'atmosphère hivernale du récit.

L'histoire tourne autour de meurtres en rapport avec l'accident survenu à l'un des personnages les plus célèbre de l'histoire anglaise: Lawrence d'Arabie "himself"... Cet accident de moto, était-il un véritable accident, d'ailleurs?

Et c'est Francis Blake, ancien du MI5, qui se retrouve personnage-clef d'un récit de vengeance.

Et c'est le professeur Mortimer, en tant que meilleur ami du capitaine Blake qui risque bien d' être pilonné dans une situation bien périlleuse!

Un bon opus de ces aventrues de Blake et Mortimer de l'après-jacobs, donc.
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Plume aux vents, tome 4 : Ni Dieu ni diable

Une fin de bonne qualité.



Le défaut principal que j’avais observé dans le tome précédent – une ressemblance excessive de trois personnages principaux : le père d’Arianne, Taillefer et Grandpin, dont j’étais obligé de chercher les différences de taille ou de couleur de cordon retenant les cheveux – est toujours présent. Mais c’est bien le seul point ennuyeux.

Les trois hommes diffèrent grandement dans le caractère, et Grandpin apporte une excessivité dans les actes et les mots absolument délicieuse. On a droit à de belles empoignades bien drôles (la façon dont est traité Samuel de Champlain est tordante) et un duel bien tenu, même si un peu figé.

J’apprends aussi que Samuel de Champlain a dû laisser Québec aux Anglais après un long siège. Je l’ignorais.



L’histoire compte un épilogue, dix ans plus tard, plutôt utopique. Curieusement les personnages ne semblent pas affectés par l’âge. Peut-être est-ce lié à la ligne directe entre le père d’Arianne et le Diable, ce dernier n’ayant pas renoncé à son emprise sur la famille depuis les Sept Vies de l’Épervier. Ce n’est d’ailleurs pas un Diable monstrueux, plutôt un saltimbanque que seuls quelques personnes peuvent voir.



Dans l’ensemble cette série m’a un peu moins plu que Les Sept Vies. Mais son principal avantage reste la vision sur les débuts de la colonisation en Amérique du Nord et les relations assez équilibrées avec les tribus indiennes.

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Plume aux vents, tome 3 : Beau-Ténébreux

Tout en appréciant la qualité de la série, je suis assez déçu par ce tome.



Tout d’abord Arianne est plus la victime des péripéties que l’héroïne. La pauvre est malmenée entre les indiens Onondagas revanchards et les hommes de Samuel de Champlain qui voient en elle une monnaie d’échange pour s’emparer de son père rebelle, l’ancien Masquerouge. Elle est malmenée, kidnappée, transportée comme un sac. Le seul contrôle qu’elle garde, c’est celui d’elle -même : son aplomb. C’est déjà beaucoup, vu les circonstances, mais j’espérais plus d’elle.



Deuxièmement, les indications d’événements ayant eu lieu dans d’autres séries – Cœur-brûlé surtout – se multiplient. Si cela donne un esprit « univers » aux séries de Cothias, cela est nuisible quand on sait que les autres séries ne sont plus éditées. J’ai l’impression de rater une partie des faits et c’est agaçant.



Enfin, certains visages se ressemblent trop : le père d’Arianne, Taillefer, Grandpin. On les confondrait s’ils ne portaient pas des vêtements caractéristiques.



Du côté positif, il y a la rencontre avec les diverses tribus indiennes que l’on a tendance à confondre en temps normal : Mohawks, Iroquois, Hurons, Mohicans sont bien différenciées, certaines alliées, d’autres ennemies. Il y a la vie des premiers colons de France et la Québec des premiers temps. Et déjà la rivalité entre Anglais et Français en terre d’Amérique qui atteindra son paroxysme au siècle suivant.



Que nous réserve donc le dernier tome ?

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Les 7 vies de l'épervier, tome 7 : La marque ..

Quelle fin ! Ce 7ème et ultime volet de la série « les 7 vies de l’épervier » a été totalement à la hauteur de mes attentes. S’il s’intéresse moins à la grande Histoire, c’est pour mieux se centrer sur la conclusion du destin d’Ariane. On peut regretter ce parti pris, mais moi cela ne m’a pas dérangée. L’Histoire avec un grand H est toujours là, en décor, parfaitement rendue. Quant à la petite histoire, celle d’Ariane, elle m’a procuré bien des émotions jusqu’à un dénouement bouleversant.



Je suis bien triste d’avoir fini cette saga des « 7 vies de l’épervier » mais ravie à l’idée de découvrir les séries dérivées, à commencer par « Plume aux vents » puisque ma médiathèque a le bon goût de l’avoir en rayon.



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Les 7 vies de l'épervier, tome 7 : La marque ..

Et voilà ! La série est terminée par un très bon tome que j’ai trouvé cependant un brin inférieur aux deux précédents. Probablement parce que, cette fois, on ne profite pas de l’occasion pour nous conter une page d’Histoire de France. Il s’agit d’en finir avec cette comédie, dirait le Diable.



Les années ont passé. Nous sommes en 1625. Louis XIII est à présent roi en exercice et il est conseillé par le cardinal de Richelieu. Ariane de Troil est devenue la nouvelle Masquerouge. Elle s’oppose à l’Araignée, un groupe de nobles masqués comme le Ku-Klux Klan qui souhaite rétablir les privilèges de leur ordre que le Roi et le cardinal mettent à mal (absolutisme oblige). Germain Grandpin est toujours à sa botte et continue à lui enseigner l’art de l’escrime. Voire ! Ariane est devenue plus habile que son maître.

Malgré les emportements romanesques que suscitent en lui les aventures du Masquerouge, Louis XIII consent à écouter Richelieu : nul ne peut se substituer à la justice du Roi. On monte donc un stratagème qui mènera Masquerouge à affronter en duel le chevalier Condor : un bretteur imbattable, borgne et manchot. Tiens-donc ! Cela ne rappelle-t-il pas quelqu'un de connu ?

El l’on assistera donc au duel, sorte d’Œdipe-roi inversé où les deux escrimeurs s’affronteront jusqu’à la mort sans savoir à qui ils ont affaire.



Et le Diable est toujours là, dans les parages, et s’attribue les mérites de metteur en scène de cette longue farce. Il est comme ça le Diable ! Trompeur, menteur, affabulateur. Mais je ne tomberai pas dans son piège. Nul besoin de lui pour causer l’enchainement des évènements ; un bon scénariste suffit, et Cothias en est définitivement un.



J’ai eu au cours de la série de nombreuses occasions d’émettre mes critiques sur le dessin trop clair et ce Diable inutile. Je profite ici de la dernière pour mettre en avant la grande qualité de cette œuvre, livrée dans des albums magnifiques. Un incontournable que j’avais trop longtemps contourné.



Mais il semble que l’histoire ne fait que commencer. Le cycle des sept vies de l’Epervier en est à ses débuts. De nombreuses autres séries s’inscrivent dans le même univers, à commencer par Masquerouge qui conte les aventures d’Ariane-en-rouge à Paris et se place entre les tomes 6 et 7 de la présente série éponyme du cycle. Malheureusement, de nombreuses séries du cycle ne sont plus disponibles hors numérique, ou alors à prix d’or (comme Cœur-Brûlé). Je ne replongerai donc pas tout de suite dans la recherche des Rapaces du XVIIème siècle.

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Les 7 vies de l'épervier, tome 1 : La blanche..

Après un nombre infini d'années d'atermoiements et d'oublis, je me décide à attaquer le cycle culte de la BD historique, j'ai nommé Les 7 Vies de l’Épervier.

Les premières cases m'ont inquiété: "la France d'Henri IV renait de ses ruines", "le peuple tente de subsister", "les nantis se reposent sur leurs lauriers héréditaires, laissant la multitude subir un accablant destin". Je sens que nous n'allons pas vers un récit grisâtre mais plutôt manichéennement dessiné en noir-hou-les-affreux-méchants-riches et blanc-hoo-les-pauvres-gentils-pauvres". Un peu bateau, me-dis-je.

Mais sans déchanter complètement, mon opinion a évolué vers le pole positif. Certes on voit naître très vite le "Masquerouge", ce robin des bois qui défend la veuve et l'opprimé et prend aux riches pour donner aux pauvres, et les personnages semblent fait d'un bloc, qui de pureté, qui de noirceur. Mais on ne calque pas la valeur morale sur la position sociale: certains nobles sont puants, d'autres magnanimes. L'héroïne Ariane de Troïl, encore jeune dans ce premier tome, est elle-même de noble ascendance mais son cœur semble pur. De même pour Masquerouge (ou Épervier) qui agit surtout à des fins de rédemption personnelle. Et la vie des personnages royaux évoquée en parallèle est aussi nuancée: Henri IV apparaît comme un tombeur amateur de "parties à plusieurs" (sa précédente maîtresse Gabrielle d'Estrées est morte depuis longtemps et il faut bien passer le temps), Marie de Médicis, la reine, est laide et grosse et jalouse (elle est dessinée comme elle sera peinte dix ans plus tard par Rubens); elle prend véritablement l'habit de la vraie méchante du livre. Le dauphin, futur Louis XIII, est un gamin capricieux et ombrageux (était-il vraiment ainsi?)

La petite histoire s'insère remarquablement dans le fleuve de l'Histoire. Ces personnages seront certainement amenés à se croiser. Les palais - Saint-Germain en Laye, Fontainebleau -, les forêts, les costumes sont époustouflant de vérité. Et on se laisse vite bercer par cette bande dessinée, qu'importe le manichéisme après tout, il y a le plaisir des yeux, la culture, une bonne histoire...

Tudieu! Je vais continuer par le tome 2 de ce pas!



PS: pour ce qui veulent, on peut comparer cette BD avec les descriptions évoquées dans "La chevauchée du Flamand" de Jean Diwo
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Plume aux vents, tome 1 : La Folle et l'Ass..

« Plume aux vents » inaugure un nouveau cycle des « 7 vies de l’épervier ». Le 1er tome de ce nouvel arc débute quelques mois après la fin de « la marque du condor ». On retrouve Ariane très mal en point, à la limite de la folie, à tel point que j’ai eu du mal à reconnaitre ce personnage que j’aimais tant. Heureusement, à la fin de ce 1er tome, elle semble reprendre du poil de la bête et ressemble davantage à ce qu’elle était. D’ailleurs, cette fin annonce des aventures de l’autre côté de l’océan, ce qui n’est pas pour me déplaire, cela renouvellera la série. Ce nouveau cycle démarre donc plutôt bien avec un récit enlevé et trépidant même si je regrette un peu que l’aspect historique de la série soit ici très atténué.
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Plume aux vents, tome 2 : L'Oiseau-tonnerre

Changement complet d'atmosphère cette fois, et pour le meilleur.



Ariane ne traine pas dans les zones de Nouvelle-France gouvernées par les Français. On la retrouve rapidement voyageant avec les Iroquois. C'est le choc des cultures. Des jésuites se chargent d'expliquer le point de vue français.

Fascinant de voir évoluer cette confédération de tribus, ces mohawks, algonquins, hurons et iroquois à la structure sociale moins simple qu'on pourrait le penser. Entre paix et guerre, elle applique les mêmes recettes que l'Europe, et probablement que toute l'humanité. le passage le plus marquant est la torture subie par un indien prisonnier des iroquois, appliquée par l'ensemble de la tribu, surtout les femmes, et tout à fait acceptée par le prisonnier qui prouve ainsi sa valeur. Comme d'habitude, Cothias ne fait pas dans la dentelle.

Quelle est la part de réalité historique là-dedans ? J'ai des doutes vu les erreurs trouvées dans le premier épisode. Certaines critiques vues sur internet massacrent la série sur ce plan là. Attention donc, à ne pas prendre tout a pour argent comptant.



Chez les iroquois, l'homme domine la femme de la tête et des épaules. Avec Ariane, ils sont mal tombés. Pas facile pour elle, cependant, d'empêcher un indien de s'offrir ses trésors. le fait de s'intituler fille de l'Oiseau-Tonnerre, ce père ancien qu'elle espère retrouver, la protège... un certain temps. Mais son père a « mal vieilli » depuis le temps de Masquerouge. Il est plus fanatique anti-français, anti-occidentaux, que jamais.



J'ai été surpris de découvrir ici une héroïne d'une autre série de Cothias, Coeur-brûlé. J'avais entendu dire que Cothias avait créé tout un univers incluant de nombreuses séries mais c'est la première fois que je le vois concrètement.



Malgré les doutes sur la véracité historique, ce récit m'a enthousiasmé. La suite devrait nous porter plus loin dans les terres indiennes.

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Après la pluie

Victor Sanchez, photographe, commence à se faire une place dans le milieu. Une galerie vient même d'exposer l'ensemble de ses œuvres. C'est l'une d'elle qui va attirer l'oeil d'Abel et attiser sa curiosité. Il décide d'acheter cette photo et se rend dans le restaurant où Victor et ses amis dînent pour fêter l'événement. Il s'assoit à leur table et demande alors au jeune homme où il a pris cette photo. Il leur raconte alors que l'homme et la femme sur la photographie sont ses amis dont il n'a pas de nouvelle depuis plusieurs mois. Pour l'enfant dans les bras de la femme, il ne le connaît pas. Une fois rentré chez lui, il retrouve son amie Eve, lui fait part de ses trouvailles et l'informe de son projet, à savoir retrouver ses amis et savoir pourquoi ils ont disparu du jour au lendemain...



Après la pluie, où l'on retrouve Louise, l'héroïne du Cahier bleu. Même si l'intrigue n'est pas basée sur elle, André Juillard a repris son personnage, avec un peu moins de poésie malheureusement. Avec un scénario certes bien ficelé quoique un peu expédié à mon goût, l'auteur nous offre une belle escapade italienne à la recherche des amis d'Abel. Les dessins sont toujours aussi agréables et les couleurs chaudes collent parfaitement à l'ambiance. Une suite qui n'en est pas une mais qui se laisse lire...



Après la pluie... le beau temps?
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Mezek

Si nombre de personnes savent que les soldats de l’infanterie allemande furent assez nombreux à se recycler dans la Légion étrangère et furent des très efficaces défenseurs de la présence française en Indochine entre 1945 et 1954, on sait moins que des anciens pilotes de la Luftwaffe se mirent au service des pays arabes lors du premier conflit entre ceux-ci et Israël et il est certain qu’un petit nombre de vétérans de la Royal air force vinrent combattre aux côtés des juifs.



Le titre "Mezek" désigne la version tchécoslovaque du célèbre chasseur Messerschmitt 109, utilisé par la Luftwaffe pendant le Seconde Guerre mondiale. Au fuselage de l’avion allemand avait été rajouté un moteur de bombardier tchèque particulièrement lourd et volumineux. L’avion était dangereux à piloter, d’où son surnom de "mule" qui se dit "mezek" en tchèque. Israël ne disposait pas uniquement de ces avions, comme le récit tendrait à le laisser croire, cependant ils sont les seuls à avoir été acquis par des moyens orthodoxes, à savoir par l’achat officiel auprès des autorités tchèques. Ceci rappelle d’ailleurs qu’Israël est né avec l’appui de l’URSS et qu’à sa naissance les pays devenus satellite de celle-ci entretenaient des relations suivis avec le jeune état juif naissant.



L’action se déroule en 1948 et c’est sur ces avions tchèques qu’un personnage complexe et ambigu nous montre la Guerre de 1948. Celle-ci est abordée sous l’angle d’une intrigue psychologique autour des amours de ce dernier avec de jeunes Israéliennes combattantes. Le scénario sait habilement intégré les rivalités entre courants de pensée différents qui sont à deux doigts de faire plonger le pays dans la guerre civile, d’après ce que dit le scénario. Des faits qui se sont passés durant la Seconde Guerre mondiale sont régulièrement mis en avant car ils expliquent le moteur de certains personnages.



Le graphisme est d’un classicisme fort sophistiqué, il est porté par des couleurs chaudes en rapport avec le lieu de l’action et le feu des combats. Cette BD appartient à l’ensemble de celles qui traitent de l’aviation, mais elle se détache nettement de celles à la "Buck Danny" où s’affrontent des pilotes, au passé sans tâche, porteurs d’idéaux et combattant pour une juste cause.

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Les 7 vies de l'épervier, tome 1 : La blanche..

Ça faisait tellement longtemps que cette BD était dans ma ligne de mire que j'ai fini par croire que je l'avais déjà lue.

Mais non, pas du tout !

Il était plus que temps de s'y mettre et en découvrant ce 1er tome, je pense que la lecture des suivants va être un vrai régal.

Comme dit la vieille devineresse à la fin du tome: "La farce ne fait que commencer mais il faut bien laisser le temps aux acteurs de reprendre leur souffle."

Que nenni ! J'ai les autres tomes qui m'attendent déjà et je compte bien les lire de ce pas !
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