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Critiques de André-Paul Duchâteau (173)
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Ric Hochet, tome 5 : Piège pour Ric Hochet

Cette cinquième aventure du journaliste Ric Hochet est dans la même veine que les trois précédentes. Une intrigue policière matinée de suspense et d’action pour tenir en haleine, planche après planche, semaine après semaine, les lecteurs du journal Tintin de 1965.

Alors que Ric Hochet est interviewé à la télévision, et qu’il se rend ensuite chez la sœur du commissaire Bourdon, le petit neveu de ce dernier, Christian, est fauché par une voiture. Ric est témoin de l’accident et se jure de retrouver le chauffard. Ça commence comme dans un Simenon.

Après avoir découvert la marque de l’automobile responsable, une américaine luxueuse, il s’aperçoit qu’il n’y a que trois propriétaires connus dans le secteur. Heureusement que dans les intrigues policières, les criminels n’utilisent pas la voiture de monsieur tout le monde !

Après un début d’enquête assez classique. Ric rencontre les trois personnes en questions. Le dernier de la liste est un drôle d’énergumène qui dispose d’un véritable zoo dans son parc privé.

L’intrigue évolue alors, pour notre plus grand plaisir, vers une histoire à suspense et la tension monte. On connaît assez vite le coupable, mais l’intérêt se déplace de « Qui est le coupable ? » à « Qui est-il ? » Dans le sens de que fait-il ? Pourquoi faire? Est-il dangereux ?

La liste des personnages s’étoffent. A Ric et au commissaire Bourdon, deux célibataires purs et durs, comme dans presque toutes les histoires pour la jeunesse de cette époque, s’ajoutent la sœur de Bourdon, mais surtout sa petite nièce, Nadine qui joue déjà un rôle important dans cette enquête et qui reviendra par la suite, en tant qu’« amie » de Ric Hochet.

Le journaliste est égal à lui même, intelligent, courageux, empathique, mais un de ses défauts récurrent apparaît encore, celle d’accepter les rendez-vous nocturnes d’inconnus, de s’y rendre sans armes et sans protection en pensant que cela fera avancer l’enquête alors que… non, c’est un piège. Mais tant pis, à l’album suivant ou à celui d’après, il recommencera. Un défaut du personnage ou des auteurs ?

Niveau dessin, Tibet est à maturation. La ligne claire permet une lisibilité limpide de l’histoire, mais cela n’empêche pas quelques planches saisissantes, comme la troisième, celle de l’accident avec ses clairs obscurs, la poursuite en voiture des planches 11 et 12 ou celle du parachutage de Ric (planches 37, 38) la nuit au milieu des fauves.

Les décors, réalisés par Mitteï, sont souvent superbes dès la première vignette avec cette auberge des Trois Clefs. Mais aussi avec les paysages ruraux de la Marne ou l’inquiétant parc du Dr Vogler.

Cet album de Ric Hochet est une véritable réussite, loin, à des années lumières, des épisodes insipides qui sortiront à partir des années 1980.

Une intrigue qui tient en haleine jusqu’au bout en restant à peu près crédible. Une atmosphère années 1960, délicieusement nostalgique, une dose de suspense très agréable. Une des belles surprises de la série.
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Ric Hochet, tome 4 : L'Ombre de Caméléon

Quatrième aventure du journaliste Ric Hochet, l’ombre de caméléon est un très bon cru, une des belles réussite de la série.

L’intrigue tient la route dans le style policier et au milieu des Bandes dessinées jeunesses des années 1960, c’est même du haut de gamme.

Tout commence par l’arrestation de Ric Hochet (planche 2), mais on sait très vite (planche 3) qu’il s’agit d’une combine pour infiltrer une prison et faire un reportage sur le sujet. On le sait très vite, mais en 1966, il a fallu attendre 1 semaine la parution du magazine Tintin pour le savoir. Ces histoires sont faites pour paraître planche par planche de façon hebdomadaire, ne n’oublions pas !

En prison, Ric est mêlé à une évasion dont l’un des protagonistes est caméléon, l’ennemi de sa première aventure (il n’est pas obligatoire de lire le tome 1 avant mais ce serait très dommage de le lire après).

Caméléon se débarrasse du journaliste et se met à recommencer sa vie criminelle en annonçant ses forfaits, à la manière d’un Arsène Lupin, afin de ridiculiser la police. Ric Hochet et le commissaire Bourdon se démènent comme il le peuvent, le bandit a toujours un coup d’avance ! Mais comment fait-il ?

L’intrigue avance sans temps morts, et on est plongé nous aussi dans la perplexité la plus profonde quant à l’arrestation de ce damné caméléon.

Des braquages, des courses poursuites à pieds, en voiture, sur terre dans les airs. Les héros se mettent en danger et en subissent les conséquences. Ric Hochet ressemble alors au Bebel de l’homme de Rio et réellement, ça fonctionne. Mais il faudra plus que des cascades pour découvrir la tanière du bandit.

Cerise sur le gâteau, les révélations finales surprenantes permettent de terminer cet épisode en apothéose.

Alors bien sûr, c’est de la BD des sixties, avec les codes du genre et de l’époque, mais c’est quand même parfaitement maîtrisé de bout en bout.

Cela manque un peu (beaucoup!) de présence féminine. C’est aussi une constante de l’époque. Les prochaines tomes, essayeront d’y remédier.

Côté dessins, Tibet rend une superbe partition avec l’aide non négligeable de Mittéï pour des décors particulièrement immersifs dans cette France provinciale des années 1960.

Les scènes d’action sont justes et dynamisent le récit malgré le classique (et incontournable à l’époque) gaufrier.

Loin des déceptions et de la médiocrité qui caractériseront cette série à partir des années 1980, les premières aventures du journaliste détective sont revigorantes et pour les plus anciens, constituent une très belle madeleine de Proust, à déguster sans modération.
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Ric Hochet, tome 6 : Rapt sur le France

Sixième album des aventures de Ric Hochet et le dernier en 60 planches. Les autres en feront désormais tous 44.

Cet épisode est encore une fois une belle réussite. L’histoire tient la route et nous tient en haleine, les rebondissements sont nombreux et l’action omniprésente. Pas de temps mort pour nous permettre de réfléchir un peu aux solutions possibles. Pas de temps mort non plus pour se rendre compte en cours de lecture des invraisemblances du scénario !

Si l’on ajoute à cela que les trois quart de l’histoire se déroule sur un paquebot transatlantique, pour les amoureux de ce genre d’histoire, c’est une aubaine. Et quel paquebot, le mythique France, le plus beau du monde à l’époque et dont la fin peu glorieuse a inspiré la célèbre chanson !

Le commissaire Bourdon accompagné, évidemment, de Ric Hochet, doit escorter une sommité scientifique française, le professeur Hermelin, pour son voyage aux États-Unis. Le savant est un personnage irascible, susceptible, imbue de sa personne et donc terriblement drôle dans ses répliques. Mais pour le coup, très difficile à protéger. D’autant plus que Ric et Bourdon ont déjà déjoué une tentative d’enlèvement en France, alors que va-t-il se passer sur Le France.

Cela ne manque pas, les seconds couteaux d’un énigmatique personnage tentent soit d’enlever le professeur, soit de mettre hors d’état de nuire le journaliste de la Rafale. Jusqu’à ce que leur plan connaissent enfin le succès. Mais alors, dans ce lieu fermé qu’est le paquebot, Où est séquestré Hermelin ?

L’intrigue est une réussite magistrale pour le genre et pour l’époque (1966). De l’action, du suspense, un gentil mystère et beaucoup plus d’humour que d’habitude avec les piques du professeur Hermelin et le commissaire Bourdon qui n’arrête pas de se perdre sur le navire. Après tout, c’est un bateau gigantesque, capable de croiser mille ans ! (je sais c’est trop facile, mais très difficile d’y résister !)

Ric Hochet est égal à lui même et nous donne à la fin une explication qui m’avait plutôt impressionné enfant. Maintenant, elle fait sourire, mais je reste impressionné par l’imagination des auteurs !

Le commissaire Bourdon joue plus que dans les autres albums le rôle du faire-valoir, lui manquant la capacité de mobiliser les forces de police du continent.

Les dessins sont du même niveau que dans l’album précédent, c’est-à-dire excellents, dans la veine ligne claire du magazine Tintin. Les décors réalisés par Mittéï mettent en valeur le paquebot. C’est en presque une publicité pour le célèbre navire.

Pas de morceaux de bravoure comme dans l’album précédent, mais les scènes d’action et de bagarre sont encore une fois très immersives comme celle qui a lieu autour des lettres France, près des cheminées du transatlantique.

Si ce n’est pas le meilleur album de la série, il se dégage un charme désuet et presque nostalgique de ces pages et un plaisir certain à sa lecture.
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Ringo - Intégrale

Le soir tombe sur la piste de Santa Fe, Ray Ringo entre dans Prescott où il va lui falloir trouver un logement ...

Mais ce sera après une première bagarre à coups de poings et de colts six coups !

Ringo doit escorter 200.000 dollars en or à travers un coin de l'Arizona où pullulent les coyoteros et les hors-la-loi.

Il aurait préféré transporter de la dynamite !

Ringo est apparu dans les pages du journal "Tintin" en 1965.

William Vance est aux commandes.

Il écrit et il dessine.

Jusque-là il avait beaucoup travaillé avec le scénariste Yves Duval, surtout sur les fameux récits complets en quatre pages du journal, mais aussi sur les deux premières aventures d'Howard Flynn, jeune marin britannique de la fin du XVIIIème siècle.

En cette fin d'année 2022, les éditions du Lombard viennent de publier une intégrale des aventures de Ringo : "piste pour Santa Fe", "la ville de la peur", "le serment de Gettysburg", "l'or des déserteurs - El Diablo s'en mêle", "trois salopards dans la neige" et quelques reproduction de couvertures.

Le western est un genre très encombré en bande-dessinée.

En 1965, la star c'était Blueberry de Charlier et Giraud dans le journal Pilote.

Déjà depuis plus d'une dizaine d'années, sous le crayon de Jijé, Jerry Spring faisait les belles heures de Spirou.

Et Teddy Ted était arrivé, en 1963, dans Vaillant.

Liliane et Fred Funcken ne signaient alors, dans le journal de Tintin, pas moins de deux séries du genre : "Jack Diamond" et " le lieutenant Burton" ... avant que ne s'annonce doc Silver ...

C'est dire si le pari de William Vance de renouveler et de rafraîchir le genre était un défi gonflé et périlleux.

Mais, comme Hermann quelques années plus tard avec la série Comanche, William Vance va imprimer sa marque au western.

Cette intégrale, par une belle mise en valeur, souligne la modernité du dessin de Vance et les talent imaginatifs des scénaristes Jacques Acar et Yves Duval.

On y voit le dessin évoluer au fil des années qui passent et des albums qui se referment ... Bientôt viendront Bruno Brazil, Bob morane , Ramiro, XIII et quelques autres ...

La consécration sera au bout du talent !

Malheureusement j'ai l'impression qu'il manque quelques pages à cette intégrale !

Il y manquerait un "duel" en 24 pages paru dans le "Tintin Sélection" n°38.

Par contre une habile remise en page y rassemble les deux histoires courtes parues dans les six et septième opus du même "Tintin Sélection" : "l'or des déserteurs" et "El Diablo s'en mêle".

Au final, une belle réédition d'une série passionnante et réalisée de mains de maîtres, un bon moment de lecture et peut-être la redécouverte d'un classique parfois un peu dissimulé au regard des plus jeunes par le succès de XIII ...
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Les Anges de cire

Faites confiance à André-Paul Duchâteau pour concocter quelque polar bien tordu!

Le père du journaliste-détective Ric Hochet emmène le lecteur dans ce Londres de la première moitié du XIXe siècle, à la suite de... Charles Dickens.

L'immersion est passionnante, dans la vie quotidienne du grand écrivain.

Les ennemis de Dickens sont puissants et organisés, et vont essayer de faire tomber l'auteur du Magasin d' antiquités. La mise à mort de la petite Nell est un prétexte tout trouvé.

L'enquête menée par Charles Dickens, menacé par un tueur machiavélique, rappelle un peu celles qu mènera plus tard le Sherlock Holmes de Conan Doyle... Le péril est réel, qui se cache dans les coulisse du théâtre de la jalousie et de l'orgueil.

Mais Charles Dickens est aidé de la célèbre Madame Tusseau et de ses robustes fils...Ainsi que du jeune et fidèle Bertie que l'écrivain a pris sous son aile.

Les anges de cire , est le troisième opus de Duchâteau mettant en scène Charles Dickens... Et qu'il me tarde de trouver les deux premiers!
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Ric Hochet, tome 6 : Rapt sur le France

60 planches d'un classicisme extraordinaire en ce sixième album de la série. Comment dire ? Ces péripéties de Bourdon et Ric sur le "France" sont un pur enchantement... Une aventure parue initialement dans les pages du "Journal de Tintin" en 1966 puis en album aux éditions Le Lombard (Marcinelle) en 1968.



Ric (journaliste parisien à "La Rafale") et Bourdon (faire-valoir du précédent mais lui sauvant parfois la vie) sont chargés de devenir les gardes du corps du Professeur Hermelin, scientifique râleur à la tête comme une pastèque (tellement il se considère personnalité d'importance planétaire)... Ce génie est menacé de rapt (d'où le titre et la couverture au point d'interrogation majuscule) et doit partir aux "States" en choisissant cinq jours et cinq nuits de traversée sur le paquebot "France" car le pauvre craint les voyages en avion...



Le Havre-New-York : on sent bien que la traversée sera agitée (malgré le dispositif anti-roulis évoqué par Ric) ; la belle image du "France" aux petits hublots jaunes la nuit nous rappelle le moment terrible du "Titanic" s'élançant vers son champ d'icebergs...



Ah, les trois acolytes de l'étrange industriel Travers (remarquez son veston vraiment "smart" à rayures vertes et blanches et le fait qu'il joue au deck : la classe !) se nomment, eux, "L'acrobate", "Le Muscle" et "Karaté" (leurs petits "noms de guerre" assez ridicules de respectables membres de la Pègre, un peu l'équivalent du كنية / "kounyah" des Jihadistes)...



A noter que le gangster indonésien "Karaté" s'appelle Chang mais n'est pas un gentil comme le "Tchang" de HERGE : lui lance des micro-flêchettes au cyanure à l'aide d'un fume-cigarettes (vous savez, l'attirail du Professeur Choron/Georges Bernier... ) : projectile qui viendra heureusement se planter dans le bourrelet du haut du gilet de sauvetage de Sigismond Bourdon...



Tiens, les gilets de sauvetage que l'on porte sur le "France" (qui ne veut justement pas connaître le sort du "Titanic") sont estampillés "CGT", mais ne vous affolez pas : c'est simplement le sigle de la "Compagnie Générale Transatlantique"...



Ça alors, le stewart en veste blanche croisé la nuit dans la piscine a la tête de Dario Moreno...



L'immense décoriste Mitteï apparaît (tel Alfred Hitchcock) à la dernière case de la planche 31, sous la forme d'un passager lambda au premier plan de l'image...



Et la première case de la planche 32 est digne d'un plan de cinéma...

Et le film-phare sur le journalisme et les pièges de la notoriété, qui passe sur Le France ? "Citizen Kane" d'Orson Welles....



Justement : les décors de cette aventure sont phénoménaux ; la moitié des planches nous montre les coulisses et les ponts du Paquebot comme théâtre d'une intrigue toujours en mouvement (pas mal de bagarres !) ;



L'humour, l'humour, omniprésent.... Bourdon s'égarant entre les cuisines et la nursery du Paquebot.... Bourdon s'offrant un menu princier comme il n'en a jamais connu ni n'en connaîtra dans sa vie (avec sa misérable paye de Commissaire, hein ?) : aux frais de la Princesse ou plutôt du "36 Quai des Orfèvres", ça leur apprendra....



Cet album est succulent. Il lui manque juste Nadine, bien sûr...



Et cette crapule de Bex Turner (le gangster évadé de Sing-Sing) refait parler de lui ! Je me souviens combien cette histoire de masque en latex m'avait fortement impressionné en tant que lecteur de 9 ans (C'est que, dès 1964, dès mes sept ans, je lisais le "Journal de Tintin".... et devrais continuer à lire "Ric Hochet" jusqu'à mes 77 ans : mais s'agit d'arriver jusque-là tranquillou...).



Mais lisez très vite la formidable et réjouissante critique due à notre excellente amie belette2911 (en date du 17 juillet 2013 ) : je vous assure que vous ne serez aucunement déçus !!!



Ce "Rapt sur Le France", donc, en résumé ?

Bah voilà : que du bonheur.... Foncez !!! :-)



NOTE FINALE : les sept premiers albums de "Ric Hochet" par Tibet, A.P. Duchâteau et Mitteï viennent d'être réédités dans les kiosques sous l'intitulé "Les enquêtes de Ric Hochet" et y sont vendus 9,99 € l'unité avec un petit dossier de huit pages (passionnantes) en fin d'album...
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Ric Hochet - Intégrale, tome 2

Le deuxième tome de l'intégrale Ric Hochet, reprend trois enquêtes en 62 pages du Journaliste-détective et de son ami le commissaire Bourdon:

- L' ombre de Caméléon

- Piège pour Ric Hochet

- Rapt sur le France

Les scénarios de Duchâteau sont toujours aussi brillants sur le dessin et les ambiances remarquables dans lesquels Tibet excelle.

Ric hochet et Bourdon vont emmener le jeune lecteur de l'hebdomadaire Tintin dans des enquêtes où l'on retrouvera quelques vieilles et délinquantes connaissances et où l'on fera la connaissance de Nadine, nièce de Bourdon et future petite amie de Ric Hochet!

De la bonne et solide bande dessinée policière, d'une époque révolue d'un journal Tintin au mieux de sa forme.
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Bob Binn : La course aux millions

Cet après-midi là, à Passy-Moche-sur-Marne, dans son "wonderful" palace, le richissime businessman américain, Archibald Mac Haron, s'ennuie.

Sa fortune est estimée à cent trente-sept milliards de milliards.

Le matin-même, il a acheté une île déserte et un cuirassé ; la veille, 100 éléphants, la tour de Pise et 250 gr de caramel au beurre ; et quelques jours avant, il a pris une option sur la planète Mars ...

Que voulez-vous qu'il achète encore ?

L'ennui est pour lui une maladie terrible et chronique ... Il est un homme bien à plaindre !

Lorsque, soudain, surgit, Aristide Melchior Balthazar Pappassis, un homme qui prétend être l'homme le plus riche du monde.

Il est venu lancer un défi à Mac Haron, celui de refaire, à partir d'un seul dollar, fortune en trois semaines.

Si il échoue, sa fortune entière, mise sous séquestre jusque-là, ira à ses héritiers ...

C'est un vrai guet-apens !

Mais Bob Binn et Archibald Mac Haron prennent pourtant la route de l'aventure ...

C'est, en 1961, dans les pages du journal de Tintin, que Bob Binn, le jeune reporter de la "Raie Alitée", va vivre sa deuxième grande aventure sous forme d'histoire à suivre.

Cette course effrénée vers la fortune va être pleine de surprises et de rebondissements.

Alors que la malchance semble être accrochée aux basques du jeune reporter et de son ami, le futur ex-millionnaire, un retournement de situation inattendu vient couronner cette drôle de chasse au trésor !

Le dessin est réalisée par Edouard Aidans et le scénario écrit par André-Paul Duchâteau.

L'humour bon-enfant est de mise.

Les personnages sont attachants et leurs péripéties sont de celles que l'on découvre avec le sourire.

Ce deuxième opus est assez réussi. Il est sympathique.

S'il n'a jamais fait, je crois, l'objet d'aucune transposition en album, c'est pourtant avec plaisir qu'on le redécouvre dans les vieux numéros du journal des jeunes de 7 à 77 ans ...





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Carol détective, tome 1 : Les hallucinés

Quelqu'un veut se débarrasser de Carol !

Qui ? Pour quel motif ?

Après avoir cherché à la supprimer, on la manipule pour atteindre un inconnu, un de ces monstres venus on ne sait d'où pour s'infiltrer parmi les humains et les vampiriser.

Quel sac de noeuds ! ...

Si j'osais, j'écrirai que "Les hallucinés" est un album hallucinant.

Mais je ne ferai pas.

Il n'en reste pas moins que "Les hallucinés" est un curieux album.

On y rencontre, sur terre, au XXIème, au XXIIème siècle ou en l'an 3000, Rom, une espèce de chat botté extra-terrestre venu de la planète Zhyl.

Carol, sa maîtresse, est une enquêtrice-détective accréditée du futur ...

Eddy Paape et André-Paul Duchâteau nous offrent avec cette série une sorte de cocktail fait d'humour, de science-fiction et de policier.

C'est dans les pages de la revue "Hello Bédé", qui à partir de 1989 devint le nouveau titre du journal de Tintin, que parurent initialement, en 1990, les aventures de Carol.

Elle y avaient précédées par une interview en trois superbes pages d'Eddy Paape, présenté pour l'occasion comme l'un des vétérans de la bédé belge.

La série n'est pas inoubliable.

Pourtant elle est plaisante et originale.

Et, ne serait-ce que pour y retrouver le dessin d'Eddy Paape, elle se redécouvre toujours aujourd'hui avec plaisir ...



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Ric Hochet, tome 4 : L'Ombre de Caméléon

"L'Ombre de Caméléon", album millésimé 1966 (aux éditions du Lombard), avec au scénario (bourré de péripéties labyrinthiques et de fausses-pistes) le bon André-Paul Duchâteau et au dessin, Tibet (pour les persos) assisté de Mittéï (délégué aux décors qui gavaient le précédent, toujours impatient)... est un festival "Côte d'Azur" (bande littorale et arrière-Pays), évidemment très cotée à l'époque de Brigitte Bardot et Roger Vadim, La Madrague, Saint-Trop', de Funès, tout ça...



D'abord la couverture : vertigineuse, magnifique, couleurs rouge-orangée et émeraude (complémentaires) superbes... Une valoche en cuir "vachette" brune, bourrée de biffetons (l'argent d'une rançon), pend accrochée par un grappin, Ric est suspendu dans le vide et en préhension forcenée, une SEULE main autour de la barre extérieure d'un hélico en plein vol et un méchant à l'intérieur (au visage masqué) qui s'apprête à lui faire lâcher prise : on est déjà à une centaine de mètres au-dessus du sol...



La première case de l'aventure sera une vue en plongée (quasi-prise de vue par un drone) : Ric au bord du vide, se charge de rattrape un avion de gamin égaré sur la gouttière du 3ème étage d'un immeuble non-Haussmanien en plein coeur de Paris : et encore le vertige ! (Cf. "The Walk. Rêver plus haut" [2015] de Robert Zemeckis — heum, me souvenant m'être réfugié derrière le canapé du salon durant la seconde moitié du visionnage du DVD : allons, tout le monde n'est pas Philippe Petit !! ).



On retrouve ici ce satané ex-inspecteur Manière (viré de la P.J. pour solides raisons éthiques) de "Signé Caméléon" de 1963 (aventure qui précédait le "Traquenard au Havre" de riche facture scénaristique).



Sauf que Manière n'est qu'un comparse...



Car toujours les riches ont des problèmes de trésorerie en leur existence paisible (Pas faux ! Tapie, Cahuzac, etc.) : du coup, pas moins de TROIS méchants possibles identifiables en cette sinistre "Ombre" masquée (une denrée solide que le méchant masqué chez Ric depuis le "Traquenard au Havre", justement... ).



L'un ou l'autre des trois a mille raisons possibles (très personnelles ) de demander des rançons, braquer, piquer dans la caisse, faire évader trois crapules de prison... Des problèmes de riches, bref !



On a donc le choix entre trois coupables (au visage hors-champ) dûment "soupçonnables" et aussitôt soupçonnés : Monsieur de Thèvres (à particule et recevant en son château à Touranges, plus gros que celui de Fillon), le Directeur de la Banque internationale (chez qui aurait pu travailler le sémillant E. Macron) et le gérant du Casino (pas les magasins de la fameuse chaîne) de Ryou-sur Mer...



On voit l'affiche du film de Jacques Demy "Les parapluies de Cherbourg" (avec Catherine Deneuve, dont l'action se passe en pleine guerre d'Algérie) et on rentre même dans le cinoche aux fauteuils grenat pour y arrêter/castagner un malfrat aux côtés de Ric !



Tiens, Amaroussian, comparse piégé par les dispositifs de sécurité des gros sacs bancaires, a — malgré l'encre rouge indélébile fixée à son visage — un faux-air de Charles Aznavour (l'air de l'Arménie, sans doute...).



Gomez, l'autre comparse (lui aussi évadé de taule) a le nez enfoncé (la boxe, sans doute) , la coupe de cheveux est la même que celle de l'inspecteur Ledru (qui n'est pas une lumière, d'ailleurs) et jure en disant "Por Dios !" ou "Madre de Dios !" avec son air méchant....



Le Commissaire Bourdon, plein de bonne volonté, tend un piège à Caméléon pour, au final, se gourrer sans arrêt (mais avec ce Grrrrrand professionnalisme qui fait la fierté de notre Police Bleue-Blanc-Rouge) dans l'identification du VRAI coupable : il n'y a que Ric qui y arrivera...



Pendant ce temps-là, cet innocent de Ric a voulu faire un reportage-choc pour son journal "La Rafale" du type Florence Aubenas, fausse-femme de ménage en immersion professionnelle à "Ouistreham" (excellent reportage, mais conseil tout d' même d'éviter son exécrable adaptation ciné par le néophyte Carrère avec la minaudeuse Juliette Binoche) ou le Teuton entêté Gunter Wallraff faux-ouvrier clandestin dans "Tête de Turc" : bref, il a voulu se mettre à la place d'un bandit pour se faire coffrer et aller en zonzon... Une lubie de Ric qui occupe les douze première pages de l'album mais qui pourrait lui coûter cher (balancé dans la mer comme un sac de lest depuis un hélico, etc.) ! D'abord, ses deux compagnons de cellule risquent de le prendre rapido pour un "mouton", et cet idiot de Directeur pénitentiaire qui ne se rend même pas compte qu'il le fourre en sa qualité de faux-délinquant dans la même Cabane que celle de Manière-"Caméléon" (celui de l'album n°1) que Ric a fait arrêter... Sympa, l'ambiance taularde, dès lors !



Plein de rebondissements, pleins de beaux décors méridionaux, Ric et Bourdon sont de mieux en mieux dessinés... mais il nous manque encore Nadine (la nièce de Sigismond Bourdon), qui n'a pas encore fait son apparition, hélas ! D'ailleurs, sans les femmes notre pauvre monde s'écroulerait !! Bon, de là à voter facho (ou fille de facho, kif-kif, on dirait le même qu'en 2002 en perruque blondasse) les 10 et 24/04 prochains en Hexagone exsangue, loin de moi la pensée...

Et d'ailleurs, Nadine (la presque future-fiancée de Ric) est mille fois plus belle !!! :-)



Bref, digression sans importance !

Lisons Ric...
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Ric Hochet - Intégrale, tome 1

La très belle intégrale de Ric hochet, reprend les enquêtes du célèbre reporter-détective dans leur ordre chronologique.

Le numéro 1 de l'intégrale, reprend les trois premiers albums publiés.

Après des histoires complètes de quatre pages, à titre de galop d'essai auprès des lecteurs de l'hebdomadaire Tintin, Tibet et André-Paul Duchâteau livrent les quatre premières enquêtes qui constitueront les trois premiers albums d'une très longue série:

- Signé Caméléon / Traquenard au havre

- Mystère à Porquerolle

- Défi à Ric Hochet

Les scénarios de Duchâteau sont extrêmement soignés, au services d'enquêtes passionnantes et réalistes menées par Ric Hochet et le commissaire Sigismond Bourdon. Vengeance, rapt d'enfant, disparition et trafic d'œuvres d'art, machination et faux coupable... Tels sont les thèmes de ces quatre premiers récits: de la bonne bande dessinée réaliste et policière au service de l'hebdomadaire des jeunes de 7 à 77 ans.

Les méchants sont à la hauteur, et certains reviendront affronter Ric Hochet dans des albums ultérieurs.

Ric Hochet, c'était vraiment l'initiation et l'invitation à la lecture ultérieure, pour les jeunes lecteurs de l'époque, des grands classiques de la littérature policière.
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Yorik des tempêtes

Un récit dessiné assez classique de ce que l'on pouvait trouver dans l' hebdomadaire Tintin des années 70.

Après avoir fait la joie des lecteurs de Spirou avec Jean Valhardy puis Marc Dacier, Eddy Paape rejoignait Greg et Tintin pour les aventures de Luc Orient.

Yorik des tempêtes, réalisé avec André-Paul Duchâteau, proposait une diversification vers le récit d'aventures maritimes. Après-tout, Pilote avait Barbe Rouge et Spirou accueillait Vieux Nick et Barbe Noire.

De mémoire, Yorik des tempêtes était découpé en chapitres plus longs que les habituelles deux pages hebdomadaires de l'hebdomadaire Tintin.

Ce format de pré-publication en donnait davantage au lecteur impatient et captivé. Il nécessitait, aussi, un découpage de scénario différent.

Il est dommage que Yorik des tempêtes n'ait pas connu plus de deux aventures. Mais Eddy Paape ne pouvait être partout.

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Ric Hochet, tome 5 : Piège pour Ric Hochet

"L'Auberge des Trois Clefs" (département de la Marne) sous une pluie diluvienne, simenonienne... Ses chaises et ses tables de ferraille qu'on a oublié de rentrer... Fenêtres à petits carreaux éclairées de l'intérieur par une lumière jaune et chaleureuse (puis bleue à cause du poste de télévision noir-et-blanc que l'on allumera "pour voir Ric"). Linteaux et arcades de pierre des anciennes écuries, pierres apparentes des façades, toiture d'ardoise, ambiance entre chien et loup. L'orage éclaire encore l'horizon de cette fin du jour... Pluie et nuit obsédantes, tenaces... Une étrange magie noire se dégage dès la première case magistrale de "Piège pour Ric Hochet", opus initialement paru en épisodes dans l'hebdomadaire Tintin (Le "Journal des Jeunes de 7 à 77 ans") et cinquième album de la série ricquienne à paraître aux bientôt légendaires éditions le Lombard de Marcinelle... Une image définitive due à Mittéï (Tibet trouvant, à tort, que dessiner les décors était barbant...).



Dès la deuxième case, une apparition muette et discrète, à la fois lunaire et solaire, sorte de contrepoint définitif à la nuit qui envahira tout l'album : le visage souriant de Nadine, nièce du Commissaire Bourdon, vouée à ne plus jamais quitter la silhouette avantageuse de "Ric"... Nadine est une "adulescente" de 17-18 ans, jeune intrépide à chevelure blonde qui n'hésitera jamais à enfourcher son vélo de nuit ET sous la pluie pour aller explorer de plus près un mystérieux domaine zoologique...



Les admirables "clair-obscur" des phares de voiture (Admirons par exemple cette 1ère case de la 3ème planche) : l' encre de couleur jaune dorée diluée y fait front au bleu cobalt et au noir corbillard des voitures des "méchants" (la teinte canari de la Porsche de Ric s'oppose à la Ford du chauffard mystérieux comme à la Mercedes du gangster aux lunettes noires)...



Car nous ne quitterons plus le chant du pneumatique sur l'asphalte mouillé au long de ces soixante planches évidemment toutes rudement bien dessinées.



Christian, le petit frère de Nadine, est injustement accidenté dès la 3ème planche... Et l'on repense à la tragédie intime de Jules Guérec dans "Les Demoiselles de Concarneau" [1936] de Georges SIMENON...



Elodie, patronne de l'Auberge et sœur de Sigismond Bourdon, malmène impitoyablement son gros bourru (et bourrin) de frangin Commissaire : c'est qu'il n'en fait jamais assez, ou jamais assez vite... Mme Maigret aurait un peu plus de respect pour le travail de Jules M., mais c'est ainsi...



Le brigadier de Gendarmerie arbore, lui, un superbe uniforme (mon grand-père avait le même képi galonné) et une moustache neigeuse.



Michel, le fiston des témoins de l'accident, a reconnu la voiture de "l'écraseur" puisqu'il a la même en miniature "Norev" et qu'il la montre à Ric en souriant et lui annonçant : « Oui... Mais la mienne est plus belle... plus propre ! ».



Le gangster rital (aux lèvres lippues) "Amato Palermo" a un peu plus la tête de l'acteur Renato Salvatori plus que de du chanteur Salvatore Adamo ("Inch Allah !') ...



Le garagiste Albert Drillon dit "Bébert" est, lui, un joyeux drille, bien qu'il ait "fait la guerre de Corée" : sûr qu'il gardé de ses "opex" tous ses sacrés "bons" réflexes... Un p...tain de débrouillard qu'on commence évidemment par soupçonner, vu ses exploits de casse-cou à 180 kms/heure et sa mauvaise caboche (boule à zéro de "Monsieur Propre", par ailleurs toujours en bleu de travail...).



Le Docteur Vogler (ancien nazi en fuite, évidemment pas même repenti, et surtout ni vu ni connu... ), pas très net, se situe entre le Docteur Müller de "L'Île Noire" [1937-1938] de Tintin et Milou du bon HERGE et son lointain ancêtre le Docteur Moreau de "The Island of Dr. Moreau" / "L'île du Docteur Moreau" [1896] de Herbert Georges WELLS...



La panthère noire (Saïda") est plus proche de celle du roman du formidable et sulfureux film "La Féline"/"Cat People" [1942] de Maurice TOURNEUR... que de la sympathique "Bagheera" de "The Jungle Book" [1967] de Wolfgang REITHERMANN des studios Walt Disney...



Et les acolytes du Docteur ? L'Amato déjà cité mais aussi : Ernst, Hans... ('"Ach ! Donnerwetter" ! dirait le Professeur Grossgrabenstein d'Edgar P. JACOBS !). Et son bulldog inquiétant, Aryen blanchâtre nommé "Tarzan"...



En mille occasions, Ric devra faire rempart de son corps déployé pour protéger Nadine des mille dangers nocturnes. La toile d'araignée de la couverture est d'ailleurs celle de la fabuleux scène générique (sur fond noir) de "The Haunted Palace"/ "La malédiction d'Arkham" [1965] de Roger CORMAN, magistrale adaptation de "The Case of Charles Dexter Ward"/"L'affaire Charles Dexter Ward" [1927/1941] de H.-P. LOVECRAFT...



Le lâcher en parachute de Ric (en combinaison d'aviateur) la nuit sous la pluie, dérivant juste au-dessus des cages à félins dans la propriété du Docteur cernée de hauts murs et de barbelés est un "morceau de bravoure" inoubliable...



Je ne peux conclure que par ce qu'en racontent mes jeunes héros-ados, "Chris" (pour Christine) et "Val" (pour Valentin) dans ce très nostalgique petit roman des années "Ric", intitulé "L'été et les ombres" [2009/2014]...

Extrait :



« — Tu devrais lire "Ric Hochet" !

— Qu'est-ce que c'est ?



Incroyable...

... à croire qu'elle ne lit jamais de bandes dessinées...



— Tu en es restée à "Lili" ou quoi ?

— Ben oui... pis les "Alice"... mais t'as remarqué ? J'ai plus mes huit ans... et ça fait un moment qu' ma mère me prête ses "Harlequin" !



Aïe-aïe-aïe-aïe-aïe... Cauchemar total ! Pourquoi les filles tombent-elles dans des pièges-à-souris pareils ? Même pas lu un "Bob Morane" de sa vie... pas besoin de s'informer non plus sur les "Jules Verne" et "Stevenson"... Quant à "Matheson"...



— Bon... et "L'homme qui rétrécit", ça t' dit quêqu' chose, au moins ?

— A moi ? Rien... (yeux rieurs)... Est-ce que tout rétrécit pareil en lui ?

— Très drôle... »



[Chap. 5 : "Ric, Nadine & Bourdon, Hugo, Stevenson & Matheson", réédition Mon Petit Editeur (Paris), 2014 — page 43]



Bref, la vignette inaugurale de "L'auberge des Trois Clefs" de "Piège pour Ric Hochet" est pour le jeune Val (devenu adulte, sans doute) ce qu'est la fameuse madeleine du narrateur de "A la recherche du temps perdu" [1906-1922] de Marcel PROUST... Pour Chris, évidemment, elle se demande ce que Ric et Nadine attendent pour s'embrasser au milieu de toutes ces scènes en (divin) clair-obscur...



Nadine passant son pull bleu dans l'obscurité sa chambre de jeune fille et pestant (en pensées) contre Ric : « "Il" me traite en gamine... Mais je vais "lui" montrer qu' "il" a tort ! J'ai ma petite idée, moi ! » ...



Chris adorait bien sûr cette scène puis celle du vélo de Nadine dans la nuit (avec la petite lumière jaune devant) tandis que Val (qui lui avait prêté son cher album de Ric) préférait évidemment les scènes à fusil à seringue hypodermique et à poursuites de bagnoles...
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Ric Hochet, tome 4 : L'Ombre de Caméléon

J’avoue que quand j’ouvre un album de Ric Hochet, c’est plus pour la sensation de madeleine de Proust, celle de retrouver les publications du Journal Tintin de l’époque où j’y étais abonné (les années 70), que parce que ce sont des classiques incontournables. Non, la série Ric Hochet n’est certainement pas incontournable, c’est du polar façon vieilles séries Télévisées françaises ou américaines, avec des ressorts scénaristiques éprouvés, un héros qui finit toujours par s’en sortir, des voitures qui dérapent dans les virages, des cascades en hélico (ça, c’est le petit bonus de cet épisode), des vols audacieux, des faux et des vrais suspects…

Premier acte, Ric Hochet se laisse enfermer en prison pour une enquête journalistique, il va se retrouver embarqué malgré lui dans une évasion. Deuxième acte, il va poursuivre le gang évadé, tenter de capturer ce fameux “Caméléon”, et ce dernier va ridiculiser la police. Qui va gagner ! le suspense est insoutenable, enfin, n’exagérons rien non plus. Et cet épisode n’est pas trop chargé d'incohérences, il y en a quand même quelques-unes.

Peu de femmes dans cette histoire, juste quelques voisines portées sur le commérage, mais l’action se fait entre hommes. Et ça, de l’action, il y en a. C’est un épisode plutôt rythmé, c’est pour ça qu’on l’aime bien notre ami Ric Hochet avec son brushing impeccable, sa veste blanche à points noirs et dessous, un pull à col roulé jaune citron !

C’est vrai, ça a franchement vieilli, mais cette lecture est assez plaisante et distrayante, cet épisode fait même partie des bons numéros de la série.
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La terre aux enchères

En l'an 1994, une fusée, l'Argo, quitte la terre afin de rechercher, dans l"espace, d'autres planètes habitées avec qui faire alliance pour lutter contre l'expansion dominatrice des habitants de la planète Sirius.

Après quelques heures de vol, l'astronef, ayant amorcé une courbe suffisante pour dérouter d'éventuels observateurs terriens, atterrit dans une région désertique de l'Arizona.

Le général Gibran, le savant Hari et le diplomate Miles Schulz sont des traîtres.

Ils s'apprêtent à livrer aux "siriens" tous les plans de défense de la terre.

Mais Chuck, le neveu de Claude Ford, l'ingénieur en chef d'une expédition de chercheurs d'uranium, fait irruption en pleine négociation ...

"La terre aux enchères" n'est pas un album de bande-dessinée.

C'est un des courts récits en quatre planches dont le journal de Tintin s'est fait une spécialité.

C'est aussi la superbe couverture du 590ème numéro de l'édition française du journal des jeunes de 7 à 77 ans.

André-Paul Duchâteau a écrit le scénario de cette courte histoire de science-fiction.

Albert Weinberg, le père de Dan Cooper, en a réalisé les dessins.

Ce récit est "aussi" remarquable parce qu'il sera la seule et unique collaboration des deux hommes.

C'est un petit bijou, très classique, qui se retrouve avec énormément de plaisir dans cet ancien numéro du journal de Tintin publié en février 1960 ...



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Ici Mr. Personne

Un matin, au Crédit International, tout semble calme et normal.

Soudain entrent trois hommes, dont un assis sur une chaise roulante.

Mais bientôt ce paisible vieillard et ses compagnons se révèlent être des gangsters qui, sous les yeux des clients stupéfaits et terrorisés, opèrent un magnifique hold-up.

Au moment où les bandits sortent de la banque, ils bousculent un jeune homme, Alex Vainclair, accompagné d'un berger allemand, qui allait entrer.

Se rendant compte qu'il s'agit d'un vol, notre ami les prend en chasse sans grand résultat.

Le soir même, il regarde la télévision, lorsque l'interview du romancier Bénédict l'intrigue.

Le hold-up du matin s'est passé comme dans son roman.

Alex, accompagné de l'inspecteur Jolinon, se rend chez Bénédict mais ce dernier parle de simple coïncidence.

Deux autres personnes connaissaient le contenu du roman : Iko et le journaliste Archer.

Il existe donc trois suspects....

En janvier 1965, un nouveau héros fait son entrée dans les pages du journal "Pilote". Alex Vainclair. On ne sait pas grand chose de ce jeune homme dynamique et courageux, sinon que son fidèle compagnon, un berger-allemand, s'appelle Kim.

Alex n'apparaitra qu'une fois et cette enquête palpitante sera la seule qu'on lui connaît.

Les auteurs de ce superbe coup d'essai sont André-Paul Duchâteau, scénariste prolifique et talentueux de nombreuses séries dont celle de "Ric Hochet", de "Magellan", de "Hans" et Edouard Aidans, l'inoubliable créateur des séries de "Bob Binn", de "Marc Franval", des "panthères" et de "Tounga".

En 2012, "Ici Mr Personne" a fait l'objet d'une édition de luxe.

L'album, réalisé à l'identique de sa parution dans "le journal des jeunes de l'an 2000" est colorisé en bichromie et seules les deux premières pages sont en couleur. Il a été tiré à très peu d'exemplaires et aujourd'hui, assez difficile à se procurer, il est souvent proposé à des prix prohibitifs.

Dommage, cette aventure passionnante, et qui a peu vieilli, mériterait une plus large diffusion.
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Les Aventures des 3 A : Retour en trombes d..

Cette fois c'est dans le Finistère en Bretagne, dans le petit village de Saint-Calvaire, sur les terres attenant au château de Carnac, que les 3A ont planté leur tente.

La tempête fait rage au bord de la falaise.

Les 3 camarades essaient en vain, sous la pluie, d'allumer un feu lorsqu'ils entendent un gémissement.

En ramassant du bois, un vieillard, le père Cloadec, est tombé dans un piège et s'est brisé la jambe.

André descend dans la fosse pour essayer de remonter le vieux braconnier.

Entre-temps, Aldebert est allé chercher deux fermiers voisins.

Le châtelain, qui vient d'apparaitre, est accusé d'avoir creusé le piège !

Le comte de Carnac est impopulaire dans la région.

Il n'a pas toujours habité Saint-Calvaire.

Il y a un an an seulement qu'il est revenu s'installer, avec son fils, dans le domaine de ses ancêtres.

Peut-être parce qu'il était fatigué de ses explorations mais aussi et surtout parce qu'il souffre du coeur.

Depuis sa récente installation quelqu'un le poursuit de sa haine.

Le nom de Carnac est frappé d’opprobre dans la région depuis plus de 170 ans, depuis la révolution de 1789...

L'ancêtre Remy de Carnac commandait alors une troupe de chouans dont le signe de ralliement était trois fois le cri de la chouette.

Un soir, le cri ayant retenti trois fois, les chouans ayant quitté leur refuge, sont tombés dans un piège tendu par les bleus.

La troupe fut décimée à l'exception d'un seul homme qui réussit à s'échapper...

Alors que le comte raconte la tragique histoire de son ancêtre, la sonnerie du téléphone retentit et un mystérieux inconnu, qui se surnomme "la chouette" donne, à André, le bon conseil de se mêler de ses affaires et d'aller passer ses vacances ailleurs.....

Le texte, signé M.Vasseur, est d'André Paul Duchateau l'un des pères de Ric Hochet.

Le dessin est signé Mitteï et l'encrage est réalisé par l'autre père de Ric Hochet, Tibet dont on sent l'influence dans le crayonnage.

Cet épisode est le troisième de la série qui en comptera huit sous forme d'histoires à suivre et un neuvième raconté en un court récit de 7 pages.

Cette excellente série, réalisée avec réalisme, est sûrement la meilleure du genre.

Elle vient rivaliser,dans le journal de Tintin, avec "la patrouille des castors" du journal Spirou.

"La chouette criera trois fois" contient tous les ingrédients nécessaire à son succès.

L'aventure est écrite avec talent et dessinée avec soin.

Le mystère rode autour du château de Carnac ...

C'est avec beaucoup plaisir, qu'en attendant les vacances, l'on retrouve les 3A dans ce petit village de Bretagne de Saint-Calvaire qui, je crois, n'existe pas...

....même si la pluie, une fois n'est pas coutume, tombe sur ses falaises !



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Ric Hochet, tome 6 : Rapt sur le France

♪"J'étais un bateau gigantesque, Capable de croiser mille ans, ♫ J'étais un géant, j'étais presque, ♪ Presque aussi fort que l'océan [...] Ne m'appelez plus jamais France, la France elle m'a laissé tomber"♫



Qui n'a jamais rêvé de traverser l'océan Atlantique à bord du géant des mers : "Le France" ? le commissaire Bourdon en rêve aussi, même si le prix de la traversée ne lui est pas accessible.



Pourtant, on lui offre une possibilité d'embarquer à bord du France pour pas un rond. Que doit-il faire pour cela ? Juste assurer la protection du professeur Hermelin, un savant ultra-savant… Il embarque avec Ric, persuadé de partir en vacances tellement la mission à l'air facile.



Et bien, je vous le jure, la mission est loin d'être reposante quand le professeur est dans les parages ! Autant partir avec un chargement de serpents à sonnettes ou autres bêtes nuisibles.



En effet, le professeur, nouveau personnage, est haut en couleur et jouer les gardes du corps avec un tel énergumène n'est pas chose aisée, surtout que le bateau est gigantesque et que Bourdon se perd à chaque fois, offrant au lecteur des sourires.



Oui, arriver à suivre à la trace un type qui a tout d'un égocentrique caractériel relève de l'impossible, hormis pour Ric qui s'en sort mieux que le commissaire.



Hermelin a beau être un scientifique renommé, c'est surtout un individu antipathique, ronchon, dédaigneux, qui n'hésite pas à donner du "jeune homme" lorsqu'il s'adresse à son protecteur.



Les réparties entre le professeur et le Commissaire sont croustillantes, surtout qu'il est contraint à le protéger contre une bande de malfrats pas forcément bien organisée. Et pendant que Bourdon se paume dans les coursives, Ric se bat et met les méchants hors d'état de nuire, ce qui fait que le professeur en ajoute une couche sur l'incompétence du commissaire.



Tout baigne ? On dirait… Oh, mon dieu, le professeur a été enlevé en pleine mer ! Ah non, ouf, on vient de le retrouver bien caché… Mais, attendez un peu… Ça ressemble au professeur, ça vocifère comme lui, mais ses cheveux ne sont pas vrais ! Oh, on a mis une copie du prof Hermelin ! Et le vrai, il est caché où ?



Humour, situations cocasses, méchants pas très malins, un ennemi invisible, un prof chiant, un bateau, vase clos parfait et du suspense jusqu'au dénouement final ! Cet album fait partie de mes préférés et le coup de pied au cul que j'avais eu à l'épilogue était magnifique !



J'ai apprécié aussi que l'auteur profite des aventures de son journaliste pour exposer les principales qualités de ce transatlantique et nous en donner un plan.



Les dessins du paquebot sont réalistes, les expressions des visages plus que convaincantes, comme si le dessinateur avait atteint une qualité proche de la perfection dans le style qui lui est propre.



Allez, c'est votre dernière chance d'embarquer pour une traversée sur le France ! Et vogue la galère !

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Les Aventures des 3 A, tome 6 : Le Mage de ..

C'est en 1962, à Castelmont, un petit village de Provence, où une troupe de scouts a établi son campement, qu'André, Alain et Aldebert, qui sont les 3A, vont vivre leur première aventure.

Durant une nuit claire et tiède, alertés par la lueur des flammes, les 3A rejoignent, près d'un mas en feu, une famille bouleversée.

Un enfant, Yves, est resté coincé à l'étage ... André s'élance au coeur de l'incendie !

Un mystère plane autour de Castelmont.

Qui est vraiment Walter Ramm ?

Est-il, comme il le prétend une sorte d'ermite, un peu astrologue, qui fabrique, avec Marcoule, un simple d'esprit de la région, des remèdes et des onguents ?

Pourquoi rodaient-ils tous les deux autour de l'incendie ?

Le lendemain, le mystère s'épaissit !

Mr Ludovic, un vigneron est blessé par un curieux éboulement de roches ...

La barque de Titin, dont le moteur a explosé, prend feu au milieu du bassin ...

L’Écho de Castelmont, dans sa rubrique astrologique, avait tout prévu !

André est perplexe ... mais Alain maintient que les horoscopes, c'est du vent ...

Depuis 1954, "La patrouille des Castors" campe dans les pages de "Spirou".

Dans "Pilote", Jacques Le Gall, depuis 1959, hésite entre être scout ou étudiant.

La collection "Signe de Piste", dans laquelle les aventures d'Eric ont ému plusieurs générations, date de 1937 ... c'est dire si les 3A sont attendus dans Tintin !

Ils y ont été précédés par "Les chevaliers de Muzardon" dessinée par Mitteï et scénarisée par Greg

La série des 3A va, jusqu'en 1966, faire les beaux jours et plusieurs superbes couvertures du journal des jeunes de 7 à 77 ans .

En 1967, "le billet gagnant", un dernier court récit de 7 planches viendra clore l'aventure.

Mitteï réalise les dessins et M.Vasseur, qui n'est autre qu'André-Paul Duchâteau, en signe les scénarios et les dialogues.

Cette première aventure plante la tente et le décor, présente les trois personnages principaux :

André, qui semble un plus âgé, s'annonce comme le leader du trio.

Alain semble en être l'intellectuel et Aldebert, plus rond, moins poussé à l'héroïsme, en est l'élément comique.

Moins célèbre que "La patrouille des Castors", la série des 3A vaut pourtant d'être redécouverte.

En ce qui me concerne, à la première je préfère largement la seconde.

Et vous, êtes-vous Tintin ou Spirou ?

De la patrouille des Castors ou des 3A ? ...



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Ric Hochet, tome 21 : Alerte ! Extra-terres..

Buffalo Bill et les extra-terrestres... Notez bien le contraste ! C'est que notre "bon vieux Buffalo" à la veste élégamment effrangée est un foutu chasseur de "flying saucers" et autres U.F.O. (Unknow Flying Objects) ... car je bannis céans et impitoyablement le très clichetonnant "OVNI" réservé à quelques critiques cinématographiques Parisiano-feignasses (pléonasme), qui imposèrent également leur fameux "JUBILATOIRE !"...



Bref, "Old Buffalo" a un appareil-photo à infrarouges : on est en 1974 et notre "perso" frangé est un pionnier amateur de "high tech" qui s'en va traquer nuitamment les chouettes effraies, voire les hulottes du cimetière de Mérouvan (et non Plougonven)... Sauf que, pile poil comme en 1970, il tombe sur des saloperies d'extra-terrestres en combinaison jaune canari...



Et ça fait des grands "WHIIIIIIIIII", et ça fait des grands "WHIIIIIIIIII"... : des bruits stridents en énormes caractères dans l'image. Et comme tout "ça" se passe la nuit, il y a des images somptueuses (comme toujours dans "Ric", Tibet et ses compères paysagistes suppléants étaient de furieux "Simenoniens" de l'atmosphère volontiers neigeuse, pluvieuse, nocturne, avec lueurs de phares de Porsche créant de vrais "clair-obscur" caravagesques...)



Bob Drumont, le pote journaleux de Ric travaillant comme lui dans les bureaux parisiens de "La Rafale" (avec grande baie vitrée donnant sur la Tour Eiffel, attention !!!) tient un vrai "scoop", il se transforme donc en correspondant local d'autant qu'il a de la famille sur place : son tonton (Fred) Louaisil EST "Buffalo Bill" (sans les Indiens), celui qui va être électrocuté sous nos yeux une fois passé les grilles du cimetière de Plougasnou (pardon : Mérouvan, toponyme inventé, celtiquement peu crédible mais on s'en f...t !)



Et donc, en matière de Soucoupes volantes, "Nada" ! Mais des "Monsieur Spock" invisibles derrière leurs scaphandres à gros bocal autour de la tête (version "Mars attack"), il y en a 2 ou 3, et ils hantent les cimetières...



Même que les inconscients qui veulent les espionner, les traquer, finissent TOUS mal : fracassés, broyés, désintégrés, grand-brûlés, réduits en cendre sur l'asphalte brûlant... (Cf. "Les envahisseurs" avec David Vincent).



Tout cela fiche une sacrée pétoche à la populace, évidemment... Sauf au "Jean Gabin" du coin : Chabert, au patronyme balzacien, ce redoutable patron des Carrières Réunies, n'aime, lui, NI les extraterrestres, NI les ouvriers qui l'emm...dent.



Bref, il va y avoir du sport...



Ric vient dans le sillage de Bob Drumont puis ce bon Sigismond Bourdon dans le sillage de Ric... Quand Bourdon est un peu paumé (il y a de quoi, tellement l'affaire est ténébreuse), il se casse pas la tête : il téléphone "direct" au Patron de la P.J. (qui répond en pyjama, avec épouse affolée à ses côtés) et lui demande des renforts en matière de Gendarmerie Nationale pour venir cerner le cimetière, la nuit...



Puisque c'est dans ce foutu cimetière, jalon fameux sur la "Route de L'Impossible " (menant à une sorte de Pointe du Raz) que tout se joue, vous verrez...



C'est palpitant, c'est rudement bien dessiné, il y a une explication toute rationnelle à la fin évidemment (on retombe donc sur le même type de "twist" que dans "Le Château des Carpates" de Jules VERNE...) : bref, l'irrationnel s'explique, on n'est ni dans les nouvelles magnifiques de Thomas OWEN, ni a fortiori chez celles de H.-P. LOVECRAFT...



Bref, vous en aurez pour votre argent : une jolie bande dessinée (à la seule couverture moche) de 44 planches assortie de ses 8 pages de dossier en postface, nous resituant l'histoire dans son contexte, faisant (entre autres) le portrait du Gabin un peu fatigué de Claude AUTANT-LARA ("La Traversée de Paris") et de Henri VERNEUIL ("Le Président")...



Donc ? Point besoin des "Chères conneries" à Despentes [je veux dire que ce genre de bouquin au succès immérité EST bien cher pour ce qui est de sa valeur intrinsèque...], encore moins des dernières niaiseries à Nothomb : c'est ici un plaisir plus que "Vintage" que de retrouver "notre" toujours sémillant Ric Hochet, près de cinquante ans plus tard : on en redeviendrait immédiatement jeunot... un peu comme le jeune Gabin de "Pépé le Moko"...
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