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Citations de André Santini (16)


Le fisc prend un soin particulier à vérifier les déclarations de revenus des femmes de petite vertu, mais se déclare impuissant quand l'un des industriels les plus fortunés de ce pays déclare qu'il ne paie pas l'impôt sur la fortune.
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L'Etat ayant transféré un pouvoir de décision sans toujours l'assortir des modalités de contrôle appropriées, il s'ensuivit plusieurs drôleries et quelques fraudes. Les ministres purent donc se défausser plus aisément de leurs responsabilités. Ainsi, Michel Delebarre, l'éternel premier-ministrable de la fin des années quatre-vingt, et qui fut ministre de l'Equipement, eut à répondre d'un rapport de la Cour des comptes qui s'étonnait qu'un échangeur d'autoroute soit inutilisable. En toute mauvaise foi, il affirma : "Ce ne sont pas les ponts qui ont été construits trop bas, ce sont les camions qui sont devenus trop hauts."
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Adolphe Thiers, dans un discours qu'il faudrait afficher dans nos mairies, affirmait en 1850 : "Je dis et je soutiens que l'enseignement primaire ne doit pas être forcément et nécessairement à la portée de tous, j'irai même jusqu'à dire que l'instruction est, suivant moi, un commencement d'aisance et que l'aisance n'est pas réservée à tous."
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Nous avons eu des rois qui ont consigné dans leurs carnets des faits inénarrables. Louis XVI, le 14 juillet 1789, écrivit dans son journal intime : "Rien!"
De nos jours, nous avons des ministres qui jouent fort habilement de leur ignorance. Cela ne vaut guère mieux.
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"Les Français, écrivait Thomas Edward Lawrence, sont partis d'une doctrine qui fait du Français la perfection humaine. Evidemment, pensent-ils, un étranger n'atteindra jamais leur niveau, mais sa valeur sera d'autant plus grande qu'il s'en approchera davantage." Reconnaissons-le, on en vient à ne pas concevoir que l'on puisse être autre chose que français. Montesquieu l'avait remarqué.
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(Or), c'est exactement ce qui se passe dans l'organisation de la vie politique française depuis la fondation de la Cinquième République. La majeure partie de la classe politique est constituée de fonctionnaires. Les experts sont ainsi devenus des élus. L'espèce humaine résidant dans l'Hexagone s'est transformée en comité restreint qu'entourent des animaux respectueux à qui l'on jette un os quand ils manifestent dans la rue.
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J'apprends, en écrivant ces lignes qu'aux Etats-Unis plusieurs chaînes de télévision se sont fait l'écho d'informations selon lesquelles le président Bill Clinton et Monica Lewinsky, ancienne stagiaire de la Maison Blanche, avaient été surpris dans une attitude ne laissant aucun doute sur la nature de leurs relations.
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Un pauvre qui dérobe par nécessité est envoyé en prison.
Les prisons étant pleines, le pauvre - à la différence du brigand - ne peut y résider qu'avec difficulté.
Le pauvre continue donc à dérober au boutiquier ce dont il a besoin.
Le boutiquier détrousse le badaud dès qu'il franchit sa porte.
Ce faisant, le boutiquier s'enrichit, devient propriétaire de son fonds puis, après un labeur respectable, acquiert parfois les murs.
Les murs de l'ensemble ravissent le promoteur, qui subjugue le banquier.
Le premier devient, avec l'argent d'autrui, propriétaire du tout.
A la moindre secousse, tout ce joli monde s'associe, s'arme contre la tyrannie, hurle qu'on veut le pillage et la ruine des honnêtes gens, et s'en va, d'un pas alerte désigner le coupable. Ce coupable, c'est le pauvre, car c'est par lui que tout commence.
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La Commission européenne s'obstine ainsi à vouloir normaliser le calibrage des oeufs, le volume des cages à poules, la vitesse des ascenseurs, la taille des pédales de frein des tracteurs forestiers, les opérations chirurgicales de changement de sexe et le goût des fromages fabriqués à partir de lait cru.
Ne trouvez-vous pas le parallèle saisissant?
Nous avons certes, à la suite du traité de Paris, dû céder le Québec et la rive gauche du Mississippi - judicieuse manoeuvre diplomatique qui fit de l'Angleterre la première puissance coloniale du monde -, mais jamais, non jamais, nous ne renoncerons à Bruxelles!
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Penaud, marchant mal, la tête dans les épaules, le regard en dessous, le Mobilier national précisa donc à la Cour que, pour neuf ministères inspectés en 1993 et 1994, 1 138 meubles ou objets ont été répertoriés comme "non vus".
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Les énarques, ces hommes dédaigneux, qui savent des choses inutiles...
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Placez un fruit qui commence à blettir au milieu des fruits sains, le premier aura tôt fait de gâter les seconds. Le technocrate a les mêmes capacités, c’est-à-dire qu’il génère un nombre incalculable d’incapacités dès qu’il se met à vouloir gouverner les hommes.
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Un Premier ministre, quand il arrive à l'Hôtel Matignon, a des opinions très arrêtées en matière de politique monétaire. Il en sort très vite avec des positions opposées, oubliant le mandat que les Français viennent de lui confier.
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Cependant, à la réflexion, il faut se méfier des pauvres gens. Certains de mes confrères me tinrent un jours ce discours plein de bon sens : « Dans ce monde en ordre, il y a des pauvres. Les indigents assiègent nos administration, les nécessiteux sont partout, et les misérables colonisent nos viles et nos transports publics. Bref, il y a sur terre des malchanceux, des éruptions volcanique, des guerres meurtrières et de nombreux nécessiteux ; ces anomalies ,e sont le faute de personne. » D’une imparable logique, ce discours commençait à produire ses effets. Mes interlocuteurs, percevant ma faiblesse, me chuchotèrent à l’oreille l’argument ultime : « Cette misère qui s’étale partout fait l’affaire des pauvres puisqu’ils permettent ainsi à tous les possédants de se montrer généreux. Leur existence est plus que jamais nécessaire. Car enfin, si personne ne tendait la main, comment pourrait-on y placer une obole ? » Si j’avais bien compris, c’était en fait une épreuve salvatrice qui embellirait leur vie. D’ailleurs, me dirent-ils, l’ordre suppose le désordre, et la richesses la pauvreté. Il faut se faire à cette idée. J’étais un peu abasourdi, essayant de remettre en ordre mes idées.
Un pauvre qui dérobe par nécessité est envoyé en prison.
Les prisons étant pleines, le pauvre - à la différence du brigand - ne peut y résider qu'avec difficulté.
Le pauvre continue donc à dérober au boutiquier ce dont il a besoin.
Le boutiquier détrousse le badaud dès qu'il franchit sa porte.
Ce faisant, le boutiquier s'enrichit, devient propriétaire de son fonds puis, après un labeur respectable, acquiert parfois les murs.
Les murs de l'ensemble ravissent le promoteur, qui subjugue le banquier.
Le premier devient, avec l'argent d'autrui, propriétaire du tout.
A la moindre secousse, tout ce joli monde s'associe, s'arme contre la tyrannie, hurle qu'on veut le pillage et la ruine des honnêtes gens, et s'en va, d'un pas alerte désigner le coupable. Ce coupable, c'est le pauvre, car c'est par lui que tout commence.
Au siècle dernier, on pouvait prononcer ces paroles sans crainte ; de nos jours, les pauvres sont instruits, souvent beaucoup plus que les riches. C’est là le grand malheur de notre éducation. Adolphe Thiers, dans un discours qu'il faudrait afficher dans nos mairies, affirmait en 1850 : « Je dis et je soutiens que l'enseignement primaire ne doit pas être forcément et nécessairement à la portée de tous, j'irai même jusqu'à dire que l'instruction est, suivant moi, un commencement d'aisance et que l'aisance n'est pas réservée à tous. »
Page 145
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Les gens qui continuent à voter pour nous ont parfois bien du mérite. Nous sommes, il est vrai, plus inoffensifs que méchants. Il nous arrive même d’être lucides. Mon collègues Michel Crépeau racontait voilà peu : « J’ai été avocat pendant vingt-huit ans, et garde des Sceaux pendant vingt-huit jours. Et si je suis le seul ministre de la Justice à ne pas avoir commis d’erreurs, c’est parce que je n’en ai pas eu le temps. »
Page 134
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Avant d’être le ministre des justiciables, le garde des Sceaux se comporte davantage comme le ministre des magistrats et des surveillants de prison. Avant d’être celui des élèves – indisciplinés et peu fiables, on ne le répétera jamais assez-, le ministère de l’Éducation est celui des professeurs et instituteurs. Avant d’être celui de tous les citoyens – ce qui ne signifie rien-, le ministère de la Défense est celui des industriels de l’armement. Tout cela me semble bel et bon, car enfin les départements ministériels sont ainsi les porte-parole d’intérêts corporatistes parfaitement identifiables, et non ceux, fort vagues ; de l’intérêt général, dont on se demande où il peut être.
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