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Citations de André Velter (375)


Il avait tatoué sur son cœur
Le nom intraduisible
D’une femme de néant : Nada

Nada, ma nuit de rien
Nada, mon ombre fauve
Nada, pour le rire et le non

Il psalmodiait avec ivresse
Ce mantra de carbone
En souvenir de l'or

Nada, ô ma sultane
Nada, ma déchirure
Nada, pour la fin des fins

Sous son masque de cendre
Il suivait du regard
Une sombre déesse

Nada, au goût d'orage
Nada, de corps et d'esprit
Nada, qui efface tout

Nada, portée à l'infini
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UNE EXPÉRIENCE DU SOUFFLE

(pour Muriel Boccara)

Le tir à l'arc est une expérience du souffle et de l'âme, de l'œil et du vide.
Toute cible touche au cœur comme si la visée découvrait l'origine.
Il y a dans ce jeu une absence de but, de moyens, de manœuvres, une immobilité bleue où se crée la lumière intérieure.
Ni alarme du temps, ni percée de l'espace, la flèche vit un envol hors départ et sans fin,
l'éveil soudain d'une infinie liberté.
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André Velter
Je cherche
L’autre monde sur terre
Et sur terre, mon écho.
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Il pleut sur Darjeeling, il pleut. Sur les chemins qui conduisent aux monastères, sur les grandes dalles des escaliers, sur les buissons bleu marine, il pleut sur les travailleuses du thé qui pincent la première feuille chaque jour, les stupas, les fidèles qui leur tournent autour dans le sens des aiguilles d'une montre en lançant de la main droite la rotation des moulins à prières, il pleut sur les fanions des temples et les buffles. L'instant d'après, l'averse cesse, les nuages, violemment, s'écartent et les grands pics neigeux apparaissent, rois du monde. Himalayas ! Le bleu du ciel suffoque de clarté.

DARJEELING
Catherine CLÉMENT - Les derniers jours de la déesse
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J'ai aimé dès le début le mot Winnipeg. Les mots ont des ailes ou n'en ont pas. Les mots rugueux restent collés au papier, à la table, à la terre. Le mot Winnipeg est ailé. Je l'ai vu s'envoler pour la première fois sur le quai d'un embarcadère, près de Bordeaux.
Le Winnipeg était un beau vieux bateau, auquel les sept mers et le temps avaient donné sa dignité. On peut affirmer qu'il n'avait jamais transporté à bord plus de soixante-dix à quatre-vingts personnes. Le reste avait été constitué par des cargaisons de cacao, de coprah, de sacs de café, de riz, par des chargements de minerais. Cette fois pourtant un affrètement plus important l'attendait : l'espoir.

WINNIPEG
Pablo NERUDA - Né pour naître, Réflexions depuis l'Ile Noire
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Imaginez que Paris, dans trente siècles, devienne un désert ; qu'il n'en subsiste plus rien que les ruines de quelques monuments et un petit village bâti avec de la terre. Trois mille ans se sont écoulés. Des voyageurs remontant la Seine comme nous remontons le Nil, vont à la recherche du Paris d'autrefois. Ils trouvent à leur gauche, sur la rive droite du fleuve, les vestiges du Louvre, les colonnes de la Bourse à demi enterrées sous les détritus de la cité antique ; puis, en aval, à quelque distance, une colonnade à moitié renversée, un temple dont le comble aura disparu, et en descendant plus loin, les piédroits, encore debout, de l'Arc de Triomphe. [...]
Voilà qui peut donner une idée de la situation géographique de l'ancienne Thèbes sur le Nil. À la place du Louvre, mettez Louqsor. À l'Arc de Triomphe serait Karnak.

LOUQSOR
Charles Blanc - Voyage de la Haute Égypte ( 1876 )
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J'ai pour te bâtir un tombeau
des mots du soleil et des rêves,
rien qui appartienne au poids du monde
rien qui t'impose une mort enchaînée,
rien qui ralentisse ta course plus haut
que tous les sommets.

Tu vois je t'invente
un tombeau sans dorure,
sans marbre ni couronne, je t'élève
moins qu'une stèle perdue dans le désert,
je t'offre un souffle de sable et de vent,
tombeau d'oiseau migrateur,
tombeau de papillon bleu,
tombeau de cerf-volant.

Alors depuis les ténèbres où je suis,
moi le quasi-mécréant je te crie
que s'il est une autre Jérusalem,
tu es ma femme céleste..
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Où que tu sois, je t’aime

Pour te rejoindre
nul parcours sur la terre,
il y faut l’ascension
de la montagne immense
qui me déchire le cœur.

Là tout est vertical
de l’abîme du sang
aux mille soleils de l’âme,
une épée de lumière
et pas un seul sentier.

Est-ce mon amour
au souffle fragile,
à la fougue patiente
et légère, qui va ouvrir
la septième voie?

Amour sauvage que tu voudrais
libre du chasseur et de la proie,
amour qui inventait l’amour
sans un appui sans une corde,
amour absolu, tout à toi.
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J’envie les comètes qui vont mourir d’un ciel à l’autre.
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Les jours passent et rien ne passe
Mon amour mon amour mon amour
Je n’ai rien cédé au temps.
Viens que je t’emporte
Viens sans autre escorte
Que le feu de ma bouche
Ey un battement d’aile.
Ton corps n’a plus de frontière
Mon amour mon amour mon amour
Il est une errance fertile.
Viens à toutes forces
Détruire l’ordre qui veut
Eteindre nos secrets,
Défaire nos destinées.
Sur le qui-vive et sans peur
Mon amour mon amour mon amour
Notre chant durera autant que la lumière.
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Quelque tendresse que j’y mette, et même une fervente douceur, je me heurte sans cesse à ta présence désincarnée, à ta présence qui force les prodiges, déchaîne les images. multiplie les éclats.
Comment croire que tu me guettes, que tu m’escortes, que tu te joues d’un réel qui sans toi serait moins qu’une chimère? Comment céder à ce miracle de toi qui peuples les rues de tournesols, pose un papillon sur mon épaule et fait merveille à contre-mort?
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Je cherche fortune,
Autour du Chat Noir,
Au clair de la lune,
A Montmartre !
Je cherche fortune,
Autour du Chat Noir,
Au clair de la lune,
A Montmartre, le soir.

Aristide Bruant
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Tu es celle
avec qui je vais
mot à mot enlacés
donner corps à notre chant,
prendre langue et mesurer
la démesure inaltérable
d'une magie mortelle
qui ne peut pas mourir.
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André Velter
Par la seule magie de leurs noms
il est des villes perdues ou non
d'Aden à Zanzibar
qui chantent dans nos mémoires

Ô cette rumeur de l'inconnu
au coin des rues de la terre
à Samarkand comme à Shanghaï
avant même que d'y être ...

Le refrain qui a ouvert la route
parle au coeur et aux songes
de Tombouctou, de Bénarès, de Louxor
et d'Antioche-sur-Oronte:

C'est à l'oreille aussi
qu'il faut courir le monde

( " Printemps des poètes 2006")
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ce jour-là je partirai

ce jour-là je partirai
comme s'il était une fois enfin
une fable où partir

une fable couleur mêlée
d'aube et de crépuscule
où le jour se vit de nuit
et la nuit au jour le jour

ô ce jour-là je partirai
comme s'il était une fois aussi
une route en aller simple

une route poussière mêlée
de sable et de chaux vive
où le vent se voue à la chance
et la chance aux horizons

ce jour-là je partirai
comme s'il était une fois encore
une enfance où rêver

une enfance lumière mêlée
de soleil et de rire
où le secret se veut plus loin
plus loin plus loin plus loin

ce jour-là je partirai
je partirai je partirai je partirai
comme s'il était une fois pour toutes une fable une enfance une route...

.
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Le vers néo-alexandrin, dont j'ai l'honneur d'être l'auteur, se distingue de l'ancien en ce que, au lieu d'être à la fin, la rime se trouve au commencement. (C'est bien son tour).

Alphonse Allais
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Là-haut, tu es. Là-haut quoi qu’il advienne,
Femme-soleil d’un miracle à jamais
Que rien ne sépare de la pure lumière
Ni du souffle ascendant de notre amour promis

A une autre altitude. Tu es là, hors d’atteinte,
Hors du monde où meurent les âmes et les corps.
Tu danses sur l’horizon que je porte en moi
Pour abolir l’espace et le temps. Tu vis à l’infini
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Il y a
Des brassées d’étoiles dans nos bras
Des poignées de rêves dans nos poings
Des passages déroutés dans nos pas

De la poussière d’ange à tes paupières
Du rouge d’amante à tes joues
De la sueur de femme à tes hanches
Du ressac de bacchante entre tes cuisses

De l’imprévu toujours
De l’inconnu n’importe où
Des rendez-vous partout

Et puis encore le souffle au large
Et puis encore la fièvre au front
Et puis encore l’amour sans fin

Il y a
Ce qui est après ce qui n’est plus
Ce désir effréné
Cette famine de toi

L’ombre qui va où bon lui semble
Eteindre le midi des choses
La ténèbre qui creuse à sa guise
Jusqu’au fond de mes os

Je suis tendresse dépossédée
Je suis fureur en jachère
Je suis ce poète tout à toi

Et que tu n’entends pas
Et qui ne s’entend plus avec sa voix
Qui veut rendre gorge
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Je donne ton sourire à une bouche d'or
je laisse tes cheveux résoudre l'infini,
j'attache à ton désir un désir absolu,
j'appelle de ton nom le chant des solitudes.

Il y a je le sais des traces sur le ide,
des blessures qui dessinent le chaos de mon coeur.
je suis au labyrinthe où je me suis perdu
en rêvant de me perdre sans retour avec toi.
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Nous parlons de tuer le temps,comme si hélas ! ce n'était pas lui qui nous tuait !

Alphonse Allais
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