AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Andrea Camilleri (1002)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


La Lune de papier

COUP DE CHAPEAU à Serge Quadruppani le traducteur de A Camilleri. Car arriver à rendre la truculence du parler sicilien en français relève de l'exploit...

Nous retrouvons notre commissaire Montalbano, sa ville de Vigàta, son commissariat et son équipe d'adjoints.Cette fois-ci, il doit enquêter sur le meurtre , d'Angelo Pardo,retrouvé mort d'une balle en pleine tête et dans une tenue pour le moins compromettante.Alerté par la sœur du mort, Michela Pardo, superbe brune aux yeux incandescents,c'est lui qui va découvrir le corps.Il sera bientôt mis sur la piste de la sublissime Elena Sclafani, maîtresse d’Angelo Pardo.Chargé de l'enquête Salvo se débat entre les charmes de ces femmes, les charmes de la nourriture, les"pinsées "philosophiques de son ego...heureusement qu'il peut marcher pour digérer et réfléchir ...

Bref un pur bonheur de lecture avec en arrière-plan Camilleri et ses façons bien à lui d'égratigner la politique italienne et au premier plan cette langue truculente , son amour de la Sicile ah pouvoir y partir là tout de suite là...

Commenter  J’apprécie          270
Un mois avec Montalbano

Quelle déception pour ces premières enquêtes du commissaire Montalbano que je lis !



J'avais adoré "La Révolution de la Lune" et je me réjouissais de retrouver Andrea Camilleri, son style truculent et vif, ses histoires originales et la prestance de son écriture. Le bonheur ne fut pas au rendez-vous.



30 nouvelles, 30 enquêtes, beaucoup de redites, c'est sans doute trop pour quelqu'une qui n'est pas adepte du roman policier mais qui ne veut pas mourir idiote. Je n'ai probablement pas choisi le bon livre pour commencer mais j'en ai de reste et j'espère pouvoir être plus positive la prochaine fois.
Commenter  J’apprécie          263
La Pyramide de boue

Andrea Camilleri | 240 pages | Fleuve Editions | 2019 | 3.83/5 (58 notes). | "La Pyramide de Boue"

Intempéries draconiennes et travail acharné de détectives. Pour les mordus de policiers. Un thriller qui ma foi, se laisse lire... Un peu déçu par l'idée que laissait entrevoir le terme "Pyramide" étant un vieux fan de Christian Jacq !! ; p

Il s'agit d'une enquête assez banale en fait...

C'est l'histoire d'un chantier où on a essayé de cacher certaines choses.

Lisez le, mais sans plus.

Encore bon 2023...
Lien : https://vella.blog/
Commenter  J’apprécie          250
Une voix dans l'ombre

C'est toujours avec plaisir que je retrouve Montalbano, même si je lis les histoires dans le désordre, avec lui, ça ne me dérange pas.

Mais dans cet opus, il est bien chagrin, notre Montalbano.

Décidément, ses 58 ans lui restent en travers de la gorge et les contrariétés pleuvent sur sa tête, et tout le monde se ligue contre lui, même un poulpe et même une clé à molette.

Et puis, bien sûr, la toute puissante Mafia, avec ses ramifications multiples ( un poulpe la Mafia, avec ses tentacules ? ), lui complique la tâche qui lui incombe, c'est-à-dire faire son travail de policier.

Mais il est malin, Montalbano et il " aréussira " à mener son enquête à terme malgré toutes les peaux de bananes mises sur son chemin par les uns et les autres.
Commenter  J’apprécie          250
Le coup de filet

Andréa Camilleri s'est basé sur un fait divers pour écrire son roman , l'histoire d'un jeune homme de bonne famille accusé du meurtre de sa fiancée .

Ici , on valse dans un monde où les hommes politiques sont sans scrupules , où les maris et les femmes se trompent allègrement , Andréa Camilleri fait une critique de la société bien pensante d'un petit coin de Sicile .

Ca se lit vite mais j'ai eu un peu de mal à me retrouver dans tous ces nombreux personnages , il m'a semblé que le roman était un peu bâclé .

Ce n'est peut-être pas le meilleur roman pour faire connaissance avec l'auteur .
Commenter  J’apprécie          250
Le Tour de la Bouée

Comme mes dernières lectures avaient été éprouvantes, que j’avais crapahuté dans les montagnes, affronté le froid ou la canicule, je voulais me reposer avec un roman policier sympa.



Quoi de mieux que de se poser en Sicile en compagnie d’un commissaire Montalbano, de bouffer dans les petites trattorias et de se la couler douce en buvant des cafés et de mener une enquête en bougonnant ?



Caramba, encore raté ! Moi qui pensais me la couler douce et enquêter tranquillou sur un petit crime banal, j’en ai été pour mes frais !



Tout d’abord, Montalbano en a marre de son boulot, il veut démissionner (ça arrive à tous les flics ou détectives, cette passe à vide). Les actions de certains policiers, à Gêne, l’ont déprimé grave. Il va nager et bardaf, il tombe sur un cadavre bien mariné, en le ramenant sur la plage, les emmerdes commencent avec des petits vieux qui pensent qu’en Sicile, faut y aller avec un flingue…



Puis Catarella se met à prononcer correctement les noms des gens et des lieux (la fin du monde est proche), Mimi Augello devient vertueux (l’apocalypse) et, pire encore, le patron de la trattoria San Calogero, ferme pour prendre sa retraite (bombe atomique).



Bref, rien ne tourne rond à Vigata et dans la vie du commissaire. Tout fout l’camp, ma bonne dame, même la solidarité n’est plus, les migrants pouvant aller se faire noyer en Méditerranée. Monde cruel, tu as raison, mon cher Montalbano.



Pour ce qui était de se la couler douce, c’était donc loupé, vu les faits de sociétés, abordés dans ce dixième tome. Surtout, qu’à un moment précis, on sent bien qu’on a foutu le pied dans un truc bien puant, bien dégueu et qu’on ne s’en sortira pas sans se prendre un coup au moral.



Bah, tout compte fait, c’est aussi cuisiné de la sorte que j’aime les enquêtes de mon commissaire sicilien : avec du piment qui gratte, qui pique au palais, qui nous rappelle que nous sommes bien, nous, qui ne devons pas fuir un pays en guerre, en proie à la sécheresse, à la famine, au chômage, aux mains de gangs violents, avant d’être les victimes des passeurs sans scrupules, sans humanité…



Une fois de plus, c’est une bonne enquête du commissaire Montalbano, où s’entremêlent les moments drôles, poétiques, amusants et ceux plus glauques des travers de l’humanité et d’un commerce abject.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          241
Mort en pleine mer et autres enquêtes de Mont..

Après la disparition du regretté Camilleri, un recueil bienvenu qui montre s'il en était besoin que le génial auteur sicilien avait encore du gaz sous le pied.

Le fan en mal de nouveautés se régalera de ces 6 nouvelles inédites qui auraient pu donner naissance à 6 romans, tant les thématiques chères à Montalbano sont présentes.

La précision donné dans le titre "et autres enquêtes du jeune Montalbano" nous donne à voir un Montalbano assez radical dans sa méthode pour clore les enquêtes et de faire justice à sa façon, sans s'embarrasser de la morale légitimiste qui laisse parfois la bride sur le cou aux dérives mafieuses.

L'humour de Camilleri nous enchante toujours, qui voit les banquiers comme des requins et les mafiosi comme des hommes d'honneur :

"— Je m'appelle Vittorio Barracuda, dit-il. J'ai beaucoup entendu parler de vous et je suis désolé de vous connaître dans ces circonstances désagréables.

Et il sourit, exhibant deux rangées de dents très exactement semblables à celles du dangereux poisson carnivore dont il portait le nom."

"C'était la confirmation de ce qu'il avait pinsé. La Mafia tenait à lui faire savoir qu'elle n'avait rin à voir avec la tentative de meurtre."

Le recueil commence par une adresse de Serge Quadrupani le traducteur au héros de Camilleri qu'il n'hésite pas à comparer à Maigret pour sa liberté de penser : "À l'instar de Maigret, ton grand ancêtre, tu ne manifestes pas un attachement forcené aux institutions et à leurs règles,"

Avis partagé par le lecteur !

Autres facéties présentes dans chacune de ces nouvelles qui sont la substantifique moelle montalbanienne, les sorties ou les entrées toujours fracassantes de Catarella, "Fernandel informaticien qui regarde (Salvo) comme un chien amoureux de son maître" :

"Catarella l'assaillit dès son entrée.

— Ah, dottori ! Trois fois, il vous appela, M. Sconsolato, qu'y voulait vous parler urgentevitement."

Les thématiques abordées dans chacune des nouvelles sont riches et originales et on imagine sans peine le roman que chacune d'elle aurait pu donner.

Hôtel accueillant des migrants sans papiers, incendié, mari joueur invétéré trustant la fortune personnelle de sa femme et déguisant son enlèvement comme une action de la Mafia, Marins pêcheurs plus que tentés par des activités illicites mais beaucoup plus lucratives que la vente de poisson, logeuse indélicate profitant de la naïveté d'une barmaid à l'activité sexuelle débridée et maîtresse d'un membre de la Mafia, traffic de filles venant de l'Est, comment une supposée allergie aux abricots de la victime permet d'élucider un meurtre et de confondre l'assassin, le voleur honnête aide Salvo à confondre un avocat véreux impliqué dans un meurtre...

Vision d'une Italie qui pour Camilleri, est "(...)destinée à ne jamais changer ses belles habitudes, quel que soit le gouvernement en charge."

Montalbano est là pour veiller au grain et rétablir une certaine forme de justice, sans oublier de sacrifier à la tradition :

"Il se prépara une assiette avec un peu de saucisson, du caciocavallo, du jambon et une dizaine d'olives, se prit une bouteille de vin et emporta le tout sur la véranda. Il fit passer ainsi une heure, puis rentra et alluma la tilévision. On diffusait le troisième épisode de la Pieuvre, une série sur la Mafia qui avait un énorme succès. Il en regarda un bout, on aurait dit que les Italiens venaient juste à l'instant de découvrir la Sicile, mais du pire côté, donc il changea de chaîne. Et là, il y avait Toto Cutugno qui chantait Con la chitarra in mano, prisenté l'année précédente à Sanremo. Il éteignit et revint sur la véranda pour fumer en se tourmentant la coucourde. À cette heure, les chalutiers de Vigàta s'adirigeaient vers leurs emplacements respectifs."

Merci Fleuve Noir pour ce recueil qui compense notre manque endémique de Camilleri !





Commenter  J’apprécie          240
Le garde-barrière

Toujours aussi percutante et belle, l'écriture de Camillieri nous entraîne chez les garde-barrière siciliens pendant la seconde guerre mondiale, dans une histoire courte (je l'ai lu en une heure, impossible de poser le livre) mais prenante où la dérision côtoie le drame, et où le courage -voire l'insolence- des autochtones s'oppose à la violence et à la guerre. Plus vivante que jamais, la Sicile de Camillieri se fait à la fois chaleureuse et cruelle. Les lois de la vendetta et de l'omerta y règnent comme en Corse, narguant une autorité impuissante à faire régner la justice et à régler les conflits mais féroce pour tenter d' imposer un régime qui divise un pays malmené par la guerre. Et Camilleri prend, me semble-t-il, un malin plaisir à défendre ce droit à ...l'autogestion. J'apprécie de plus en plus le savoir-faire de cet écrivain qui distille savoureusement son humour au compte-goutte de ses vérités.
Commenter  J’apprécie          240
Les Ailes du sphinx

Nous sommes prévenus, la traduction d'Andréa Camilleri est particulière. Le traducteur a pris le parti de respecter au mieux l'état d'esprit de l'auteur au détriment parfois de "ce qu'il est convenu d'appeler parler "le bon français""

C'est un choix heureux car le style en fait son charme.

L'intrigue n'est pas très palpitante mais les personnages hauts en couleur font de ce livre un moment agréable et nous révèle une fois de plus les travers de la société religieuse.
Commenter  J’apprécie          230
Meurtre aux poissons rouges

Dans un appartement de Bologne, on trouve le cadavre d'un homme, mort étouffé dans un sac en plastique. A ses côtés, trois poissons exotiques tout aussi morts que lui.



Cette histoire de meurtre et de poissons rouges, on s'en fiche un peu, voire beaucoup. Bien plus que son intrigue banale et souvent invraisemblable, c'est la forme de ce court roman policier qui est intéressante : une compilation de documents - photos, articles de presse, rapports de police, et surtout échanges épistolaires ludiques et amusants entre deux enquêteurs.

Plus passionnante encore : la genèse, en postface, de cet ouvrage. Fruit d'un travail conjoint entre deux auteurs prolifiques de romans policiers, fusion de leurs deux univers. Rencontre et confrontation, à la faveur de cette intrigue, de leurs deux enquêteurs récurrents (l'inspectrice Grazia Negro de C. Lucarelli, le commissaire Montalbano de A. Camilleri). Une collaboration, un défi, presque un duel entre deux romanciers via leurs personnages qui se donnent la réplique, comme dans une partie d'échec, un spectacle de marionnettes en improvisation, un jam-session.



Bref, malgré une intrigue et un dénouement sans grand intérêt, ce livre se dévore, pour le plaisir de la construction, des échanges entre protagonistes, de l'exercice de style à quatre mains.
Commenter  J’apprécie          230
Un samedi entre amis

En lisant ce livre je découvre une autre facette de cet auteur , ici pas de commissaire Montalbano , pas de savoureux dialogues en dialecte sicilien mais un livre qui commence et qui finit par des situations vécues par des enfants que l'on retrouve une trentaine d'années plus tard .

C'est bien écrit mais j'ai ressenti une impression de malaise , car trop c'est trop .

Dommage , le roman avait bien commencé , les situations sont toutes plausibles mais c'est l' accumulation des faits , dans le groupe d'amis qui semble peu crédible .

Avis assez mitigé , ce n'est pas le roman le plus réussi de l'auteur .
Commenter  J’apprécie          230
La peur de Montalbano

Quelle ne fut pas ma surprise, après avoir lu plusieurs pages, de voir le mot "Fin". Zut alors, j’avais entre les mains un recueil de nouvelles de mon cher commissaire Montalbano, alors que je désirais une enquête au long cours.



Tant pis, j’allais faire avec.. Si la première, intitulée « Jour de fièvre » était plus une nouvelle amusante qu’une véritable enquête policière et que "Un chapeau plein de pluie" était dans la même veine, je n’ai pas été déçue par les deux plus longues qui composaient ce recueil : "Blessé à mort" (une enquête sur un crime) et la superbe "Le quatrième secret" (enquêtes sur des accidents de travail).



Ces deux-là oscillent entre des longues nouvelles ou des courts romans. Malgré leur longueur, les transformer en véritable roman auraient cassé leur rythme et les auraient rendus lente et laborieuse, avec l’impression que l’auteur rajoutait du texte pour arriver à 280 pages. Bref, tout ça pour dire qu’elles avaient la bonne longueur : ni trop longues, ni trop courtes.



Dans "Blessé à mort", la trame est classique : un meurtre, un suspect en fuite, sur lequel on a tiré. Pourtant, je n’ai pas trouvé que notre commissaire était perspicace sur cette affaire, alors que moi, j’avais senti la couille dans le potage. Montalbano, réveille-toi !



Au moins, dans "Le quatrième secret", notre commissaire, un peu bougon, qui passera même sa rage sur ses subordonnés, aura plus de flair, plus de longueur d’avance, plus de perspicacité que dans la précédente affaire. Dans cette longue nouvelle, Catarè est mis l’honneur. Oui, lui, pirsonellement en pirsonne ! Magnifique.



Celle qui concernera "La peur de Montalbano" est plus une nouvelle consacrée à la perspicacité du commissaire, capable de comprendre ce qu’il s’est passé en voyant les expressions et les gestes d’un couple, alors que lui est en vacances avec Livia. Anecdotique, on aurait pu s’en passer.



Quant à "Mieux vaut l’obscurité", elle fait la part belle au passé et notre commissaire aime fouiller dans le passé, même si, durant son enquête sur ce petit mystère, il passera par plusieurs stades, allant de "je m’en occupe" à "non, j’arrête". Très bien pensée, cette petite affaire.



Bref, malgré deux nouvelles anecdotiques, les autres sont de bonnes qualités et ce fut, une fois encore, un plaisir de déposer mes valises à Vigata et d’aller manger des bons plats en compagnie du commissaire. Mais chut, ne dites rien à sa Livia chérie, elle lui ferait une scène de tous les diables !


Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          220
Un mois avec Montalbano

Composer des nouvelles n’est jamais un exercice facile, les lecteurs ayant toujours la sensation que la nouvelle est trop courte, que la fin n’en est pas vraiment une, qu’ils ont passé trop peu de temps avec les personnages.



Hormis dans les nouvelles policières avec Holmes ou Poirot, puisqu’on peut les retrouver dans bien d’autres…



Pour le commissaire Montalbano, il en va de même : on le connaît bien, on a appris à connaître l’univers dans lequel il évolue, on a croisé ses subalternes, on a fait le tour du village…



Donc, zéro frustration avec ce recueil composé de 30 nouvelles policières qui font le tour de bien des situations qui pourraient se présenter à notre commissaire amateur de bonne chère. Bon, vu la longueur des nouvelles, l’auteur ne perdra pas trop de temps à lui faire faire le tour des restos du coin…



Comme je le disais plus haut, il n’y a pas que des enquêtes pour des crimes de sang, dans ce recueil, mais aussi des disparitions étranges, des règlements de compte entre mafiosos, la présence du diable dans la maison d’une vieille dame, des affaires qui datent de la Seconde Guerre Mondiale, le meurtre d’un clochard,… Il y en a pour tous les goûts.



Lire ce recueil, c’est comme plonger sa main dans un paquet de bonbons qu’on adore (ou de chips, de biscuits, de glace, selon vos goûts) car il est difficile, une fois commencé, de s’arrêter. Le maître-mot était "Allez, encore une petite pour la route" et bardaf, à chaque fois j’en ai ajouté une…



Les points forts des romans de Camilleri, c’est d’abord son écriture, mélange entre le sicilien et l’italien que le traducteur, Serge Quadruppani, arrive à rendre en inventant des mots, remplaçant des lettres par d’autres, faisant chanter les dialogues.



L’autre point fort, ce sont les personnages, que ce soit le commissaire Montalbano ou tous les autres qui gravitent autour de sa personne, policiers ou personnages secondaires, qu’ils soient truculents ou sages, tous étant toujours très réalistes.



Ouvrir un Montalbano, c’est mordre à pleines dents dans un morceau de Sicile, aller manger dans les petites trattorias pittoresques et s’en foutre plein la panse tant les plats ont l’air succulents.



Lire un Montalbano, c’est s’offrir une parenthèse de douceur dans ce monde de brutes, c’est oublier la grisaille ambiante, les emmerdements de la vie… C’est voyager en restant au fond de son canapé, avec une minuscule empreinte carbone (mon livre était de seconde main) et ne pas se faire emmerder avec des QR codes ou autres papiers à remplir.



Montalbano, c’est la Sicile à l’état pur, le soleil, la mer, la plage, la bonne humeur (ou pas, le commissaire a aussi ses mauvais jours) et découvrir des petites enquêtes rafraichissantes, qui ne se prennent pas la tête (j’ai découvert souvent le mobile et le coupable), mais qui font du bien au moral.



Certes, elles n’ont pas la puissance de certains romans de l’auteur, la place manque toujours dans une nouvelle, malgré tout, elles restent agréables à lire et bien diversifiées.



Alors franchement, what’else ?


Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          224
Le ciel volé : Dossier Renoir

Est-ce un roman policier ? Oui - complètement.

Un roman d'amour ? Un tel amour, c'est confondant.

Un catalogue d'art ? Renoir, comment un ciel de Renoir ne peut-il ressembler au ciel de la Sicile ? Et inversement !

Nous avons ici un récit épistolaire, des photographies, puis un récit sous forme de comptes-rendus policiers. Cela parle d'art, d'amour, de critique muséologique, de la biographie de Renoir (le peintre mais aussi son fils le cinéaste) de vol, de meurtre pressenti.

Nous sommes en Sicile mais nous nageons aussi en pleine littérature : comment le réel comporte en lui-même ses propres légendes.

J'aime enfin l'humour de Camilleri, son air de ne pas y toucher, l'art de mélanger les genres et d'enfouir dans la terre des vérités humaines atemporelles.

Commenter  J’apprécie          220
La Première Enquête de Montalbano

Lire une enquête du commissaire Montalbano, c’est prendre des vacances, retrouver un vieil ami épicurien, bien manger en faisant le tour de toutes les trattorias du coin, faire des balades digestives sur la plage et aller piano.



Montalbano, c’est le commissaire Maigret en version sicilienne ! On ne court pas et on prend la peine de manger des bons petits plats. Sauf qu’il n’y a pas de madame Montalbano et qu’avec sa Livia, c’est pas toujours simple.



Ce roman est en fait un recueil de trois enquêtes, la deuxième étant la "prima" du commissaire dans la petite bourgade de Vigatà.



Le point commun de ses trois enquêtes, c’est qu’il n’y a pas de sang, pas de crimes, pas de cadavres ! Donc, si vous avez une copine qui aimerait lire des polars mais sans violences et bien, fourrez-lui ce roman dans les mains, il est fait pour elle !



Sauf si le fait de tuer, d’une balle dans la tête, un poisson, un poulet, un chien, un âne est considéré comme de la violence… Mais ce seront les seules et vous n’entendrez pas les animaux souffrir.



Trois enquêtes qui ne se ressemblent pas, trois enquêtes totalement différentes mais où le talent de Camilleri prend vie, une fois de plus et où, grâce à sa plume, nous partons en Sicile sans bouger un doigt de pieds de notre canapé.



Dommage que nous ne puissions pas déguster les bons petits plats que le commissaire s’enfile derrière la cravate… Oui, c’est un gros bémol, ça ! Surtout quand on apprécie bien manger et découvrir les cuisines du monde.



Lire Montalbano, c’est découvrir la Sicile d’une autre manière qui n’est pas celle des tour-opérateurs mais qui montre l’envers du décor et les gens tels qu’ils sont, avec leur parler qui sent bon le Sud et ce, grâce au talent du traducteur, Serge Quadruppani.



Anybref, si vous avez envie d’évasion sans devoir faire des tests ou des quarantaines, Montalbano est fait pour vous, à condition de ne pas être à la recherche de courses-poursuites en tout genre car avec notre commissaire, je vous l’ai déjà dit, on va piano, donc on va sano !



Cette lenteur n’est jamais ennuyeuse car l’auteur a réussi à faire entrer la Sicile dans ses romans et ses personnages sont toujours bien décrits, bien typés, recherchés et l’équipe de Montalbano, ce sont des amis que l’on retrouve avec plaisir.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          210
Le Voleur de goûter

Un voleur de goûter ?? Qui a osé voler les chocos BN ou ceux du Petit Écolier ???



Heureusement que le commissaire Montalbano veille et qu’il va déployer ses policiers dévoués pour mettre la main sur le voleur de goûter !



Oui, dit ainsi, ça parait risible, un voleur de goûter, arrêté par des policiers, on devrait en rire si la situation n’était pas aussi grave.



C’est ce que j’ai aimé dans cette enquête de Montalbano : le côté risible de la chose qui cache en fait la partie immergée de l’iceberg et cette émotion qui en ressort par tout les pores de la peau, même si notre commissaire amateur de bonne cuisine ne le remarquera pas tout de suite.



Pour ma deuxième incursion en Sicile, sur les terres de Chouchou, je dois dire que j’ai été gâtée par l’auteur qui m’a mis en scène une enquête qui n’est pas simple, doublée d’une autre qui n’a, à priori, aucun rapport avec la première, mais qui, par un subtil jeu du scénario, va se retrouver greffée avec le mort dans l’ascenseur qu’on a retrouvé planté d’un couteau.



Oui, après le planté du bâton, on a aussi le planté du couteau… Et on apprendra qu’il peut y avoir un rapport entre un sexa-génaire mort dans l’ascenseur de son immeuble, un couteau planté dans son corps et la mort en mer d’un marin tunisien, embarqué sur un bateau sicilien et abattu par une vedette de l’armée tunisienne.



Salvo Montalbano, c’est une institution à lui tout seul, cynique, un peu fou, utilisateurs de traits d’esprits, un véritable estomac sur pattes, un commissaire qui se plait tellement bien là où il est dans la ville portuaire de Vigatà qu’il serait prêt à tout pour y rester.



L’auteur profite aussi de son personnage pour nous présenter un portrait au vitriol de la Sicile et de l’Italie, en général, que cela concerne la politique, les policiers, l’administration, l’armée, la corruption, les immigrés, le racisme bête et crasse…



Sans vouloir laver plus blanc que blanc, l’auteur nous brosse juste le portrait de la société telle qu’elle est, sans vouloir la réformer ou donner des leçons, mais ça marche et l’immersion dans le milieu est complète, car, en plus de nous décrire la vie telle qu’elle est en Sicile, la traduction joue aussi beaucoup et le fait d’avoir des mots siciliens ou italiens dans le texte ajoute du piment dans le récit.



L’enquête, sans être trépidante, est prenante, on prend plaisir à suivre notre commissaire dans son enquête, ne manquant jamais de s’arrêter pour manger ou pour bougonner sur certains de ses adjoints, soit parce qu’ils sont trop cons, soit parce que ce sont des jolis coeur et que sa copine l’apprécie un peu trop.



Mélangeant habillement les enquêtes et la découverte de la vie en Sicile, l’auteur développe aussi ses différents personnages, nous faisant entrer dans leur vie privée, à tel point qu’on en arriverait presque à se ficher de l’enquête tant la vie de Montalbano est riche en événements.



Un roman policier épicurien, qu’on déguste comme un goûter lorsqu’on est affamé. Je ne sais pas quand j’aurai le temps de revenir à mon commissaire sicilien, mais je sais que lorsque je lirai le suivant, ce sera avec le sourire d’une qui sait qu’elle va passer un bon moment en compagnie de vieux amis tout autour d’une table chargée de mets qui mettent l’eau à la bouche.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          210
Le tailleur gris

Chronique d'une mort annoncée, tel pourrait-être le sous-titre de Le tailleur gris, tailleur annonciateur d'un décès imminent, lorsque la belle Adèle le revêt.

Pas d'Adèle H. ici, mais une séduisante Adèle anonyme "petite veuve de trente ans",parfaite poupée Barbie, dont "il", puissant directeur de banque sexagénaire est tombé follement amoureux, à moins que cette dangereuse manipulatrice ne lui ait mis le grappin dessus!

A présent à la retraite, "il" n'a plus que le temps à administrer, "il" n'a plus qu'à supporter ses frasques, à elle, auxquelles la meilleure amie sert de paravent.

Et le lecteur observe, outré, ce pitoyable cocu (évoquant Le Montespan si bien décrit par Jean Teulé), aux cornes gigantesques, observer, langue pendante, ses sensuels rituels de bain; se tenir jaloux mais coit, comme un fidèle toutou, devant le porte close de la traîtresse en pleins ébats avec son neveu étudiant Daniele "pauvre petit qui n'a pas trouvé de logement décent".

Pas de "burdellu" pittoresque et de langage familier (comme dans La pension Eva) dans ce presque sobre roman Le tailleur gris, juste quelques notes dissonantes, comme un fait exprès ("s'étant aréveillé", le "ramdam" "rin faire rin de rin") qui signent le statut de self made man de ce "il" riche mais qui, tel un familier qui s'adresserait à des proches, se montre bien pauvre en amour! Du grand art!

L'étude de caractères de l'écrivain italien Andrea Camilleri est implacable, lucide et cruelle. Contrairement au roman psychologique de Philippe Vilain (La femme infidèle), seule la mort délivrera cet amoureux transi de ses épreuves.

Par ce "il" impersonnel Andrea Camilleri engloberait-il tous les hommes vieillissants, tenaillés par le démon de midi et flattés dans leur ego en se payant une belle naïade calculatrice?

L'auteur aborde également, ici, le temps vide d'une retraite à combler à tout prix sous peine de déprime. Mieux vaut occuper sainement son corps et son esprit que de s'angoisser en servant de façade respectable à des affaires louches. C'est qu'il s'en passe de belles à Palerme!

A lire!
Commenter  J’apprécie          210
La Piste de sable

Une enquête du commissaire Montelbano sur un cheval retrouvé mort devant sa maison .

Ce qui fait la particularité de ce roman c'est l'écriture si particulière de l'auteur qui mêle à son roman des mots de patois siciliens qui ne peuvent être traduits que par des mots inventés .

La plume de Camilleri est très belle , on a l'impression d'être en compagnie d'un ami pendant l'enquête .

Le commissaire aime la vie , la bonne bouffe et les femmes , et avec lui , on passe un très bon moment .
Commenter  J’apprécie          210
Meurtre aux poissons rouges

La rencontre d'Andrea Camilleri et de Carlo Lucarelli organisée par l'éditeur Daniele di Gennaro nous offre ce que nous pouvons appeler une espèce de jam-session littéraire comparable aux boeufs de certains jazzmen ou musiciens. Cette rencontre permet de créer un court roman policier à 4 mains fort original, basé sur un échange de messages et courriers utilisant l'humour et le côté un peu déjanté du commissaire bien connu Salvo Montalbano et de son équipe. Je découvre Carlo Lucarelli suite à une bonne critique de Pecosa mentionnant les fameux giallos. Etant déjà très familier avec les romans de Camilleri je vais avec plaisir aller découvrir les romans de Lucarelli.

Commenter  J’apprécie          202
Le Sourire d'Angelica

Du commissaire Montalbano, je connaissais la série policière télévisée. C'est la première fois que je lis un des romans de Andrea Camilleri. Celui-ci est sorti en septembre 2015 en France. Je dois dire que j'ai été surprise par le langage traduit, mi italien mi sicilien, le patois local, mais au fil du livre j'ai trouvé que cela donnait une touche comique aux dialogues. On sent le tempérament volcanique de Montalbano qu'il contient, j'ai retrouvé aussi Catarella dans toute sa splendeur quand il débite ses phrases grandiloquentes pour dire une chose toute simple.

J'ai retrouvé l'ambiance de la série qui me plaisait beaucoup. L'histoire policière peut sembler banale, il n'y a pas de bagarres, pas de meurtres, tout est suggestif, mais petit à petit on voit se profiler une personnalité criminelle par petites touches, et Montalbano nous démêle tout cela en un clin d’œil final.

Donc pour moi découverte de l'écriture de Camilleri, et j'ai découvert à travers ce roman, un peu plus de la personnalité de Montalbano. Petit roman sans prétention, mais qui m'a bien fait sourire par son langage et les personnages pittoresques.
Commenter  J’apprécie          204




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Andrea Camilleri Voir plus

Quiz Voir plus

la vie et les polars d'Andrea Camilleri

Andrea Camilleri est né en Sicile en 1925. Il s'est mis au polar sur le tard, avec un très grand succès. C'était en :

1985
1992
1994
1998

10 questions
68 lecteurs ont répondu
Thème : Andrea CamilleriCréer un quiz sur cet auteur

{* *}