Née de la bourgeoise de commerce, d’un père mercier, Adèle s’était offerte à un garçon, folie d’amoureuse, histoire vieille comme le monde. Heureux de sa bonne affaire, le jeune vaurien s’en était vanté. Déshonorée publiquement, ayant perdu sa virginité, la très jeune fille avait été jetée à la rue. Ne lui restait que le couvent et une longue vie triste de servante laïque, ou la maison lupanarde. De deux maux, elle avait cru choisir le moindre, pour se rendre très vite compte de son énorme erreur