Personne n'aurait pensé qu'il y ait tant de skinheads dans cette ville industrielle. C'est-à-dire qu'ils avaient toujours été là, mais ils n'avaient aucune cible à laquelle pouvait s'appliquer l'emploi de leurs forces d'imbéciles. S'attaquer à nos hôtes des républiques orientales était dangereux. Ceux-ci vivaient dans des communautés étroitement liées et défendaient farouchement les leurs. On pouvait bien sûr en tabasser un ou deux, mais lorsqu'on a affaire à des milliers de gens hostiles et d'humeur justement agressive, il vaut mieux continuer à lire Mein Kampf à la maison et écouter des discours de ses idoles sur cassette. Et voilà que, pour son malheur, un nègre était apparu en ville.