Mais Dieu de Dieu, si les Danois pouvaient, ne serait-ce qu’une fois, avoir accès aux rêves des migrants ; entendre, ne serait-ce qu’une fois, gronder le courant de conscience des migrants. S’ils pouvaient comprendre ce qu’est ce fleuve, turbulent et terrible, combien il charrie de pierres, de caillasses, de peurs en suspension, combien pèse la bourbe de l’angoisse… Si les Danois savaient comme la tête leur fait mal, à ces migrants, ils leur pardonneraient tout, même d’être des voleurs.