AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de jeronimus


Il n'y avait guère de Russes au camp, je me présentais à eux sous le nom d'Evguéni Sidorov (c'est pourquoi Hanumân m'appelait quelquefois Sid), ils me demandaient d'où je venais, je répondais du bout des lèvres que j'étais de Ialta, je changeais de sujet de conversation, et ils n'insistaient pas. Il n'y avait rien d'autre à dire. Mon air ombrageux les tenait à distance. Je m'étais tout de même fait un ami, nous avons même pendant un certain temps occupé ensemble sa piaule. Il s'appelait Stépane, il était de Samara. Depuis plus de trois ans il essayait de faire céder la bureaucratie de divers pays. Sans résultat. Il essayait toujours de se fixer: d'abord en Belgique, puis en Allemagne, il avait même séjourné en Suisse, d'où il était passé en Allemagne en nageant au fil d'un torrent ; il s'était échappé, parce que les Suisses menaçaient de l'expulser vers la France ou l'Allemagne, où il aurait été enfermé et, dûment menotté, réexpédié chez lui. Mais il s'était sauvé et s'était arrêté au Danemark, où il avait ouvert un nouveau dossier. Il ne me raconta pas sur quelle base il sollicitait l'asile. Il ne me dit qu'une chose, c'est que je ne devais pas répéter ses erreurs à lui, mais me trouver une femme au plus vite.
Commenter  J’apprécie          10





Ont apprécié cette citation (1)voir plus




{* *}