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Critiques de Andrés Caicedo (12)
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Traversé par la rage

"Comment les jeunes peuvent-ils trouver une place dans un monde qui ne les attend pas ?"

Ce récit est celui d'un jeune garçon qui se " met à travers " (titre v.o. El Atravesado), quelqu'un qui en apparence se bat pour le plaisir de se battre, mais dans le fond pour manifester son refus des normes sociales. Une révolte partie de l’exclusion de sa mère par les riches membres de sa famille, qui l’ont réduite au dénuement le plus total. On est dans les années 70 à Cali, la capitale de la salsa, en Colombie, pays où les inégalités et la violence de l’Etat vont de paire.

Notre "gros dur" tabasse tous les gars de sa classe qui cafardent ou autres et côtoie la Tropa Brava un des galladas (gangs de jeunes) qui sévissent la ville. On y parle beaucoup de révolte et de violence, pourtant narré à la première personne, le ton est émouvant, fortement imprégné d'humour et de poésie. Il adore le cinéma et la musique, et derrière ses allures de gros dur, il n'est finalement qu’en quête désespérée d’amour dans un monde où la denrée est rare.



Ce récit bouleversant, mi-fiction, mi-autobiographique coloré de fantaisie, riche en références littéraires, cinématographiques et musicales, est le manifeste d'une lutte existentielle à l’ora de la répression féroce qui attend le pays dans les années à venir.



Dans la présente édition chez Belfond, suivent six nouvelles inédites de Caceido, toujours imprégnées de fantastique et toujours sur cette génération bouillonnante de jeunes de Cali des années 70, qui déclame "Je choisirais la vie", alors que nombre d'entre eux sont décimés, mourant fusillé par les forces de l'ordre ou succombant aux divers drogues en abondance dans le pays. Grand admirateur d'Edgar Allan Poe, il nous livre des textes sublimes dont la dernière nouvelle "Berenice" en est directement inspiré .



L’auteur, un mythe littéraire en Colombie, s’est suicidé à vingt-cinq ans. Il a écrit les nouvelles entre 1969 et 1971 et "Traversé par la rage" en 1971, alors qu’il n’avait que vingt ans. Zéro critique sur Babelio et une seule note dont on ne sait d'où elle sort, j'espère que ce livre trouvera d'autres lecteurs et lectrices très prochainement. Personnellement j'ai adoré !
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Traversé par la rage

"Traversé par la rage", c'est l'histoire d'un adolescent/jeune adulte, qui semble n'avoir pour seul but dans la vie que de chercher la bagarre avec les autres gamins de son entourage, et n'être capable de s'exprimer qu'à coups de poing. le titre espagnol "El atravesado" désigne d'ailleurs quelqu'un qui se bat pour le plaisir, mais aussi celui qui se met "en travers" des conventions sociales et du droit chemin des braves gens. Là, il faut préciser que le gamin en question vit avec sa mère, pauvrement, à Cali, Colombie, dans les années 60-70, et en veut à sa riche famille qui les a exclus de son cercle privilégié. En réalité, il en veut à la Terre entière de tant d'inégalités, d'injustices et de violences policières qui répriment brutalement la moindre manifestation. Quand il ne se bagarre pas, il se gave de musique et de films dans les cinémas du quartier. Et il se dévoue à sa mère, qu'il vénère, et le reste du temps il cherche l'amour, et son chemin dans la vie.

Ce desperado semble être le double littéraire de l'auteur. Dans ce court roman écrit en 1971, on ressent toute la colère et le désespoir du narrateur, qui s'épanche en un long monologue "parlé", tour à tour agressif et poétique. Même si j'ai du mal à admettre cette débauche de castagne, je dois reconnaître que le texte est très puissant, et son auteur très talentueux en plus d'être précoce, puisqu'il l'a écrit à l'âge de 20 ans.

Les six nouvelles qui suivent sont du même tonneau (j'ai trouvé "Infection" encore plus survoltée et âpre), et sont, en plus, teintées de fantastique, il est d'ailleurs fait allusion à Edgar Allan Poe à plusieurs reprises.

Andrés Caicedo s'est suicidé en 1976, à l'âge de 25 ans. Sa jeunesse et son talent en ont fait une icône en Colombie, et son oeuvre, qui appelle à la révolte, a inspiré les générations suivantes. Malgré cette personnalité et ces textes qui ne laissent pas indifférent, je n'ai pas apprécié plus que ça ce style bouillonnant et chaotique, ce trop-plein de testostérone et d'exaltation, sans compter que je ne raffole pas du fantastique et de Poe en particulier.
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Que viva la musica !

Viens… Je t'emmène, jusqu'au bout de la nuit, au bout de la vie. Une folle nuit d'insomnie, à Cali. Santiago de Cali, berceau colombien de la salsa et de la danse. La musique déverse son flot de déhanchements à chaque coin de rue, et crois-moi, j'aime le déhanchement de ces femmes, dans le genre brune épicée au sourire ravageur. Timidement, je suis du regard Maria qui n'a de regard que pour ces ténébreux colombiens aux regards de braise capables de lui traduire les grandes chansons de rock américain, de danser toutes les sambas de la nuit, de lui fournir quelques comprimés d'une blancheur cocaïnée… Bref rien pour moi, mais je me contente d'observer son sourire et sa vie à distance. Elle a de toute façon l'air si heureuse loin de ma personne que personne ne s'en émeuve la bouteille de rhum à portée de main la narine hésitante face à cette ligne toute tracée et immaculée.



Une ballade et balade, nocturne, musicale, sous le clair de lune, dans les ruelles sombres et sous cocaïne, odeur puissante d'urine et de vomis. du rock à la rumba, des pierres qui roulent, de la mousse dans un verre, Que Viva la Musica ! dirait un révolutionnaire, suivi de la belle Maria et de son sourire, fuyant sa clique d'admirateurs à sa suite. Elle est belle, Maria, toujours aussi belle qu'à son premier chapitre, toujours aussi fraîche même au bout de la nuit, mélange de jasmin et de sueur, je renifle, non pas de coke pour moi, juste sa fragrance enivrante, mon envie de lui verser sur son corps ma bouteille de rhum qui glisse entre ses seins, qui imbibe ses poils pubiens que je m'empresse de lécher, la langue assoiffée de ces prénoms en a. A moins que cette nuit de débauche et de rumba ne soit qu'une longue hallucination solitaire dans l'ombre de la lune bleue.



J'aime quand Maria me prit la main, me détourna de mon chemin, son sourire si bandant qu'il en est inhumain, pour le misérable être que je suis, demeure, meure, des heures à penser à elle, une ritournelle dans la tête qui tourne tourne tourne comme la mini-jupe virevoltant au-dessus de ces fesses, me montrant la voie de la vie sa voie anale une voix de l'amour, incompris car on ne comprend plus l'amour sans mot les maux de demain, à l'ombre des collines, le regard porté vers la nuit, l'âme tourné vers la lune, les yeux bleuis par ce spleen j'en vomis de ma vie, une musique un relents. Bientôt, le jour se lèvera, Maria se détournera, le regard hagard d'une nuit pétillante, le sourire toujours aussi lumineux que la lune, de mon regard, elle allumera le poste de radio, un air de Rolling Stones, sans Brian Jones, crachera son rock anglais et à la manière d'une révolutionnaire les seins à l'air entonnera l'hymne de tout un peuple : « Que Viva la Musica ! »
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Traversé par la rage

Coups de gueule et coups de poing d’un jeune révolté colombien. 6 nouvelles écrites « comme je te parle ». Mal de vivre, où trouver sa place dans la société ? Paru en 1970. Heureuse d’avoir connu cet auteur disparu jeune, grâce à Bookycooky, mais j’en attendais plus.
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Que viva la musica !

60- 70, le monde découvre ce qu'il est encore capable d'engendrer.

Cet entre jambes temporel va enfanter un fruit au goût amer, et allaiter les cinquante années à venir.

Le monde tentait de garder la cadence et se mettait en transe .

L'horreur du Viet nam, la guerre froide, Woodstock, le rock psychédélique, la mini jupe, les émeutes de stonewall, les avions supersoniques, les blacks panters, les dictatures sud américaines, le Biaffra, l'Est et l'Ouest grelottaient, les quartiers sud acidifiaient les quartiers nord, les étudiants entraient dans les usines, à bout de souffle, le cinéma français rêvait du troublant genou de Claire....

60-70 années vénéneuses, années merveilleuses sans doute... .

Les petits d'hommes cultivaient leur paradis. Certains d'entre eux allaient cueillir des fleurs artificielles aux épines mortelles .

«La quête du plaisir n'est jamais très loin de la mort»

« Que Viva la musica » d'Andrés Caicedo n'est pas un livre facile.

Il faut saluer le travail exceptionnel de cette traduction de l'espagnol «colombien» réalisée par Bernard Cohen aux éditions Belfond.

La langue de Caicedo ( mélange de lucumi, de calo, de germania), le rythme hallucinogène imposé par les braises de la Salsa étaient deux grands défis qui sont ici relevés, avec passion.

L'héroïne de Caicedo, Maria, jeune bourgeoise des quartiers Nord de Cali, cité métisse, va embraser ses nuits dans le désert d'une vie où elle ne trouve pas sa place.

«Personne n'aime les enfants qui vieillissent».

Elle danse. Et ce rythme , cette course va l'entraîner sur la piste de la perversion.

« Rendre nécessaire et douloureuse n'importe quelle banalité, parce que la Salsa est là». Voilà sa santeria. La «toujours vivante» décide de ce que ne sera jamais sa vie.

Alcools, violences, drogues, sexes, - Las Vegas Parano? Orange mécanique?- ...

Chacun y trouvera son enfer. Un espace hors de la Loi. «J'ai perdu la crécelle du scrupule».

« La Loi est une alliance qui se fonde sur un échange: protection contre allégeance. Le défaut de la première légitimera le refus de l'autre» ( Catherine Millot – Intelligence de la perversion).

Ce qui donne à ce livre un éclat si particulier, c'est bien son intelligence. Ne venez pas y chercher une morale, ou d'évidentes beautés.

Ici nous parlons d'une œuvre et votre perception suffira.

Acide, pimenté, coloré, suffoquant, brûlant, bruyant, suant, haletant, âcre. Rien n'est doux, rien n'est sucré. Tout tend au paroxisme.

La beauté? Vous en trouverez justement là on vous croyez qu'elle a déserté les lieux.

Aussi difficile que soit l'écoute de cette musica, l'incroyable se produit: on tient le rythme, et alors qu'apparaissent les images, les sons et odeurs les plus psychédéliques, Andrés Caicedo reste maître de son écriture, alors que son héroïne ôte la bonde de son esprit.

Pour lui la poésie était une danse. Il a dansé jusqu'à l'épuisement, en passant le 33 tours de sa vie en 45 tours, c'est le défi de la salsa colombienne, et à ce jeu là tous les saphirs risquent leur éclat.

Dr. Samuel Johnson écrivait Celui qui se transforme en bête se délivre de la douleur d'être un homme.

Andres Caicedo, le Rimbaud des Lettres colombiennes, auteur précoce, curieux et talentueux, se suicida en 1977 à l'âge de 25 le jour même où il reçu de son éditeur le premier exemplaire de ce roman. «D'une main je me soutiens, de l'autre j'écris – Malcom Lowry » telle est l'une des citations retenues par Caicedo.

L'art n'est pas un exemple à suivre, c'est une question à laquelle il faut trouver la réponse à notre propre pertinence.

« Que viva la musica ! » dans les nuits colombiennes …puisque les révolutions meurent toutes , un jour …

Astrid SHRIQUI GARAIN

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Que viva la musica !

Que viva la musica

Nous suivons les pérégrinations d'une jeune fille, son obsession pour la musique au coeur d'une ville, Cali, l'écriture épouse le rythme de la salsa, son influence majeure sur toute une génération, la portée politique du roman touche l'ensemble de l'Amérique latine. La musicalité de la langue est peut-être impossible à rendre, la traduction en français doit y perdre beaucoup, mais on se laisse malgré tout entraîner dans cette sarabande truffée de références musicales, un appareil critique accompagne la lecture. La musique, le sexe et la drogue sont les moteurs de ce chant de Maldoror moderne, et autant d'armes venant dézinguer une vie bourgeoise qui se meurt d'ennui et de morale, la narratrice se détache tout autant du courant marxiste et révolutionnaire émergeant, partant à la recherche d'émotions brutes, plaçant la musique au coeur de son existence, brûlant la vie à un rythme soutenue afin qu'elle n'ai pas le temps de pourrir. Sans esprit cartésien, sans réflexion, elle épouse le monde, danse avec lui jusqu'à l'épuisement, elle le laisse pantelant, stupide et paresseux, derrière elle, le regard toujours tourné vers cette montagne qui domine les

impressions de la ville, elle poursuit sa danse avec Eros ou Thanatos, sans distinguo, se transformant en une Béatrice dantesque. Je ne connais rien à la salsa, mais le roman en est manifestement imprégnée, l'écriture possède un rythme singulier, novateur, à l'image du courant musical de l'époque, la discographie proposée en fin d'ouvrage proposant des pistes aux explorateurs éventuels. Publié en 1977, le destin fulgurant de l'auteur a fait que ce premier roman est devenu culte en Colombie et en Amérique latine.
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La mer

C'est à l'âge de 14 ans qu' Andres Caicedo, auteur emblématique de la littérature colombienne de la deuxième moitié du 20e siècle, découvre l'espace théâtrale.

Dans La mer, pièce en un acte, Caicedo met en scène la majeur partie des problématiques qui nourrissent son œuvre.

Jacinto et Jesus sont deux frères. Dualité fraternelle, opposition naturelle, polarité humaine.

Jésus, l'ainé est ordonné, productif, guerrier, il incarne le chef.

Jacinto, le cadet, est l'artiste, le poète mais également le fou.

Jésus prend soin de Jacinto, Jacinto se doit d'accepter l'autorité de Jésus sous peine de voir sa survie menacée.

Jésus est conscient de son état mental, occasionné par la maltraitance de la société, de la famille, et plus particulièrement de sa mère. En vérité , qui de la camisole ou de l'esprit emprisonne le poète ?

Jacinto tente de correspondre au schéma que lui impose l'autorité, mais en vain.

Un troisième homme, José, le pauvre, le démuni, secouru par Jacinto, entre dans ce huit clos, dans l'appartement, propriété de Jésus, le fils « héréditaire » et donc « héritier » qui s'est vu attribuer ce bien, symbole du pouvoir économique et donc politique, par le lègue de sa mère.

José est tenté de rejoindre « l'ordre » de Jesus, promesse d'une rassurante nourriture terrestre.

Mais José, grâce à la lectures de deux livres que lui proposera Jacinto, basculera en faveur de l'univers du poète.

De l'hybridation de deux livres, opérée par le poète, ( Les Aventures d'Arthur Gordon Pym d'E.Poe et de Moby Dick d'Herman Melville ) naîtra leur mutinerie face à l'autorité incarnée par Jésus.

La trame extrêmement dense des sujets mis en scène dans cette pièce fait toute sa richesse.

Le bien, le mal, l'autorité, la création, le destin, les espaces, le rêve, la vie, la survie, la beauté, l'art, la folie, le matériel, l'immatériel, le cauchemar, le choix, la liberté, ... La mer de Caicedo est grande et profonde et appelle de nombreuses pêches qui se révéleront toujours miraculeuses.



Astrid SHRIQUI GARAIN
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Que viva la musica !

Un texte fort, comme un long poème halluciné par diverses substances, habité par la musique, les bruits de la fête et la danse des corps. Le trajet d'une jeunesse colombienne, l'histoire d'une allumette qui s'enflamme, qui se consume et qui s'éteint.
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Que viva la musica !

Je connais pourtant bien la Colombie mais ce roman m'a laissé complètement froid. L'un explique peut-être l'autre. Je pense qu'on entre dans le délire de l'auteur ou qu'on n'y entre pas. Moi, je n'y suis pas entré. Le style est intéressant mais le récit en lui-même, cette descente aux enfers, reste sans émotion.

Une "oeuvre mythique", une "véritable ode sensuelle à la musique"? Le sort tragique de l'auteur ne peut justifier tous les qualificatifs...
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Que viva la musica !

J'ai eu du mal à entrer dans cet univers, dans cette langue, la danse, les substances hallucinogènes diverses, la drogue, la violence, le sexe... la vie... Et puis au fil des pages, on s'habitue à ce tourbillon, à cette langue musicale, gros travail de traduction sans doute pour retranscrire cette musicalité... et l'on a envie de prolonger la lecture en puisant dans l'abondante discographie qui l'accompagne.

Une autre vision de la Colombie et de son histoire, la rupture entre les quartiers nord et sud de la ville, l'influence des cultures nord-américaine et latino, on est pendant ces quelques heures de lecture dans un tout autre monde...
Lien : http://lecture-spectacle.blo..
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Que viva la musica !

On ne peut pas nier qu'il y ait la patte d'un auteur de talent, un style très particulier, qui démarre tranquillement pour finir dans un rythme effréné et chaotique.

Plus on avance dans le roman et plus la narratrice "lâche la rampe", elle quitte la réalité pour le monde des psychotropes. Il n'y a plus de vie sociale, plus de morale... il ne reste que la musique, le rythme, la transe de la danse, le plaisir immédiat. Le présent.



Plus j'avançais dans ma lecture et plus je perdais le fil (tout comme la narratrice). C'est bien sûr intentionnel de la part de l'auteur (et très bien fait) mais une fois le principe d'écriture compris, je n'ai pas eu envie d'en savoir plus, j'ai fini par perdre de vue l'intérêt du récit.

Je ne me suis absolument pas attachée à la blonde narratrice (amoureuse de ses cheveux) et ses délires de perceptions de junkies ne m'ont pas intéressée.

j'ai senti que je tenais entre les mains un roman de qualité mais je n'ai pas su l'apprécier
Lien : http://lesgridouillis.over-b..
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Que viva la musica !

Il y a des livres que la légende précède. Ainsi en est-il de celui d’Andres Caicedo, Que viva la musica !
Lien : http://www.humanite.fr/cultu..
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