Nous tentons de le faire suivant une perspective qui n’idéalise pas ces expériences mais qui tâche de comprendre aussi bien la complexité que les sacrifices, les problèmes, les difficultés et même les échecs, de la construction d’unités économiques qui non seulement génèrent de l’emploi et permettent de faire vivre ceux qui les font fonctionner jour après jour, mais qui permettent également de créer des formes de gestion collective, démocratiques, justes et par dessus tout, dénuées d’exploitation. Des choses qui, comme le comprendra aisément le lecteur, ne sont nullement faciles
Il s’agit d’un processus dont le potentiel et les conséquences ouvrent la voie à une alternative à l’économie capitaliste, une possibilité qui est toujours sur le fil du rasoir évidemment, mais dont il faudra voir jusqu’où elle parvient. Surement beaucoup plus loin que ce que les travailleurs ont obtenu jusqu’à maintenant et que ce que beaucoup d’entre eux n’osent imaginer
gestion d’une unité économique par les travailleurs, sans capitalistes ni gérants, qui développent leur propre organisation du travail sous des formes non hiérarchiques
Des travailleurs et des travailleuses sont aujourd’hui en train d’écrire dans la réalité concrète, contre vents et marées, une page de l’histoire de autogestion