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Critiques de Andrew Coburn (11)
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La baby-sitter

Présenté comme un des maîtres du roman noir psychologique américain, je m'étonne qu'Andrew Coburn soit quasi inconnu sur Babelio et que ses livres soient aussi peu critiqués. Car , après lecture de celui-ci, je pense qu'ils le mériteraient! Je m'aperçois en plus que certains ont été adaptés au cinéma.



Boston et ses environs. John et Merle Wright reviennent d'une soirée en amoureux ...et trouvent la baby-sitter de leur petite fille morte, assassinée. Et leur enfant, Marcie, a disparu... Vous me direz, histoire banale dans les romans policiers, celle du rapt d'enfant. Même si évidemment, elle angoisse toujours beaucoup le lecteur.



Mais il y a dans ce livre une véritable atmosphère, une description très réaliste des lieux, de la moiteur du Massachusetts . D'autre part, la multiplication des points de vue, ceux des différents enquêteurs, du chef de police, des membres du FBI, des parents de l'enfant disparue, d'autres personnages partie prenante du drame, apporte un plus, enrichit le propos.



Et l'aspect psychologique prend le pas sur le suspense, ce qui m'a paru fort intéressant. Pas tellement d'actions dans cette histoire mais une réflexion prenante sur les agissements, les réactions de chacun.



Le désabusement quant aux atrocités que peut commettre un être humain domine ici, et de nombreux enquêteurs nous apparaissent blasés, froids et indifférents. J'ai aimé , en contraste, l'humanité du chef Tull, qui semble être le seul à vraiment compatir au désespoir des Wright. Marcie est -elle vivante? Ne comptez pas sur moi pour vous le révéler!



Découvrez cet auteur car il a des qualités certaines, un sens de l'observation humaine très aiguisé, une approche originale des faits et un ton qui lui est propre. Mais bien sûr, ce n'est que mon ressenti, très subjectif!



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La baby-sitter

J'ai lu le livre en entier sans trop l'apprécier. Je l'ai trouvé confus avec beaucoup de personnages, de longueurs où il n'y a pas de suspens. Le dénouement arrive enfin et soulagement de finir le livre. Un gros bof pour cette lecture.
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Noyade interdite

Noyade interdite nous montre les sombres dessous d'un petit station balnéaire américaine.

Il est question ici de femmes battues et bafouées, de séducteur de plage, de flics au bout du rouleau, de parade amoureuse. On joue ici à un jeu de dupe malsain.

Ce roman d'Andrew Coburn a été adapté au ciména

par Pierre Granier-Deferre avec Philippe Noiret dans le rôle du flic mais ausi avec Suzanne Flon, Stefania Sandrelli, Guy Marchand, Laura Betti, Andréa Ferréol, Marie Trintignant, Suzanne Flon, Elizabeth Bourgine, Anne Roussel, Gabrielle Lazure.

Un petit polar à découvrir




Lien : https://collectifpolar.com/
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La baby-sitter

John et Merle Wright rentrent du cinéma dans leur banlieue de Boston. Ils trouvent la baby-sitter assassinée et leur bébé a disparu. Le FBI et la police locale sont sur l’enquête mais les deux parents vont essayer de leur côté de retrouver leur fille même si il y a peu de chance qu’elle soit encore vivante.

Ecrit et situé à la fin des années 1970, ce polar américain a une atmosphère particulière, sombre mais teintée d’humour noir presque anglais. A l’intérieur de chaque chapitre, l’auteur nous fait passer d’un personnage à l’autre avec fluidité pour nous donner de multiples points de vue et nous mener au dénouement. Un style et du suspense, une bonne lecture !
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
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La voix du sang

Le 1er mars 1932, Charles Lindbergh junior est enlevé au domicile de ses parents ; il est retrouvé mort le 12 mai, son kidnappeur meurtrier, Bruno Hauptmann est exécuté le 3 avril 1936. Voilà pour la réalité, à la une de la presse mondiale durant des années. A partir d'un fait divers qui a révolté l'entière Amérique, déchaîné une tempête médiatique sans précédent et garde encore de nos jours de nombreuses zones d'ombre, notamment sur la culpabilité de celui qui fut électrocuté par la justice, Andrew Coburn crée sa propre version de l'affaire dans La voix du Sang. Il s'agit d'un roman, et non d'une hypothèse étayée par des recherches, l'auteur le précise sans ambiguïté.





Les faits initiaux restent identiques, le coupable le même, mais Andrew Coburn lui adjoint deux complices romanesques, Rudy et Shell, deux gosses dont l'histoire est écrite à l'avance et l'avenir plombé par leurs origines. Ils se sont liés d'amitié avec Gretchen, une fille généreuse avec laquelle ils partagent sexe et pauvreté. Les années passent et les séparent. Gretchen est restée amoureuse des deux garçons mais a consacré à son corps défendant, sa vie à des hommes qui prennent sans donner, profitent, piétinent ses émotions. Le hasard réunit à nouveau les 3 amis chez Hauptmann. Ils ne sont pas favorables à une morale excessive, obstacle à tant de satisfactions, et mettent sur pied l'enlèvement du fils de l'homme le plus célèbre du monde, Charles Lindbergh surnommé « l'aigle solitaire ». Mais pour s'attaquer à un aigle - même anti-communiste viscéral et indulgent avec le nazisme - il faut davantage que deux moineaux restés cloués au sol. Impossible d'en dire davantage. Je ne peux que souligner l'originalité du rebondissement imaginé par l'auteur.





Andrew Coburn balaye le XXème siècle de la grande dépression aux années 70. J'ai tout particulièrement apprécié la tendresse affichée pour ses personnages, la pureté économe de son style, pas de fioritures, pas d'effets de manches ou boursouflures, seulement des phrases lumineuses dans lesquelles il n'y a rien à ajouter ou retrancher, des associations de mots audacieuses et rares, poétiques ou mélancoliques, toujours justes, précises, notamment pour restituer les émotions complexes éprouvées par tous les protagonistes qui ne sont pas sans rappeler les loosers magnifiques de David Goodis ou les héros ne pouvant échapper au fatum de William Irish. Du grand art, du grand noir !
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La baby-sitter

Envie d’un polar des familles qu’on lit pelotonné sous la couette ou au coin du poêle ? Essayez "La baby-sitter", d’Andrew Coburn. Au retour d’une sortie au cinéma, les Wright retrouvent leur baby-sitter assassinée et leur petite fille de seize mois disparue. Il apparaît très vite qu’ils ignoraient presque tout de la jeune fille, à laquelle ils étaient cependant très attachés. Le couple se lance alors à la poursuite du moindre indice, persuadé que la clef du mystère (et leur fille), se trouve dans les secrets du passé de leur baby-sitter. Mais le temps joue contre eux, et FBI et police locale se tirent dans les pattes. Classique et efficace
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Des voix dans les ténèbres

A quelques kilomètres de Boston se trouve Bensington, une petite ville de province comme il en existe tant dans le Massachusetts, avec ses quartiers riches et ses quartiers pauvres, son église, sa mairie et sa bibliothèque publique. Comme souvent les habitants des quartiers riches n’ont que peu de contacts avec leurs homologues des quartiers moins favorisés. Ceux-ci gagnent pourtant à être connus : n’est-ce pas parmi eux que le chef de la police, James Morgan, a découvert Dudley, cet étrange clochard, sorti de nulle part ? Sale et puant, ce dernier s’exprime néanmoins avec le vocabulaire de quelqu’un de bien élevé. Il semble néanmoins peu en phase avec la réalité et partiellement amnésique. De plus, il ne désire pas expliquer à Morgan ce qui l’a mené à Bensington.

Quelques temps après cette étrange rencontre, Morgan apprend que Glen Bodine, le fils de Harley Bodine, un habitant des quartiers chics de Bensington, a été écrasé par une rame de métro à Boston. Glen, malgré une grave maladie, poursuivait des études. Il avait ce jour-là un rendez-vous avec son père, rendez-vous auquel Harley ne s’était pas rendu. Bien que la police de Boston écarte la thèse du crime, Morgan ne peut s’empêcher d’avoir des doutes. D’autant que ce n’est pas le premier enfant d’un couple des quartiers résidentiels à trouver une mort ‘accidentelle’ à Bensington. Gardant un œil sur Dudley, Morgan pousse ses investigations plus en avant et ne manque pas de déranger les hommes d’affaires très occupés et leurs épouses endormies dans le luxe.



Roman noir tendance psychologique, à la limite de l’étude de mœurs, ‘Des voix dans les ténèbres’ démarre tout en douceur ; il ne manque néanmoins pas de nous accrocher rapidement tant les personnages –très nombreux- sont finement et solidement dessinés et tant les rapports amoureux, de force ou d’amitié qui les relient se révèlent subtils. En nous présentant ces avocats, ce prêtre, ce secrétaire de mairie ou cette bibliothécaire, c’est comme si Coburn nous faisait faire le tour de la ville, comme si, hormis ces habitants-là, il n’y en avait pas d’autre : ‘toute ma ville est là’, semble-t-il nous dire. ‘Et maintenant, regardez, j’y introduit un élément extérieur, Dudley, et voyons ce qui va arriver’. Loin de tout manichéisme, avec une aisance déconcertante, il nous mène ainsi tranquillement jusqu’à l’élément central, le point d’orgue de toute l’intrigue, celui auquel je ne m’attendais pas du tout et qui s’est révélé assez glaçant, malgré les heures de polar que j’ai déjà à mon compteur (à ce propos, ne lisez pas le résumé de quatrième de couverture, je viens de me rendre compte qu’il déflorait vraiment trop l’histoire). Cet élément posé, Coburn laisse Morgan dérouler le fil de son intrigue, solide, complexe et malgré tout évidente, la marque d’un véritable talent. Les éditions Rivages nous proposent encore une fois un roman profond et tout en nuances, psychologique certes mais sans lenteur aucune, le genre de bouquin que l’on oublie pas facilement, un beau doublé donc, un travail de découverte, un véritable boulot d’éditeur qui mérite d’être salué.
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Des voix dans les ténèbres

Des voix dans les ténèbres n'est pas d'un abord facile. En tout cas, il ne l'a pas été pour moi. Après un prologue un peu abscons, je me suis demandé durant de nombreux chapitres et une bonne centaine de pages où Andrew Coburn souhaitait en venir, car l'on est en apparence bien loin de ses intrigues noir foncé mitonnées aux petits oignons, comme dans La baby sitter, Sans retour ou La voix du sang...





Andrew Coburn est-il brusquement devenu bucolique et champêtre ? Etonnant non ? Quoi qu'il en soit, c'est à Bensington, près de Boston qu'il amène ses lecteurs pour dresser les portraits incisifs, saisissants et sans lien apparent, de nombreux notables de la bourgade : maire et policier, révérend et secrétaire de mairie, bibliothécaire et bourgeoise désoeuvrée, homme d'affaires joueur de golf et buveur de cocktails, tout le monde passe sous le microscope électronique de l'auteur, au milieu de plates-bandes et massifs richement fleuris entretenus par le club de jardinage local.





Jusqu'au jour où un grain de sable vient enrayer le mécanisme pourtant bien huilé des rumeurs et ragots, des médisances et mensonges, des adultères et compromissions, et petits secrets entre amis. Le grain de sable dit se nommer Dudley, la communauté le juge peu recommandable puisque sans revenus ni domicile fixe. En d'autres termes, ils s'agit d'un clochard qui pollue la ville, surpris à chercher une pierre tombale dans le cimetière, piétinant un massif de clématites mauves ou cueillant d'autres fleufleurs près du funérarium, rôdant autour du stand du marchand de glaces, ou encore endormi dans un poulailler. Mais lorsqu'il ose refuser une heure de travail en contrepartie d'un repas, il est mis en cellule pour comportement inconvenant.





Il faut attendre l'épilogue pour comprendre où, sous couvert d'une acide chronique d'une petite ville provinciale, Andrew Coburn veut en venir. C'est long et un peu tortueux à mon goût, mais c'est bon !
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Sans retour

Dans la bucolique petite ville de Bensington peuplée de 7 000 âmes, l'ancien côtoie harmonieusement le moderne, sa place centrale est engazonnée et dans ses boutiques se vendent des plats cuisinés, des cadeaux, des équipements de loisirs, des vêtements de marques. Située à 30 kilomètres de Boston, elle a attiré des banquiers, des agents de change, des capitaines d'industrie et des superstars du sport qui y ont élu domicile et vivent dans de luxueuses maisons. Dans ce cadre de vie huppé, un meurtre n'est pas seulement un élément d'une statistique qui augmente chaque année, c'est un événement. Aussi, lorsque Flo Lapham est abattue d'un coup de fusil dans la nuque au bord de sa piscine, entraînant dans la mort son époux, Earl, victime d'un infarctus collatéral, la police est sur les dents, ne sachant où donner de la tête et des menottes, en raison de l'absurdité apparente du meurtre.





C'est James Morgan, chef de la police plus connu sous le surnom de baiseur-en-chef qui prend la direction de l'enquête, assisté de Matt McGregor et Bakinowski, inspecteurs. McGregor est curieusement rapidement soupçonné en raison de sa liaison avec Lydia, la fille des défunts, tandis qu'à la lisière de la ville, dans le bayou, vivent les Rayball, une famille tuyau-de-poêle composée de Papa Rayball et Junior, son grand fiston intellectuellement déficient. Ceux-là attisent également les rumeurs car 20 ans auparavant Eunice, la mère, est morte dans des circonstances troubles qui n'ont jamais été élucidées





Sans retour est un roman très agréable à lire, dans lequel on retrouve toute l'élégance de l'écriture, les dialogues ciselés, la finesse d'analyse d'Andrew Coburn mis au service d'une intrigue au rythme enlevé, chronique sociale d'une petite ville avec son flic consommateur de bourgeoises qui s'ennuient, son pasteur qui n'en loupe pas une, son sportif de haut niveau qui tabasse sa femme, ses marginaux sympathiques. Un très bon moment de lecture !
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La baby-sitter

John Wright est un type lambda, ni riche, ni célèbre, ni influent, un simple professeur, même pas titulaire. Avec Merle, son épouse, ils forment un couple aimant et robuste qui a donné naissance sur le tard à une petite fille, Marcie, âgée de 16 mois. Les Wright semblent normaux, n'ont pas d'antécédents de troubles mentaux, ne suivent pas de thérapies, ne présentent aucun comportement aberrant.





Le vendredi, ils ont pour habitude de sortir, cinéma ou restaurant, et confient Marcie à Paula Aherne, une étudiante que John a recrutée au sein de son université, pour être la baby-sitter de leur enfant. Paula est douce, équilibrée, entretient une relation affectueuse avec Marcie et amicale avec ses parents.





Tout bascule lorsque rentrant du cinéma, les Wright découvrent la baby-sitter assassinée à leur domicile, Marcie kidnappée par le meurtrier. Les polices locale et fédérale débarquent en force, se tirent dans les pattes, le temps presse mais aucune piste n'émerge, aucune rançon n'est demandée, et il apparaît rapidement que Paula n'est pas celle qu'elle prétendait être. John, écrasé par le chagrin et en dépit des mises en garde des policiers, part muni d'un infime indice, à Boston, dans l'espoir de reconstituer l'existence de Paula et de retrouver Marcie.





Paru en 1979 et traduit en 2008 par Payot & Rivages, La baby-sitter est un roman dense au ressort dramatique puissant. Andrew Coburn prend tout son temps pour fignoler l'intrigue et soigner la psychologie de ses personnages. Avec une grande maîtrise, il joue avec les nerfs des lecteurs, et c'est très lentement qu'il dévoile une vérité impossible à deviner. Un très bon roman dans la lignée noire américaine.
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La baby-sitter

Un couple se fait enlever son bébé. La police et le FBI, peu brillants, piétinent. La narration aussi, et le lecteur avec. Les parents s'en mêlent et finissent par retrouver leur lardon, et on est content pour eux. A peine honnête.
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