Comme dans toutes les professions, il y avait une hiérarchie. Au sommet, on trouvait les courtisanes, qui travaillaient dans les quartiers les plus prisés et ne sollicitaient que les gentlemen fortunés, ainsi que les femmes entretenues, dans leur appartement, par un unique amant. Dessous, il y avait les pensionnaires, qui vivaient dans des bordels et reversaient une partie de leurs gains à une maquerelle. Ensuite, on trouvait celles qui traînaient près des hôtels meublés et des tavernes des quartiers misérables, ainsi que les occasionnelles, qui étaient par ailleurs domestiques ou blanchisseuses et ne travaillaient que pour arrondir leurs fins de mois. En bas de l'échelle, il y avait les filles des rues. [...]
Emily paraissait parfaitement à son aise dans cet environnement. Elle exposa le plan de la prison. Elle montra l'extrémité nord, qui abritait les détenus, pour dette, et expliqua qu'ils vivaient dans un confort relatif. Ils recevaient la visite de marchands ambulants qui proposaient des journaux et du tabac, de serveurs de café qui vendaient des pinte de bière, de commerçants du quartier qui apportaient de la viande froide ainsi que des chaussons au poisson et à la viande. Les condamnés, expliqua-t-elle, occupaient la partie de la prison jouxtant la cour. Il y avait deux douzaines de pièces et quinze cellules, qui abritaient entre quatre-vingts et quatre-vingt-dix détenus, dont beaucoup bénéficieraient d'une grâce qui verraient leur peine commuée en déportation. Emily ajouta que des enfants de douze ans côtoyaient les sodomites et les meurtriers.
[...] En tant que Bow Street Runner, Pyke connaissait de nombreuses histoires sur Newgate. Des hommes sains d'esprit étaient devenus fous entre ces murs; des gens y avaient disparu et on ne les avait jamais revu ; des individus virils n'étaient plus que des épaves à leur sortie, même au terme d'une brève incarcération.[...]
Dès son entrée dans la salle, Pyke prit conscience des regards haineux des hommes - car il n'y avait se rendit-il compte plus tard, que des hommes - qui, assis sur des bancs en bois fixés aux murs, serraient des chopes de bière brunes entre leurs mains. Tous, sans exception, cessèrent ce qu'ils étaient en train de faire et le fixèrent, prirent la mesure de la menace éventuelle qu'il représentait. Au milieu de la pièce, un violoniste cessa de jouer, retourna son instrument et le braqua sur Pyke comme s'il s'agissait d'un fusil. [...]
Il attendit que Swift reprenne ses esprits. I le tenait par les chevilles. Le reste de son corps était suspendu, la tête en bas à l’intérieur de la cage. Les rats pouvaient presque toucher son crâne. Il hurlait, maintenant, suppliait Pyke d’avoir pitié de lui. Pyke le maintint dans cette position aussi longtemps qu’il put. Cependant son étreinte finit par faiblir; il lâcha les chevilles de Swift et le regarda tomber dans la masse de rats, composée de six ou sept couches, considéra le corps de Swift, - ses jambes, puis ses bras, son torse et , finalement son cou et sa bouche - disparaître quand les animaux se jetèrent sur lui.
Pyke had been told he was handsome, although not in the suave if effete manner of an English gentleman. His thick black hair, curled in places, mutton-chop sideburns and swarthy olive skin suggested someone coarser, more readily associated with Continental peasants and bandits. A former lover, after she has been discarded, has described his lips as cruel and his pale grey eyes as lacking in sentiment. Another, while running the tips of her fingers suggestively across his bare chest, had commented that there was not an ounce of fat on him, although she too had delivered more disparaging remarks about his appearance after he had admitted growing bored of their affair.