-Y a des gars qui ont besoin de vider leur sac, et je crois qu’avant ça ils doivent se remplir à ras bord. Pour que ça déborde.
-Je me noie, moi, dans ce sac, dit Annabelle. Une ou deux fois par mois, il s’en va, il disparaît toute la journée. Des fois toute la nuit. Ça fait six ou sept mois que ça dure. Ça fait des semaines qu’on n’a pas eu un seul client au motel. Si on n’avait pas le restaurant… - (Elle se tut.) Bref. Voilà où on en est.
-C’est pas tendre pour un homme de vois ses rêves pourrir sur pieds.
Les rêves d’un homme ne sont pas tendres pour les femmes non plus, monsieur Calhoun.