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Critiques de Angel Parra (12)
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Bienvenue au paradis

Les Éditions Metallié ont toujours de bonnes pioches à nous faire découvrir  au travers du monde Sud Américain.

Ici il s'agit d'Angel Parra, chanteur et écrivain chilien vivant en exil à Paris.

Son roman date de 2015 mais le sujet abordé est intemporel bien qu'il soit en grande partie autobiographique.

En un peu moins de 160 pages entre dérision,  humour et gravité Angel Parra va nous parler des thèmes classiques du retour et de la nostalgie en mettant à nu la réalité des personnages.

Mais Angel Parra dépasse ces thèmes classiques et par une poésie burlesque nous entraîne dans l'exil ,lieu qui nous quitte plus.



Andres, chilien, trente ans d'exil à Paris revient au pays à son corps défendant. Madeleine, sa compagne parisienne le quitte pour un danseur de tango et en cadeau lui offre un billet aller pour le Chili.

Au Chili il sera accueilli par sa Tante Ernestina qui l'a élevé ainsi que par ses cousins.

Si Andres vit en France, c'est qu'en 1973 Il a été emprisonné par la dictature chilienne  et qu'en suite il a été exilé.

Tout au long des 160 pages, nous découvrirons la réalité du Chili, politique, sociale, quotidienne.

Mais surtout Angel Parra nous donnera à réfléchir sur les conséquences d'une dictature, d'un exil.

Andres est un retornado. Quel pays pour un retornado ? La France reste une terre d'exil et le Chili n'est plus son pays. D'ailleurs on lui fait bien comprendre. Il y a les chiliens de l'intérieur et les chiliens de l'extérieur. Les Chiliens de l'intérieur ont subi et combattu la dictature. Pas le chilien de l'extérieur.  L'exil peut être ressenti comme une désertion par certains.

Andres en  revenant 30 ans plus tard retrouve un pays qu'il ne reconnaît pas. Que reste-t-il du socialisme, du communisme. Le pays s'est americanisé . Une génération a grandement disparu, emportée par la dictature. La jeunesse se raccroche à des repères anciens datant des années 50 et 60. Certains notables bien installés restent des suppôts de la dictature.

Le Chili hésite entre nostalgie, vérité et a beaucoup de difficulté à  retrouver son âme.

L'écriture burlesque, ironique, parodique , truculente d'Angel Parra désamorce le côté très sombre de cet exil et le magnifie.

Sans oublier la rivalité entre le Chili et l'Argentine  . Le Chili ne connaît pas la sensualité du tango argentin !

En refermant ce livre, il reste les effluves nostalgiques d'un pays qui n'est plus mais surtout il reste les lourds nuages noirs d'un pays qui a été vampirisé par une dictature.

Le temps, les générations futures attenueront ce traumatisme mais comme le dit Angel Parrra : Quel dommage que la vie éternelle commence par la mort !







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Bienvenue au paradis

Le Chili est le pays où est né Angel Parra mais la dictature de Pinochet l'a contraint à s'exiler en France alors on comprend pourquoi l'amoureux délaissé de son roman, Andrés Fuentenegra, va jouer le retornado.

Enfin ce n'est pas vraiment un jeu.



Dans "Bienvenue au paradis" Andrés raconte sa rupture amoureuse avec Madeleine, loin du recueil d'anecdotes du Chilien exilé politique. Comme il l'écrit, il n'avait pas prévu de retourner au Chili après trente ans d'exil. Oui mais voilà, sa compagne lui annonce qu'elle le quitte pour un joueur de bandonéon et danseur de tango argentin. Pour son cadeau d'adieu, elle lui offre un billet d'avion pour qu'il se console en retrouvant ceux qui sont restés en vie dans son pays natal.

Drôle de façon de se débarrasser du gêneur qui, de son côté ne cessera de penser à Madeleine durant tout son séjour.

Andrés est toutefois heureux de retrouver sa tante Ernestina qui l'a élevé même si les blessures du passé, y compris au sein de la famille, restent profondes.

Il est pourtant difficile d'être accepté en tant que retornado puisqu'il n'est pas considéré comme un vrai chilien. Ses cousins lui reprochent de ne pas avoir souffert de la dictature alors qu'il a été condamné à l'exil et interdit de séjour.

Il est vrai que ses pensées vont vite vers Paris et son amour perdu. Pourtant, cet amour pour Madeleine lui a permis de se trouver une histoire et d'accepter la déchirure amoureuse. Et puis, son pays c'est désormais la France. le tout dans une ambiance tragi-comique qui rend la lecture de ce roman très agréable.



L'auteur évoque souvent avec humour le sujet grave de la dictature au Chili avec les tortures, les morts, les nombreux disparus et la scandaleuse impunité. Il rend hommage aux héros populaires comme Pablo Neruda ou Salvador Allende mais aussi à la chanson, il faut dire qu'il est le fils de Violeta Parra et lui-même chanteur.





Challenge Riquiqui 2021

Challenge Cœur d'artichaut 2021

Challenge Multi-défis 2021

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Bienvenue au paradis

Andrès, exilé chilien à Paris, après avoir trouvé réconfort dans les bras de maintes compagnes, se voit largué par la dernière d'entre elles, qui lui préfère sur le tard convoler avec un joueur de bandonéon argentin. Ce qui pour un Chilien est le comble de la vexation.

Quitte à larguer ses amarres parisiennes, il en profite pour retourner au Chili, ne serait-ce que pour un temps. C'est un pays nouveau qu'il découvre après trente ans d'absence, un pays qui revit en faisant l'impasse sur une dictature dont les horreurs n'ont pas été soldées, mais souvent glissées sous le tapis. Un pays où on peut retrouver quelques anciens camarades survivants, mais aussi croiser leurs tortionnaires, ou ceux qui ont profité des années Pinochet sans se salir les mains.

Voilà un récit écrit avec légèreté, parfois nonchalance, où affleure en permanence à la fois l'autodérision et beaucoup d'émotion. Il faut avoir bien du talent pour marier tout cela. Bravo !
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Mains sur la nuque

Bon, je vais la faire brève (qui a dit "pour une fois" ?) : ce fut bof.



>> La quatrième de couverture, cette promesse de roman humaniste et politico-poétique ?

Très bien.

>> Les premiers chapitres, la rencontre avec le fantasque Rafael, un communiste chilien pour le moins modéré qui gagne sa vie en vendant des fleurs volées, et qui préfère la fumette aux meetings enflammés ?

Plutôt réussis.

>> Son arrestation brutale et arbitraire (consécutive au coup d'état du 11 septembre 1973, où Pinochet renversa Allende), son quotidien atroce de prisonnier politique enfermé et torturé comme tant d'autres dans le stade de Santiago ?

Effrayant bien sûr, mais tristement répétitif, et au final un peu rasoir...

>> Les histoires abracadabrantesques que Rafael se met à raconter à ses codétenus pour les aider à survivre dans cet enfer barbare, fait de supplices tant physiques que psychologiques ?

Original, mais trop confus et trop délirant.



Le style général ne m'a pas convaincu, et si l'idée de base était intéressante (l'humour comme ultime rempart face à la dictature, l'évasion par le rire et la poésie, la force de l'imaginaire, etc...), je l'ai trouvée ici trop mal exploitée.

En fait de poésie, je n'ai fait qu'osciller entre scènes de persécutions sanglantes et fables lubriques sans queue ni tête.



Dommage, d'autant qu'une grande partie de ce récit est autobiograhique, et qu'on aurait pu s'attendre à un témoignage moins extravagant.

Peut-être Angel Parra - qui pour avoir survécu à ce crime contre l'humanité mérite toute notre admiration - n'a-t-il pas trouvé d'autre moyen pour s'exprimer sur la violence démentielle de la junte gouvernementale et la dangereuse absurdité de tous les totalitarismes ?

Il n'en reste pas moins que cette lecture me laisse une impression plus que mitigée.

>> Bof bof, donc.
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Mains sur la nuque

Ángel Parra, fils de la célèbre chanteuse chilienne Violeta Parra, fut interné par les sbires de Pinochet après le coup d'État du 11 septembre 1973. Il raconte ici, sous une forme romancée, la vie ou plutôt la survie dans l'"Estadio nacional" de Santiago où furent regroupés dans des conditions inhumaines les opposants au putsch des militaires.

L'horreur de cette détention est tempérée par une longue histoire imaginaire racontée ici par le narrateur. Cette habileté nuit à mon avis au récit.
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Bienvenue au paradis

Dans la famille Parra ... je demande Angel. Fils de la célèbre (du moins au Chili) Violetta Parra. Angel Parra n'est pas uniquement chanteur, mais s'est aussi essayé à quelques romans, dont celui-ci que j'ai découvert par hasard. Autant l'écrire rapidement, ma côte est un peu gonflée par mon parcours de vie qui m'a fait poser mes valises au Chili pendant 2 ans. Il y a 20 ans, je découvrais Santiago. J'ai découvert le Chili presque au même moment où Andrès, le héros de ce ce livre, ne retrouve le Chili qu'il avait quitté sous l'ère Pinochet, prêt de 30 ans plus tôt. Andrès revenait au pays, et moi dans mes souvenirs. Je découvrais aussi des choses sur ce Chili qui m'étaient restées mystérieuses, ou qui s'inscrivaient en filigrane.

Pour ce livre, Angel Parra prend le prétexte d'une rupture amoureuse avec Madeleine, sa compagne parisienne, pour revenir à Santiago, retrouver sa tante qui l'a élevé, et ses cousins qui ont fricoté avec la dictature. Un roman qui ne brille sans doute pas par une structure narrative complexe ou par une profonde réflexion sociétale, qui pêche par endroit dans sa traduction (certaines phrases perdent de leur sens en français si on n'imagine pas l'original en espagnol du Chili), mais qui m'a fait passer un bon moment. En me ramenant par la pensée dans les rues de Santiago et les rencontres que j'y ai faites, il m'a offert un billet vers le Chili. En temps de confinement, le voyage en pensée est plutôt agréable !
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Bienvenue au paradis

Une nouvelle lecture sur le Chili, un pays qui dont les blessures ne guérissent pas. Cette fois l'auteur prend un ton ironique pour rappeler les terribles années de la dictature de Pinochet. Andrès retourne au Chili grâce ou à cause de sa compagne française Madeleine qui lui a offert un billet d'avion pour Santiago en guise de cadeau de rupture. Il retrouve un Chili qui a bien changé mais pas tout à fait. il doit subir les remarques des uns et des autres, lui le retornado, qui est parti en exil et qui n'a pas connu la vie sous la dictature. Et puis comme dans tout régime politique, il y a ceux qui s'accommodent bien du pouvoir en place. Ils sont plus proches que l'on croit. Finalement, après quelques semaines Andres rentre à Paris. Il n' a plus rien a faire dans ce pays. C'est un livre qui m'a beaucoup intéressée parce que j'aime ce pays; je ne sais pas exactement pourquoi : les paysages contrastés, la culture, l'histoire, les gens. D'après le faible nombre de critiques sur Babelio, il ne suscite pas d'engouement particulier. Pourtant, ce livre n'est ni pire ni meilleur que d'autres. Juste une question d'affinité.
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Dos Palomitas et autres mélodies

"Dos Palomitas et autres mélodies" est une petit livre dont la structure semble, a priori, déséquilibrée avec une nouvelle et un cours roman mais qui se lit facilement avec une excellente traduction.

Les exilés chiliens (même ceux qui ne fréquentent pas le Cluny) ont beaucoup de choses passionnantes à raconter et j'ai bien aimé le style d'Angel Parra, ponctué de références musicales, ce qui n'est pas surprenant parce que cet écrivain chilien est aussi musicien.

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Bienvenue au paradis

Andres revient au Chili après 30 ans d'exil. C'est sa compagne Madeleine qui lui a offert le voyage, lui signifiant ainsi la fin de leur histoire. Bien qu'il soit accueilli avec faste par sa famille, il se rend compte que le pays a changé. Pour les chiliens il n'est qu'un "retornado", qui n'a pas vécu toutes les années de dictature et ils ne peuvent ou ne veulent pas comprendre ce que peut être la vie d'un exilé. Il se rend compte également que les anciens bourreaux sont toujours présents, qu'on peut les cotoyer. Il ne restera pas dans ce pays qui pour lui a perdu son âme. Ni chilien, ni français, il décide de retourner à Paris.
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Violeta Parra

Je l’avoue, je ne connais ni le Chili, ni son histoire, ni ses personnages emblématiques. En fait, je ne connais, à quelques exceptions près, rien de la littérature sud-américaine. Et par sud-américaine, j’entends tous les pays se situant au-dessous des États-Unis, soit l’Amérique Latine et l’Amérique du Sud confondues. Et au fond, je me dis qu’il m’a manqué quelque chose d’essentiel pour apprécier ce livre : une remise en contexte. Que ce soit par le biais d’une introduction présentative spécifique à l’édition française, ou des annotations en bas de page. Mais quelque chose qui m’aide et sur laquelle m’appuyer pour entrer et partager réellement cet amour que Violeta Parra portait visiblement à son peuple et à sa culture. On sent un peu trop que ce témoignage n’est qu’une traduction du témoignage original, écrit en espagnol du Chili. Roman certainement fort touchant pour la diaspora chilienne, mais ces hommes et femmes, loin de leur pays, préféreront certainement le lire en version originale et voir chanter les mots, comme les chansons de Violeta qui rythment la narration. Des mots d’espagnol ont d’ailleurs été conservés, mots qui n’évoquent malheureusement rien pour moi qui ne connaît absolument pas cette langue. Et pour ma part, je n’ai pas été captivée par cette lecture.

Néanmoins, on peut en retirer plusieurs choses : déjà, je connais maintenant Violeta Parra, figure emblématique du Chili, mais qui nous ait présentée ici sous l’aspect d’une femme qui cherche sa voie et sa voix. C’est son fils, qui lui porte visiblement un grand amour, au point de prendre son nom et de ne parler que très peu de son père, qui, par souvenirs, nous donne à voir la vie auprès de cette femme hors du commun. Une femme entière, intransigeante. Qui sacrifie tout ce qu’elle a, parfois un peu de ceux qui s’approchent d’elle aussi. Cette impression est néanmoins mitigée : si elle semble peu se soucier des hommes qui croisent son passage, simples compagnons de vie, elle apporte pourtant une grande attention à ses enfants. Elle les façonne à son image, leur ouvre la vue sur son monde, au risque de les isoler d'autres choses peut être parfois. Elle se nourrit spirituellement des gens qu’elle croise : inspiration, force, vitalité ; que ce soit le simple paysan ou de futurs grands personnages (Pablo Neruda entre autres). Et elle transforme tout ça, par sa magie, pour en faire un emblème de la culture chilienne et porter cette parole partout à travers le monde. La preuve : s'il n'en fallait qu'une, sa chanson Gracias a la vida, reprise par Joan Baez en 1974.

Visiblement, elle a fortement influencé son fils, devenu lui aussi chanteur puis auteur.
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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Violeta Parra

un beau recueil d'instants de vie. Par le biais de ses souvenirs d'enfance, Angel Parra, son fils, portraitise sa mère: la forte,la fragile,la musicienne,la peintre,la mère,la femme,la passionnée,la désespérée,la fougueuse: Violeta Parra.



Ce n'est pas une biographie,ce sont des instants saisis,il n'entre jamais dans le trop intime,ni dans les racontars. Angel livre des moments de l'enfance qui illustre sa mère: imposante et insaisissable.



une biographie qui n'en est pas une et qui reste agréable a lire.
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Mains sur la nuque

Roman écrit par Angel Parra, personnage important de la culture chilienne actuelle. Ecrivain, et chanteur, il a du fait de son soutien au président Allende été emprisonné pendant deux mois dans le stade de Santiago lors de la prise du pouvoir par Pinochet le 11 septembre 1973. Ce roman, finalement assez autobiographique, raconte l’histoire de Rafael, marié à Tina et père de Camilo, sympathisant d’Allende, aux alentours de ce changement de régime politique. Rafael se fait emprisonné au Stade National de Santiago et est soumis à la question, comme les milliers d’autres hommes emprisonnés. Rafael est, sans doute par pudeur de l’auteur, la voix d’Angel Parra. Cette prise de position littéraire permet aussi à l’auteur de se mettre en scène, de parler de son vécu sans se mettre en avant. Rafael rencontre en fait bon nombre des sympathisants de l’ancien régime emprisonnés. On apprend aussi les différents événements qui se passent hors du stade (mort de Victor Jara et de Pablo Neruda). Le ton est tour à tour angoissant (scènes de torture), cynique (présence des membres du clergé), drôle, fantastique (Rafael qui invente l’histoire de son fils Camelito, la raconte devant les prisonniers, leur permettant ainsi de s’évader mentalement de leur lieu d’incarcération) et surtout humain (nombreuses scènes de fraternité entre détenus).

Un roman important pour comprendre les événements survenus à l’automne 1973, par un auteur qui les a vécus.

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