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Critiques de Angel Wagenstein (36)
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Abraham le Poivrot : (Loin de Tolède)



Tolède-Plovdiv : 3.190,8 kilomètres, sans compter la distance en passant par Constantinople (Istanbul). C'est le périple parcouru par les ancêtres de l'auteur après l'expulsion des Juifs de la péninsule ibérique par les rois très catholiques d'Espagne, Ferdinand et Isabelle, en 1492.



Plovdiv, au centre de la Bulgarie, n'a pas été nommée capitale européenne de la culture en 2019 par hasard, car selon les historiens il s'agit de la plus ancienne ville de notre continent, toujours habitée. Il y a des lustres que dans ma petite classe des cours d'été d'anglais à Bournemouth, il y avait une Plovdivienne qui affirmait que sa ville venait tout de suite après Sofia, comme 2e de la Bulgarie. En fait, c'est Varna sur la mer Noire qui détient cet honneur, mais comme Nikolina était une jeune fille charmante, personne ne lui en voudra de ce pieux mensonge.



Dans 2 mois Angel Wagenstein célébrera ses 98 ans et il est un vrai enfant du siècle. Comme gosse, il a été avec ses parents en tant que gauchistes en exil à Paris. C'est l'armée rouge qui a libéré d'un camp le jeune Bulgare condamné à mort pour actes de résistance.

Avant d'en arriver à l'écriture avec succès, l'auteur s'est distingué avec le même succès comme réalisateur de films. Déjà en 1959, il a remporté le Prix Spécial du jury de Cannes pour son scénario de "Sterne" ou "Étoiles", une histoire d'amour entre un gardien allemand d'un camp nazi et une jeune Juive bulgare.



C'est à travers la destinée de ses grands-parents Mazal et Abraham, surnommé le Poivrot ("El Borrachón") par les familles Cordoba, Sevilla, Granada et les Catalans... de Plovdiv, qu'Angel Wagenstein nous éclaire le sombre sort des Juifs en odyssée forcée pendant des siècles avant de s'établir comme les Deutsch, Berliner, Schweitzer et Moskovitch en Bulgarie.

À propos l'historien, écrivain et député israélien, Michel Bar-Zohar, l'excellent biographe de David Ben Gourion est né, en 1938, non à Plovdiv, mais presque, à Sofia.



Ne vous laissez pas décourager par le fait qu'Abraham a été porté sur l'alcool. C'était un homme fort instruit qui avait lu Cicéron et Pestalozzi, parlait le Ladino (la langue des Juifs séfarades, comme le Yiddish des Juifs ashkénazes) et le Turc et qui savait même jurer dans un Bulgare impeccable. Il avait une mémoire impressionnante et se souvenait même de certains événements qui n'avaient jamais eu lieu... Ainsi, les Plovdiviens écoutaient avec fascination son récit du grand tremblement de terre bulgare, qui datait d'avant sa naissance, et de l'ouverture de la terre dans une gigantesque fontaine d'où jaillirent des poissons que l'on ne trouve normalement qu'en Amazonie.



L'ouvrage offre de l'ironie et de l'humour, mais c'est avant tout un document humain sur l'exode des Juifs d'Espagne. On apprend par exemple que les Turcs étaient contents d'accueillir des étrangers qui pratiquaient des arts et professions inconnus dans le vaste Empire ottoman. C'était, bien entendu, longtemps avant l'apparition de ce génie de Recep Tayyip Erdogan et son initiative lamentable de transformer l'Hagia Sophia ou la Sainte-Sophie en mosquée pour des raisons de popularité électorale !



Un livre donc bien instructif et merveilleusement traduit du Bulgare par le couple Veronika Nentcheva et son époux Eric Naulleau.

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Le Pentateuque ou les cinq livres d'Isaac

***Mise en garde : En cette veille de 11 novembre 2021 me voici condamné par Deborahbabelio à amender cette chronique sous peine de la voir éradiquée par une censure exacerbée, tardive et injustifiée à mes yeux. Comme l'anti-héro de ce livre je plie donc sous le joug de l'intolérance le partageant à la bêtise. Triste délitement des libertés fondamentales face aux lobbyistes fondamentalistes...***





Circoncis mais pas concis, ce récit où un juif commence son errance par de longues circonvolutions l'amenant à changer trois fois de pays sans même se déplacer ! Pas banal donc cette pseudo-autobiographie d'un fétu de paille balayé par le vent turbulant de l'Histoire. Plutôt ballot, inattendu. Malheureusement un climat prosélytique et me voilà tenu à distance d'un livre relativement nombriliste. D'où l'impression de traîner mes pieds dans une énième ressuée sur les deux guerres mondiales et l'enfermement volontaire dans le passé malgré des éclairs littéraires et une vivifiante ironie.





"Loin de moi l'idée, mon cher lecteur, de te confondre avec la pauvre rosse que je dois mener sans but précis au milieu des monotones difficultés de parcours qui jalonnent l'existence mais, objectivement parlant, on jurerait que tel est bien le cas et je t'en demande pardon." p.78





Soudain bien plus qu'un éclair, une phrase rédemptrice, étincelante étoile au-dessus des nuages : "Hello, doc Joe, je sais que la guerre est une chose horrible, qui fait de l'homme son complice - tantôt conscient, tantôt inconscient. Je ne représente pas, l'instance qui prononce les arrêts, aussi laisse-moi t'assurer que je ne me souviens de toi que pour le meilleur" p.234



Là, Isaac, déjà éminemment sympathique mais impénitent bavard, prend une toute autre dimension et de me souvenir qu'il ne faudra qu'un juste pour ? ... racheter tous les autres 😏. Merveilleux petit livre plein de tendresse et d'humanité qui se termine magnifiquement sur ce : "Pardonne-moi, Stefan Zweig, vieux malin qui apprenait aux autres comment vivre mais qui prit la poudre d'escampette ! Puisque la vie nous est donnée à vivre, nous la vivrons, rien à faire !" p.284



Aussi avant de devoir allumer une bougie : Shabbat Shalom.
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Le Pentateuque ou les cinq livres d'Isaac

Insignifiant. Il est insignifiant ce petit tailleur juif de Galicie. Et pourtant il a connu plusieurs vies, tant son parcours sur terre lui a donné d’occasions de côtoyer la mort. Il a raconté ses souvenirs à Ange Wagenstein, lui imposant la seule condition de ne rien publier de son vivant. Ne voulant sans doute affronter ni contradiction ni apitoiement. Ni commentaire non plus sur la forme qu’il donne à ses souvenirs : « Peut-on arrêter un Juif quand il a décidé de raconter une blague ? »



Le Pentateuque ou les cinq livres d’Isaac, nous confirme que l’humour peut être une arme redoutable, propre à tirer le tapis sous les pieds des va-t’en guerre de tout poil. Les cinq livres d’Isaac correspondent à cinq phases de la vie de ce dernier, lesquelles ont été riches en péripéties dont certaines prennent tournure de tragédie en ces temps troublés, puisque couvrant les deux guerres mondiales. C’est résolument le style adopté qui distingue cet ouvrage de ce qu’on peut lire habituellement sur le sujet. Il est en effet rarement abordé sous le ton de la dérision au point de glisser çà et là dans le corps de l’ouvrage des blagues, au demeurant toujours pertinentes mais n’écartant pas pour autant l’attention du lecteur de la gravité des faits relatés. Bien au contraire.



Ces cinq phases de la vie d’Isaac ont correspondu pour lui à cinq changements de nationalité tout en restant en Galicie orientale. Ce sont les frontières qui ont bougé autour de lui. Les vicissitudes de l’histoire ont fait que cette région de l’Europe centrale s’est vue disputée par tour à tour par l’Autriche-Hongrie, la Pologne, l’URSS, et l’Allemagne. Au mépris bien entendu de ses habitants, toutes confessions confondues, en particulier de la population juive. Ce qui fait imaginer à Isaac en son for intérieur que sa patrie la plus fidèle reste sa religion. Elle l’a accompagné fidèlement, tout au long « de cette vie merdique, absurde et inhumaine » jusqu’au camp de concentration puis contre toute attente et toute logique au fin fond de la Sibérie lorsqu’une de ses vies lui fera connaître le goulag. Même si la foi souveraine qui préside à sa vie chancelle quelque peu dans son cœur au point de faire inscrire en incipit à l’auteur de cet ouvrage : « Si la demeure de Dieu possédait des fenêtres, il y aurait beau temps que ses carreaux seraient brisés. »



Dans les vies d’Isaac, il en est une sixième qui les coiffe du halo de l’amour. Amour qu’Isaac porte à Sarah, son épouse, et à ses trois enfants. Autant de lumières de vie qui s’éteindront dans les camps ou sur les champs de bataille puisqu’aucun de ces êtres aimés ne reviendra combler ses vieux jours de sa présence aimante.



« Punition divine ou secrète caresse », c’est un membre du peuple élu qui s’interroge. Laissant entendre que cette élection lui semble loin d’être une aubaine. Il suffit de scruter l’histoire pour s’en convaincre. Mais là encore c’est la dérision qui l’emporte même dans les moments les plus noirs. Le ton reste résolument celui de l’humour. Subtile, caustique, sophistiqué, efficace. Terriblement efficace quand il s’agit traiter avec dédain les acteurs du Système et de redonner de la grandeur à l’être insignifiant. Vous n’aurez pas ma haine semble-t-il marteler. Vous ne me prendrez pas au piège de votre bassesse clame-t-il ainsi à ceux qui piétinent la personne humaine.



Isaac se refuse à confondre l’Idée et le Système appelé à la matérialiser, s’y substituant tout en s’en légitimant. Le système naît et se nourrit de l’idée, puis s’auto alimente et sombre dans l’atrophie, la perversion. Toute idée a le droit d’être. C’est le système qui en découle qui fait son malheur. Égratignant au passage le Christianisme qui a connu ses égarements quand son système s’est exprimé par l’inquisition.



« As-tu déjà vu un Juif se taire quand il a envie de parler ? » Tutoyant son lecteur il en fait son intime, Isaac a voulu lui laisser un message de sagesse, de tolérance. De philosophie à l’épreuve du dogme. L’un et l’autre s’accordant au service de l’humble, poussière humaine balayée par le système. Sans omettre de faire connaître sa solidarité confessionnelle, par-delà les siècles, clamant que la vraie grandeur exige un esprit libre dans ses pensées, ses choix, y accordant ses actes tant qu’ils respectent l’autre. Le pentateuque ou les cinq vies d’Isaac est le livre de l’apaisement à défaut d’être celui du pardon. Son style en fait un ouvrage savoureux pour une potion amère.



Je remercie Babelio et les éditions Autrement de m’avoir gratifié de cet ouvrage.
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Abraham le Poivrot : (Loin de Tolède)

L'auteur nous fait découvrir le quartier de son enfance en Bulgarie dans l'immédiat après-guerre, le quartier du Cimetière du Milieu où se côtoient et cohabitent différentes communautés : Juifs, Arméniens, Turcs et Tziganes, autour de leurs lieux de culte et des bains turcs. Le personnage central est son grand-père, Abraham, le poivrot, mais aussi son professeur, son amour d'enfance et sa mère, au destin tragique. L'expérience communiste est évoquée, tout comme les départs pour Israel, dans ce récit envoutant, coup de coeur de mon libraire qui l'avait lu dans une édition aujourd'hui épuisée et est ravi de le retrouver et de le faire découvrir !
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Abraham le Poivrot : (Loin de Tolède)

J'ai trouvé dans ce roman, le portrait d'une Bulgarie que je n'imaginais pas ! Un pays aux habitants bigarrés, chaleureux, tolérants, pauvres, de toutes nationalités, qui savaient cohabiter comme on n'ose plus le rêver aujourd'hui.



Imaginez des juifs côtoyant des musulmans et des chrétiens et des tziganes, chaque groupe parlant aux autres partageant les fêtes et les peines.Peu de richesses dans ce quartier de Plodiv, si ce n'est des bars, des bars que fréquente assidument Abraham, mais pas seulement lui. Les religions étaient plus humaines et moins rigoristes, pope, imam et rabin pouvaient trinquer ensemble et succomber aux charmes de la belle Turque...



Abraham le poivrot est le pilier de ce monde, hâbleur, buveur, jouisseur mais avec une telle élégance qu'on ne peut que l'aimer. Un personnage magnifique cet Abraham, qui explique,avec une profusion d'images la vie à son petit fils.



Et puis les drames viendront, les tziganes en premier évidemment, puis la dictature, fut-elle celle du peuple, puis les Turcs puis les juifs et quand Berto, le petit fils d'Abraham revient. Il ne reste pas grand chose dans la ville mais tout est dans les souvenirs de Berto et quelques photos.



Une lecture enjouée, vive, qui m'a séduite du début à la fin, un régal !
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Adieu Shanghai

Entre l’Europe et Shanghai, des populations juives tentent de fuir le Reich et le génocide, tandis que la lutte clandestine s’organise.



Ce roman traite d’un sujet dont j’ignorais jusqu’à l’existence: l’émigration désespérée de milliers de personnes vers Shanghai, qui s’avéra finalement bien loin d’être la Terre Promise. Il est également question de la situation en Europe, de l’occupation d’une partie de la Chine par le Japon, de groupes clandestins contribuant à l’effort de guerre allié, mais surtout du destin particulier de quelques personnages.



L’auteur s’appuie sur des faits réels, donc, mais il s’inspire également de personnes ayant réellement existé pour décrire ses personnages et leurs actions, ce qui renforce l’empathie du lecteur.



Le récit est un peu décousu, surtout au début. On passe d’un personnage à l’autre sans crier gare et les évènements ne semblent pas vraiment liés entre eux. L’auteur s’éloigne assez souvent de ses personnages pour détailler des éléments historiques et décrire la situation militaire ou politique. C’est ce qui m’a gênée dans ce livre: ça coupe l’élan du lecteur quand il est pris dans les péripéties rencontrées par les protagonistes et, comme ces passages sont purement factuels, l’aspect émotionnel en est absent. D’autre part, on ne revient jamais sur ce qui est raconté dans le prologue et qui concerne un orchestre, ce que j’ai trouvé assez frustrant.



En dehors de ces points de détails, j’ai beaucoup apprécié ma lecture, bien que j’aie eu un peu de mal à entrer dedans au début. J’ai appris énormément de choses, c’était très intéressant et instructif, tout en restant relativement simple d’accès. On s’attache assez rapidement aux personnages, ou on est vite happé-e-s par ce qui leur arrive pour ceux qui sont moins sympathiques. Certains chapitres sont même assez palpitants. ça ne se finit évidemment pas bien pour tout le monde, vu le contexte, et j’ai été touchée par le destin tragique de certains personnages.



Une très bonne lecture, je recommande vivement.
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Adieu Shanghai

Angel Wagenstein est un écrivain bulgare auteur de Abraham le Poivrot, loin de Tolède et de Le Pentateuque ou les cinq livres d'Isaac, que j'ai beaucoup aimés et qui mettent en scène des Juifs séfarades bulgares à Plovdiv pour le premier et un tailleur ashkénaze de Kolodetz- Galicie  (à côté de Lviv) qui, sans quitter sa ville a changé 5 fois de nationalité et a été déporté avec son beau-frère le rabbin. Ces deux livres, florilège d'humour juif m'avaient beaucoup fait sourire, même rire. 



Adieu Shanghai est le dernier volet de cette trilogie racontant l'histoire des Juifs d'Europe au XXème siècle. C'est un roman historique et  un roman d'espionnage : l'histoire vraie, mal connue, de la communauté juive de Shanghai entre les années 30 et la fin de la guerre en 1946.



En introduction et en conclusion : la Symphonie des Adieux de Haydn. Les héros du roman sont des Juifs allemands : un couple de musiciens de Dresde et  Hilde, une jeune Berlinoise, figurante de cinéma qui a été repérée pour un tournage à Paris. Juifs assimilés, éloignés de la tradition juive, ils n'ont pris conscience du danger dans l'Allemagne nazie que très tard quand toutes les portes de l'exil se sont refermées.  L'Angleterre ferme ses portes, l'Amérique ne donne plus de visas comme dans l'épopée du paquebot Saint Louis avec à son bord près de 1000 juifs allemands qu'on a renvoyé à Hambourg.  Le 10 novembre 1938, Nuit de Cristal, Theodor Weissberg et les musiciens juifs du Philharmonique de Dresde sont arrêtés et conduits à, Dachau... Seule destination encore ouverte : Shanghai! 



A Shanghai la Communauté Juive est composé de trois groupes  : les plus anciens, les Bagdadis, riches commerçants sont installés au coeur de la Communauté internationale, un autre groupe vient de Russie ayant échappé aux pogroms et aux persécutions, et plus récemment des réfugiés venus d'Allemagne s'entassent dans un quartier pauvre, dans des dortoirs de fortune de la fourmilière humaine de Hongkew. 



Cosmopolite, Shanghaï était une ville portuaire avec des Anglais, des Français, des Allemands, des marins , vivant séparés du peuple chinois. Depuis juillet 1937 les Japonais sont maîtres de la ville. Les Allemands alliés des Japonais comptent bien étendre les mesures antijuives à Shanghaï et concentre les Juifs dans un ghetto à Hongkew.



Shanghaï est aussi un nid d'espions, entre services secrets japonais, allemands, russes, anglais et américains. Les gouvernants n'écoutent pas toujours les indices que leurs renseignements font circuler. Pearl Harbour aurait-il pu être évité? Pour qui espionne Vladek- le polyglotte, alias Vincent le journaliste? Tout un jeu trouble dans les vapeurs d'opium ajoute à la tension du livre.





On ne sourit pas(ou très peu) à la lecture de ce livre contrairement aux deux précédents, on est en pleine tragédie. Et pourtant, l'auteur sait repérer le cocasse de certaines situations comme cette synagogue dans un temple chinois meublé d'un énorme Bouddha ou l'orchestre des carmélites accueillant les réfugiés en musique







Livre d'autant plus émouvant que rien (ou très peu) a été inventé!
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Le Pentateuque ou les cinq livres d'Isaac

Angel Wagenstein (né en 1922 à Plovdiv, Bulgarie) juif séfarade est l'auteur d'Abraham le Poivrot qui m'avait fait beaucoup rire et qui se déroulait au bord de la Maritza.



Le Pentateuque ou les cinq livres d'Isaac - Sur la vie d'Isaac Jacob Blumenfeld à travers deux guerres mondiales, trois camps de concentration et cinq parties - 



traduit du bulgare



Isaac est un tailleur de Kolodetz, de l'ancienne province de Galicie, aujourd'hui en Ukraine non loin de Lvov. Isaac Brumenfeld fut successivement sujet et soldat de l'Empire Autrichien(jusqu'en 1918), citoyen polonais(jusqu'en 1939 , soviétique jusqu'à l'invasion allemande 1942, allemand (et interné dans deux camps nazis), réfugié en Autriche, interné en Sibérie....



Cette vie tragique est racontée de manière cocasse, véritable collection de blagues juives, qui me font sourire quand ce n'est pas rire aux éclats. Avec son compère et beau-frère le rabbin Shmuel Bendavid (qui devint Président du club des athées pendant leur période soviétique) ils traversent les épreuves avec débrouillardise et philosophie et surtout un grand humanisme.





La vie quotidienne des juifs du shtetl est décrite de manière vivante. Isaac est tailleur mais l'essentiel de ses commandes est plutôt de retourner un caftan pour lui donner sur l'envers un aspect présentable (sinon neuf) .  Ses connaissances des différentes langues parlées à Kolodetz, son Allemand littéraire, le Russe (qui sert surtout pour les jurons), le Polonais, en plus du yiddisch de la vie familiale, lui permet de survivre dans ses tribulations.



Chaque fois que la vie paraît impossible, une nouvelle anecdote (blague juive) va alléger le récit et les digressions sont annoncées parfois de manière plaisante :



J'ai recopié tout un florilège d'humour juif, je suis bien tentée de tout coller ici . 



Ce récit émouvant est un texte humaniste et pour finir , cette citation  illustre le sinistre "A CHACUN SON DÛ" des camps de concentration : 



"Qu’est-ce qu’un unique et misérable émetteur caché parmi des boulets de coke comparé à la puissance de leur armée ? » « Je vais te dire ce qu’il est : il est l’obstination de l’esclave, il est une provocation envers l’indifférence de l’acier qui donne la mort. Je vais te le dire : il n’est rien et il est tout, un bras d’honneur au Führer, mais aussi un exemple dont l’homme faible a besoin pour croire que le monde peut changer.

L’inscription qui surmonte l’entrée de tous les camps de concentration – « À CHACUN SON DÛ » – prendra

alors un sens nouveau et deviendra enfin réalité. Amen et shabbat shalom, Itzik ! »






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Adieu Shanghai

Ce roman est très intéressant pour son côté historique. En effet, l'auteur retrace avec précision le destin de nombreux Juifs ayant fuis à Shanghai. Nous y découvrons leur quotidien, les moments clés de l'Histoire, les traitements inhumains, le gettho de Hongkew, l'occupation japonaise.



Mais il m'a manqué quelque chose. Je ne me suis pas attachée aux personnages autant que je l'aurais désiré et j'ai trouvé que la trame narrative manquait un peu de souffle. Tout semble assez factuel. Néanmoins ce roman reste très instructif sur cette périide, notamment sur la vie des Juifs en Chine qui est un sujet très peu traité.
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Le Pentateuque ou les cinq livres d'Isaac

Il y a quelques années j'avais été enthousiasmée par la lecture d'Abraham le poivrot, roman bulgare sur l'enfance et les souvenirs.

J'ai été tentée de lire cette réédition d'un autre roman de l'auteur (paru initialement en 2001) :

Isaac est né au début du XXeme siècle en Autriche-Hongrie. Au mois de mai 1918, il est enrôlé dans l'armée. Heureusement, le temps de faire ses classes, la guerre est finie pour l'Autriche-Hongrie. Celle-ci, dans les camps des vaincus, voit son territoire éclaté en plusieurs pays. le village d'Isaac se retrouve en Pologne. Vient alors pour Isaac une vingtaine d'années relativement « calmes » malgré l'anti-sémitisme croissant. Il se marie avec Sarah et ils ont trois enfants.



Ce roman est plein d'humour malgré le sujet grave traité : la tourmente de la Shoah emporte tout sur son passage.



L'auteur réussit à prendre tour à tour un ton léger (avec des blagues juives absurdes mais qui m'ont fait sourire) puis grave : dans 5 parties Isaac le narrateur nous raconte comment d'autrichien il deviendra Polonais, Soviétique, Allemand sans changer de village.

Ce livre est également féroce contre la bêtise humaine.

Stefan Zweig, cité à la fin du roman me paraît tout à fait une comparaison appropriée. Que faire quand tout s'effondre ? Et bien pas comme Stefan Zweig, continuer ….



Un roman très sensible, parfois loufoque à force de tant d'absurdités, et qui réussit malgré le sujet à faire rire…
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Abraham le Poivrot : (Loin de Tolède)

Un livre magnifique plein d'humour et aussi sérieux. La chronique de la ville bulgare de Plovdiv racontée par le petit-fils d'Abraham le Poivrot pendant une période s'étendant de peu avant la Deuxième Guerre mondiale jusqu'à nos jours, mais savamment orchestrée avec les périodes se succédant, sans que jamais on ne perde le fil. Certains passages sont très drôles, empreints d'humour juif et de sagesse, mais aussi très ironiques. Tout le charme de la coexistence pacifique mais pleines de controverses amicales entre les trois grandes religions qui se côtoient dans un même quartier, celui du Cimetière du milieu. Une critique acerbe aussi bien de la religion en général que des gouvernements totalitaristes de tout bord, c'est pourtant un livre plein de tendresse et en tout cas un vrai régal de lecture.
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Abraham le Poivrot : (Loin de Tolède)

Après la saga polonaise du "Pentateuque ou les cinq livres d'Isaac" (L'Esprit des Péninsules, 2000), Angel Wagenstein fait ici revivre un autre univers englouti : le Plovdiv de la première moitié du vingtième siècle, une ville parmi les plus belles et les plus cosmopolites des Balkans.

À travers le personnage de Berto Cohen, Bulgare juif exilé en Israël qui retourne dans sa ville natale à l'occasion d'un colloque de byzantinologie, l'auteur fait ouvertement œuvre autobiographique. Né et élevé dans cette cité «sans doute unique en son genre», il garde la plus vive tendresse pour ce microcosme où «la majeure partie des conversations, des criailleries, des jurons et des chansons, parvenait encore aux oreilles du promeneur égaré en ces ruelles dans cet étrange espagnol (ladino) dont nous avons déjà dit un mot. Mais les familles turques et bulgares ne manquaient pas non plus, et chacun parlait plus ou moins la langue de ses voisins : les petits Bulgares s'insultaient mutuellement en turc, et chaque vendredi soir, le cordonnier du quartier, le Turc Izmet saluait respectueusement ma grand-mère d'un Schabbat chalom !, tandis que les Juifs, à l'occasion d'une naissance ou d'un décès dans une famille musulmane du voisinage, faisaient porter un plat de feuilletés au fromage qui signaient leur origine d'un nom turc auquel s'accrochait la traîne d'une terminaison espagnole : burekas.»

Au gré des glissements entre présent et passé, le fil rouge d'une déchirante nostalgie se mêle à une ténébreuse histoire de spéculation immobilière, les amours enfantines avec la petite Arménienne Araxi Vartanian à l'actualité immédiate, la recherche du temps perdu au portrait sans concession de la Bulgarie contemporaine. Abraham le Poivrot donne aussi fort habilement à lire en filigrane le destin millénaire du peuple juif, depuis l'expulsion d'Espagne en 1492, qui fait l'objet d'un morceau de bravoure inaugural, jusqu'au conflit israélo-palestinien (la femme et les enfants du professeur Berto Cohen sont morts dans un attentat à Jaffa) en passant par la Shoah et le miraculeux sauvetage des Juifs bulgares durant la Seconde Guerre mondiale.

Le tout agrémenté d'un humour déjà familier aux lecteurs du Pentateuque ou les cinq livres d'Isaac. C'est ainsi que pour rendre compte de la diversité religieuse du petit monde perdu de son enfance, le narrateur raconte comment il reçut trois gifles successives du pope, du rabbin et du mollah, pour tenue inconvenante dans leurs temples divins respectifs.

Mais le roman est tout entier dominé par l'inoubliable figure grand-paternelle d'Abraham le Poivrot, maître ferblantier, ivrogne céleste et affabulateur de génie qui prétend successivement avoir arpenté les rivages de Galilée en compagnie du Christ, traversé les Alpes à dos d'éléphant en compagnie d'Hannibal ou coulé à lui seul toute la flotte turque pour le compte de Venise. Témoin privilégié du crépuscule qui s'étend peu à peu sur ce coin des Balkans avec les exils successifs des communautés tsigane, turque, arménienne et juive, il révélera aussi, avec l'aide d'un âne !, le sens de la vie au petit Berto. Aux yeux de ce dernier, les deux héros de Plovdiv sont d'ailleurs à part égale Philippe de Macédoine, fondateur de la cité, et son propre grand-père, Abraham dit «Le Poivrot».

Outre celui d'Albert Cohen (surnommé Berto), le lecteur français trouvera enfin dans Abraham le Poivrot un second nom familier, celui de Vartanian, le grand amour du narrateur. Abrégé en Vartan, c'est celui d'une autre native de Plovdiv qui fit carrière en France et chanta notamment la beauté de la rivière Maritsa, à laquelle Angel Wagenstein consacre lui aussi quelques-unes de ses plus belles pages.
Lien : http://www.bulgaria-france.n..
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Le Pentateuque ou les cinq livres d'Isaac

Je ne sais pas quand mon exemplaire 10/18 est arrivé dans ma pile, ni par quel moyen ou conseil ; je ne sais pas d’où provient la tentation d’acheter ce livre. Il est là depuis la nuit des temps ou presque, et comble de l’ironie, épuisé chez à peu près tous les sites marchands. D’ailleurs les éditions Autrement ont eu l’excellente idée de le rééditer avec deux autres de l’auteur.



Si l’ouvrage est bulgare de par l’expression de son auteur, ce livre est avant tout un petit bijou de littérature juive, tant l’humour domine le propos alors qu’en profondeur la tonalité est plutôt dramatique.



Isaac Blumenfeld, est à lui seul un parfait condensé de l’histoire de l’Europe centrale. Sans pratiquement bouger de son village, il aura connu pas moins de cinq nationalités au gré des guerres, des découpages politiques et sphères d’influences qui se sont succédées dans cette petite bourgade de Galicie d’abord intégrée à l’empire austro-hongrois, puis polonaise, russe et allemande.



Isaac se raconte, en interpellant régulièrement le lecteur, dans cinq parties successives représentées parses cinq nationalités ; temps durant lequel il aura été soldat de l’empire, déporté juif, puis exilé à la Kolyma.

La vie d’Isaac raconte le destin des juifs d’Europe centrale : ballotés d’une nation à une autre, persécutés ici ou là, éternels nomades à la recherche un havre de paix pour s’y occuper leur famille et vivre leur foi à leur guise.



J’ai beaucoup aimé ce recueil à la fois tendre et féroce, et maniant l’humour comme une ultime arme contre le désespoir et le tragique de l’existence.



Je retrouverai avec gourmandise les deux autres opus de cette trilogie tout juste remise en lumière par les éditions Autrement.


Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Le Pentateuque ou les cinq livres d'Isaac

Le pentateuque ou comment raconter avec légèreté et humour la tragédie que fut le XXème siècle en Europe centrale. Isaac un tailleur juif de Galicie est balloté par les soubresauts de la grande Histoire, réussissant sans le vouloir à être successivement citoyen de cinq pays sans s’éloigner de son village mais pour s’y retrouver seul.

Dans une tradition littéraire bien établie : Isaac comme avant lui Candide, Chveik ou Simplicissimus est emporté par la guerre et survit à un parcours semé d’embûches sans perdre humanité et humour. Si pour lui tout se finit bien, son monde à disparu pour toujours.

C’est un hommage à l’Autriche-Hongrie que rend Wagenstein au travers de son personnage, homme sans qualité mais pas sans finesse d’esprit qui regarde la folie des hommes détruire un équilibre séculaire qui rassemblait des populations si diverses.

L’auteur ne se veut pas historien et reste à hauteur d’un homme dans la tourmente qui subit les évènements sans les prévoir, la Shoa est bien sûr présente mais avec suffisamment de distance pour ne pas déséquilibrer le roman.

Même si l’on passe du rire aux larmes, la tonalité du roman peut poser problème. Rendre compte des moments les plus tragiques avec un ton badin est parfois gênant, en bon humaniste Wagenstein met sur la route de Issac des ennemis plutôt bienveillants, nazis compris, c’est compréhensible pour un roman qui met la foi en l’homme au premier plan mais choque par son irréalisme.

Reste l’humour omniprésent, cet humour juif fait d’autodérision et de finesse qui conjure le désespoir et ouvre des abimes métaphysiques

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Abraham le Poivrot : (Loin de Tolède)



Plovdiv, années 50, peut être 60…Une mosaïque de communautés se côtoient. Les compagnons d’apéro, de cartes, d’Abraham le Poivrot, Juif athée, sont justement les prêtres des trois religions : imam turc , pope orthodoxe Isaïe, et rabbin Haribi Menaché, sans oublier le Tsigane musicien.



Le Professeur Principal de la 5A est le Camarade Stoïtchev, Alberto Cohen, le petit fils du Poivrot est ami d’enfance d’Araxi Vartanian, l’arménienne…Et le Grec M. Papadopoulos, photographe archive toutes les images pour l’Eternité.



Tout un monde simple, chaleureux dans une ville encore agreste sur les bords de la Maritza.



Les Tsiganes seront les premiers à partir, expulsés. Puis les Turcs quitteront la ville après la profanation de leur cimetière, les Juifs, enfin émigreront en Israël tandis que la famille Vartanian devra disparaîtra…



Vingt, trente années plus tard, Alberto Cohen revient sur les lieux de son enfance.



L’auteur alternera dans le roman des scènes anciennes avec celles plus récentes. D’autres souvenirs remonteront jusqu’à 1492 à Tolède – loin de Tolède – est le sous-titre du roman. Alberto le Poivrot et Mazal, la grand mère sont détenteur d’une longue tradition séfarade.



Lecture sympathique, à la veille d’un voyage en Bulgarie. Nostalgie et humour juif.
Lien : https://netsdevoyages.car.bl..
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Abraham le Poivrot : (Loin de Tolède)

Bonne introduction à notre voyage bulgare.

Nostalgie d'une vie disparue quand Plovdiv était une mosaïque colorée de communautés dans une vie simple où les prêtres de 3 religions et Abraham, le juif athée se retrouvaient pour boire, jouer aux cartes ou courtiser Zülfe la veuve turque.

Alberto Cohen et Araxi l'Arménienne se retrouvent des années plus tard chez le photographe grec qui a archivé les bons et mauvais souvenirs de la ville.

Sympathique voyage, nostalgique, teinté d'humour juif...
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Le Pentateuque ou les cinq livres d'Isaac

C'est l'histoire d'Isaac Blumenfeld, tailleur juif de Galicie, dont le pays changea cinq fois de domination, qui fut austro-hongrois, soviétique ou polonais, emprisonné par les uns et les autres, méprisé par presque tous. Ce roman truffé d'anecdotes et d'histoires drôles raconte sur un ton presque badin le drame d'un homme, le drame d'une communauté. On rit beaucoup, on pleure aussi, parfois en même temps.
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Le Pentateuque ou les cinq livres d'Isaac

"Le Pentateuque ou les cinq livres d'Isaac"

j'avais un peu peur d'un livre trop religieux , un peu trop triste sur la Shoah bien que je lise beaucoup sur cette période mais ce qui m'a donné envie ce n'est pas la photo des 5 vieux hommes barbus ( rabbins et en casquette ) mais les 3 qualificatifs en jaune au dessus du titre : loufoque , tragique, génial.

J’aimai bien Popeck et j'ai compris le sens de la dérision du film "la vie est belle"

On suit un jeune tailleur Isaac qui au gré des événements de la petite histoire ...il déploie son questionnement face à l'absurdité des faits , naïf comme beaucoup , il est assez ingénieux et change d'identité par la force de la grande Histoire en Europe.

Citoyen de l'Empire austro-hongrois, puis tour à tour Polonais, Allemand de seconde zone sous le III eme Reich, persécuté par les Russes , il nous transporte avec lui et fait revivre son village, ses rencontres , les bons conseils de son rabbin le tout teinté d'un humour juif percutant et salvateur

On oscille entre des portraits et des descriptions au vitriol et des répliques piquantes qui déclenchent le rire malgré la noirceur de l'inimaginable réalité de la Shoah.



j'ai beaucoup aimé.
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Le Pentateuque ou les cinq livres d'Isaac

Ecrivain et cinéaste Bulgare, Le Pentateuque ou les cinq livres d’Isaac, est un roman magnifique qui retrace le destin d’un humble tailleur, heureux, croyant, respectueux, aimant la vie, sa famille, son village et ses habitants, qui sera pris dans les rets de la grande Histoire et balloté par celle-ci pour le pire. Malgré les horreurs qu’il traverse ainsi que ses coreligionnaires, et même quand l’espoir le quitte, jamais il ne se départi de son sens de l’humour et de la dérision. Le narrateur nous fait partager en nous interpelant, l’absurdité des situations qu’il rencontre. Né dans un village austro-hongrois, il deviendra à la faveur des soubresauts de l’histoire, polonais, russe puis allemand et sera entraîné malgré lui dans les deux guerres mondiales du XXe siècle. Pourtant, contrairement à tous les membres chéris de sa famille, il restera en vie tels les rescapés des avalanches, qui en restant à la surface de la masse neigeuse, s’en sortent par miracle. C’est un roman dont je me suis délectée, l’écriture est profonde et humaine, le regard acéré que le narrateur pose sur ses contemporains et les bassesses et vilénies dont les humains sont capables selon les convictions du moment et des autorités au pouvoir, et tout cela avec une bonne conscience à toute épreuve.
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Abraham le Poivrot : (Loin de Tolède)

Ce livre m’a été recommandé par une amie. Le sujet me semblait a priori intéressant: la société bulgare autour des années ’50 et, plus spécialement, la communauté juive de Plovdiv, qui était une ville très cosmopolite. Le narrateur est Albert (Berto). Grâce à lui, j’ai découvert des personnages hauts en couleur, notamment le grand-père Abraham, ivrogne, athée et hâbleur. Le vécu du narrateur est décrit dans deux époques différentes: quand il était enfant et quand il est adulte. Autrefois il avait une camarade de jeux, Araxi, et il la revoit beaucoup plus tard…



Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai eu du mal à entrer vraiment dans ce roman - sans doute autobiographique. Je n’ai pas aimé le style de l’auteur et je n’ai guère éprouvé de tendresse pour le petit peuple de Plovdiv. J'ai donc un avis réservé sur ce livre.
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Je suis un écrivain, un diplomate et homme politique camerounais, né le 14 septembre 1929 à Ngoulemakong, près de Ebolowa (Cameroun) et mort le 10 juin 2010 à Yaoundé à l'âge de 80 ans. Je suis l'auteur des livres : Une vie de boy et Le vieux nègre et la médaille, publiés en 1956.

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