Si les romans ont ma préférence, il m’arrive aussi de lire des témoignages surtout quand ils me sont recommandés par des personnes de confiance et même si le thème de la maladie et de l’hôpital m’effraie généralement.
C’est ainsi que j’en suis venue à m’intéresser à l’histoire récente d’Angèle Lieby, la cinquantaine, qui s’est retrouvée un soir aux urgences de Strasbourg pour des maux de tête violents, des difficultés à s’exprimer puis une perte de connaissance. Aussitôt plongée dans un coma artificiel pour l’intuber, elle ne se réveille pas comme prévu et le personnel médical la considère comme morte.
Pourtant elle est consciente de tout ce qui se passe autour d’elle mais sans pouvoir communiquer avec quiconque et de quelque manière que ce soit.
On sait maintenant qu’elle souffrait alors d’une maladie rarissime: le syndrome de Bickerstaff qui peut se déclencher après un simple rhume et qui fait actuellement l’objet de divers congrès et recherches médicales très poussées, à la suite de ce cas , justement.
Sa chance a été sa famille, toujours très présente à ses côtés et c’est grâce à sa fille qui, au bout d’une dizaine de jours, remarquant une larme couler sur sa joue, lance l’alerte. Les infirmières ne réagiront que quelques jours plus tard en voyant Angèle réussir à bouger le petit doigt. Ce sera sa seule façon de communiquer avec son entourage pendant les six mois suivants, avant qu’elle ne puisse se rétablir peu à peu. Au total, il lui faudra un an pour retrouver l’usage normal de son corps.
Un journaliste raconte son histoire dans le journal d’Alsace et obtient le prix Hachette. Tous les deux ensuite décident d’écrire ce livre.
J'ai aimé ce témoignage parce qu'il est positif, court, facile à lire. Ni sensiblerie ni rancœur mais un besoin d'améliorer les connaissances sur cet état encore très mal connu qu'est le coma.
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