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Citation de Woland


[...] ... [La troisième photo] était vraiment différente des autres. Plus grande. Le papier, lui non plus, n'était pas le même : ni cartonné, ni glacé. On aurait dit la page frottée d'un vieux livre, lisse et usée. Le portrait en lui-même, deux fois plus haut, deux fois plus large que celui de la Petite Moi, s'étalait au beau milieu de la page. De mes doigts écartés, Dieu sait pourquoi j'ai commencé à mesurer l'ensemble. Quinze centimètres sur vingt-trois. A peu près.

Coupée sous les seins par le cadrage serré, Léontine, c'était écrit et même imprimé en toutes lettres, Léontine L., me faisait face sans me regarder tout à fait. C'était une jeune adulte à présent. Ses cheveux, un peu plus foncés, un peu moins bouclés, étaient retenus en un chignon serré dont seule une mèche vrillait au-dessus de l'oreille. J'ai reconnu la bouche, petite, bien dessinée, qui avait gagné en maturité ce qu'elle avait perdu en stupeur. Léontine L. portait une veste noire, à moins qu'il ne se soit agi d'une robe d'hiver, austère, boutonnée jusqu'au cou et dont on ne distinguait plus ni les plis ni les ombres, avalés par le papier.

Léontine me regardait, mais ne me regardait pas. J'ai pensé à ma grand-mère Marthe qui, presque jamais, ne m'a regardée en face. ... [...]
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