Le premier Bonnard que j'ai est un jeune homme maigre, parfois penché, timide et myope. Autour de ses joues, un peu de poil châtain frisait, et sur son nez, se tenait tout droit, très près de ses yeux, de leurs prunelles foncées, un petit lorgnon cerclé de fer rouillé parfois, comme on portait à la fin du siècle dernier.