L’instinct le plus pressant chez la plupart des êtres est celui de la survie. Pourtant de temps à autres, L’humanité produit des pépites rares, capables de sacrifice
Ils étaient en train d'achever le dernier Monstre. J'admirai la noirceur de Del et l'éclat des cheveux de Bandit. A la fois violents et majestueux, ils se complétaient parfaitement...comme la lune et le ciel noir.
Il était une fois une sorcière qui désirait tout connaître. Mais, plus une sorcière sait des choses, plus elle se cogne fort la tête quand elle rencontre un mur. Elle se nommait Watho et elle avait un loup dans l'esprit. Elle n'était pas cruelle par nature : c'était le loup qui la rendait cruelle.
J'en conclus qu'il était dangereux d'aimer. Cela ne pouvait mener qu'à la souffrance. Mais je savais aussi qu'une vie sans amour n'en valait pas la peine.
"Voilà ce qui me faisait peur avec l'amour. Il était sublime mais traître. Comme la neige. Si pure et si jolie vue de la fenêtre, mais glaciale et mortelle une fois dehors." p278
_Est-ce que tu as une hache?
_ Bien sûr. Je ne vais nulle part sans elle.
_ Alors au travail! lançai-je à mes hommes. L'ennemi peut rappliquer d'une minute à l'autre. A nous de l'accueillir comme il se doit.

_ Et si tu restais? murmura Pearl. Oh! J'aimerais tellement que tu t'installes ici, avec moi... Je suis sûre que ton père t'aurait interdit de me laisser seule!
Il y avait quelque chose qui ne sonnait pas juste, chez elle. Je ne la sentais pas du tout. Et, cette fois-ci, ce n'était pas de la jalousie. On aurait dit que la solitude l'avait rendue un peu folle...
_ Tu t'en es très bien sortie jusqu'à aujourd'hui, remarqua Del. Et je ne peux pas rester, Trèfle a besoin de moi.
Je serrais les dents. Je ne voulais pas de sa pitié! Avec Tegan à mes côtés et mes talents de Chasseuse, je m'en sortirais très bien.
_ Je n'ai fais que survivre! enchaîna-t-elle. ça ne veut pas dire que je vais bien! Je me sens tellement seule, Semyon...
_ Ne m'appelle pas comme ça! rétorqua-t-il. Semyon est mort. Je ne suis plus le même à présent. Et, pour ce qui est de Trèfle, je n'ai pas été assez clair: je refuse de vivre sans elle!
Mon cœur fit un bond dans ma poitrine.
- Je sais que tu es une Chasseuse, reprit-il. Il est clair que tu ne vis que pour ça.
- Alors, où est le problème ?
- Je n’aime pas partager.
Ça, je pouvais le comprendre. Cela me fit penser à ma massue. Celle que mon ami Sable m’avait fabriquée. Je l’avais prêtée à Tegan, et elle ne me l’avait toujours pas rendue. Rien que d’y penser, j’en eus un pincement au cœur… Je comprenais donc Del dans le sens où, moi aussi, j’avais du mal à partager ce qui m’appartenait. Mais Del n’avait pas l’air de parler de choses matérielles. C’était plus subtil, et j’avais du mal à le suivre.
- Partager quoi ? demandai-je.
- Toi, répondit-il.
Décidément, les garçons étaient bien plus compliqués que je ne le pensais ! Charmants, certes, mais compliqués.
Ce n’était pas la première fois que quelqu’un me sous-estimait. Et, qui sait… Peut-être la surprendrais-je ? — Marché conclu, dis-je en lui tendant la main. Elle la serra trop fort, probablement pour m’humilier davantage. Heureusement, Bandit m’avait appris à me sortir de ce genre de situation : je fis pivoter son bras, et elle s’effondra à genoux. — Promettez-moi que vous tiendrez parole, lançai-je en la regardant de haut. — Je te le promets, bredouilla-t-elle. Je la relâchai avant de lui faire mal. Elle ne me regarderait plus jamais de la même manière. Désormais, le colonel me prendrait au sérieux. Je n’étais pas un pion. Ni une jeune fille. Je rangeai mon couteau dans son fourreau et lui offris mon plus beau sourire
"Je serai toujours là pour toi. Et pas seulement quand les choses sont faciles. Tout le temps."