AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Ann Beattie (33)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Promenades avec les hommes

Bon ben, faut bien que je le reconnaisse, y a quelque chose qui m’échappe.

Vous me direz que ça arrive à tout le monde, qu’on ne peut pas toujours tout comprendre, et que donc ce n’est pas si grave.

Sauf qu’ici, ce n’est pas seulement grave, c’est carrément dramatique, puisque ce qui m’échappe, c’est la raison pour laquelle Ann Beattie a écrit ce bouquin. Et vous conviendrez que c’est tout de même un comble pour un lecteur de ne pas comprendre ce qu’un auteur a voulu lui dire à travers son roman.

D’ailleurs, parlons-en, de ce roman. Roman ou longue nouvelle, peu m’importe la controverse, constatons simplement que cette histoire tient en 100 pages. Et c’est bien assez.

Or donc, nous avons une jeune femme, Jane, récemment diplômée de Harvard (donc brillante). Nous avons également un premier homme, Ben, avec qui elle vit dans une ferme au fin fond du Vermont. Puis vient le bouleversement d’une vie, quand Jane connaît ses 5 minutes de célébrité après une interview donnée au New York Times (excusez du peu) « sur les cause de la désillusion de [sa] génération ». C’est alors que, par l’odeur alléché, surgit un deuxième homme, Neil, qui effacera sans peine le premier.

Remarquez, il ne faut pas en vouloir à Jane d’avoir succombé : comment une jeune fille naïve et innocente pourrait-elle résister au charme d’un riche professeur deux fois plus âgé qu’elle, qui promet de lui expliquer « tout ce que vous souhaitez savoir sur les hommes ». Rien que ça. Franchement, vous ne l’auriez pas trouvé craquant, vous ?

Et voilà Jane qui laisse tomber Ben pour emménager avec Neil. Et ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants (happy end) ? Non, c’est quand même un peu plus compliqué. D’abord Jane apprend que Neil est marié. Cris, larmes, rage, désespoir. Séparation. Puis retrouvailles deux semaines plus tard, divorce et remariage avec Jane. C’est donc la belle vie pour Jane, qui travaille vaguement pour Neil, puis réalise un documentaire qui recevra un Oscar (re-excusez du peu).

Et puis un jour, Ben meurt percuté par un train. Et un autre jour, Neil annonce à Jane qu’il va disparaître. Et de fait, il se volatilise à jamais.

« Et alors ? » eh bien… c’est tout.

« Mais ça ne ressemble à rien !? » eh bien… en effet.

C’est invraisemblable, pas un gramme de crédibilité.

Et si au moins il y avait du contenu…Mais non, on retient juste que Jane se laisse entretenir et manipuler plus ou moins consciemment par son vieux beau. On a du mal à croire que Jane ait réellement été un jour amoureuse de Ben ou de Neil. On dirait qu’elle est anesthésiée, et comme elle, on ne ressent rien. Sauf de l’agacement. C’est vide, et ça laisse donc de la place pour les références intellos à l’élite culturelle américaine, et pour le placement de marques : Barbour, Burberry, Orangina, Veuve Clicquot, Birkenstock, BMW, Tiffany, Corona, UPS et j’en passe.

Et si au moins les personnages étaient sympathiques…Mais non, ils apparaissent superficiels, snobinards, inaboutis, caricaturaux pour certains. Entre Jane, gourde mais brillante (elle m’a rappelé Anastasia de 50 Shades of Grey – désolée, on a les références qu’on peut…), victime consentante de l’imbuvable Neil, et Ben qui finit en gourou yoguiste illuminé, ils sont insupportables.

Et si au moins c’était bien écrit…Mais non, c’est confus, chronologiquement déconstruit, on n’identifie pas toujours qui dit quoi à qui. Et cet effet de style consistant à répéter une scène en la racontant du point de vue d’une autre personne, c’est audacieux, mais au vu du reste, c’est surtout prétentieux, comme certains dialogues à la limite de l’absurde tant ils sont abscons. C’est pédant au possible.



Et donc en ce qui me concerne, ces « promenades », je les envoie balader.

Commenter  J’apprécie          367
Promenades avec les hommes

New York, 1980. Jane, 22 ans, a quitté le Vermont et son ami Ben pour s’installer avec Neil, un journaliste deux fois plus âgé qu’elle. Fascinée par cet homme séduisant, la jeune diplômée de Harvard va pourtant vite déchanter. Non seulement Neil est un manipulateur et un coureur mais en plus il est déjà marié. Sa femme va demander le divorce, Jane l’épousera, ils passeront leur temps à se disputer et à se rabibocher avant qu’il ne disparaisse sans donner d’explications. A part ça ? Et bien pas grand-chose en fait.



A peine 110 pages et je me suis fait ch... comme c’est pas permis. A croire que Wharton a fait des petits. Jane raconte son histoire et on s’en tamponne royalement. Une jeune femme rêveuse qui se retrouve prise dans les filets d’un vieux beau et qui va finir par le regretter, ce n’est pas super rigolo mais il y avait matière à plus de légèreté. Si au moins elle avait résumé les choses avec détachement et humour. Là, où bien elle se jette des fleurs (je réalise un documentaire, il remporte un oscar, j’écris un livre, il devient un best seller…) ou bien elle plombe son récit avec des détails sans aucun intérêt. Exemple, son contrat de mariage qu’elle nous impose dans les moindres détails : « Chaque année où il ne me tromperait pas, et inversement, et où je n’aurais aucune raison de demander le divorce pour ce motif, je recevrais 40 000 dollars le 30 décembre, en plus du règlement de toutes nos dépenses courantes. Si je divorçais pour incompatibilité, ce qu’il acceptait de ne pas contester (clause imposée par mon avocat), que je l’aie trompé ou pas, je n’aurais droit à aucune pension, mais je conserverais tout mes biens, y compris les voitures, bijoux et autres cadeaux et, je toucherais une somme unique de 50 000 dollars. S’il me trompait j’aurais les mêmes voitures, bijoux et autres cadeaux et, en seul versement, 50% de sa valeur nette, dont il paierait les impôts (clause imposée par mon avocat) ». Franchement, qu’est-ce qu’on en a à cirer ? Même l’ambiance des années 80 à New York n’est que survolée. Beaucoup de drogue, une communauté gay omniprésente, un maximum de superficialité… Certes, et après ? Rien à sauver donc, ni l’écriture, ni l’histoire, et encore moins les personnages, tous plus barbants les uns que les autres.



Un livre boulet, de ceux que l’on se traîne pendant des jours, voire des semaines, avant d’en voir le bout. La lecture pénible par excellence !
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
Commenter  J’apprécie          181
Nouvelles du New Yorker

Ann Beattie est une "spécialiste" de la nouvelle.

Certains de ses textes ont été inclus dans un recueil édité par John Updike intitulé « Meilleures nouvelles américaines du siècle ».

En 2000, elle a reçu le prix PEN/Malamud, pour sa maîtrise du genre de la nouvelle, et le Rea Award for the Short Story en 2005.

Dans son recueil "Nouvelles du New Yorker", ses nouvelles sont toujours très bien construites.

Ma préférée: "Rêves de loups", dans cette nouvelle, l'auteur alterne fort harmonieusement les aspects humoristiques et les aspects plus dramatiques.

Nous suivons le parcours un peu chaotique de Cynthia, qui, après avoir épousé Pete et Lincoln, s'apprête à épouser Charlie.

Oui mais voilà, sa famille déteste ce Charlie et lui reproche son instabilité sentimentale.

Cynthia va essayer de perdre neuf kilos avant son mariage...

Et ce désir devient bientôt une obsession..

A tel point qu'elle va bientôt écrire une lettre à Jean Nidetch, la fondatrice des Weight Watchers.

Finalement sa famille lui met tellement "la pression" qu'elle va se poser des questions sur son futur mariage.

C'est alors que son voisin dans le train va l'aider à réfléchir..

Un petit bijou, un concentré d'humour, de dérision et d'humanité.

Une grande maîtrise de l'art de la nouvelle.
Commenter  J’apprécie          130
Relire Hopper

Relire Hopper, la rencontre du pictural et de la littérature



Quand de grandes plumes new yorkaises – Paul Auster, Norman Mailer, Grace Paley, Leonard Michaels, James Saler, Ann Beattie, Walter Mosley - nous offrent avec talent des nouvelles et essais inspirés de l’œuvre d’Edward Hopper, force est de constater que la conjonction des génies offrent un composite étonnant. Cette anthologie composée par Alain Cueff, historien d’Art pour les éditions des musées nationaux à l’occasion de l’exposition du grand palais, réunit des textes renvoyant aux clairs-obscurs, à l’atmosphère cinématographique et aux solitudes pensées de l’œuvre de Hopper.



http://carnet-de-voyage.new-york.over-blog.com/article-relire-hopper-la-rencontre-du-pictural-et-de-la-litterature-110690463.html
Lien : http://carnet-de-voyage.new-..
Commenter  J’apprécie          110
Promenades avec les hommes

Ce livre je l’ai choisi pour deux choses : 1. le fait qu’il soit court car je n’avais pas beaucoup de temps pour lire ces derniers temps et 2. parce qu’il a été élu prix du meilleur roman 2014 des lecteurs de Points (Non mais c’est qui ces gens ? Est ce qu’ils existent vraiment ? Est ce qu’ils savent lire au moins ?). Résultat : j’ai été sanctionnée !!!! 109 pages ça se lit en une petite après-midi (et je vois large) mais là…..pffffff ça m’a pris 15 jours !! Comme quoi, il vaut mieux se lancer dans un roman plus gros mais plus intéressant (sacrée révélation que je vous fais là !).





Vous l’avez compris, ce n’est pas moi qui vais vous vendre ce livre. Et ce titre franchement… pas terrible, on se croirait dans un vieux roman à l’eau de rose. Mais dans le cas où mes avis iraient à l’encontre des vôtres, quelques mots sur l’histoire si tant est qu’il y en ai une…





L’héroine s’appelle Jane, elle est américaine et semble au départ plutôt brillante. Elle va pourtant s’enticher d’un homme assez mystérieux, Neil. Il est riche, beaucoup plus âgé qu’elle, légérement manipulateur et carrément moralisateur. Bref un homme chiant dans toute sa splendeur. L’histoire tourne autour de leur relation assez spéciale et de leur vision du monde et de la vie. Bonjour l’ennui ! La narration est lourde, ce n’est pas fluide pour un sou, c’est long et chiatique. C’était un concours aux phrases alambiquées et compliquées ou quoi ?! Ou c’était pour faire genre “je suis une vraie écrivain parce que mes phrases sont illisibles” ? Mais le pire dans tout ça c’est qu’au moment où il y a un rebondissement (genre à la page 90..) et où on se dit “ah enfin un truc intéressant” et ben non ! Double sanction ! Vous n’en saurez pas plus !





Conclusion : une grave erreur de casting ! Encore une fois, ce n'est pas la taille qui compte ! Passez votre chemin !
Lien : http://www.nola-tagada.fr/ca..
Commenter  J’apprécie          93
Promenades avec les hommes

Pour faire court, je n'ai rien compris à ce livre. Qu'a voulu raconter la romancière ? Il y a une jeune femme brillante qui rencontre un homme plus âgé qui lui propose un marché qu'elle accepte.

Mais après, ça va dans tous les sens, c'est confus. Le récit est bref et c'est tant mieux.

Ce qui m'intrigue c'est que la romancière dirige une chaire d'écriture créative. Dans ce livre, rien de créatif que du flou et au finale le sentiment d'avoir perdu son temps.

Dommage.
Commenter  J’apprécie          70
Nouvelles du New Yorker

Ann Beattie est l'une des nouvellistes les plus connues aux États Unis, contributrice régulière du New Yorker d'où sont issus les seize textes rassemblés dans ce recueil. Des tranches de vie capturées au cours de quatre décennies et livrées par ordre chronologique ce qui permet au lecteur, mine de rien, une progression spatio-temporelle logique.



C'est d'ailleurs l'un des talents de l'auteur, cette faculté à ancrer ses histoires dans leurs époques, par de petits détails, une mode vestimentaire, des chansons, des investissements fructueux dans une petite société en devenir nommée Microsoft. Un cadrage qui contribue à capter très vite le lecteur, autant que la proximité avec les personnages campés en deux coups de crayon, comme le ferait un caricaturiste en trouvant immédiatement les quelques traits qui font la spécificité de chacun.



J'ai beaucoup aimé la finesse et la légèreté avec lesquelles Ann Beattie regarde, dissèque les comportements de ses personnages, sans jamais les juger et en gardant toujours une forte dose de bienveillance et de sympathie à leur égard, même lorsqu'il est question de pointer leurs petits travers. Car forcément, il s'agit de mettre le doigt là où ça fait mal. Les renoncements, les mensonges que l'on se fait à soi-même, la complexité des relations de couple, de famille, d'amitié... Pas de gros sabots chez Ann Beattie. Tout est suggéré ou simplement révélé au détour d'une phrase, alors que le lecteur ne s'y attend pas forcément. Des impressions, des ressentis...
Lien : http://motspourmots.over-blo..
Commenter  J’apprécie          71
Promenades avec les hommes

Pour une fois je serais brève et concise : je ne souhaite pas accorder plus de temps que je ne l'ai déjà fait à ce roman qui m'a fait angoisser et suer dans le train tellement chaque phrase, chaque idée frisaient le néant. Voilà :). Heureusement qu'il existe de bien beaux romans, j'en venais presque à perdre espoir.
Lien : http://livreetcompagnie.over..
Commenter  J’apprécie          60
Promenades avec les hommes

1980. Jane, brillante diplômée de Harvard, s’ennuie dans la ferme du Vermont où elle vit avec son petit ami Ben. Elle rencontre un brillant écrivain, Neil, qui décide de prendre en main son éducation.



Le résumé de Promenades avec les hommes donne l’impression d’avoir affaire à un roman américain classique. Un roman d’apprentissage comme il en existe tant, où l’étudiante couche systématiquement avec son professeur. Un roman qui met en scène des personnages stéréotypés. Mais Ann Beattie sublime cette intrigue avec un style travaillé, qui fait mouche. Et, surtout, elle casse les clichés en n’hésitant pas à manipuler lecteurs et personnages, à injecter une pointe de mystère dans son histoire en apparence si banale, si bien que tout ce qu’on croyait savoir vole en éclats.



Au final, un roman court mais efficace, qui donne envie de découvrir davantage le travail d’Ann Beattie.

Commenter  J’apprécie          50
Promenades avec les hommes

Un bon ami m’a recommandé, depuis le Chili, le premier roman d’Anne Beattie de 1976 Chilly scenes of winter, mais je ne l’ai pas trouvé en bibliothèque. A la place j’ai trouvé celui-ci Promenades avec les hommes (Walks with Men, 2010), et je me suis dite que ce serait l’occasion de faire connaissance avec l’écriture de cette américaine. De plus le format poche et les 100 pages étaient alléchants…et vogue la galère !



C’est un drôle de roman, sans queue ni tête. C’est l’histoire d’une nana de 22 ans, fraîchement émoulue d’Harvard (ceci classe déjà la nana au rang des nanas brillantes). Cette dernière va oser « cracher dans la soupe » et publier un livre sur les causes de la désillusion de sa génération (l’Amérique en crise, même avec les diplômés d’Harvard ? aïe,aïe, aïe). Cette incongruité lui vaudra une entrevue au New York Times, où elle fera la connaissance de Neil, un écrivain de 44 ans, séducteur patenté qui va lui proposer un marché.



Il s’occupera d’elle mais elle doit faire en sorte que personne puisse remonter jusqu’à lui.



Ici on tombe d’un coup dans une bluette monumentale: une fille brillante qui se fait proposer un marché stupide par un pseudo-Pygmalion de pacotille en mal d’amours…De plus il ment comme un arracheur de dents. Et notre nana brillante? Elle marche…



Franchement c’est navrant. C’est plein de clichés : codes vestimentaires, mots à prononcer, mais surtout à ne pas prononcer [Mademoiselle, ne demandez pas un verre de vin, mais « un verre » car il n’est pas convenable d’annoncer ce que l’on va boire…]. Il y a aussi cette description de New York avec un nombre tellement élevé de frappadingues au mètre carré, que cela devient préoccupant, moi qui pensais que Paris battait des records…



Et cette nunuche qui se laisse faire…Est-ce que Harvard aurait abaissé le QI des étudiants ?



Et » last but not least », le roman finit en queue de poisson laissant la lectrice ébaubie avec la question cruciale in petto: mais il racontait quoi ce roman, hein ?
Commenter  J’apprécie          50
Promenades avec les hommes

J'avais lu les critiques qui n'étaient pas bonnes mais la quatrième de courverture me tentait quand même, alors j'ai craqué, mais malheureusement je rejoins les critiques négatives. Aucun intérêt.
Commenter  J’apprécie          50
Relire Hopper

Malgré la diversité des récits du recueil,on ne peut nier que tous évoquent l'ambiance des tableaux d'Hopper. J'ai ressenti au cours de la lecture de chacun la nostalgie, la solitude, la tendance à l'introversion éprouvées devant les oeuvres du peintre. J'ai beaucoup repensé à la très belle exposition de l'automne dernier au Grand Palais que j'ai eu la chance de découvrir.

Cette anthologie est donc une réussite, grâce à l'excellent choix des auteurs et des nouvelles ou extraits. Un régal.
Commenter  J’apprécie          50
Nouvelles du New Yorker

Amoureux(ses) de Raymond Carver, foncez! Les nouvelles d'Ann Beattie ont cette précision, cette profondeur et cette maîtrise indispensables aux nouvelles. Elle y raconte les vies d'américains moyens, hommes et femmes, dans des tableaux caustiques et drôles, instantanés de la société américaine des années 1970 à nos jours. J'aime beaucoup celle de Cynthia, s'apprêtant sans conviction à épouser un 3ème mari, qu'elle abandonne dans le train...Celle racontant la maladie d'Alzheimer d'une mère, obligeant un frère et une sœur à communiquer, ce qui n'est pas évident.

Un vrai plaisir de lecture, une découverte, qui m'ont convaincue de lire plus de cette auteure.

Commenter  J’apprécie          40
Promenades avec les hommes

J’avais aimé un recueil de nouvelles d’Ann Beattie lu il y a peu, et j’étais assez persuadée que ce que je lirais d’autre je l’aimerais autant, tant ces nouvelles m’avaient paru merveilleuses et intelligentes et bien écrites et… tout ça. En fait, je crois que pour une fois c’était le format court qui m’avait séduite. Même si Promenades avec les hommes n’est pas long, il ne possède pas cette légèreté et cette brillance qui avaient fait que j’avais beaucoup aimé les Nouvelles du New Yorker.



D’abord j’ai eu l’impression de lire Et devant moi le monde. C’était fou, ce côté jeune fille impressionnable qui écrit un article sur les jeunes de sa génération et qui part vivre avec un homme mystérieux bien plus âgé qu’elle (les filles vous savez ce qui vous reste à faire…) je ne savais plus ce que je lisais, ce qui était une satire de l’un ou de l’autre, mais ensuite je ne me suis pas attachée aux personnages, je me suis mélangé les pinceaux dans qui était qui, je me suis dit qu’elle était nunuche, enfin, bref, je n’ai pas accroché, je n’ai pas aimé, ce n’était pas mon truc.



Je suis déçue, en fait. J’avais envie d’aimer. J’aurais aimé aimer. Une prochaine fois.
Lien : http://www.readingintherain...
Commenter  J’apprécie          40
Nouvelles du New Yorker

Bon, je vous ai déjà fait douze mille fois le coup de j’aime pas les nouvelles, je ne vais pas vous le faire une fois de plus, si ? (dans le public, on crie « siiii », preuve que vous êtes tous des masochistes en puissance parce que FRANCHEMENT m’entendre dire en permanence « j’aime pas les nouvelles, mais en fait si, mais en fait non, mais en fait ça dépend, franchement, à part si vous adorez le son de mon clavier… bref). Donc ben on va le refaire, hein … Donc, en temps normal, je n’aime pas les nouvelles. Pourquoi est-ce que je n’aime pas les nouvelles ? La métaphore aquatique me paraît la meilleure manière de m’expliquer, et en plus il me semble que je ne vous en ai pas encore parlé.



Quand on commence un texte, c’est comme si on plongeait dans une piscine. D’abord, avec la couverture, on enfile son maillot. Avec les premières pages, on met son bonnet, on rattrape les mèches qui tombent, on peste un peu, enfin, on finit par avoir l’air d’un playmobil. Avec un peu de chance, on ne craque pas le bonnet. Sinon, c’est qu’on lâche le bouquin. On continue à lire et en fait on marche le long de la piscine, et on s’avance vers le plongeoir. On grimpe dessus, on se dandine un peu, on prend sa respiration, on saute et on fend élégamment l’eau (ou on fait un plat, ça dépend, hein. Moi je suis élégante en toutes situations, une vraie Mary Poppins, mais je ne peux pas me prononcer pour les autres). Là, on reste quelques temps sous l’eau, pendant le milieu du roman, selon le temps d’apnée et enfin on ressort la tête de l’eau en tournant la dernière page du roman. Or, les nouvelles, on a bien toute la préparation, mais on a à peine fini de mettre son bonnet qu’il faut déjà ressortir la tête de l’eau. Pas le temps de rentrer dedans, ou alors trop peu de temps, mal calibré, mal fichu, bref, j’aime pas les nouvelles.



Les Nouvelles du New-Yorker, elles, elles n’ont rien à voir. Non pas qu’elles sont plus longues, mais en fait elles permettent de gérer son temps d’apnée différemment, je ne sais pas comment expliquer ça, mais on y entre et on en sort sereinement, sans sentiment de manque. Les histoires ne sont pas gaies, elles sont parfois cruelles, elles sont absolument réalistes et décrivent délicatement le fonctionnement des sentiments des hommes et des femmes.



Un plaisir, un bijou, un super recueil que je vous conseille absolument.
Lien : http://www.readingintherain...
Commenter  J’apprécie          40
Promenades avec les hommes

J'avoue que je n'ai pas compris grand chose à ce livre (quel était le but de la romancière ?). Je l'ai tout de même lu jusqu'au bout. Je l'ai de plus trouvé assez mal écrit (ou mal traduit ?). Bref, un livre que je déconseillerais !
Commenter  J’apprécie          30
Promenades avec les hommes

Quelle déception !

Les critiques étaient élogieuses, le sujet attirant et pourtant le résultat, lui, est insipide.

J’attendais beaucoup de cette rencontre entre cette ambitieuse diplômée et cet écrivain d’âge mûr qui devait tout lui enseigner des faiblesses du comportement des hommes dans les relations amoureuses, à la manière peut-être d’un Philip Roth ou d’une Annie Ernaux…

Je n’ai pas trouvé l’ombre d’une petite référence à ces auteurs et pire que cela, je n’en ai rien retenu d’intéressant. Dès les premières pages, la relation s’enlise, le lecteur s’ennuie et se réjouit que le livre ne dépasse pas les 120 pages.

Commenter  J’apprécie          20
Nouvelles du New Yorker

16 nouvelles tournant toutes sur des tranches de vie d'américains plutôt aisés, de milieux universitaires mais tous désabusés, paumés, à la recherche de ce qu'ils ont été, de ce qu'ils sont et de ce qu'ils deviendront. .

New-york est un dénominateur commun mais comme lieu d'habitation présent ou lointain; les copains sont importants ; les chiens passent ou sont présents presque dans toutes les nouvelles.

Chaque tranche d'histoire font une vingtaine de pages et même si rien ne se passe réellement , on se laisse bercer par l'écriture et l'ambiance de ces 30 dernières années ( les années où se déroulent les actions sont mentionnées en fin de chaque chapitre entre 1974 et 2004).
Commenter  J’apprécie          20
Promenades avec les hommes

PROMENADES AVEC LES HOMMES de ANN BEATTIE

New York, 1980, Jane, tout juste diplômée d’ Harvard est interviewée par le New York Times et fait la connaissance de Neil, un prof dans la quarantaine, brillant et charmant. Elle tombe vite amoureuse et Neil lui propose de tout lui révéler sur les hommes et en échange elle devra taire leur relation. Elle abandonne son copain d’alors, Ben et quitte le Vermont pour vivre avec Neil. Il va progressivement la transformer dans tous ses goûts, elle va se laisser guider. On suit l’évolution de leur relation, les disparitions nocturnes de Neil pour écrire chez son copain vétérinaire, leur mariage, la mort de Ben l’ex copain et la découverte que Neil n’est peut-être pas ce qu’il a dit être.

En une grosse centaine de pages Ann BEATTIE nous entraîne dans un tourbillon amoureux bien complexe, on se demande comment Jane peut se laisser manipuler autant comment il est possible de tout lâcher pour un Neil inconnu et plein de mystères, mais après tout n’est-ce pas cela être amoureux ?

Intéressant sans être passionnant.
Commenter  J’apprécie          10
L'état où nous sommes

Cinq nouvelles assez courtes de ce recueil ont eu raison de ma patience. Elles ne sont pas porteuses de sujets intéressants, ne contiennent pas une once de sympathie pour des personnages qui s’agitent sans qu’on sachent bien pourquoi. L’écriture ne rattrape en rien le vide des textes. Les digressions sont aussi nombreuses qu’inintéressantes, les descriptions inexistantes ou réduites à des listes sans queue ni tête. Ces nouvelles sont un parfait exemple, semble-t-il, du style « réalisme sale », et j’espère de tout cœur qu’il en existe de meilleurs représentants.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Ann Beattie (123)Voir plus

Quiz Voir plus

George Sand / Alfred de Musset

Trouvez le mot manquant au début de ce vers : "- XXX - je mets à vos pieds un éternel hommage "

Je
Vous
Quand
Que
Voulez

10 questions
20 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature française , poésie , jeux de langage , classique français , acrostichesCréer un quiz sur cet auteur

{* *}