Cette année encore, Gérard Collard et les libraires de la Griffe Noire vous proposent à l'approche des fêtes de fin d'année, plusieurs idées cadeaux sous forme de coffrets :
https://www.lagriffenoire.com/455-coffret.html
COFFRET POLAR GRAND FORMAT
Avant les diamants (Dominique Maison) - La gestapo Sadorsky (Romain Slocombe) - Prendre un enfant par la main (François-Xavier Dillard)
https://www.lagriffenoire.com/100777-coffret-polar-gf.html
COFFRET POLAR FORMAT POCHE
de bonnes raisons de mourir (Morgan Audic) - Un autre jour (Valentin Musso) - 1793 (Niklos Natt Och Dag)
https://www.lagriffenoire.com/100778-coffret-polar-poche.html
COFFRET HISTOIRE GRAND FORMAT
Churchill (Andrew Roberts) - L'aiglon (Laetitia de Witt) - J.E. Hoover confidentiel (Anthony Summers)
https://www.lagriffenoire.com/100771-coffret-histoire-gf.html
COFFRET HISTOIRE FORMAT POCHE
La véritable histoire des 12 Césars (Virginie Girot) - La route de la soie (Peter Frankopan) - La goûteuse d'Hitler (Rosella Postorino)
https://www.lagriffenoire.com/100772-coffret-histoire-poche.html
COFFRET LITTÉRATURE FRANÇAISE GRAND FORMAT
le tailleur de Relizane (Olivia Elkaim) - Ce qu'il faut de nuit - La Manufacture de livres - Laurent Petitmangin) - Rosa Dolorosa (Caroline Dorka-Fenech)
https://www.lagriffenoire.com/100773-coffret-litterature-francaise-gf.html
COFFRET LITTÉRATURE FRANÇAISE POCHE
Rien n'est noir (Claire Berest) - le baiser (Sophie Brocas) - Venise à double tour (Jean-Paul Kauffmann)
https://www.lagriffenoire.com/132522-coffret-litterature-francaise-poche.html
COFFRET LITTÉRATURE ÉTRANGÈRE GRAND FORMAT
Les autres américains (Laila Lalami) - le rouge n'est plus une couleur (Rosie Price) - Walker (Robin Robertson
https://www.lagriffenoire.com/132720-coffret-coffret-litterature-etrangere-gf.html
COFFRET LITTÉRATURE ÉTRANGÈRE FORMAT POCHE
Taxi Curaçao (Stefan Brijs) - Dévorer le ciel (Paolo Giordano) - Grace (Paul Lynch)
https://www.lagriffenoire.com/132538-coffret-litterature-etrangere-poche.html
COFFRET DÉTENTE GRAND FORMAT
Les 7 ou 8 morts de Stella Fortuna (Juliet Grames) - Les corps conjugaux (Sophie de Baere) - Les 3 filles du Capitan (Maria Duenas)
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À cette heure, avant que le soleil soit éclatant et ardent,
le paysage offrait une palette de couleurs sublime,
les grappes de pinot noir, de gros amas d'un violet soyeux,
le chardonnay d'un vert céladon,
les grandes feuilles d'un émeraude chatoyant,
la précieuse terre dessinant de larges traînées d'un brun roux.
Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté.
J écris ce récit maintenant parce que j'ai vu de mes yeux que les persécuteurs les plus violents aujourd'hui étaient les lâches les plus veules pendant la guerre, des informateurs des traîtres, des racketteurs, espérant racheter leur propre faute en se jetant sur le bouc émissaire le plus facile à attraper.
Cet amour que mon père porte - et que mes frères porteront peut-être un jour - au domaine me sidère. Là où je vois des brûlures causées par le soleil, des mains fendillées, des enfants travaillant dans les vignes alors qu'ils devraient être à l'école, des engins agricoles couverts de boue et les tâches indélébiles laissées par la vinification, ils voient la joie de l'activité physique, la satisfaction de maintenir la tradition, la fierté de posséder la même terre depuis des générations.
Mes cousins avaient grandi dans cette maison, me dis-je, et leur mère avant eux, et un de ses parents avant elle, et on pouvait remonter ainsi jusqu'au tout premier de leurs ancêtres qui avait planté un piquet dans cette terre.
Comment serait-ce de passer toute sa vie dans le même petit village, sur la même terre, entourée des mêmes gens, des mêmes choses ?
J’avais passé assez de temps en France pour savoir que les mots « chez moi » y signifiaient quelque chose de 1000 fois plus profond que la maison dans laquelle on vivait. « Chez moi » était l’endroit d’où venaient les parents, ou peut-être même la région des parents des parents, le repas qu’on mangeait à Noël, le fromage qu’on préférait, les meilleurs souvenirs de vacances d’été d’enfants ; tout cela dérivait du « chez moi ». Et même si on n’y avait jamais vécu, le « chez moi » faisait partie intégrante de son identité ; il colorait la manière dont on voyait le monde et la manière dont le monde vous voyait.
J'avais passé assez de temps en France pour savoir que les mots "chez moi" y signifiaient quelque chose de mille fois plus profond que la maison dans laquelle on vivait. "Chez moi" était l'endroit d'où venaient les parents, ou peut-être même la région des parents des parents. Le repas qu'on mangeait à Noël, le fromage qu'on préférait, les meilleurs souvenirs de vacances d'été enfant - tout cela dérivait du "chez moi". Et même si on n'y avait jamais vécu, le "chez moi" faisait partie intégrante de son identité ; il colorait la manière dont on voyait le monde et la manière dont le monde vous voyait.
Le vin dort dans la bouteille, mais malgré tout, il change, il évolue, nous avait dit Jean-Luc. Et quand on enlève le bouchon, il respire à nouveau, il se réveille. Comme une princesse de conte de fées.
Cet amour que mon père porte - et que mes frères porteront peut-être un jour - au domaine me sidère.
Là où je vois des brûlures causées par le soleil, des mains fendillées, des enfants travaillant dans les vignes alors qu'ils devraient être à l'école, des engins agricoles couverts de boue et les tâches indélébiles laissées par la vinification,
ils voient la joie de l'activité physique, la satisfaction de maintenir la tradition, la fierté de posséder la même terre depuis des générations.
– Je me demande s’il ne s’est pas passé quelque chose. Il y a longtemps. Papi est tellement réservé, tellement inflexible sur le fait que nous devons rester modestes, ne pas attirer l’attention sur la famille. En même temps…
Elle leva la tête et rit
– Je suppose qu’il est juste terriblement français.
Je pensais à ma mère et à la façon dont elle cachait ses émotions ; garder les rideaux baissés