
A peine lui eut-il insufflé la vie qu’Adam commença à se plaindre.
« Dieu, je te remercie de m’avoir créé mais maintenant que tu as aussi créé le temps,
que vais-je faire seul pendant l’éternité ? Et, de plus, à quoi me servira ma vie si je n’y
prends aucun plaisir ? »
Dieu aurait pu s’irriter que sa créature ne prenne la parole pour la première fois que
pour exiger plus de lui. Mais avec l’indulgence coupable d’un père pour son enfant
turbulent, il accepta d’exaucer le désir d’Adam, au lieu de s’en tenir à son plan initial.
Il reprit de la terre et de l’eau et façonna un autre être humain, qu’il appela Lilith.
Adam et Lilith étaient différents par leur sexe mais ils étaient égaux en tout. Dieu leur
expliqua qu’ainsi ils pourraient se parler, avoir autant de plaisir qu’ils le voudraient et se
reproduire à l’infini.
Adam et Lilith étaient d’une grande beauté. Ils se regardèrent et se désirèrent. Ils
voulurent faire l’amour pour la première fois. Adam dit à Lilith :
« Allonge-toi sur le dos, je vais me mettre sur toi.
- D’accord, et la fois d’après, c’est moi qui me mettrais sur toi.
- Non, je ne me coucherai jamais sous toi. Tu es faite pour être dessous, je te suis
supérieur.
- Tu ne m’es pas supérieur. Je suis ton égale. Dieu nous a créés de la même
manière, avec la même terre et la même eau. Si tu veux faire l’amour avec moi, ce sera
comme je l’accepte moi. Et si je veux faire l’amour avec toi, ce sera comme tu l’acceptes
toi.
- Je n’ai pas à te demander ton avis. Dieu m’a créé en premier. Il t’a créée pour
moi. Tu m’appartiens. Tu dois m’obéir. Je disposerai de toi à chaque fois que j’en aurai
envie et de la façon que je voudrai. Couche-toi sur le dos maintenant, je vais te prendre.
- Tu ne me prendras pas. Je ne suis pas à toi. Je suis ton égale.
- Non, tu ne l’es pas. Tais-toi et obéis. »
À peine avais-je commencé à déguster ma bière que la plus superbe fille que j’aie
jamais vue depuis mon arrivée s’approche de moi avec un sourire à tomber. Plutôt petite,
autour de 1m50, micro-jupe fluo à froufrou siglée Playboy, peau légèrement luisante de
transpiration, ventre plat bien apparent, hanches minces et grosse poitrine d’autant plus
hypnotisante que, de toute évidence, elle portait un soutien-gorge deux tailles trop petit
sous son top moulant. Très jeune. Très très jeune. Peut-être même mineure. Elle aurait pu
sortir tout droit d’un manga si elle n’avait pas été noire. Je me suis dit qu’elle venait juste
me demander du feu ou une connerie de ce genre. Pourquoi une bombe pareille se serait
intéressée à moi sinon ?
Il y a des gens qui parlent jusqu'à ce qu'ils aient quelque chose à dire
Guitry
J`ai écouté ce livre emprunte a la bibli..helas la voix ressemble a un robot ...est ce un robot? vraiment dommage..
On dit qu’on revoit toute sa vie en une fraction de seconde quand on sent qu’on est sur le point de mourir. Moi, j’ai vu passer tout mon bref bout de vie avec Charlie quand il s’est écroulé. J’ai senti un étau glacé m’empêcher de respirer, et la peur, une peur atroce, me vider de mon sang en même temps que la vie s’échappait du corps de Charlie. La peur de me retrouver à nouveau seule, alors que j’avais enfin rencontré un homme aux yeux de qui j’existais vraiment. La peur de redevenir invisible, inodore, sans saveur. La peur d’avoir entrevu un paradis dont les portes se refermeraient brutalement en me laissant dehors.
Ceux qui donnent trop facilement leur confiance s’exposent à être trahis.
En raison d’une maladie génétique rare, Lisa ne se montrait jamais à la lumière du jour. Elle vivait la nuit. Elle était frappée de protoporphyrie érythropoïétique.
Sa peau était d’une pâleur effrayante. Sa haine d’être ainsi frappée par les errements de ses ancêtres avait fait d’elle une créature à la cruauté sans pareil.
Elle détestait tout ce qui rend la vie belle Ŕ l’amour, la tendresse, la joie, l’innocence, l’émerveillement, la compassion… Et la lumière. Elle ne trouvait son plaisir que dans la souffrance des autres.
Le temps est l’image mobile de l’éternité immobile.
Platon
C’est dans l’éternité que, dès à présent, il faut vivre.
Elle ne voulait que mon amitié. Rien de plus. Et elle avait eu beau m’expliquer que l’amitié, ça dure toute la vie alors que l’amour, ça finit toujours par s’user, moi, ce que je voulais, c’était son amour. J’étais fou d’elle et je ne pouvais pas y croire, à cet argument à deux balles. J’étais certain de l’aimer jusqu’à ma mort. Je voulais ne faire plus qu’un avec elle, pour l’éternité.