Anna Martin

Je suis un étudiant avec des notes parfaites, constamment dans les 10 % supérieurs de ma classe. Mais dans au moins quatre de mes classes, peut - être cinq, mes professeurs ne me demandent jamais de répondre à une question ou de résoudre un problème. Jamais. Je suis exclu de la portion « participation en classe » de mes notes, même si je pourrais probablement répondre s’ils m’en donnaient la chance. Il est plus facile de m’exclure que d’essayer réellement de trouver un moyen de m’impliquer. Je suis plus que mon handicap. Alors pourquoi, quand je fais la queue au cinéma et que le type qui sert du pop - corn remarque mes prothèses auditives, il a soudain besoin de disparaître dans la réserve et laisse quelqu’un d’autre s’occuper de moi ? Pourquoi les gens pensent - ils qu’ils ont besoin de parler lentement, de pointer les choses, d’écrire les choses pour être sûr que je comprends ? Pourquoi est - ce que je suis constamment traité comme un paria ? Le plus grand mensonge, c’est de croire que mon incapacité à entendre vos paroles signifie que je suis incapable de comprendre ce que vous voulez dire. Quand ma conseillère scolaire me demande : « Comment envisages-tu ton futur ? » elle veut dire : « Qui veux - tu épouser ? » Elle veut dire : « Comment élèveras-tu tes enfants ? » Elle veut dire : « Comment tes enfants apprendront - ils à être normaux, quand tu ne l’es pas ? »

Apprendre la Langue des Signes Américaine devint le projet secret de Luc. Il ne voulait pas que ses amis à l’école sachent qu’il faisait tout cela pour un garçon qu’il avait rencontré en ligne. Un garçon qui était un artiste, beau, intelligent, gentil … et sourd. Pour une raison qu’il ignorait, avoir un projet secret pour un ami secret était la bonne chose à faire. Lorsque Caleb deviendrait réel pour lui, dans le monde réel, peut - être que l’ASL sortirait aussi du placard.

Je me réveillai en sachant exactement où je me trouvais. J'étais dans le lit de Will. J'avais roulé sur le côté pendant la nuit et Will me serrait dans ses bras, en cuillère derrière moi. IL dormait encore et sa paume était appuyée contre mon torse, ses profondes respirations endormies chatouillant mon cou et mon épaule.

Je ne pouvais pas bouger, de peur de le réveiller, le moment était bien trop parfait pour que je ne le gâche. Au lieu de ça, je passai de longues minutes à graver dans ma mémoire chaque partie de mon compagnon: la sensation de ses jambes enlacées aux miennes, ses hanches nues contre mes fesses, son ventre chaud contre le bas de mon dos, ses bras me serrant.

C'est alors qu'elle me suggéra de rencontrer Will.

Malgré mon immersion dans le monde de la servitude et de la discipline, je n'avais jamais vraiment été membre de cette large communauté, bien que Laura le soit. J'avais déjà entendu son nom dans des conversations, mais je n'avais pas rencontré l'homme avant que je ne sois forcé de choisir entre être le soumis de Will ou être seul. Ma première réaction à sa suggestion fut un non catégorique: il était hors de question que je me soumette à un autre homme. Mon esprit précédemment ouvert, lorsqu'il était poussé dans ses retranchements, se retournait contre moi.

Puis, je fis sa rencontre. Will était charismatique et gentil, il était drôle et sympa, et il était for à l'intérieur, ce que était visible même après plusieurs bières dans un bar du centre-ville. Je l'appréciai immédiatement en tant que personne et nous convînmes de nous rencontrer à nouveau, en tant qu'amis, pour voir comment notre relation évoluerait.

-Je vais te pousser comme Laura ne t'a jamais poussé avant, simplement par la nature même de notre relation, dit-il une nuit. Mais je pense que c'est quelque chose que tu devrais considérer.

L'alchimie entre nous était indéniable, et au fond de moi, j'étais curieux. Je finis par prendre deux semaines de congé au travail, mentant à ma petite amie sur ma destination, et emménageai avec Will.

 Will posa ses lèvres là où on pouvait sentir mon poul et il attacha le fil tressé autour de mon poignet.
— Ce n’est pas permanent, dit-il alors que ses doigts nouaient le fil. Mais c’est comme ça que c’est censé être. Au fur et à mesure que nous avancerons, il va s’user et, un jour, il finira par se casser.
Il rougit un peu tandis qu’il continuait.
— Euh… alors tu pourras mettre le cassé dans ton coffre à trésors et t’agenouiller devant moi à nouveau pour que je puisse t’en mettre un autre. Et quand l’autre cassera, j’en mettrai un nouveau. Il symbolise en quelque sorte… je ne sais pas. Que les choses ne sont pas permanentes. Les choses vont changer, nous allons changer et c’est bien. Puisque je continuerai à te mettre un nouveau ‘collier’, je continuerai à te faire ces promesses encore et encore. Je ne veux pas que tu aies peur qu’il casse, d’accord ?
Je hochai la tête, l’émotion faisant une boule dans ma gorge. Je tendis la main où il avait attaché mon ‘collier’ et mes doigts glissèrent dans ses cheveux, tirant son visage vers le mien pour un baiser. Une fois qu’il eut caressé mes lèvres avec les siennes, il les pressa fermement sur mon poignet, cette fois juste sur le noeud.
— Les alliances sont faites pour être permanentes, tu sais, poursuivit-il, et tant de mariages ne fonctionnent pas. Je pense qu’il vaut mieux accepter les changements inévitables et les adopter – et quand le nouveau ‘collier’ arrivera, alors les nouvelles promesses que nous ferons reflèteront ce que nous serons à ce moment-là de nos vies – plutôt que d’essayer de nous forcer à être cela à jamais. 

Je regardai droit dans ses grands yeux marron et je sus que c’était ‘le’ moment.
— Je t’aime, murmurai-je.
Will fronça légèrement les sourcils. Puis il sourit.
— Montre-le-moi, dit-il.

Lui montrer. Oh mon Dieu ! Pas baiser, faire l’amour. C’est ce que je devais faire. Pas seulement deux corps qui se rencontraient pour un plaisir mutuel, mais l’acte de créer plus que la somme de deux individus. Lui faire l’amour. Je pouvais faire ça.

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— Nous surveillons l’activité garou dans tout l’état, déclara la femme. C’est surtout pour notre protection, en tant qu’humains, mais nous intervenons lorsque nous pensons que quelqu’un a besoin de notre aide.

— Je n’ai pas besoin de votre aide, dit Leo aussi énergiquement que possible.

Il se décala, mais la femme bougea avec lui.

— Cela ne prendra qu’un moment, monsieur Gallagher. Savez-vous que le mythe d’âmes sœurs loup-humain a été réfuté par des douzaines d’études scientifiques et théologiques ? Il n’est pas plus possible pour un loup-garou de s’accoupler avec un humain qu’un poisson rouge avec un grizzly.

— Excusez-moi, s’il vous plaît…

L’homme se déplaça pour le bloquer à nouveau.

— Monsieur Gallagher, nous sommes ici pour vous aider. Les loups-garous sont connus pour traquer les humains qu’ils perçoivent comme plus faibles et les piègent dans des relations avec l’attrait d’un lien mystique. De tels liens n’existent pas, termina-t-il avec emphase.

— Vous n’avez pas à nous écouter tout de suite, continua la femme. Mais sachez que dès que vous serez prêt à accepter notre aide, nous serons là.

« Stan. Seigneur, cet homme-là aurait pu déclencher des guerres. Comme une Hélène de Troie contemporaine. On aurait dit que lorsque son ADN s’était formé, tout s’était parfaitement mis en place – les anges avaient chanté et créé un équilibre parfait entre ses pommettes, le triangle de ses mâchoires, ses yeux gris pétillants et ses longs, très longs cheveux blonds. Comme une putain de sirène. »

Les boulettes de viande étaient de la taille de balles de baseball, parfaitement brunes et croustillantes à l'extérieur. Elles se démontèrent dès que Léo y planta sa fourchette. Le goût lui rappela des diners pour des occasions spéciales dans son enfance. Il y avait de plus jolis restaurants à Spokane, bien sûr. Le restaurant français chic à quelques rues de là ou le grill japonais en centre-ville. Chez Rosario, cependant, tout était fait avec amour.
L'établissement lui-même avait été construit dans les années quatre par les parents de Rose. L'intérieur était de style classique italien : des briques aux murs, des nappes blanches, des bougies blanches qui vacillaient près de vieilles bouteilles de vin. Les box étaient assez larges pour toute une famille, cependant les petites tables étaient intimes. Parfaites pour un rencard.
Léo fut heureux de manger dans un endroit confortable et en silence, remarquant que Jackson faisait attention à ne pas mettre de la sauce sur sa chemise gris clair. C'était mignon, en particulier avec cette petite tache sur la joue.

Il ne se souvenait pas de la dernière fois qu’il s’était masturbé avec seulement des images dans sa tête.

Il n’était pas encore sûr de comment contourner ce problème de « mon âme sœur a un pénis » pour l’instant, donc il sauta ce passage pour l’idée d’être déjà en lui. À ce moment, Leo serait tout frissonnant, s’agrippant au dos de Jackson tandis qu’il poussait gentiment encore et encore, serré et humide autour de son sexe. La bouche de Leo sur son cou, émettant des sanglots brisés et silencieux tandis qu’il frémissait sous son orgasme.

Jackson eut l’impression que quelque chose se déclencha et se réveilla en lui quand il jouit, rua des hanches et s’arqua sur le lit.

Il n’était pas prêt à abandonner son rêve, même lorsqu’il fut submergé des répliques de son orgasme impressionnant.