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Critiques de Annabel Abbs (179)
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Frieda

Cette biographie romancée nous permet de découvrir la femme qui a inspiré à Lawrence une grande partie de ses œuvres, dont " L'amant de Lady Chatterley" et ses différentes versions.

Une fois encore, on découvre une personnalité brillante et forte, qui a elle-même corrigé et revu les textes de son compagnon, mais qui s'est sacrifiée selon la morale de l'époque.



Aristocrate desargentee, Frieda von Richthofen épouse un professeur de philologie dont elle a trois enfants. Grâce à sa sœur, elle va decouvrir la psychanalyse, l'amour libre et la philosophie. Mais elle tombe amoureuse de Lawrence et s'enfuit sans pouvoir emmener ses enfants.

Cette histoire de passion jalouse, possessive et violente suscite l'empathie, tant il semble que cette femme ait sacrifié à la fois son amour pour ses enfants et son amour de l'indépendance.

La biographie s'arrête avec la mort de Lawrence et ne dit pas si la vie de Frieda a enfin trouvé l'accomplissement.
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Frieda

Merci tout d'abord à Pocket et à Babelio pour cette Masse Critique privilégié.

Frieda est l'histoire d'une femme mariée à un professeur de lettres anglais insipide. Elle s'ennuie dans sa petite vie fade à Nottingham elle qui est issue de la riche bourgeoisie allemande. Très vite sa soeur la pousse à venir à Munich où les choses bougent ainsi que les mentalités. Elle trouvera un homme qui va l'ouvrir à la liberté sexuelle et au féminisme. Revenant à sa vie britannique étriquée, elle continue à s'ennuyer malgré l'amour très fort qu'elle porte à ses enfants jusqu'au jour où elle rencontre un jeune étudiant de son mari M. Lawrence, alias Lorenzo le futur auteur de Lady Chatterley...mais je n'en dis pas plus sur le récit.

J'ai eu beaucoup de mal à lire ce roman, il y a trop de longueurs pour moi, un style qui aurait pu être plus attractif si l'auteure avait encore plus développé le côté charnel du personnage. Malgré les thèmes du féminisme, de la maternité, du rôle des femmes dans la société, ce n'est pas un coup de coeur pour moi. Les repères historiques et biographiques à la fin du livre sont par contre très enrichissants.
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Frieda

Frieda est une jeune baronne allemande, mère de trois enfants et mariée à un professeur anglais ennuyeux comme la pluie, éprouvant de plus en plus souvent le sentiment de passer à côté de la vraie vie. Un séjour à Munich et les rencontres qu'elle va y faire vont réveiller son esprit d'insoumission et la pousser à prendre ses premières libertés : fumer, abandonner le corset, prendre un amant...

Sa rencontre avec Mr Lawrence va venir définitivement bouleverser sa vie : guidée par la passion, elle quitte mari et enfants pour lui. Or à l'époque, une femme reconnue coupable d'adultère pouvait être totalement privée de sa progéniture...

Privée d'une part vitale d'elle-même, écartelée entre son mari qui refuse le divorce et son amant qui prétend ne pas pouvoir vivre sans elle et devient imbuvable et jaloux, Frieda sait qu'elle devra payer le prix fort pour vivre sa vie. Par ses choix et son influence, ce personnage fort et complexe ouvrira la voie de la liberté érotique et inspirera plusieurs romans à D.H. Lawrence dont le plus célèbre, "L'Amant de Lady Chatterley", sera interdit pendant plus de trente ans. Passionnant !
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Frieda

Je suis ravie d'avoir pu découvrir cette biographie. Merci à Babelio et à Pocket pour l'envoi de ce livre dans le cadre des Masses Critiques. J'ignorai tout de Frieda von Richthofen, et l'auteure a pourtant réussi à me happer dans l'histoire de cette femme au destin tortueux. Elle a sans aucun doute un don pour l'écriture de biographie romancée. Et je peux d'ores et déjà vous dire que je suivrai de près les publications d'Annabel Abbs ! L'auteure nous emmène en 1907 à Nottingham, où Frieda, jeune maman de trois enfants, vit une vie monotone et se sent délaissée par son mari Ernest. A la suite d'un séjour en Allemagne chez l'une de ses sœurs, elle va découvrir la liberté et la passion. Et à partir de ce moment, elle va collectionner les amants jusqu'à rencontrer D. H. Lawrence. Alors, j'ai eu beaucoup de mal Lorenzo (Frieda le surnommait ainsi) qui au début semblait sympathique et attentionné, et très vite on le découvre égoïste et violent. Pour lui, Frieda renoncera à ses enfants (ce qui est à mon sens le sacrifice ultime), et malgré cela, il ne supportera pas le chagrin qu'éprouve Frieda pour la perte de ses enfants. Si Frieda était à la recherche d'une libération sexuelle, j'ai trouvé qu'en tombant amoureuse de D. H. Lawrence, elle s'est enfermée dans une spirale avec un homme a qui j'ai trouvé beaucoup de points communs avec un pervers narcissique. L'auteure alterne les chapitres entre différents personnages: Frieda, Ernest mais aussi ses enfants. Et j'ai trouvé qu'avoir la vision de ses derniers étaient très intéressants. Ce livre est très bien documenté, on dispose à la fin de repères historiques pour en savoir plus sur chacun des personnages. C'est un portrait passionnant que je vous recommande de découvrir.
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Frieda

Frieda c’est une personne qui a réellement existé : née Von Richthofen en Allemagne, elle s’est ensuite appelée Weekley et a vécu en Angleterre, puis elle devint Mrs Lawrence et suivit son nouvel époux dans ses pérégrinations européennes avant de mourir Ravagni, remariée une troisième fois, en Italie.

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Mais Annabel Abbs, choisit d’intituler sa biographie romancée « Frieda » tout court pour s’intéresser à sa personnalité intrinsèque et pas à son personnage social. Et pourtant, le moteur de cette vie et l’intérêt du livre c’est la lutte de l’héroïne contre la société, le patriarcat et ses maris pour devenir ou rester elle-même.

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L’autrice reprend dans ce livre des fragments de la correspondance réelle de Frieda, ses sœurs, son mari et ses amants pour le côté « biographie » et invente des dialogues qui sonnent juste et rendent le récit vivant et « romancé ». Nulle monotonie et pas de longs développements indigents non plus : à travers une narration polyphonique on l’on entend tour à tour au gré de courts chapitres Frieda, son premier mari Ernest et deux de ses trois enfants Monty et Barby (majoritairement son fils), la trajectoire de cette dernière est retracée.

On perçoit d’abord comment troisième fille d’un baron ruiné par ses dettes de jeu, elle a été élevée comme un garçon manqué par un père qui souhaitait avant tout avoir un héritier mâle, puis comment elle a cru faire un mariage d’amour malgré une mésalliance en épousant un professeur britannique fils de pasteur et pudibond qui l’idéalisait et lui refusait finalement toute dimension charnelle, glorifiant son côté madone et la surnommant « perce-neige ». Et enfin comment DH Lawrence la vampirisa pour en faire à la fois sa chose et sa muse, sa femme et sa mère tandis que son dernier mari - de douze ans plus jeune qu’elle - l’utilisa sans vergogne pour la sécurité financière qu’elle lui apportait… Au cours de son enfance et de ses deux premiers mariages, elle ne fut donc pas aimée pour elle-même mais pour l’image qu’on avait d’elle et pour le rôle auquel on voulait la cantonner ; le troisième mariage apparaissant encore plus terre à terre !

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Le fil rouge de l’œuvre c’est donc la lutte de Frieda contre cet emprisonnement. Elle trouvera l’une des clés de son émancipation à Munich en 1907, Abbs nous dépeint une société en pleine ébullition intellectuelle et révolution sexuelle. La sensualité intrinsèque de Frieda s’y épanouira grâce à son mentor Otto Gross et elle changera à jamais renâclant à retrouver les carcans d’une société anglaise étouffante, elle aussi fort bien décrite, où règnent les apparences, les convenances et la peur du qu’en dira-t-on. Son « épiphanie » donne d’ailleurs lieu à de très belles pages sur l’éveil des sens dans la nature et en particulier dans la forêt de Sherwood …

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L’autrice accentue cette (r)évolution en transformant certains événements biographiques comme elle s’en explique dans la postface. Elle tord aussi le cou à l’idée reçue que Frieda aurait abandonné ses enfants pour s’enfuir avec son amant. Elle la dépeint avant tout comme une mère aimante mais broyée par les lois de l’époque et victime d’une machination de son amant qui envoya une lettre d’aveu à son mari à son insu ce qui provoqua l’ire du cocu, la déchéance de ses droits maternels et le déchirement de l’héroïne qui se voulait femme et mère avant d’être femme de …

*

Ainsi, on n’a pas seulement une biographie linéaire et documentée (même si cet aspect est présent comme en atteste la longue bibliographie en fin de volume et les notices biographiques des différents protagonistes) mais une véritable réflexion sur la place de la femme en cette Belle époque qui ne l’est pas tant que cela. Ceci sans manichéisme puisqu’on entend aussi d’autres points de vue et que le désespoir du mari bafoué (victime lui aussi de cette société corsetée finalement) est déchirant comme le manque qu’éprouvent les enfants. L’œuvre est enfin passionnante par la biographie en creux qu’elle nous donne du romancier TH Lawrence - même s’il ne s’en sort nullement avec les honneurs - et l’éclairage nouveau qu’elle nous donne sur ses œuvres …

*

Malgré ses 500 pages, ce roman se lit d’une traite. Il faut aussi saluer le travail de la traductrice, Anne-Caroline Grillot qui retranscrit bien la fluidité de l’écriture et les synesthésies sensuelles. Un grand merci à Babelio et à Pocket pour m’avoir fait découvrir ce beau livre qui me donne désormais envie de lire les œuvres de Lawrence inspirées par Frieda.



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Frieda

Frieda la véritable histoire de Lady Chatterley d'Annabel Abbs est une biographie romancée de Frieda Von Richthofen qui a inspirée DH Lawrence dans l'amant de Lady Chatterley.

Ce roman m'a, dès les premières pages, happée et les 450 pages se dévorent tant le livre est bien écrit et l'histoire de cette femme passionnante.

On comprend tout le cheminement de cette femme, mariée et mère de 3 enfants qui va découvrir la liberté sexuelle au début des années 1900.

La première moitié du livre, avant qu'elle rencontre DH Lawrence est la plus intéressante pour comprendre comment Frieda en est arrivée à vivre sa passion et à abandonner son mari ennuyant et sa vie trop conventionnelle. Par la force des choses elle ne reverra pas non plus ses enfants qui étaient pourtant toute sa vie.

La seconde partie du livre nous raconte comment Frieda est devenue la muse de DH Lawrence et sa lutte car sa liberté est douloureuse car ses enfants lui manquent.

J'ai eu beaucoup d'empathie envers Frieda qui est un personnage fabuleux, sa vie est extraordinaire pour l'époque.



Je n'ai pas lu le livre de DH Lawrence "l'amant de Lady Chatterley" mais c'est sur que ce roman m'en a donné envie.



Merci aux éditions Hervé Chopin et Agnès Chalnot pour leurs confiances.







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Frieda

Coucou mes petits amis ! Aujourd'hui, je vous retrouve pour ma chronique du roman Frieda : La véritable Lady Chatterley par l'autrice allemande Annabel Abbs. Je remercie infiniment les éditions Hervé Chopin pour ce sublime envoi.



Pour être tout à fait honnête avec vous, je n'ai jamais lu ce grand classique de la littérature anglo-saxonne à la réputation sulfureuse qu'est L'Amant de Lady Chatterley, et très sincèrement, je ne sais pas si je me plongerai dans ses pages au parfum de scandale (à tout le moins pour l'époque - et encore...) un jour. Quoique, je serais curieuse de découvrir la vision probablement idéalisée que l'auteur D.H. Lawrence pouvait avoir de sa relation indubitablement tumultueuse avec la baronne von Richthofen qui est justement le sujet central de cette biographie romancée signée Annabel Abbs.



Pourquoi ne suis-je pas tentée plus que ça de découvrir l'œuvre du prolifique écrivain qu'était D. H. Lawrence alors que l'autrice nous encourage fortement à le faire tout au long du récit ? Tout simplement parce que je n'ai pas supporté le caractère de ce dernier tel qu'Annabel Abbs nous le dépeint non sans sincérité, je n'en doute pas. Possessif, jaloux, hypocrite, colérique, la version fictionnelle de D.H. Lawrence avait tout pour me dégoûter et me faire en outre oublier la qualité de sa plume et la beauté de ses idéaux, ce qu'Annabel Abbs se permet ingénieusement de rappeler à notre bon souvenir au début de chacune des parties de l'intrigue.



Plus embêtant, l'ascendant que possède Lawrence sur Frieda, la toxicité (à mon sens) des sentiments qu'il éprouve à son égard m'a laissé un goût fort amer en bouche une fois que j'eus refermé ce livre et m'a ainsi empêcher d'apprécier ce dernier à sa juste valeur. Il ne manque pourtant certainement pas de qualités qui auraient pu le racheter à mes yeux, à savoir une plume extrêmement fluide, belle, agréable à lire, facile d'accès sans être pour autant trop simpliste et une multiplicité des points de vue qui permet de mieux comprendre la mentalité de ce début XXe siècle dans lequel Frieda vit et les regards divers que l'on pouvait alors porter sur cette dernière entre autres choses. Mais surtout, ce roman détient un atout imparable pour définitivement nous séduire, j'ai nommé Frieda, personnage éponyme de cette intrigue ; une héroïne forte, singulière, visionnaire pour son temps, tout ce qu'il y a de plus touchante, qui était parvenue à assumer sa sexualité, sa double nature en tant que mère et épouse.



En clair, Frieda, c'était une personnalité flamboyante que l'on a traité comme une paria à la façon de penser blasphématoire, comme un simple objet sexuel ou encore comme une inépuisable muse alors qu'elle était en réalité plus bien que cela selon moi. L'étroitesse d'esprit de ses contemporains, pas si éloignée de la nôtre quand on y réfléchit à deux fois, m'a mise hors de moi. Quel gâchis d'une vie qui aurait pu être bien plus lumineuse et heureuse si l'on n'avait pas sans cesse chercher à enfermer cette remarquable femme dans un carcan et a ainsi nuire à sa liberté ! Certes, Otto Gross reconnaissait sa vivacité d'esprit et Lawrence/Lorenzo sa grande intelligence en l'impliquant constamment dans ses travaux littéraires, et cela est une très bonne chose, mais la dépendance qui s'était développée entre Frieda et son second époux reste malsaine, c'est à tout le moins mon humble opinion. En fait, ce qui m'a particulièrement agacée avec ce livre, c'est que je l'ai terminé avec la très désagréable, pour ne pas dire dérangeante, impression que Frieda avait quitté sa cage dorée en tant que Mrs Weekley pour mieux en retrouver une autre en tant que Mrs Lawrence (et c'est à peu de choses près ce qu'elle déclare dans ce récit !). Au fond, on ne lui a jamais accordé le droit d'être pleinement elle-même et heureuse, on ne l'a toujours comprise que partiellement, voire pas du tout, et cela m'a fait tellement de peine pour elle parce qu'elle méritait infiniment plus que cela. Après, je sais pertinemment qu'Annabel Abbs ne pouvait pas modifier la réalité plus que nécessaire pour la bonne cohérence de son récit mais cela n'en amoindrit pas la souffrance et la frustration que j'éprouve encore actuellement pour autant, bien au contraire.



Pour conclure, je ne peux que vivement vous encourager à vous procurer Frieda. Pour ma part, même si ma lecture s'est achevée en demi-teinte comme vous l'aurez sans doute compris à la lecture de cette chronique, je ne regrette pas de m'être laissée tenter par ce titre, d'un part pour l'écriture tout simplement splendide d'Annabel Abbs et d'autre part pour la rencontre que j'y ai faite avec cette figure historique injustement demeurée dans l'ombre qu'était la sensuelle et éblouissante Frieda. Je ne manquerai assurément pas de dévorer à l'occasion le précédent roman de l'autrice, The Joyce Girl, qui traite lui aussi de l'incroyable histoire vraie d'une femme qui a malheureusement été oubliée de l'Histoire, ainsi que ses autres parutions à l'avenir !
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Frieda

Il s’agit de la biographie romancée de la femme qui a inspirée D.H. Lawrence pour L’Amant de Lady Chatterley (et beaucoup d’autres de ses livres). Le mot-clé ici, c’est « romancée » (pas dans le sens « romance », dans le sens « roman »). ça rend la lecture beaucoup plus digeste que la plupart des biographies, parce que l’autrice ne s’attarde pas sur les périodes où il ne se passait pas grand chose dans la vie des personnages, par ex. Et il y a évidemment beaucoup de dialogues.



Pour moi le point négatif, c’est que l’autrice dit avoir pris pas mal de libertés avec la réalité pour que son roman soit plus intéressant. Mais elle ne laisse pas ses lecteurs faire des suppositions et explique pourquoi elle l’a fait et quels sont les évènements qu’elle a modifiés dans la postface. On trouve également une description des personnes citées dans le livre et quelques repères chronologiques en fin d’ouvrage.



L’histoire est racontée du point de vue de plusieurs personnages, même si on suit essentiellement Frieda, ce qui permet non seulement de savoir ce qui se passe à différents endroits en même temps, mais aussi et surtout de comprendre les sentiments d’autres protagonistes en plus de ceux de l’héroïne.



Les chapitres sont courts, le style est agréable et fluide, les pages se tournent facilement. On est assez rapidement immergé-e-s dans l’histoire et il est facile, en tant que femme du 21e siècle, de ressentir de l’empathie envers Frieda, opprimée par la société de son époque, même si on ne comprend pas toujours certains de ses choix.



Il m’a manqué quelques repères temporels pour être totalement satisfaite de ma lecture: l’autrice prend soin de préciser la date au début de chaque partie et on a quelques références faites aux vêtements portés par les personnages. Mais en dehors de ça, on reste dans le flou pour ce qui est du contexte politique, social ou artistique, par exemple. J’en aurais voulu un peu plus sur cet aspect.



Une bonne lecture, qui dessine un portrait de femme très intéressant et touchant.
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Frieda

J’ai eu la chance de recevoir ce roman de la part des éditions Hervé Chopin que je remercie. Ayant déjà reçu des polars de leur part, j’ai pu découvrir ici un roman sur le destin d’une femme en voie d’émancipation, en plein éveil sexuel et intellectuel. Il s’agit donc de Frieda, née Baronne von Richthofen en 1879, allemande, qui épouse un intellectuel anglais Ernest Weekley avec qui elle aura trois enfants, Monty, Agnès et Barbara. Ils s’installent tous les deux à Nottingham. Frieda y est cantonnée au foyer en bonne mère de famille tandis qu’Ernest se noie dans le travail en espérant décrocher une chaire à Cambridge. Ce dernier considère que sa femme est à sa place alors que Frieda aspire à d’autres choses dans son couple ou à s’impliquer dans le travail de son mari. Elle va alors s’épanouir sexuellement et intellectuellement lors d’un voyage à Munich où elle fait une rencontre déterminante avant de tomber amoureuse de l’écrivain Lawrence à son retour en Angleterre.



Je n’ai jamais rien lu de D.H. Lawrence donc je ne connais pas le portrait de Frieda que celui-ci en fait dans son roman L’amant de Lady Chatterley mais j’ai apprécié avoir le regard féminin de l’autrice sur sa vie. Annabel Abbs s’est en effet documentée longuement pour écrire cette biographie romancée. Cela se sent et l’autrice mentionne même les petits écarts faits à la réalité dans la postface. Cette histoire d’émancipation d’une femme tiraillée entre l’amour maternel et sa nouvelle passion amoureuse est aussi très bien écrite d’un style très fluide (mention spéciale à la traductrice). Avec une construction originale, l’autrice donne la parole à tous les protagonistes (sauf à Lawrence étrangement mais il a pu déjà tout dire dans son roman sûrement…). Chaque chapitre est la voix d’un personnage différent, Monty, Ernest, Frieda, mais cette dernière reste la narratrice centrale du roman. Le lecteur passe avec plaisir d’un point de vue à un autre sans jamais se perdre.



Bref, malgré quelques longueurs au milieu du roman, j’ai bien apprécié cette lecture. J’ai découvert le personnage de Frieda à travers la narration maîtrisée de Annabel Abbs et cela me donne envie de découvrir le roman de D.H. Lawrence. Frieda n’est pas ramenée ici à une mère qui abandonne ses enfants mais c’est surtout une femme enfermée dans le carcan de l’époque et les codes d’une société dominée par les hommes à l’aube du XXe siècle.
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Frieda

Livre reçu par l’éditeur Hervé Chopin dans le cadre de Babélio.

En 1912, une jeune baronne allemande fille de l’aristocrate allemand Baron von Richthofen vivant à Nottingham et marié à 20ans au philologue britanique Ernest Weekley commet l’irréparable : elle quitte son confortable foyer et ses trois adorables enfants pour vivre en toute liberté son grand amour D.H. Lawrence.



La décision de Frieda von Richthofen va donner naissance à l’un des plus grands scandales de son temps. Et inspirera le très sulfureux roman L’Amant de lady Chatterley.



Inspiré d’une histoire vraie, Frieda raconte le destin d’une muse. Il explore les sentiments et les émotions complexes qui traversent une femme qui se bat pour être à la fois libre et mère. Qu’est-ce qui peut pousser une femme à quitter ses enfants ? Quel amour peut être plus fort que celui d’une mère ? Des questions qui résonnent encore aujourd’hui.



Pour aller plus loin dans la découverte de la vie de Frieda, je vous invite sur Wikipedia



Je ne suis pas restée insensible à cette biographie romancée. J’ai aimé l’audace de cette femme, qui n’hésite pas à quitter son confort pour vivre sa passion amoureuse. Allant même jusqu’à l’extrême. Être séparée de ses enfants et accepter certaines fois la violence de son amant pour la création de son œuvre. C’est sur ce dernier point où je me suis interrogée. A-t-elle vraiment trouvé la liberté ? Ou accepte-t-elle un autre enfermement ? Bien sûr, ses deux vies ne sont pas comparables. La première est paisible à mourir et l’autre est exaltante comme l’est la passion, l’amour fou. Cependant, Frieda a vécu en toute liberté sa sexualité. N’est-ce pas cela l’essentiel de cette belle histoire ?



Moi qui suis une inconditionnelle de Frida Khalo, je dois dire qu’elle m’a fait penser bien souvent à cette dernière.



L’écriture est admirable, la description des personnages est subtile et très bien amenée. Annabel Abbs, l’auteure s’est imposée comme la nouvelle auteure anglaise de romans biographiques à succès. Son premier titre, The Joyce Girl, a été publié dans huit pays et a reçu le Impress Prize pour les nouveaux auteurs en 2015. Frieda est son deuxième roman.
Lien : https://educpop.fr/2021/06/1..
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Frieda

Frieda von Richthofen, jeune baronne allemande à vit Nottingham avec son mari, professeur et leurs trois enfants.



Elle prend conscience combien sa vie est banale et ennuyeuse lors d’une visite e sa sœur qui se pavane et affiche ouvertement sa vie de femme infidèle. Elle ne comprend pas comment Frieda a pu faire un aussi mauvais mariage.



Au fil des ans, sa relation est devenue insipide, mais le peu d’argent qu’ils possèdent les oblige à se restreindre sur tout. Elle se sent enfermée dans son rôle d’épouse et de mère, alors qu’elle aspire à bien plus.



Sa rencontre avec Otto et leur relation adultère, va lui faire entrapercevoir un monde bien différent, empli d’amour et de liberté.



Mais sa vie va définitivement changer quand elle va tomber amoureuse du poète D.H Lawrence, elle quittera tout pour vivre pleinement cette relation, perdant ainsi la garde de ses enfants. En effet, à cette époque avoir un amant et quitter son mari, voulait également dire être mise au banc de la société. Elle tentera tant bien que mal survivre à la séparation. Elle comprend que la liberté intellectuelle et sexuelle à un lourd prix : elle perd la liberté d’élever ses enfants !



Une biographie romancée, mais aussi un magnifique livre, un hymne à la liberté et au libre-arbitre et à la révolution sexuelle.
Lien : https://bookliseuse.fr/fried..
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Frieda

Même si j'ai dévoré Frieda il y a deux mois, les personnages et l'histoire restent très vivaces dans ma tête, tant ils m'ont marquée! Il sort aujourd'hui en librairie, je vous le conseille!



Servi par une écriture dynamique, efficace et pleine de sensibilité, le récit nous entraîne à la rencontre de Frieda, embourbée dans une vie qui n'était pas celle dont elle rêvait! Éprise de liberté, de culture, d'échanges intellectuels, Frieda est également une jeune femme charnelle, frustrée par la relation intellectuelle et physique qu'elle a avec l'homme qu'elle a choisi d'épouser contre l'avis de sa famille.



Malgré l'épaisseur du roman, les pages se tournent sans effort tant le personnage de Frieda est attachant, et l'on ne peut que comprendre son dilemme!



A travers son histoire, nous suivons le cheminement d'une jeune femme moderne à une époque et dans un pays où ce n'était pas acceptable. Partagée entre son amour de la vie et celui de ses enfants, divisée entre son milieu social d'origine, noble, où les femmes sont également plus libres d'esprit et de corps et celui imposé par son mari, Allemande étrangère en Angleterre alors que la guerre approche, Frieda est écartelée face à ses envies et ses choix!



Un roman humain, passionnant et passionné, autour d'une femme moderne née à une époque qui ne l'était pas...



Pour adultes.
Lien : https://abrrracadabra.canalb..
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Frieda

Voilà un roman qui n'est pas seulement un portrait de femme, qui n'est pas seulement la biographie de celle qui a inspiré le personnage de Lady

Chatterley, mais c'est aussi le Munich des années 1900 et par défaut une biographie de l'auteur DH Lawrence sur lequel évidemment on est obligé de s'intéresser.



Frieda c'est 4 histoires en une seule. 4 histoires qui n'en font qu'une. L'écriture est fluide (traduit de l'anglais par Anne-Carole Grillot). le roman est dévoré en quelques jours. Sa construction basée sur de courts chapitres par personnage permet une lecture rapide et efficace. On plonge tête baissée dans le Munich 1920, accroché aux basques de Frieda, à l'image de Monty subjugué par sa mère.



Frieda étouffe dans une vie familiale à Nottingham entre un époux rigide qui voudrait mais n'a pas le courage d'oser et 3 enfants adorables. Il aurait peut être suffit de pas grand chose. Un peu plus d'attention et d'intérêt de la part d'Ernest, un autre cadre et tout aurait pu être différent.



La visite de la soeur de Frieda sera LE déclencheur. Frieda découvre, à Munich, une autre vie, la liberté sexuelle, l'épanouissement. Elle sort du carcan familial et se sent vivante en tant que femme et individu.



Frieda ne pourra pas tout avoir. Changer de vie, s'émanciper, être considérée, exister et garder ses enfants.



Page 214 :"Je veux une vie de courage. de liberté. Je veux être moi-même".



Elle devra faire des choix, faire face à la violence de Lawrence, renoncer à ses enfants pour pouvoir être libre ?



Où se trouve la liberté dans ce choix là ? Mais c'est un autre débat.



.....-----.....



Masse critique spéciale : Validé

Livre étranger du mois : Validé

MAJ culture générale : Validé

Découverte d'un excellent roman : Validé



Je n'aurais jamais lu ce livre sans cette masse critique spéciale et je l'ai adoré donc merci Babelio
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Frieda

La lecture du résumé de ce livre m'a tout de suite donné envie de le lire. J'aime les romans qui parlent de personnages ayant existé dans la réalité. Ici, il va s'agir de la baronne von Richthofen qui inspira le roman L'amant de Lady Chatterley de D.H Lawrence. J'avais très envie de découvrir cette femme, en avance sur son temps, sur sa vie sulfureuse. J'ai appris plein de choses, et j'aime quand mes lectures ont ce double pouvoir de m’enrichir et me divertir en même temps.



 



J'ai donc fait la connaissance de Frieda, elle est issue d’une noble famille. Elle est mariée avec Ernest avec qui elle a trois enfants. Ernest est professeur dans l’étymologie des mots, plutôt du genre austère et très pudique. Leur relation se passe bien, mais sans folies, et Frieda s'ennuie. Une de ses sœurs lui parlent un jour de sa propre expérience, elle est mariée elle aussi et elle a un amant, son mari a lui aussi une maitresse, ils pratiquent ce qu'on appelle l'amour libre et en dit le plus grand bien à Frieda. Sa sœur lui  raconte avoir rencontré un docteur, Otto Gross, qui prône l'amour libre et le plaisir sexuel. C’est un disciple de Freud, et il veut démontrer que la parole peut soigner des maladies. Ce sont les débuts de la psychanalyse. Frieda va donc partir à Munich pour rencontrer ce docteur, qui va alors lui exposer tous les bienfaits d’une sexualité libérée. Frieda aura une liaison avec lui, mais elle rentre tout de même chez elle en Angleterre auprès de son mari et ses enfants. Ernest reste très fermé aux idées révolutionnaires de sa femme. Celle-ci va rencontrer alors un élève de son mari, D.H Lawrence, fils de mineur et poète. Ils vont tous deux tomber sous leur charme habituel, Frieda va tout apprendre à Lawrence et ils débuteront une liaison. Frieda va même jusqu’à aller tout quitter pour cet homme, laisser ses enfants, elle veut vivre au plus près de ce qu'elle aspire. Mais cela ne va pas être sans embûches. La réaction de Ernest est forte, il ne veut pas que Frieda voit ses enfants, ceux-ci vont lui manquer. Lawrence se révèle être parfois un autre homme, lui veut épouser Frieda, elle ne veut pas, elle veut rester libre. La vie va ainsi se compliquer pour elle.



 



Frieda sera la source d’inspiration pour de nombreux ouvrages de Lawrence, dont le plus connu L'amant de Lady Chatterley a fait couler beaucoup d'encre, surtout à l'époque où il a été publié. Il a longtemps été interdit et publié bien après la mort de son auteur. J'ai trouvé l'histoire vraiment très intéressante. Je n’ai jamais lu ce roman de Lawrence, je le connais de réputation, je sais qu'il est très sulfureux et qu'il a suscité pas mal de réactions. Mais je ne connaissais pas du tout les origines de ce roman, et j'ai été très intéressée de découvrir la femme qui se cache derrière cette histoire.



J’ai beaucoup aimé suivre Frieda, elle ne veut pas rentrer dans le moule de la gentille femme au foyer qui s'occupe de son mari et de ses enfants sans ne jamais rien dire. On est au tout début du 20ème siècle, en 1907, la femme porte encore un corset, et on ne lui demande pas son avis. Je trouve cette période toujours très intéressante, pas si lointaine que ça, un siècle c’est peu dans l'histoire de l’humanité, nos grand-mères n'avaient pas la vie facile. Il est bon de lire des romans sur ces temps, pour ne pas oublier ce que nos aïeules ont connu, pour ne pas revivre ces mêmes situations. Heureusement, la parole se libère de plus en plus maintenant.



Bon, je m'écarte du sujet. Frieda est un personnage vraiment très intéressant à suivre. Elle vit une situation très compliquée. Elle veut à la fois être libre, et en même temps continuer sa vie familiale. Elle voudrait suivre cette mode lancée à Munich où un couple peut se conjuguer à trois personnes et plus. Mais, on se doute bien que Ernest ne va pas le voir de cette façon, il a reçu une éducation très stricte, et n'a pas du tout la même vision du couple que sa femme. La pauvre Frieda va devoir faire des choix, Ernest va être très dur avec elle. Et elle ne sera même pas certaine de la décision qu'elle prendra. En quittant son mari pour être plus libre, elle risque de retomber dans une situation pas si libérée que cela, car Lawrence est très possessif avec elle, même vis-à-vis de ses enfants. Au final, je ne suis pas sure qu'elle ait vraiment eu ce qu'elle voulait.



 



Ce que j’ai fortement apprécié dans ce roman, c’est que l’autrice, Annabel Habbs a su mêler les faits historiques à une histoire plus romancée. Elle explique à la fin du livre qu'elle a pris certaines libertés en ne mentionnant pas tous les amants que Frieda a eus, pour se consacrer uniquement sur Otto, Ernest et Lawrence. Elle a d'ailleurs dû faire un travail de recherches très important pour apporter autant de précisions. J’ai beaucoup aimé qu'elle explique tout son parcours à la fin du livre, qu'elle relate aussi en quelques mots la vie de chaque personnage, ce qui leur est arrivé après. Elle donne aussi une liste d'ouvrages avec lesquels elle a travaillé pour être au plus près de la réalité. J'en ai repéré quelques-uns très  intéressants. C’est une période qui me plaît toujours beaucoup dans les romans. On sent, en lisant le livre, toute la passion de l'autrice pour Frieda, sa vie. Elle brosse un portrait juste de cette femme, sans l'embellir de trop, en n’étant jamais dans le jugement.



 



Moi-même, de mon côté, je me suis très vite attachée à Frieda, je ne suis pas forcément d’accord avec toutes les idées qu'elle a pu avoir. Mais je comprends ses choix et ses décisions quand je replace sa vie dans le contexte historique. Quand des personnes sont très bridées, elles partent parfois dans des extrêmes pour essayer de se libérer de leurs carcans. C’est le cas avec Frieda.



Tout ceci ne serait rien sans le talent de l'autrice pour nous raconter cette histoire. C’est d’une très grande fluidité, les descriptions n’apportent aucune lourdeur au récit. On n' pas l’impression de lire un roman historique tellement il est accessible et à la portée de tous. L'autrice a très bien décrit également les sentiments traversés par les différents personnages. Je me suis très vite attachée à eux et pourtant le choix narratif n'est pas celui auquel je suis le plus sensible pour ressentir les émotions. Tout est écrit à la troisième personne du singulier, et j'ai trouvé ce choix fort judicieux car il permet de garder une certaine distance avec le personnage principal, ce qui n'est pas négligeable, les émotions sont parfois à vif et cette distance permet de ne pas toujours tout se prendre en pleine figure..



Je me suis également attachée aux autres personnages, même si tout tourne beaucoup autour de Frieda et que c’est celle qui domine le tout. Les hommes de l’histoire m'ont touchée aussi, dans leurs forces et leurs faiblesses, ils m'ont aussi énervée dans certains de leurs actes ou réflexions. Ce sont des personnages qui ne peuvent pas laisser indifférents, on ne peut pas rester neutre face à eux, et je trouve que c’est la grande force de ce roman. Tout semble si réel, et savoir qu'ils ont tous réellement existé est encore plus troublant.



 



Je me suis régalée avec ce livre. Il s'est lu rapidement, la lecture est addictive et rythmée par des chapitres courts qui alternent entre les personnages. La parole sera même donnée aux enfants de Frieda et Ernest, et j'ai trouvé très intéressant d'avoir leurs ressentis d'enfant face à la situation de leurs parents. L’autrice a su se mettre à leur niveau et à imaginer les bonnes réactions. La lecture a aussi été rendue addictive grâce aux faits, on a tellement envie de savoir ce qu'il va se passer pour Frieda qu'on tourne les pages fébrilement. Une sorte de suspense est ainsi instauré.



J'ai également beaucoup aimé découvrir la plume de Annabel Abbs, elle est très agréable à lire, elle sait livrer de  beaux messages au travers de ses personnages, elle sait rester près des faits historiques tout en rendant la lecture facile. C’est son second roman  mais le premier traduit en français. Un nouveau roman vient de sortir aux éditions Hervé Chopin, La fille de Joyce, une histoire de femmes encore très intéressante de Lucia Joyce, fille de James Joyce et amoureuse de Samuel Beckett. Rien que le résumé me tente déjà énormément. Je note donc cette autrice dans mes auteurs à suivre, je la lirai très sûrement à nouveau.



Je ne peux que vous conseiller ce roman, même si vous n'aimez pas les romans historiques, il est toujours intéressant de se remémorer les conditions de vie des femmes au siècle dernier et de suivre la vie de femmes qui ont influencé des artistes et des écrivains. Et comme l'histoire est bien romancée, cela rend la lecture encore plus aisée.




Lien : http://marienel-lit.over-blo..
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Frieda

J’ai lu ce roman avec beaucoup d’intérêt et de facilité. L’histoire de cette femme est littéralement captivante. L’auteur décidé de romancer la vie de Frieda et c’est réussi à mon goût. Cette femme avait une telle aura, une telle force ! Elle a dû faire face à des choix terribles et on comprend à quel point la liberté des femmes à cette époque était loin d’être acquise et acceptée.



Petit bémol, je ne comprends pas pourquoi l’éditeur a éprouvé le besoin de raconter les deux tiers du livre sur la quatrième. À la lecture d’autres avis de lecteurs je ne suis pas seule à m’être fait surprendre.
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Frieda

Frieda von Richthofen, ou la femme qui a inspiré le célèbre et sulfureux roman L’Amant de Lady Chatterley de D.H. Lawrence, publié en 1928 et interdit jusqu’en 1960 ! Je n’ai pas lu ce roman, et à vrai dire, la lecture de Frieda ne m’en a pas donné l’envie.

Mais voyons pourquoi…



L’histoire commence au début du XXème siècle où Frieda vit une vie rangée de mère au foyer, auprès de son mari Ernest et de ses trois enfants. Sa vie est monotone, manque de passion, et la comparaison avec la vie « déjantée » de ses sœurs en Allemagne n’est pas aisée à vivre.

Elle décide de rejoindre sa sœur à Munich, bien plus progressiste et avant-gardiste que l’Angleterre profonde où elle vit, où elle découvre le libertinage, et surtout, où elle se découvre elle-même.

Frieda, c’est avant tout une femme éprise de liberté, à une époque où les droits des femmes sont encore très limités et les mœurs très austères.



Cette biographie romancée autour de la vie de Frieda nous livre davantage de choses sur cette baronne Allemande qui a « abandonné » mari et enfants pour vivre une passion amoureuse avec son amant, ce qui a fait scandale à l’époque. Et au travers de ce roman, on se rend compte qu’il a rarement été question de choix pour Frieda, mais plutôt de sacrifices et que ce personnage épris de liberté quitte une jolie cage dorée pour s’enfermer dans une autre sorte de prison…



Sa relation avec D.H. Lawrence, si elle est passionnante par certains aspects, laisse tout de même une impression de malaise tant celle-ci est malsaine et dont l’emprise et la violence font peine à voir ; ce qui ne m’a pas conduit à vouloir découvrir l’œuvre de D.H. Lawrence.



S’il s’agit bien d’une biographie, c’est-à-dire basée sur une histoire vraie, celle-ci est romancée, l’auteur expliquant en fin du livre avoir pris quelques libertés pour favoriser l’architecture de son roman. Le tout est très bien rédigé, et se lit de façon fluide, avec des chapitres très courts et une écriture simple avec de nombreux dialogues.



En bref, j’ai trouvé intéressant cette lecture et la mise en lumière de la vie de Frieda, féministe avant l’heure, découvrant la liberté sexuelle, mais aussi les sacrifices qu’elle doit faire pour suivre ce chemin. Je trouve que Annabel Abbs a parfaitement su dépeindre cette ambivalence entre le désir de liberté de l’héroïne et le carcan étouffant de l’époque. Cependant, je n’ai pour ma part, pour le coup, pas ressenti d’empressement au fur et à mesure de ma lecture et n’est jamais réussi à me prendre à l’histoire.



Un grand merci à Babelio et aux éditions Pocket pour la lecture de ce roman.
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Frieda

J'attendais beaucoup de ce roman lorsque je l'ai sélectionné dans le cadre de la Masse Critique de Babelio. J'en attendais tellement que je crains de me retrouver dans une situation complexe oscillant entre le coup de cœur et la déception. Cela peut paraître étrange, j'en conviens.

Le personnage de Frieda me fait beaucoup penser à Emma Bovary : affublée d'un mari qu'elle ne supporte plus, dévastée par l'absence de passion, négligée par les hommes qui l'entourent, désireuse de briser son quotidien morne et grisâtre, etc.

De fille, Frieda est devenue épouse puis mère. Elle répond, depuis toujours, aux attentes de ceux dont elle dépend. Enclavée par tous ceux qui pensent pouvoir décider pour elle de ce qui lui convient le mieux, elle se retrouve systématiquement enfermée. La cage dorée et la serrure changent, la captive reste la même.

C'est dans son rôle de mère que Frieda trouve la force de continuer. Ses enfants sont sa raison d'être, et tout particulièrement Monty, son fils.

Mais, pour pouvoir reprendre les rênes de sa vie, elle va sacrifier grand nombre de choses. Frieda veut exister sexuellement et intellectuellement.

Les hommes qu'elle rencontre sont visiblement épris de sa beauté, de ce qu'elle représente pour eux mais, finalement, bien peu de ce qu'elle est intrinsèquement.

Elle est toujours indispensable pour eux : réaliser une utopie, un roman, etc.

Frieda se perd, elle souffre terriblement et j'ai eu beaucoup de peine pour elle. Elle n'aspire à rien d'autre qu'à exister librement et chaque choix qu'elle fait, chaque décision qu'elle prend, l'enferme et la condamne davantage aux yeux de ses parents et ses sœurs, de son mari et sa belle famille, de ses enfants même.

Voila un très beau roman qui laisse un goût amer.

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Frieda

J'ai été très touchée par cette femme, cette mère qui fit scandale par son comportement. Ses enfants, elle les aime éperdument mais elle nous fait vraiment comprendre qu'être mère cela n'empêche pas de pouvoir profiter, braver certains interdits qui sont presque  banalisés aujourd'hui mais qui faisaient scandale dans les années 1900. Toute sa vie son meilleure rôle fut celui d'être mère et sa rencontre avec D.H. Lawrence va bouleverser son existence. Elle a osé, elle est allée au bout de ses envies mais elle a souffert aussi.



L'écriture est agréable, pas de longueurs et les personnages sont très bien développés. Les chapitres alternent entre les pensées de chacun. Après un démarrage un peu lent, je me suis sentie très impliquée dans la vie de Frieda et je fus très sensible à son histoire. La nature, les paysages, les lieux sont très bien décrits et donnent envie de voyager.
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Frieda

J’ai eu un véritable coup de Coeur pour cette biographie de cette femme, cette mère qui fit scandale à son époque .

Ce livre est incroyablement bien documenté, il parvient à nous happer dès les premières pages.

On assiste au destin de cette jeune baronne allemande que rien ne préparait à choisir son amant à sa famille et ses 3 enfants qu’elle adore.

Elle devient la muse de D.H.Lawrence et la violence de leur passion va tout balayer sur son passage.

L’auteure a fait de cette biographie un véritable roman sensuel et captivant où l’on se prend à suivre avec envie le dilemme de Frieda: doit elle sacrifier ses 3 enfants afin de devenir elle-même ?

Un excellent moment de lecture
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Frieda

Fascinante Frieda.

Lumineuse Frieda.

Inspirante Frieda.



Frieda von Richthofen, c'est cette femme mariée qui a "quitté ses enfants" pour l'écrivain et poète D.H. Lawrence, plus jeune qu'elle de quelques années, et ayant vécu avec lui jusqu'à la mort de ce dernier, dix-huit ans plus tard.



Annabel Abbs a choisi de réhabiliter son image, en mettant en avant l'attachement fort de Frieda à ses enfants, ses tentatives pour les revoir, la blessure causée par cet éloignement forcé, la douleur quotidienne de ne pas les voir, d'en être séparée...

Par vengeance et parce qu'il se sent déshonoré, son mari fera tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher celle qui l'a abandonné de retrouver ses enfants et de les emmener vivre avec elle.



Les chapitres sont courts, donnent la parole à Frieda mais aussi à Monty, l'aîné de ses enfants, et plus rarement à Ernest, son mari.

L'empathie pour Frieda est immédiate, femme écartelée entre l'amour pour son amant et l'amour maternel, dans une société qui ne laisse pas une femme être une mère sans être une épouse.

La détresse des enfants est poignante ; des enfants qui souffrent de cette absence au point d'en ressentir des symptômes physiques.



Tant de choses qui font que j'ai adoré ce roman, qui a confirmé mon goût pour les biographies romancées.

L'addendum à la fin du roman est particulièrement intéressant, où l'auteure expose ses choix et explique certains "arrangements" pris avec la vérité.

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