La France, pays d’abondance aux yeux de tant d’Africains, il l’a idéalisée. Il pensait que la vie y serait plus facile, le travail proposé à tous les coins de rues. Il ne m’a jamais questionnée à ce propos parce que lui-même ne se posait pas de questions. Il comptait sur sa bonne étoile. Malgré les antennes satellites braquées vers le ciel, on est toujours un peu loin du reste du monde dans les villages africains, et Issifou ne se sentait pas concerné par ce qu’il se passait au-delà des océans.