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Citations de Anne B. Ragde (457)


C'est joli, ce tissu jaune tout au bout de la corde à linge, ça rassemble toutes les couleurs et fait comme un soleil qui éclaire tout le reste.
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Lotte lève alors les yeux vers lui, respire la poussière qui danse dans la lumière, sent la terre battue tassée et dure à ses pieds.
C'est un drôle de sol, il ne fait aucun bruit quand on marche dessus. Tous les pas vont directement dans la terre et disparaissent pour toujours. Il doit y en avoir, des sons, cachés là-dessous !Rien que d 'y penser, ça lui donne sommeil. Dire que tous ces sons, ces bruits, appartiennent à sa famille depuis des générations...
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- Il y a une chose que je voudrais dire, déclara Erlend, puisque nous sommes tous réunis.
Qu'est-ce que ça pouvait bien être ? Il avait trinqué avec son amoureux, Erlend devait comprendre qu'ils y avaient mis du leur, que trinquer avec lui en coûtait à plusieurs autour de cette table, qui jamais de la vie n'étaient en mesure d'imaginer que deux hommes puissent….
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Neshov prospérait en ce temps-là. Des parterres de rosiers le long des murs, des fraises, un poulailler et un feu de la saint-Jean sur les galets de la plage. Et l'ambiance de Noël. Une gerbe de blé accrochée à l'arbre dans la cour et le riz au lait pour le lutin dans la grange. il allait le porter avec le grand-père qui avait toujours gardé une âme d'enfant et croyait encore au lutin de la ferme. Il disait que le lutin portait une vareuse grise et un bonnet rouge et qu'il habitait sous l'arbre de la cour. Si on le traitait mal, ça n'allait pas bien à la ferme.
À son avis, personne n'était allé porter le riz au lait de Noël dans la grange ces vingt dernières années.
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Tous les hommes débarquent chez le bijoutier au dernier moment [avant Noël] pour acheter un cadeau à leurs femmes. Des hommes qui ont mauvaise conscience avec toutes leurs heures supplémentaires et leurs innombrables passades de l'année, qui brandissent leur carte bancaire et la passent dans le lecteur pour des sommes astronomiques, au point que peu s'en faut qu'elle ne se recroqueville sous la chaleur de la friction. Et pas seulement à leurs femmes, mais aussi à leurs maîtresses, surtout à leurs maîtresses ! (p. 52)
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Mais les soirées sombres étaient une chance. Allumer la lumière, se pelotonner sur le canapé, trouver le calme dans un livre : l'obscurité ne l'avait jamais effrayée, au contraire. Les journées et les nuits ensoleillées étaient vécues comme une incitation à rester éveillée, présente, contente et sociable à toute heure, tandis que l'obscurité lui donnait la possibilité de se reposer en sa propre compagnie.
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C'était fou comme on pouvait se tromper, comme on pouvait faire les choses de travers et se retrouver l'instant d'après balancée comme de l'eau sale dans le caniveau.
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Tant de fois dans sa vie, elle s'était enfuie. Enfuie des hommes, des circonstances de la vie.
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- Mon Dieu, mon Dieu… Ne lâchez pas ma main ! Pourquoi est-ce que je pleure ? Ne lâchez pas… que diable !
- Dieu et le diable dans la même phrase, c'est aussi typiquement norvégien ?
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Noël est une fête païenne, où il est question de sang frais d'animaux et de solstice, pas de jeunes parents mal habillés du Moyen-Orient.
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Krumme en Matrix, ce serait comme un ballon de plage coincé dans un étroit manchon de cuir, l’air du ballon s’échapperait dans tous les sens. L’homme mesurait un mètre soixante-deux, poids correspondant inconnu, et, tout nu, il ressemblait à une grosse boule sur deux piquets, surmontée d’une plus petite en équilibre. Si on enfonçait deux allumettes dans une pomme de pin et qu’on posait une noisette au-dessus, on avait Krumme. Néanmoins il se vantait d’avoir la même taille que Robert Redford et Tom Cruise.
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Quand tout va bien, les gens superstitieux paniquent et se disent : ça ne peut pas durer, il va y avoir un problème, forcément.
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Si un homme me dit qu'il m'aime, je panique.
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Il est certaines distinctions pour lesquelles il faut se donner plus de mal que d’autres. Et pour ce faire, il faut tenir jusqu’au bout et franchir la ligne d’arrivée.
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Il s’agissait bien de cela, elle était vivante, elle était ici, la vie était belle. Parfois un peu trop mouvementée, accompagnée de coups de vent violents, mais elle était belle avant tout.
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Il aurait trois semaines le soir de Noël. Le premier Noël de Léon, c'était incroyable. Et c'était ainsi que ça se passait continuellement dans le monde entier ? Les enfants étaient conçus, grandissaient, recevaient un nom avant même de sortir du sein de leur mère !
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C'est alors qu'elle avait réalisé qu'ils avaient réussi à survivre de cette façon, en tournant toujours autour du pot, ils créaient leur propre réalité. Ce qu'on n'évoquait pas n'existait pas.
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L'ivresse avait gagné tout mon corps, un entrelacs de fils ténus qui me faisaient vibrer du bout des doigts jusqu'au petit orteil.
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N'était-ce pas carrément dangereux d'être aussi heureux ? Bien sûr que oui. Il se produirait tôt ou tard quelque chose d'affreux. Forcément. Un évènement affreux , voire pire qu'affreux, quelque chose de parfaitement horrible.
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Elle venait d'avoir quatre-vingt ans…. Margido l'avait appelé à 'hôpital de Saint-Olav.... Il lui avait demandé s'il viendrait la voir une dernière fois. Une dernière fois, tu parles ! C'était qui, la drama queen, hein ? Pas lui en tous cas. Sa dernière image d'elle, c'était son dos. Elle était devant la paillasse dans la cuisine, occupée à remplir des cartons de lait vides de soupe qu'elle allait congeler. Elle ne s''était même pas retournée quand il lui avait dit adieu. Elle faisait la tête parce qu'il partait, elle aurait fait la tête s'il était resté. Le cadet de Neshov est une tapette, bon sang quelle honte ! Le seul qui l'avait bien accepté, c'était son grand-père paternel. Le grand-père Talla, le meilleur du monde, qui l'emmenait en mer et lui apprenait à pêcher le saumon au filet. Après la mort du grand-père Tallak, il n'avait plus eu de raison de rester. Et lorsqu'il avait annoncé qu'il voulait emménager en ville et suivre les cours de décoration au lycée professionnel de Brundal, le monde s'était fermé. Sa mère était devenue hystérique et avait déclaré qu'il avait beau ne pas être comme les autres, ce n'était pas une raison pour choisir cette branche et les déshonorer tous. Alors le choix avait été simple. Puisque Trondheim était trop proche de la bonne réputation de la famille, il avait dû partir encore plus loin.
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