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Citations de Anne B. Ragde (457)


Un minuscule pas-d'âne pointait tout à côté de sa chaussure droite, un modeste tussilage qui avait réuni assez d'énergie pour se tourner vers la lumière, une nouvelle vie qui puisait ses forces dans les ruines de ses congénères de l'année passée, mortes depuis longtemps. Un petit symbole jaune vif de la Création, de la vie au milieu de la mort.
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«  Il fallait voir «  Les Bonnes Femmes » que c'était !
Etait- ce le fait d'être mariées ou mères de famille ?

Madame Äsen au rez- de - chaussée n’avait pas d’enfant elle non plus, et pourtant elle se comportait comme une «  petite vieille », par ses vêtements, de vilaines robes tabliers informes , et sa coiffure, une coiffure triste.
Étaient - elles si sûres de leurs maris ?

Se rendaient - elles compte du risque qu’elles prenaient ?. »
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Il se balançait sur sa chaise, la brochure entre les mains. Margido savait qu'il cherchait des explications. Des explications auxquelles lui, Margido avait renoncé depuis longtemps , même si on l'interrogeait constamment. Il y avait quelque chose d'inconcevable dans la mort, qui n'avait pas encore fini de le fasciner, mais il était incapable de l'expliquer. Il ne trouvait pas de vérité ailleurs que dans les rituels.
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Il ne remarqua pas immédiatement qu'il avait commencé à pleurer. Aujourd'hui elle repartait. Chez elle. Elle avait dit qu'il avait de la chance d'avoir de si beaux porcs, elle s'en était rendu compte, les avait vus, compris une parcelle de sa vie, et puis elle repartait. Elle lui avait offert un cadeau aussi. Il ne se rappelait pas quand il avait reçu un cadeau pour la dernière fois.
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-Tu es vraiment un cas à part, a t il chuchoté. Mais tu verras, je t'aurai apprivoisée avant la fin du voyage.
-Essaie, ai je répondu.Essaie, tiens.
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Est-ce que c'est ça, la réalité ? La réalité qui a existé, existe et existera toujours ? Une histoire de faim et de mort. De mort et de viande. De viande et de nourriture. De nourriture et d'énergie. D'énergie et de sexe. De sexe, de sperme, de chiots et de lait.

p86
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Néanmoins, même lorsque les gens n'avaient rien à manger, ils avaient les moyens de boire et de rire ...Celui qui procurait l'amusement en pleine misère était toujours bien loti.
p478
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Margido aurait voulu être tout seul dans l'église, peut-être qu'il devrait demander la clé au bedeau un de ces jours et s'y enfermer un moment, écouter les voix des murs sans avoir honte de ne plus croire ni au ciel ni à l'enfer.
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Il avait cru qu’il était sur le point de retrouver une sorte de famille.
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Et j'ai su à cet intant que c'était fini, que j'avais lâché prise. J’étais entière. A l'âge de trente-cinq ans, j'étais enfin en était de faire un choix en toute liberté.
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Pendant les inhumations, tout était au ralenti, les gestes, les sourires, les signes de tête, on aurait dit que tous les instincts savaient que cela représentait en quelque sorte le respect de la mort elle-même.
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Tout à coup il eut un frisson. "Il y a quelqu'un qui marche sur ta tombe", avait coutume de dire sa mère.
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Seule chez moi, le pied ! Depuis une semaine. J'avais presque oublié quelle tête il avait, le dernier. Quel bonheur de ne voir qu'une seule brosse à dents dans la salle de bains, de savoir que personne ne m'attendait au lit, de ne pas avoir à supporter de commentaires sur tout et n'importe quoi. De lire un journal avant de m'endormir, même plusieurs si j'en avais envie, de me laisser gagner par le sommeil sous l'effet du bon vin, de ne pas avoir à écouter la respiration de quelqu'un à côté de moi... Quel plaisir de ne pas avoir à se disputer pour régler le réveil, moi qui essayais toujours de grappiller une demi-heure. J'étais seule, libre.
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- Je repense à certaines choses, quand je me retrouve avec des femmes. Elles ont été des mères affectueuses, Anne. Pas comme moi.
- C'est quoi ces bêtises? Toutes les mères étaient pareilles, à l'époque, toutes faisaient la lessive, la cuisine, et n'avaient pas de temps pour leurs enfants. Aucune d'elles n'était une mère affectueuse. Aujourd'hui tout l'univers tourne autour de l'enfant. Vous aviez bien autre chose à faire.
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Mais ici, au Danemark, les vaches restent à l’étable, et on leur donne tout à fait autre chose à manger.
— J’en ai vu, intervint Ellen. Elles étaient dehors.
— Certaines sortent peut-être aussi, mon trésor, répondit Erlend. Mais en Norvège, elles vont dans les hauts pâturages de montagne, où l’air est beaucoup plus pur qu’ici, au Danemark. Beurre des tartines pour les enfants, Krumme, la soupe peut bien rester deux secondes sans surveillance. Qu’est-ce que vous voulez, dessus ?
— Du fromage.
— Du fromage.
— Du Nutella.
— Non, tu as déjà eu une tartine de Nutella, Leon. Trois avec du fromage, Krumme. Et l’herbe est plus verte en hauteur, et…
— Si je comprends bien, en Norvège, il y a des vaches de haute montagne avec des cornes ? dit Krumme.
— T’as fini de me parler de ces cornes !
— Non, on devrait faire un sujet là-dessus dans BT , ça paraît très exotique. Veux-tu un espresso, petit mulot ? Il faut que je chasse ce goût de lait dans ma bouche.
— Ça te fera l’effet d’un cappuccino, alors, quand tu y tremperas tes lèvres. En tout cas, c’est le meilleur lait du monde.
— Qu’est-ce que tu vas leur lire, ce soir ? demanda Krumme. Pendant que je finis de préparer le dîner ?
— Nous n’avons pas encore décidé, mon petit Vladimir. Nous verrons ça dans la salle de bains.
— Papa a dit « pisser », dit Leon. Si, il l’a dit.
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Il réfléchit à la question que Krumme lui avait posée, ce dont il avait peur, ce qui l'effrayait à l'idée d'être père.
Il connaissait la réponse: il n'avait aucune enfance à transmettre, son enfance s'était construite sur un mensonge.
Il n'avait rien à donner, il n'était personne...
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On allait à Barentsburg, pour saluer les pauvres Russes qui crevaient de faim. Mieux valait ne pas arriver ivre mort et en rotant à cause d'un repas copieux. (p78)
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Elle se redresse sur les coudes, leurs langues se rencontrent à nouveau, leurs corps sont des béances où se lovent des serpents affamés.

p67
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Etre fort, ce n'est pas suffisant. Il faut être le plus fort. A lors on n'a plus à se battre, il suffit de donner quelques coups de crocs à droite et à gauche pour conforter sa position.

p 61
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- Mon Dieu, mon Dieu... Ne lâchez pas ma main ! Pourquoi est-ce que je pleure ? Ne lâchez pas... que diable !
- Dieu et le diable dans la même phrase, c'est aussi typiquement norvégien ?
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