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3.94/5 (sur 8 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Originaire de Haute-Marne et Grenobloise d’adoption, Anne Benoit-Janin est sociologue. Au-delà de ses recherches, elle est engagée sur le terrain pour aider les plus précaires. Elle a réalisé plusieurs documentaires, notamment sur la place de la femme. Elle est mariée au journaliste, écrivain et alpiniste Jean-Michel Asselin.
En 2019, elle a réalisé "les belles envolées" avec son mari, film au cours duquel les Népalaises de l'Everest témoigneront de leur condition, leur vécu, leurs aspirations .

Source : Fodacim
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Bibliographie de Anne Benoît-Janin   (1)Voir plus

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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
On m'a parfois demandé pourquoi je donnais autant de place aux règles dans mon film. J'ai été prise de doute. J'ai même comptabilisé les minutes que je leur consacrais : 3 minutes 54 au total ! Faut-il que je justifie ce choix ? Faut-il que je rappelle que les règles sont un frein considérable à l'émancipation des femmes parce que ces quelques jours par mois où elles saignent font peur, parce que, quand elles sont "indisposées", elles sont considérées comme impures, parce que les règles peuvent constituer un handicap physique quand elles sont douloureuses ? Et un handicap technique quand des femmes alpinistes doivent se changer à 8000 mètres d'altitude avec une combinaison pas du tout adaptée ? (p.168-169)
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Tout l'entourage de Kalpana lui a reproché de s'être mise en danger. Considérant qu'elle était née et avait été élevée dans une vallée, elle a été accusée d'avoir été trop audacieuse, et trop présomptueuse d'avoir cru pouvoir gravir les montagnes. On lui a même dit qu'elle n'avait pas un corps fait pour grimper. Prendre ce risque en étant mère d'un bébé était une faute de plus. "Je n'osais plus sortir car tout le monde se moquait de moi et riait dans mon dos. Il n'y avait personne pour m'encourager et me dire que mes choix et mes rêves étaient légitimes. Alors je suis restée tranquille. J'ai repris mon travail, mais je ne voulais même plus aller en reportage sur le terrain..."
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Danzee Sherpa : "C'était plus dur pour nous que pou eux. On était des porteurs pauvres, eux portaient de beaux habits... Alors, l'Everest, pour nous, pfft ! - elle fait une grimace méprisante avec sa bouche -, ça ne veut rien dire. (...)
Nous, les porteurs, on est méprisés, on est vraiment le bas de l'échelle. Ceux qui ont fait des études, eux, bien sûr, ils comprennent que l'ascension de Pasang est importante. mais porter les charges des alpinistes, comme le fait ma soeur, c'est plus dur que d'escalader l'Everest. Si les porteurs ne sont pas derrière les grimpeurs, ils ne réussissent pas, c'est sûr ! (...)
Il y a des gens qui ont envie d'être célèbres, d'être connus, de réaliser des choses, et puis il y a des gens encore plus pauvres que ma soeur, pour qui le nom même de l'Everest ne signifie rien. Ils veulent du pain, pas le sommet ! Ma soeur a 54 ans et elle porte toujours. le mérite, c'est à ces gens-là qu'il revient !" (p.49-50)
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Mais on leur a appris une chose importante au cours de leur entraînement : l'élément le plus dangereux sur l'Everest n'est pas l'altitude ni la cascade de glace, mais l’orgueil. Au-delà du sommet, elles ont à l'esprit un objectif précieux : rentrer chez elles vivantes ! (p.156)
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Maya Sherpa : "Pourquoi faut-il toujours que les femmes aient à prouver ce dont elles sont capables ? Jeune, j'ai dû démontrer à ma communauté, à ma famille, à mon pays, au monde entier, que les femmes pouvaient agir comme les hommes. Plus âgée, il a fallu que je prouve que je n'étais pas plus faible qu'un homme. Et maintenant que j'ai un enfant, je dois encore donner le gage que je peux aller en montagne tout en étant une bonne mère. Est-ce que, très âgée, je devrai encore prouver que les vieilles dames peuvent faire autant que les vieux messieurs ? Sans cesse nous devons faire nos preuves ! Notre société doit changer de mentalité : les femmes ne sont pas sans force, les mères ne sont pas sans force, nous valons bien les hommes !" (p.144)
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Shailee [ Basnet ], quand je l'interrogerai sur son ressenti en tant que femme alpiniste [dira ] que ce n'est pas le fait d'être un homme ou une femme qui fait la différence sur la montagne : "Je suis petite, je pèse moins de 50 kilos. Si j'étais un homme de cette taille et de ce poids, j'aurais sans doute les mêmes capacités physiques. (...) Moi, j'ai la force qu'il faut pour un corps comme le mien et les jambes assez longues pour gravir les montagnes et en revenir vivante. La montagne s'en fiche de savoir si vous êtes un homme ou une femme. C'est davantage l'injonction sociale "On ne peut pas aller au sommet de l'Everest parce qu'on est une femme..." qui pose problème." (p.157)
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Curieusement, pour s'adapter à l'altitude, il faut toujours régresser avant de progresser. Le corps doit s'acclimater au manque d'oxygène : opération qui consiste essentiellement à fabriquer un maximum de globules rouges. (p.100)
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Pasang souhaitait développer l'éducation et l'accès aux soins pour toutes les Népalaises. C'est pour cette raison que nous avons crée la fondation, pour construire l'école et le collège Pasang Lhamu. ...Avec la première femme guide de haute montagne suisse, Nicolle Niquille, nous avons aussi construit un hôpital à Lukla. C'était le rêve de Pasang et nous avons essayé de le réaliser. Sonam souligne la générosité de Nicole : clouée dans un fauteuil roulant à la suite d'un accident en montagne, elle a choisi de financer ce projet d'hôpital avec l'argent de ses assurances.
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Une autre pancarte éducative porte sur la protection d'un animal en voie de disparition, aujourd'hui tristement célèbre : le pangolin. A l'heure où j'écris, nous sommes confinés pour nous protéger du coronavirus. Et cet animal, prisé pour ses écailles supposées riches de vertus curatives, est accusé d'avoir transmis le virus à l'homme. Kalden nous avait expliqué que la carapace en grosses écailles du pangolin se vend cher car elle est utilisée pour fabriquer des gilets pare-balles. Pauvre bête ! (p.130)
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Dawa Yangzum Sherpa : "Aller au sommet n'a pas été si difficile, ça s'est même révélé facile, mais les allers-retours sur cette montagne, ça, oui, c'était très dur ! Je devais sans arrêt monter et descendre en traversant l'Ice Fall. J'ai aussi porté trois bouteilles d'oxygène depuis le camp 2 jusqu'au col Sud, ce qui était bien plus éprouvant que de faire le sommet !" (p.119)
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