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Critiques de Anne Bert (76)
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Le tout dernier été

C’est parce qu’elle aimait passionnément la vie qu’Anne Bert a choisi de la quitter dignement sans se laisser emmurer vivante dans un corps qui ne lui répondrait plus.

Sans jamais tomber dans le larmoyant, Anne Bert nous parle avec beaucoup de sérénité et de pudeur dans « Le tout dernier été » de ce qui a compté dans sa vie, de ses choix et de ses convictions.

Elle y évoque l’annonce de la maladie de Charcot, son cheminement intérieur jusqu’au choix ultime du suicide assisté. C’est en Belgique qu’Anne Bert a quitté ce monde, le 02 octobre 2017, la veille de la parution de son livre.



Comment ne pas être ému par tant de courage ?

Comment ne pas se poser des questions sur ces fins de vies tellement dramatiques où la médecine est impuissante à soulager ?



Je retiens cette phrase magnifique et terrible à la fois :



« Le goût des dernières fois. Rien à voir avec les premières, les dernières fois ne renversent rien, elles ne procurent qu’un sentiment doux et tiède, presque désolant. J’aurais pourtant tant aimé qu’elles me chauffent, me brûlent et s’inscrivent en moi. Que ce soit organique. »



J’ai fait cette lecture grâce à NetGalley et aux Editions Fayard que je remercie.



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Le tout dernier été

en refermant ce livre,peu de mots me viennent,tant l'émotion m'envahit...

Il s'agit de la Mort,de sa propre mort racontée,organisée par l'auteur qui ne veut pas agoniser,dépérir se sachant condamnée,emprisonnée par la Maladie.

Elle va décider d'aller en Belgique où l'euthanasie active est légalisée.Elle parle de ses passeurs qui vont l'aider à passer sur l'autre rive,à fuir cette Maladie tout comme les Migrants fuient leurs pays car privés de leur liberté.

Des passeurs d'âme...

J'aime beaucoup sa lucidité,sa pudeur face à la Mort.Elle n'est pas pathétique et pourtant,elle chante l'hymne de la vie, l'amour des siens qu'elle veut préserver de cette image de souffrance,de déchéance.

Elle veut rester digne jusqu'à la fin,bravo, on en ressort humainement grandi!
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Le tout dernier été

Je ne connaissais pas Anne Bert.

Je la découvre par ce livre dans des circonstances dramatiques.

Elle nous raconte en effet son tout dernier été, parce qu'elle va mourir.

Elle est atteinte de la maladie de Charcot et a programmé sa fin de vie en Belgique.

Elle profite au maximum de tout ce qu'elle ne verra bientôt plus.

Ses derniers lilas, ses dernières réunions de famille, ses dernières terrasses......

C'est écrit en toute simplicité, avec tact et pudeur, avec poésie aussi.

C'est très émouvant et il est difficile de trouver les mots pour commenter ces derniers moments de vie.
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L'eau à la bouche

J’aime les textes d’Anne Bert. Elle fait naître la sublime débauche, la délicieuse descente vers le plaisir sexuel littéraire évocateur. Ces nouvelles sont polissonnes, offertes, généreuses, pleines de spasmes nécessaires. Pleines de belle envies, pleine de joies crues. Pleines d’images devenant des fantasmes et vice versa.

Des scènes courtes ou un peu plus longues, un décor simple, une urgence à voir, à savoir, à expérimenter, à lâcher prise, à aimer l’autre avec son exotisme à laisser de côté les tabous. L’intrigue de chaque nouvelle excite.

Que demander de mieux à la littérature ?

Je pense aimer d’autres textes d’Anne Bert.

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Le tout dernier été

Déçue et émue en même temps. Je ne m’attendais pas à ça alors que tout est dit dans le titre. J’en attendais plus vu le sujet d’actualité et sensible traité.

Tout d’abord je tiens à remercier ma belle-sœur car sans elle je serais passée à côté.

Le choix de mourir…. Voilà ce qu’a choisi Anne Bert.

Je n’étais pas là pour juger son choix. Je respecte mais j’attendais qu’elle me parle de son cheminement. Comment est-elle passée outre les lois même si elle l’a fait en Belgique.

Dans ce court roman, elle parle de son dernier été. Je trouvais qu’elle se justifiait. Elle disait au revoir à sa manière mais elle se justifiait beaucoup. Je peux comprendre que ce soit compliquer d’écrire avant de mourir. Mais Anne Bert a ouvert les vannes sur l’euthanasie et malheureusement moi en tout cas j’en attendais beaucoup.

Va-t-il avoir une suite de son roman par la journaliste qui l’a suivi ? Je l’espère bien.

Par contre je tiens à souligner qu’Anne Bert a su transcrire à la perfection ses émotions. Beaucoup de pudeur et de poésie. Les voyeurs passaient votre chemin, c’est loin d’être morbide. Au contraire on sent beaucoup d’amour et de vie dans son court roman. Elle m’a touchée en parlant de sa maladie qui pour moi n’est qu’un simple mot scientifique.

Malgré le très beau texte d’Anne Bert, je ne peux pas mettre une meilleure note alors que j’aurais donné un coup de cœur. Les médias ont mis en avant le dernier roman d’une auteure qui a choisi l’euthanasie et « voici son dernier roman ». Comme je l’expliquais au départ, je m’attendais à autre chose.

Mes hommages à Mme Anne Bert pour son choix et de l’avoir assumé jusqu’au bout.
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Le tout dernier été

Le tout dernier été est un témoignage très touchant de Anne Bert, écrivaine qui est décédée le 2 octobre, dans la dignité, en Belgique. Elle était atteinte de la maladie de Charcot.

Ce court récit est poignant et m'a bouleversé. Elle l'a écrit en sachant qu'elle allait mourir sous peu, d'ailleurs ce livre est sortit juste après sa mort.

C'est difficile à lire vu les circonstances car on sait comment ça se termine ! C'est triste, mais surtout très touchant.

J'ai apprécié cette lecture, découverte grâce aux éditions Fayard et à Net Galley, que je remercie.

Je mets cinq étoiles à ce récit que je vous invite à découvrir à votre tour.
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S'inventer un autre jour

Six nouvelles, réparties sur deux cent vingt-deux pages, presque de petits romans. Anne Bert nous livre ici des textes violents, enflammés, revendicateurs. Tour à tour, l'accident, la vieillesse, la maladie, le fétichisme, la brisure sociale. Des êtres différents, au corps ou au cœur brisé, à la vie déviée, aux ambitions castrées. Une écriture toute en poésie, une plume merveilleuse. L'auteure nous surprend, prenant des chemins imaginaires qui nous dépassent. Elle nous émeut, nous met la boule au ventre, nous agace, nous tord les tripes. Elle passe de la répulsion à la séduction. Elle nous démontre que différents, nous pouvons encore séduire, aimer, jouir mais aussi, par le même chemin, haïr, détruire, se détruire ou se reconstruire.



A la fois un ouvrage dérangeant et fascinant. Surtout, comme toujours avec Anne Bert, une écriture merveilleuse et enfin, cet ouvrage publié en numérique pour ceux qui comme moi, aime lire sur tablette.
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Le tout dernier été

Dans ce petit roman qui est paru après sa mort, Anne Bert nous parle de sa vie entre l’annonce de sa maladie de Charcot jusqu’à son choix final. Elle ne pouvait pas supporter l’idée de voir son corps se dégrader, s’emmurer, ne plus répondre, il lui restait une ultime liberté : celle de choisir la façon dont elle va mourir. Pour cela, elle explique qu’elle a du se rendre en Belgique car en France, le suicide assisté est interdit. Son récit est tout en pudeur, il n’y a pas de colère, de haine. On est pas de le voyeurisme malsain en lisant ce livre (c’était un peu ma peur) car elle ne rentre pas dans les détails inutiles, qui ne nous regardent pas. Elle fait passer son message tout en dignité. On ressent son amour pour les mots, chacun n’est pas choisit au hasard. Que l’on soit pour ou contre, on ne peut pas rester insensible à son histoire.
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Le tout dernier été

C'est avec beaucoup d'émotions que j'ai lu ce roman de Anne Bert, auteure que je ne connaissais pas du tout et que j'ai découvert grâce à un article sur internet, suite à la parution de son livre.

Une fois encore, nous sommes face au témoignage d'une personne atteinte d'une maladie incurable et qui demande juste le droit de bénéficier d'une aide afin de partir dignement et avant que d'atroces souffrances ne viennent gâcher les derniers moments d'une vie.

Ce livre n'est pas une accusation vis à vis de l'état français, aucun reproche n'est stipulé dans ce livre. Ce livre, comme son nom l'indique raconte le dernier été de l'auteure, puisque son livre est paru en librairie le 4 octobre et que Anne Bert a été euthanasiée en Belgique 2 jours plus tôt.

Anne Bert a voulu nous raconter comment elle percevait les dernières fois, dernière fois qu'elle conduit une voiture, dernière fois qu'elle cuisine, dernière fois qu'elle arrive à se préparer seule le matin... Et surtout comment savoir que c'est la dernière fois avec cette maladie qui gagne du terrain sur son corps au fil des jours.

Il est dur de lire ce livre en sachant qu'elle a bénéficié d'une aide à partir dans la dignité quelques jours plus tôt, car même si c'était son souhait (à cause de cette foutue maladie, bien évidemment, car sinon on sent bien qu'elle aimait la vie), de savoir que ce livre a été écrit par une personne qui savait que ces jours étaient compté, prend aux tripes et ne laisse pas indifférent.

Anne Bert, n'a pas voulu faire dans le pathologique et son écriture est agréable, on sent qu'elle n'a pas voulu faire couler les larmes, mais juste dire ce qu'elle a ressentit vis à vis de ses "dernières fois", elle a aussi, je pense voulu exprimer beaucoup de reconnaissances envers sa famille, qui l'a beaucoup soutenue, envers les médecins, les gens qu'elle connaissait et les anonymes qui lui écrivaient régulièrement.
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Le tout dernier été

"JE VAIS DESCENDRE DU MANÈGE ENCHANTEUR DES SAISONS QUI NE TOURNERA PLUS POUR MOI" - Anne Bert⁣



Anne Bert aime la vie.⁣

Anne Bert est atteinte de SLA (Sclérose Latérale Amyotrophique) ou maladie de Charcot, maladie incurable neurodégénérative.⁣

Anne Bert a fait le choix de mourir dignement et s'est éteinte en Belgique ou elle a eu recours à l'euthanasie le 2 octobre 2017, quelques jours avant la parution de son livre "Le tout dernier été".⁣



Sans larmoiement, apitoiement ou tristesse, elle souhaitait que le lecteur s'empare de son livre pour "briser le tabou de notre propre mort, de notre propre fin de vie".⁣

Elle ajoutait "ça ne fait pas du tout mourir que d'y penser. On est pas forcé d'y penser avec une tête d'enterrement. On est pas obligé d'y penser en pleurant. Je trouve que ça aide à vivre."⁣



Anne Bert évoque avec poésie un certain nombre de dernières fois. Ses derniers moments partagés en famille, entre amis jusqu'à l'ultime instant.⁣

Des moments simples et précieux qui lui rappelle son amour de la vie.⁣



Ce livre qui parle du goût de vivre plus que de l'horreur de la mort ne se veut pas militant mais rappelle toutefois que la loi française ne permet TOUJOURS PAS aux malades condamnés (et j'insiste sur le terme condamnés), de choisir de partir dans la dignité sans finir prisonnier de son corps, de ses souffrances.⁣



La littérature offre de multiples possibilités.⁣

Elle peut nous divertir, nous faire voyager, nous faire rêver. Parfois, aussi, elle sert à informer, à initier une réflexion sur des sujets d'actualité.⁣
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Le tout dernier été

J'ai été touchée, attristée et également admirative de la force de vie qui émane de ces lignes. Anne Bert sait en des mots choisis nous faire partager sa détresse face à cette terrible maladie, sans pathos, simplement et posément. Un acte de courage et une force vive face à l'irrémédiabilité de la maladie et pour choisir de mourir dans la dignité.
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Le tout dernier été

Je remercie Netgalley et les éditions Fayard de m’avoir permis de lire ce témoignage bouleversant.



J’avoue que je ne connaissais pas l’auteure, Anne Bert, avant de découvrir la genèse de ce livre dans les médias. J’ai alors appris qu’elle était atteinte de la maladie de Charcot et avait choisi de se faire euthanasier en Belgique, vu qu’en France, on ne peut mourir « dignement » (il s’agit de mon avis personnel partagé avec feue l’auteure).



Ayant « connu » quelqu’un atteint de cette horrible maladie, je souhaitais encore plus lire ce livre. Il s’agit d’un témoignage digne et comme son titre l’indique, il s’agit du tout dernier été vécu par Anne Bert euthanasiée avant que la maladie ne lui « prenne » tout.



On y découvre l’annonce de cette terrible maladie, les moments de partage avec amis et famille mais aussi les instants de doute, de souffrance où la maladie est plus forte et où le corps lâche petit à petit. C’est une maladie sournoise car elle n’est que peu visible mais une fois installée, la fin est inéluctable et ce, dans des douleurs épouvantables.



Anne Bert avait une écriture très poétique, à la fois belle et honorable. Elle n’y cache pas ses souffrances, petites ou grandes comme tout simplement ne pas pouvoir voir grandir ses enfants et petits-enfants. Ce témoignage est bien entendu poignant et ne peut laisser son lecteur indifférent. J’avoue que cela m’a donné envie de découvrir l’un ou l’autre de ses romans (elle a écrit 9 autres livres).



Comme petit « bémol », c’est la brièveté du récit. J’avoue que le style étant prenant, je l’ai lu en très peu de temps.



Autre coïncidence « poignante » de ce livre que j’ai découvert : Anne Bert s’est éteinte un jour seulement avant la parution de son dernier livre, devenu son testament en quelque sorte.
Lien : https://musemaniasbooks.blog..
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L'eau à la bouche

Vingt-trois nouvelles de quelques pages qui mettent en exergue le désir sous toutes ses formes dans une multitude de situations licencieuses. Amour tendre, étreinte fougueuse, plaisir intense et violent, débauche suave, fantasmes inavoués, passion sexuelle dévorante et fulgurante. Des situations presque communes avec des personnages qui sortent à peine de l'ordinaire (pour certaines, ou alors j'ai une vie sexuelle débridée!) mais dont l'écriture, qui m'a parue très aboutie, distille des images et insuffle le désir avec intensité.



Ce recueil allie érotisme et littérature. Que dis-je? Ruisselle d'érotisme et exsude une écriture raffinée et sensuelle qui m'a parfois fait penser au Marquis de Sade. Cependant, certains effets de style m'ont paru prendre, par moment, le pas sur la sensualité. L'écriture d'Anne Bert reste tout de même très maîtrisée, poétique, suggestive et crue tout en étant métaphorique et jamais vulgaire même si certains textes flirtent avec la pornographie. Son inspiration est vaste : elle tisse ses mots autour de poèmes de Baudelaire, de Verlaine, du Cantique des Cantiques, puise l'inspiration dans la mythologie grecque, dans les tableaux du musée d'Orsay...et je me suis plongée avec délectation dans les plaisirs qu'elle nous offre.



Toutes les nouvelles ne m'ont pas subjuguée mais dans l'ensemble, j'ai trouvé l'écriture d'Anne Bert très riche et j'ai beaucoup apprécié la diversité des points de vue (hommes, femmes, acteurs, spectateurs...) qui m'a donné l'impression de partager ces expériences. Oh my God! Aurais-je un côté voyeur?
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Perle

Perle, c’est un nom doux, tendre qui évoque la sensualité, mais aussi la délicatesse, la grâce.



Mais Perle, née sous X, ça sonne différent. Le contraste est trop cru, trop fort. C’est ce que ressent dès sa plus tendre enfance Perle, jeune fille abandonnée à la naissance et adoptée par un couple qu’elle n’a jamais réussi à aimer et à reconnaître comme ses parents.



Alors Perle fait tout pour choquer, pour provoquer, pour qu’on la rejette et lui renvoie à la figure ce X inscrit dans sa chair, ce X gravé comme au fer rouge qu’elle ne peut oublier une seconde. A l’adolescence, elle se jette à corps perdu, si l’on peut dire, dans les découvertes de son propre corps tout d’abord, puis dans celui des autres, en multipliant les aventures. Elle s’aide aussi des grands auteurs et des femmes qui l’ont précédée : « la religieuse Suzanne, la marquise de Merteuil, Lady Constance, Célestine ou la rebelle Esmeralda », mais lit également SAS pour s’enthousiasmer sur les prouesses de Malko. Cependant son attitude débauchée scandalise ses parents adoptifs qui au bout d’un moment la jettent dehors en la traitant de « fille de pute ».



C’est alors qu’elle découvre les parties fines, les parties à plusieurs, bonnes vieilles partouzes des bobos parisiens (ou d’ailleurs) qui viennent assouvir dans le noir et en cachette leurs petits (et grands) fantasmes honteux. Perle est prête à tout, toutes les soumissions, toutes les positions, et ne ressent aucun avilissement à prendre ou se laisser prendre, à n’être qu’un trou béant, plusieurs trous, un corps qu’on remplit, qu’on lèche, on broie, qu’on pilonne, dont on fait ce qu’on veut. Au contraire, cette soumission au désir de l’homme la rend forte d’un pouvoir sur eux. Et puis elle aime la jouissance, le plaisir. Mais pour que le désir monte, il faut sans cesse le titiller et sans cesse faire mieux que la fois précédente, exciter l’imagination, et c’est là que le bât blesse. Après tout, c’est toujours un peu pareil, avec plus ou moins de violence en plus, plus ou moins de sadisme, de soumission, de scatologie… Perle sent qu’il lui faudrait autre chose pour la nourrir, pour la porter et qu’elle continue à avoir envie. Elle est la maîtresse plus ou moins attitrée d’un homme marié aussi vicieux et dépravé qu’elle et leur association (car on ne peut dans ce cas ne parler ni d’amour ni d’amitié) a ses limites. Au bout d’un temps, lassée finalement parce que cette vie lui semble trop facile, et parce qu’elle semble avoir connu déjà pas mal des plaisirs que pouvait lui procurer le sexe, Perle part de la ville et atterrit un peu par hasard dans la région de la Brière.



Elle y rencontre Alanik, un pêcheur du coin, plutôt taiseux, avec lequel elle va vivre une relation exceptionnelle, et à mon sens magnifique.



Alors bien sur, Perle est un bouquin érotique, et même carrément pornographique à certains passages, un vrai avec tout ce que vous imaginez et plus encore. Mais c’est aussi un merveilleux roman sur la beauté de la nature, majestueusement décrite dans ses plus infimes détails, c’est un roman sur l’amour, car qu’est-ce sinon de l’amour, cette relation étrange entre Alanik et Perle, et c’est un roman sur la quête de soi, de son identité, sur la mal être et la recherche du bonheur. C’est un roman totalement impudique où la perversité frôle le magnifique. Le langage y est parfois très cru et certaines scènes sont tout à fait ignobles, mais c’est pourtant et très paradoxalement un délice à lire. L’écriture de l’auteur est d’une poésie, d’une musique époustouflantes et le contraste entre la fange et la perversion de l’histoire avec la manière dont elle nous est contée est une pure merveille. Alors, si vous n’avez jamais lu de littérature érotique et si vous ne deviez ne lire qu’un seul livre de ce genre, lisez celui-ci ! Sans hésitation.


Lien : http://liliba.canalblog.com/..
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Que sais-je du rouge à son cou ?

Félix est amoureux fou de Louise. femme enfant, femme fantasque, elle le fascine, à en perdre la raison. Les deux amants ne vivent pas ensemble. Ils se donnent rendez-vous dans les gares, les stations de métro, les lieux publics. Leur corps fusionne l'un de l'autre. Louise est imprévisible, Félix la désire tellement, l'aime si fort qu'il en cauchemarde de la peur de la perdre. ...

Encore une fois, la plume d'Anne Bert est extraordinaire, toute en poésie. Je me demande comment on peut écrire si bien, si puissamment l'amour. L'érotisme est suave, tout en subtilité. Il est une ode au corps de Louise, à sa façon de se donner, de faire l'amour. A rendre fou Félix, qui en perd ses repères, qui se noie de désir.

Beaucoup plus soft que "Perle", le roman précédent de l'auteure, le style est merveilleux, la prose poétique, c'est de la belle et grande littérature. Ce livre mérite d'être lu, il ne pourra que vous émouvoir.

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L'emprise des femmes

Malgré la taille réduite de ce livre avec à peine une centaine de pages, la multitude des voix qui résonnent dans L’emprise des femmes, dernier livre d’Anne Bert sorti le 23 novembre aux Éditions Tabou, est déconcertante : celle de la journaliste qui recueille les témoignages d’une vie peu ordinaire passée entre une volonté de soumission voire d’auto-destruction et les étages les plus élevés du pouvoir ; celle d’un ancien homme politique arrivé en fin de parcours, en proie au souvenir et à l’obsession de se révéler en se racontant ; celles, enfin, de ses maîtresses, obnubilées par une vie à l’ombre, dans les back-streets (p. 32), tiraillées entre les plaisirs des fugues et les terreurs des découvertes qu’il leur reste à faire.



La suite dans la Bauge : http://postlucemtenebrae.eu/?p=4608
Lien : http://postlucemtenebrae.eu/..
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Le tout dernier été

Le Lundi 2 Octobre, l'écrivaine, Anne Bert, atteinte de la maladie de Charcot est morte dans la dignité. En Belgique. Parce qu'en France on refuse encore ce droit. le tout dernier été est son témoignage. Sa dernière parole.



Je l'avoue, je ne connaissais pas Anne Bert avant d'apprendre son décès Lundi dernier. J'ai tout de suite voulu lire ce livre, touchée par son histoire et parce que je pense que l'on devrait, aujourd'hui en France, avoir le dernier mot sur la maladie. Et j'ai été bouleversée. Bouleversée par le courage de cette femme, par ce qui lui arrive, par ce corps qui la trahit, l'abandonne, l'emprisonne.

Lisez la suite sur mon blog !
Lien : https://paroledelibraire.com..
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Le tout dernier été

En refermant ce livre, les larmes me viennent, puis-je me dis que j'ai la chance, d être en vie et en bonne santé.

Une autrice qui nous parle de sa mort, car la maladie l'épuise et elle ne veut pas finir prisonnière de sa maladie.

Se sachant condamné, elle décide de faire appelle à des passeurs d'âmes, mais en Belgique parce qu'en France l'euthanasie est encore interdite.

Anne ne fait pas dans le mélo dramatique ou le voyeurisme, non ,elle nous parle de son parcours pour y accéder.

Anne a un amour des mots et ce livre est d'une pure sincérité.

Oui, je parle d'elle au présent même si elle n'est plus des nôtres, car je souhaite que ses mots reste et soit lu par le plus grand nombre.

Pour ma part, je pense qu'en France il y a beaucoup de chose à faire sur les souffrances et la fin de vie.

Un roman court qui mérite d'être lu.
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L'emprise des femmes

Un homme de pouvoir, au soir de sa vie et une jeune femme journaliste, écrivaine se livrent un face à face sincère. Lui, pour illusoirement continuer d'exister, lui raconte sa vie, ses frasques, ses amours dominées et dominantes, ses blessures, ses crimes, ses jouissances, ses souffrances. Elle, troublée et troublante, les consigne en un roman biographique, respectant l'anonymat de l'homme qui se confie sans tabou, sans secret. Il raconte les moments de sa vie partagés au gré de ses maîtresses, prisonnier de sa libido, de l'amour qu'il porte aux femmes, du pouvoir de les posséder, de les faire siennes. Elle écrit, ne juge pas, tour à tour choquée et admirative, révulsée et séduite. Il lui confie les clefs de son existence, s'en remet entièrement à elle et comme Barbe Bleue, lui demande de ne pas ouvrir la porte de ses secrets. ...



Un roman sensible, intimiste. Court mais d'une rare densité. Un roman à voix multiples. Lui, elle, elles (les maîtresses) prennent à tour de rôle la parole, parfois de façon à vous déstabiliser. Des mots scalpels, qui dissèquent cette vie de luxure et de stupre ou l'amour peut pousser jusqu'au crime, détruire des vies, la vie de l'homme de pouvoir et celles des femmes qui croisent sa route. Comme toujours, la plume d'Anne Bert est merveilleuse. le style fluide, juste, précis où chaque mot n'est pas issu du hasard mais pesé, choisi pour toucher sa cible, pour vous toucher, faire vibrer vos cordes sensibles. Epais, dérangeant, émouvant, sensuel, suave, glauque et à la fois lumineux, ce roman sans fausse pudeur ne vous laissera pas indifférent. Est-ce cela, la vie d'un homme de pouvoir, passer du fragile à l'impitoyable ? Achevée, cette lecture vous laissera une multitude de questions sans vous en donner les réponses. J'ai le sentiment que ce n'est pas une simple biographie de fiction mais la biographie de tous ceux qui un jour, ont goûté au pouvoir suprême des hautes sphères de la politique et de l'argent. Je crois que ce roman va me poursuivre un certain temps.

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Perle

Perle est née sous X. Enfant adoptée, elle souffre de l'ignorance de ses origines. Elle découvre alors qu'elle a un corps et le plaisir qu'elle peut en tirer. Elle s'abandonne, s'offre au tout-venant, à un point tel que ses parents adoptifs la mettent à la porte de chez eux, la répudient. Elle poursuit alors sa quête autodestructrice de plaisir dans les clubs libertins de la capitale. Puis, elle se donne à un homme riche, tour à tour dominée et dominante. Las, elle décide de quitter cet amant trop possessif, risquant d'en devenir sa victime. Elle fuit alors la débauche, elle se fuit et "s'enterre" dans un trou perdu où elle va rencontrer l'amour, dans la peau d'un marinier, un peu rustre mais tendre et éperdument épris de Perle. Avec Alanik, Perle n'est pas au bout de ses surprises ni de la découverte de nouveaux jeux érotiques, ...

J'ignore si vous appréciez la littérature érotique ou si simplement, vous avez un jour osez en lire mais si vous devez franchir ce pas, je vous conseille fortement de commencer par ce roman. Pas la peine de vous le cacher, ici, l'auteur nous livre un érotisme sans concession, parfois cru, effleurant la pornographie mais écrit avec une telle plume que même les scènes les plus crues sont habillées de poésie. De la vraie et belle littérature. Les personnages sont complexes, réfléchis, superbement décrits tant physiquement que psychologiquement. L'histoire est (sans jeu de mot) fouillée, merveilleusement construite. Le parcours de l'héroïne est étonnant, jalonné de doutes et de victoires, de souffrances et de plaisirs, de désarrois et de bonheurs. Nous franchissons presque tout ce que la liberté sexuelle puisse nous offrir et même au-delà, lors d'un court chapitre teinté de fantastique, le récit prenant la couleur d'un conte érotique.

Tout y est merveilleusement écrit et décrit, que ce soient les paysages, les personnages, la chute libre de Perle et ce qui la sauve d'elle même, la merveilleuse histoire d'amour tissée en toile de fond de cet ouvrage.

Anne Bert nous fait le cadeau d'une écriture savoureuse, suave, elle porte l'érotisme sur l'autel de la grande littérature, de la poésie, de l'ésotérisme, de la transe. Elle suscite l'émerveillement et l'émoi, ne nous laissant jamais indifférents.

Vraiment, si vous voulez découvrir de la littérature érotique qui se savoure de la première à la dernière page, alors, n'hésitez pas, jetez-vous sur ce magnifique roman.

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