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Critiques de Anne Bert (76)
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Le tout dernier été

Question: faut il vivre l'indicible, même la mort pour écrire le livre ultime ?

Sans doute. Car au delà du légitime combat pour la dignité, A.Bert nous a légué un ouvrage poignant d'humanité, de vie et d'espoir.

Lire "Le tout dernier été" devrait être un incontournable en terme d'éducation et de réflexion sociale et morale...
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Le tout dernier été

Anne Bert, atteinte d'une maladie incurable (la maladie de Charcot), décide de se faire euthanasier en Belgique. C'est une maladie invalidante qui fait que la personne se sent emmurée dans son propre corps. Avant d'être totalement dépendante, elle a fait son choix d'arrêter de vivre car "elle aime trop la vie pour se laisser mourir "..

Il est très difficile de parler de ce témoignage. En fait, ce n'est pas un plaidoyer pour ou contre l'euthanasie. Elle nous raconte ici son parcours et ses dernières fois.. La senteur des lilas, sa dernière conduite, ses derniers au-revoirs .. C'est parfois drôle, très émouvant, mais sans pathos et surtout avec une certaine pudeur...

C'est un récit qui parle de la maladie certes mais des rapports humains, des rapports soignant soigné. ..

Parler de coup de coeur pour ce témoignage serait déplacé, je ne peux que vous le conseillez grandement ..

Un livre qui vous fera réfléchir. .

A savoir que ce livre à été publié à titre posthume, elle a été euthanasiée la veille de la publication
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Le tout dernier été

Pas très simple d’écrire cette critique, mais je pense que la lecture de ce livre et en parler est très important pour notre société, pour nous êtres humains.

L’été dernier j’avais été touchée et bouleversée par l’histoire d’Anne Bert, auteure que je ne connaissais pas, mais qui faisait le tour des plateaux télé, avec beaucoup de courage je trouve, pour parler de sa vie, de sa maladie, la maladie de Charcot, actuellement incurable, et du livre qu’elle écrivait pour relater son tout dernier été avant son euthanasie en Belgique, puisque tel était son choix. En effet, cette saloperie de maladie qui provoque une paralysie progressive de l'ensemble de la musculature squelettique des membres, du tronc (y compris les muscles respiratoires) et de l'extrémité céphalique, et donc à terme, de manière assez rapide, la mort dans des conditions affreuses. En pleine conscience, Anne Bert a fait le choix de ne pas aller jusqu’au bout de son chemin de souffrance mais de demander une assistance médicale pour en finir avec la vie au moment où elle estimera que c’est le moment. Et ce moment s’est déroulé le 3 octobre 2017. Elle a dû se rendre en Belgique car en France, on impose aux malades d’aller au bout de leur agonie. J’ai admiré le combat d’Anne Bert pour que son expérience puisse réveiller les consciences et surtout les politiques pour qu’enfin la loi française laisse enfin le choix à toute personne sur la façon dont elle va mourir et quand. C’est le minimum des droits que devrait avoir tout être humain. Alors, voilà, lisez « Le tout dernier été » d’Anne Bert et réfléchissez sur le sujet et partagez…. C’est la moindre des choses que l’on puisse faire pour elle, pour nous… Car cela peut arriver à tout le monde.


Lien : https://mapassionleslivres.w..
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Le tout dernier été

Anne Bert se sait condamnée par la Sclérose Latérale Amyotrophique. Elle refuse d'attendre que la maladie fasse son œuvre et qu'elle l'a laisse totalement grabataire et dépendante. Aussi, elle décide de mourir dignement tant qu'elle le peut encore. Elle va donc se rendre en Belgique.

L'auteur nous raconte ici son dernier été...

Un récit pudique où elle évoque ses renoncements, des dernières fois mais aussi encore une première fois !

Elle nous raconte cette déconnexion corporelle, cette trahison de son corps et cette mise à distance...

Un magnifique témoignage sur le corps, le vécu corporel dans la maladie.

Toujours avec beaucoup de pudeur, bien loin du pathos, Anne Bert aborde les au revoir avec les gens qu'elle aime...

Une écriture très poétique

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Le tout dernier été

Avons-nous vraiment conscience de ces choses toutes simples que l'on fait chaque jours sans y réfléchir ? Marcher, respirer, parler, manger, désirer... Autant de verbes qui qualifient des actes anodins pour nous inconscients mais pas pour Anne Bert.



Son nom ne vous dit peut-être rien, mais une fois que vous connaîtrez son histoire, vous ne pourrez pas l'oublier.



Amoureuse de sa vie, femme comblée et mère accomplie, Anne Bert savourait les petits plaisirs sans penser qu'ils pourraient être les derniers qu'elle vivrait pour certains.

Quand son corps va commencer à la faire souffrir, Anne va fermer les yeux le temps d'appréhender la réalité. Cette enveloppe qui renferme son énergie vitale va devenir son geôlier. Anne Bert est atteinte d'un mal incurable : la maladie de Charcot.



Jour après jour, son corps va emprisonner la femme vivante et passionnée qu'elle a été jusqu'à la transformer en coquille vide. Pendant deux ans, Anne Bert va se battre pour contrer cet ennemi qui s'est imposé dans sa vie. Mais malgré cette lutte, l'issue est inévitable et Anne ne peut se résoudre à accepter cette incarcération forcée dans son propre corps.



Pouvoir choisir sa fin de vie devrait être une chose possible dans notre pays. Qui a le pouvoir de vie ou de mort en dehors de soi-même ? Personne. Pourtant notre pays ne juge pas bon de remédier à cet état de fait.

Afin d'accéder à ses dernières volontés, Anne Bert va devoir s'exiler. Elle va devoir quitter ses terres, les siens pour aller à la rencontre de ses passeurs. Ces hommes et ses femmes vont accompagner Anne jusqu'à son dernier souffle.



Le temps d'un été, Anne Bert va retranscrire ses émotions, ses dernières fois et ses peines dans un bouleversant témoignage. Tout en pudeur et en poésie, les mots s'égrainent et nous rapprochent inexorablement de cette femme amoureuse des mots.



Le tout dernier été est une ode à la vie qui entre les lignes nous révèle la frustration et la douleur de devoir s'éloigner des siens pour pouvoir quitter ce monde selon ses choix.



Anne Bert a vécu une unique et dernière fois le 2 octobre 2017. Deux jours plus tard, son livre paraissait aux éditions Fayard, qui l'ont accompagné dans le processus d'écriture et qui ont permis de faire entendre sa voix une ultime fois.

Anne Bert doit compter parmi les derniers exilés forcés qui n'avaient qu'une volonté : s'éteindre en leur âme et conscience près de leurs proches et dans leur beau pays qu'est la France.
Lien : https://lepuydeslivres.blogs..
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Le tout dernier été

Anne Bert, bien qu'auteure prolixe, est surtout connue pour son dernier combat. A l'aube de ses soixante ans, le couperet tombe : maladie de Charcot. Dès lors, elle sait que son avenir se comptera en mois, en semaines, en jours. Elle a lutté de toutes ses forces mais son corps a fini par l'abandonner. Elle a donc décidé de médiatiser sa maladie, la déchéance de son corps, son désir de mourir sans attendre d'être enfermée dans ce corps qui ne lui appartiendrait plus.



Un livre merveilleux de pudeur, de profondeur. En aucun cas larmoyant. Je me suis même surprise à le lire avec une certaine distance, non pas pour me rassurer (ça n'est pas moi, ouf!), mais parce que les mots choisis sont si personnels, les lieux familiers me sont si étrangers. Ce livre est une ode aux souvenirs de la vie, à la beauté de la nature, à l'amour pour nos êtres aimés.



Interdire à quelqu'un, en pleine possession de ses moyens intellectuels, le droit de mourir... Et garder les bras croisés en le regardant implorer d'abréger ses souffrances "stop, je ne veux plus, laissez-moi partir, aidez-moi à partir car je ne le peux pas, physiquement, je ne le peux pas", c'est inhumain. Satan ne ferait pas pire. Qui sommes-nous pour imposer une double peine? Sous couvert de quel argument "bien-pensant" nous cachons-nous pour ne pas avoir à réfléchir ? Nous faisons plus preuve de bienveillance avec nos animaux chéris qu'avec nos êtres chers... N'y a-t-il pas une injustice et un manque de logique ici? Le débat ne mérite t'il pas d'être ouvert?



Anne Bert ne juge pas. Ce n'est ni un pamphlet contre, ni un plaidoyer pour.



C'est juste sa vie, son corps, sa souffrance, sa déchéance, sa solitude face à l'inévitable.



Un livre fort, unique, je vous le conseille fortement.
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Le tout dernier été

Superbe livre écrit par l'auteure qui couche sur papier ses derniers mois, ses pensées, questionnements et derniers moments de vie avant son euthanasie. Souffrant d'une SLA, Anne se voit contrainte de se battre pour obtenir le droit d'avoir le choix de vivre son départ comme elle l'entend et de "mourir vivante" et non piégée dans un corps qui ne lui appartient déjà plus.

Pour y parvenir, elle devra quitter la france pour la belgique.

Poignant, authentique et fort. J'ai eu la gorge nouée à plusieurs reprises tant ce récit et profond et tellement la plume de cette auteure maintenant défunte est belle, réfléchie et poétique.

Un grand roman, une grande lettre de plaidoyer pour le droit de partir dignement.
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Le tout dernier été

Anne Bert aime tellement la vie qu'elle ne peut se résoudre à vivre à moitié c’est-à-dire dépendante des autres pour accomplir tous les actes de sa vie quotidienne. Elle est en effet atteinte de la maladie de Charcot. Alors comme la France ne lui permet pas de décider de mourir, c’est en Belgique qu’elle trouvera des passeurs de vie qui l’accompagneront dans ses derniers instants de vie.

Et c’est durant son dernier été qu’elle rédige ce récit qu’elle décrit comme « des fragments de ce face à face avec la finitude, une histoire qui échappe à la chronologie. » 17 chapitres pour découvrir qui elle est, ce qui la fait vibrer, la terrible annonce de sa maladie, ses souffrances, sa famille, son entourage familial.

Malgré la gravité du sujet, j’ai trouvé qu’Anne Bert nous donnait à voir son goût pour la vie et ce qui en faisait le sel pour elle à travers de brefs moments qui pourraient être comme piochés sur le vif. Je n’ai pas lu ce livre comme un acte militant pour le droit à mourir mais comme le témoignage d’une femme qui choisit en conscience de cesser de vivre une vie qu’elle juge insupportable pour elle. J’ai bien aimé et en même temps j’ai préféré En souvenir d’André de Martin Winckler et Tout s’est bien passé d’Emmanuèle Bernheim. Deux livres qui traitent aussi du choix de la fin de sa vie.

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Le tout dernier été

Un émouvant témoignage sur le dernier été d'Anne Bert.

Je m'attendais à lire un plaidoyer sur l'euthanasie, mais pas du tout.

Anne Bert raconte sa vie depuis la nouvelle de l'atteinte de sa maladie, sa décision et les derniers moments avant la fin.

Ce qui m'a marquée dans ce récit, ce sont tous les moments où elle explique que c'était le dernier.

A travers ce livre, elle espérait sans doute pouvoir faire avancer le débat à sa manière et je l'espère aussi.



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Le tout dernier été

Ce récit est un témoignage. Ce n'est ni un plaidoyer, ni un acte militant, ce n'est même pas une explication, c'est un témoignage. Quelques pages du quotidien d'Anne Bert, qui, à l'annonce de la maladie et de la certitude d'une mort lente et terriblement douloureuse, décide de ne pas attendre la déchéance et d'aller mourir en Belgique, là où la loi autorise l'euthanasie. La SLA, aussi appelée Maladie de Charcot, va peu à peu l'emmurer vivante dans ce corps qui se paralyse jour après jour. Vient alors le questionnement de ce qu'elle est prête à accepter ou non, elle qui aime tant la vie, la vraie, active, indépendante, énergique. Ce livre nous rappelle qu'il n'y a, évidemment, pas de réponse toute faite à la question des limites que chacun est prêt à se fixer avant de dire "c'est inacceptable pour moi de continuer à vivre dans ces conditions". Il nous rappelle aussi qu'en France, au 21ème siècle, celles et ceux qui font ce choix de l'aide active à mourir ne peuvent pas le faire dans leur pays, et sont contraints à l'exil, épreuve supplémentaire. Serait-il si terrible d'accéder aux demandes éclairées des mourants qui, en conscience, souhaitent dire "stop, je veux partir, puisque je le dois" ?

Le livre d'Anne Bert ne s'adresse pas à des militants d'une cause ou d'une autre, il s'adresse à chacun de nous, humains, empathiques, pour essayer de comprendre une décision, avec l'éclairage de son terrible contexte.
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Le tout dernier été

Récit poignant, écrit avec pudeur et courage.
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Le tout dernier été

Je remercie Netgalley et les éditions Fayard de m’avoir permis de lire ce témoignage bouleversant.



J’avoue que je ne connaissais pas l’auteure, Anne Bert, avant de découvrir la genèse de ce livre dans les médias. J’ai alors appris qu’elle était atteinte de la maladie de Charcot et avait choisi de se faire euthanasier en Belgique, vu qu’en France, on ne peut mourir « dignement » (il s’agit de mon avis personnel partagé avec feue l’auteure).



Ayant « connu » quelqu’un atteint de cette horrible maladie, je souhaitais encore plus lire ce livre. Il s’agit d’un témoignage digne et comme son titre l’indique, il s’agit du tout dernier été vécu par Anne Bert euthanasiée avant que la maladie ne lui « prenne » tout.



On y découvre l’annonce de cette terrible maladie, les moments de partage avec amis et famille mais aussi les instants de doute, de souffrance où la maladie est plus forte et où le corps lâche petit à petit. C’est une maladie sournoise car elle n’est que peu visible mais une fois installée, la fin est inéluctable et ce, dans des douleurs épouvantables.



Anne Bert avait une écriture très poétique, à la fois belle et honorable. Elle n’y cache pas ses souffrances, petites ou grandes comme tout simplement ne pas pouvoir voir grandir ses enfants et petits-enfants. Ce témoignage est bien entendu poignant et ne peut laisser son lecteur indifférent. J’avoue que cela m’a donné envie de découvrir l’un ou l’autre de ses romans (elle a écrit 9 autres livres).



Comme petit « bémol », c’est la brièveté du récit. J’avoue que le style étant prenant, je l’ai lu en très peu de temps.



Autre coïncidence « poignante » de ce livre que j’ai découvert : Anne Bert s’est éteinte un jour seulement avant la parution de son dernier livre, devenu son testament en quelque sorte.
Lien : https://musemaniasbooks.blog..
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Le tout dernier été

Ce livre très émouvant partage avec le lecteur le dernier été de l'auteur. Très belle écriture poétique, récit fait de moments simples de la vie quotidienne où la maladie progresse lentement mais aussi trop vite. Récit émouvant et sensible .

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Le tout dernier été

Quelle difficulté de "critiquer" un tel livre... disons que le titre résume celui-ci.

Anne Bert utilise ses mots, son langage pour décrire et partager "son dernier été". Un langage heureux et fleuri. Jamais en position de victime, toujours en position d'observatrice. Jamais plaintive, toujours descriptive des petits bonheurs, différents au fil de la maladie, auxquels elle aime toujours autant goûter. Comme si l'on revivait à travers ce livre les différentes listes de Philippe Delerm, de ces bonheurs de chaque jour qu'on oublie parfois au quotidien, mais qui prennent ici un sens très particulier.

Un très beau livre, très émouvant, en particulier et surtout le prologue. J'en attendais peut-être "plus". Pour l'avoir vue sur de nombreux plateaux (où je la trouvais exceptionnelle), j'aurais peut-être aimé revivre et lire ce cheminement qui a été le sien de "choisir" cette fin. Peut-être aussi apprécié que le paragraphe dédié à "ses passeurs" soit un peu plus dense et détaillé.

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Le tout dernier été

J'ai eu la chance de découvrir Le tout dernier été de Anne Bert grâce à Netgalley que je remercie.

Ce témoignage est émouvant, poétique et bouleversant. Anne Bert se livre avec vérité et pudeur.

On ne peut que saluer le courage de cette femme qui s'est battue pour avoir le droit de mourir dignement. La maladie de Charcot l'a peu à peu emprisonnée dans son propre corps, elle a voulu partager ce qu'elle a ressenti tout au long de la progression de cette maladie et principalement son dernier été avant sa fin de vie en Belgique.

Je ne peux que conseiller la lecture de ce très beau texte, qui évoque le parcours de cette femme courageuse.
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Le tout dernier été

Déçue et émue en même temps. Je ne m’attendais pas à ça alors que tout est dit dans le titre. J’en attendais plus vu le sujet d’actualité et sensible traité.

Tout d’abord je tiens à remercier ma belle-sœur car sans elle je serais passée à côté.

Le choix de mourir…. Voilà ce qu’a choisi Anne Bert.

Je n’étais pas là pour juger son choix. Je respecte mais j’attendais qu’elle me parle de son cheminement. Comment est-elle passée outre les lois même si elle l’a fait en Belgique.

Dans ce court roman, elle parle de son dernier été. Je trouvais qu’elle se justifiait. Elle disait au revoir à sa manière mais elle se justifiait beaucoup. Je peux comprendre que ce soit compliquer d’écrire avant de mourir. Mais Anne Bert a ouvert les vannes sur l’euthanasie et malheureusement moi en tout cas j’en attendais beaucoup.

Va-t-il avoir une suite de son roman par la journaliste qui l’a suivi ? Je l’espère bien.

Par contre je tiens à souligner qu’Anne Bert a su transcrire à la perfection ses émotions. Beaucoup de pudeur et de poésie. Les voyeurs passaient votre chemin, c’est loin d’être morbide. Au contraire on sent beaucoup d’amour et de vie dans son court roman. Elle m’a touchée en parlant de sa maladie qui pour moi n’est qu’un simple mot scientifique.

Malgré le très beau texte d’Anne Bert, je ne peux pas mettre une meilleure note alors que j’aurais donné un coup de cœur. Les médias ont mis en avant le dernier roman d’une auteure qui a choisi l’euthanasie et « voici son dernier roman ». Comme je l’expliquais au départ, je m’attendais à autre chose.

Mes hommages à Mme Anne Bert pour son choix et de l’avoir assumé jusqu’au bout.
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Le tout dernier été

Je sais d'avance que cette chronique sera difficile à rédiger et qu'elle sera forcément courte. La fin de vie dans la dignité et le droit à mourir sont deux combats auxquels je suis sensible. Je ne suis heureusement pas concernée, ni même un membre de ma famille, mais je trouve injuste que quelqu'un de malade et dont on sait que l'état ne s'améliorera jamais ne puisse pas décider de s'en aller lorsqu'il juge le moment opportun ... Mais n'ouvrons pas un débat car ce genre de sujet déchaine souvent les passions ...



Parce qu’elle aime furieusement la vie et qu’elle est condamnée, Anne Bert a décidé de choisir et de ne pas subir jusqu’au bout les tortures que lui inflige la maladie de Charcot. C’est ce cheminement qu’elle nous raconte ici. Celui de devoir mourir hors-la-loi, et hors-les-murs, puisque la loi française ne l’autorise pas à abréger ses souffrances. Celui aussi de son dernier été. Il faut découvrir le goût des dernières fois et des renoncements, apprendre à penser la mort, dire au revoir à ceux qu’elle aime, en faisant le pari de la joie malgré le chagrin. Un récit poignant, une ode à la liberté et à la vie, permise seulement par sa détermination à dire non.



Je l'avoue, je ne connaissais pas particulièrement Anne Bert avant qu'elle ne décide de médiatiser sa fin de vie et sa décision de mourir de façon assistée en Belgique. Son histoire m'a beaucoup touchée et je savais que je lirai le livre qu'elle nous laisserait à titre posthume (il a été publié après son décès). Ce livre n'est pas très épais mais c'est bien suffisant pour que le lecteur soit touché en plein coeur.



Anne nous raconte rapidement l'annonce de sa maladie (maladie de Charcot ou sclérose latérale amyotrophique qui est neurodégénérative dont on ne guérit pas), son abattement et son acceptation. Elle va nous faire partager aussi son quotidien alors qu'elle se retrouve prisonnière de son corps qu'elle ne parvient plus à contrôler.



Certains passages m'ont remué, j'ai lu le livre en une seule journée comme si je déroulais en une fois le dernier été de cette dame. Elle m'a beaucoup touché lorsqu'elle aborde le sujet des dernières fois. Je suis admirative de son cran et de sa détermination à mourir. Je suis bien incapable de me mettre à sa place mais je me dis qu'il faut être forte et solide pour prendre une telle décision. Je suis admirative.



Anne Bert a donc été euthanasiée en Belgique le 2 octobre 2017, elle a reçu une injection létale dans un centre de soins palliatifs ainsi qu'elle l'avait souhaité. Elle restera toujours dans un petit coin de ma tête et de mon coeur qu'elle a meurtri dans ce témoignage.



Un témoignage certes difficile mais essentiel que je vous invite à découvrir ...
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Le tout dernier été

Un petit témoignage que j ai lu dans ma soirée.

Le débat se poursuit , quelle lucidité il faut pour écrire un tel récit

Le débat est ouvert.

Pourquoi ne peut on mourir dans la dignité ?



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Le tout dernier été

Ce roman n'est pas un débat devant les instances judiciaires car Anne Bert n'y consacre que très peu de lignes. Elle se confie, s'étonne de ne pas être triste ni nostalgique, mais de simplement vouloir vivre le plus sereinement possible ses derniers instants, grâce à la justice belge qui a accédé à son ultime désir le 04 octobre 2017.
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Le tout dernier été

Impossible de mettre une "critique" sur ce livre ; le mot ne convient absolument pas, bien entendu. C'est tout simplement bouleversant. Le courage à l'état brut de cette femme tout en finesse. Oui, profondément bouleversant.
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