MON ÎLE FANTASTIQUE ET JOYEUSE…
Mon île fantastique et joyeuse tu viens noyer
Ma transparence, les raisons de toutes
Nos édifications intimes, colosses
De pierres volcaniques sous des dehors
De douce et lente euphorie
Marcher là, courir, monter en selle
Revêtir les habits de Molière je regarde
Tes boucles brunes sur la photo
Ta fossette, ingénue, prudente, innocente.
Il est parfois des cépages comme
Des espèces animales disparaissant
Dans le courant de nos archéologies
Intimes de
Nos grottes de nos
Mystères
Il faut imaginer que nous soyons femmes-
Oiseaux que nous soyons sommets de la falaise
Sternes fuligineuses, archipels façonnant
Le nombril du monde, ton galet orangé
Magnétique, me berçant doucement
C’est nuit encore…
C’est nuit encore
Bouche au parfum
De café
De tabac un peu
Lointain, mes sœurs d’ange
Leurs fontaines offertes et
Leurs murmures aux princes
Dérisoires
Charmants étalons déambulant
Dans les drogueries de province
Un hommage puissant
À celles
Travailleuses de la nuit
Magnifiques ténébreuses
Un poème épique
Pour celles
Qui exigent d’être aimées
III. Sans faille, la vie nouvelle
VAL COSMIQUE
[15]
Le vide absorbera la joie aux commissures
Je prends le ciel à la gorge
Je prends son cri et son silence
Je prends ses giclées de béton
Sa pluie d’encre féconde
Ses semelles d’aube claire
Je prends ses arrivées ses lignes
Et son tourment et ses ombres
Je prends
[Tout]