Anne-Catherine Ott

Cthulhu Fthagn, Cthulhu R’lyeh...

Sébastien Viozat propose une version jeunesse de « L'appel de Cthulhu ». Providence, héros adolescents d'aujourd'hui, le scénario est bien ficelé avec une montée en tension maîtrisée. Les amateurs de Lovecraft seront séduits par cette entrée en matière se suffisant à elle-même dans le monde du maître de l’horreur.

Anne-Catherine Ott au dessin et Gabriel Amalric à la couleur donnent un style très « dessin animé » à l’ensemble : priorité au mouvement et couleurs qui changent lorsque la tension augmente.

Petit clin d’œil : l’ami du héros principal, qui prend des notes de l’aventure vécue se prénomme ... Howard... élémentaire non ?

Porte-peau.



Un jeune garçon, mi-humain mi-loup, traque avec sa meute l'assassin de son père. Accompagné d'une jeune sorcière, rejoints par un fantôme colérique, ils suivent la piste jonchée de cadavres que laisse derrière lui le meurtrier. Car ce dernier, brisé par la peau de loup qu'il a volé et revêtu, sème la mort sur son passage.



C'est un récit avant tout porté par ses personnages, leurs relations et leur quête. Des personnages tiraillés par leur dualité, plein de doutes et de failles, rejetés par les autres et à la recherche d'acceptation, touchants car profondément humains.



Avec un dessin expressif aux couleurs en pleine dualité elles-aussi suivant les tomes et les saisons, les passages où la peau de versipelle prend possession du corps et de l'esprit offre des scènes saisissantes, acérées comme un coup de griffes.



Un très bon diptyque qui mélange loup-garou et folklore scandinave.

A mon sens, il y a deux erreurs qui auraient pu être facilement évité afin de mieux capter l'attention du public et d'assurer le succès.



La première concerne la couverture qui n'est guère affriolante mais qui certes donne le ton. Un homme nu dans la neige traînant son sang n'est sans doute pas ce que j'ai pu trouver de mieux. Ceci n'est qu'un avis purement personnel. Mais bon, passons.



La seconde tient dans la compréhension du récit. Au début, j'ai eu une difficulté car la narration et la juxtaposition des scènes nous font croire que c'est le jeune héros qui a tué son père mais ce n'est pas réellement cela. Je suis parti d'une fausse idée car la mise en scène n'est pas top et plutôt avare en explication. Les personnages se ressemblent et les erreurs d'interprétation sont possibles. Par la suite, cela se corse avec plusieurs flash-back non annoncés.



Pour ce qui est du positif, nous avons un dessin de qualité et un récit qui nous offre une autre vue sur la mythologie scandinave du loup entre vengeance et magie. Cela sera quand même un peu plus mâture que la série Louve dans les mondes de Thorgal. A la fin, on ressent toute une profondeur à cette histoire dramatique. Gageons que le second tome nous offre une fin digne de ce nom.



A noter qu'après l'échec commercial de Pleine Lune (Dargaud), Isabelle Bauthian a le courage de s'attaquer une fois encore au mythe du loup-garou mais sous un angle moins Twillight.



J'ai profité de la sortie du second et dernier tome pour relire également le premier et me retrouver dans le bain de cette histoire de créature maudite. C'est un peu compliqué car on suit un duel ou plutôt une vengeance qui doit implacablement s'exécuter. On a même un peu de pitié ou de compréhension pour le méchant de ce récit mi-onirique.



A noter que les couleurs sont bien plus éclatantes dans ce second tome car l'été est revenu après un long hiver avec beaucoup de paysages blancs. Le contraste des couleurs est étonnant et plutôt bienvenue. Rien à redire non plus sur la couverture magnifique.



Une œuvre sur le mythe des loup-garou transposé aux légendes scandinaves un peu atypique.

L’enfant-loup Sigurd est partit à la recherche de Harding qui a tué son père et lui a volé la peau du versipelle. Accompagné de Randi, il suit sa trace. Saga viking très dense en deux tomes où se mêlent magie et poésie, quête initiatique et fantastique, une histoire très originale et atypique.

Une BD plutôt Jeunesse/Ado, plutôt agréable à lire, mais je dois bien admettre que je ne fais plus partie du public cible, et du coup le manque de profondeur m'a ennuyé.

Toutefois, le thème centrale, ce brave Cthulhu, m'a attiré, et l'intrigue construite autour du mythe a de quoi plaire aux jeunes lecteurs. De l'action, du mystère et du fantastique - et au passage, un peu de culture Lovecraftienne !

Les dessins sont sympas, mention spéciale aux toiles d'Atonia, saisissantes.

Bref, à conseiller aux jeunes qui aiment le fantastique et les histoires qui font frissonner !

Une première partie engageante, qui, grâce à son fantastique, son dynamisme et sa noirceur ambiante, donne réellement envie de voir ce que le second volet nous réserve.
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Francis est un ado pareil aux autres. Sous un ciel terne, la petite ville de Providence tue son ennui et observe les us et coutumes d’une population qui traîne son existence sans vrais plaisirs. L’arrivée d’Antonia, une mystérieuse jeune fille à la coiffure extravagante, bouleverse le cours des habitudes. Immédiatement, le garçon est fasciné par la tenue et la manière d’observer de cette dernière. Il imagine qu’elle vient d’une région bien différente à la sienne. Puis, il devine qu’elle dissimule un secret. Quel pourrait être le monstre qui l’obsède et en quoi serait-il lié à quelques obscures légendes séculaires ? Puis, il y a surtout ce policier qui semble savoir beaucoup de choses sur son passé ! En se rapprochant, Francis ne sait pas encore qu’il plonge dans des arcanes qui le dépassent largement et que l’épouvante se réveille au seuil de sa demeure. Anne-Catherine Ott et Sébastien Viozat signent un roman graphique dans la veine des histoires rédigées par R.L. Stine et Stephen King, avec une succession d’épreuves secouantes, une créature bien tangible et un dénouement qui appelle une suite. Joli graphisme et rythme soutenu.

Un diptyque au début plus que prometteur.
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J'aime l'univers de Lovecraft (à défaut de sa prose), c'est donc avec envie que j'ai plongé dans cette BD. Malheureusement j'ai trouvé le scénario beaucoup trop rapide et simpliste. Même le petit mystère final semble cousu de fil blanc. C'est dommage.

Pour ce qui est du dessin, il est agréable et je note notamment des corps de femmes non stéréotypés. La couleur, dans les tons verts le plus souvent, crée une ambiance angoissante et très cthulhienne.

Francis et Atonia mènent la danse en jonglant habilement entre mystères et angoisse. Le rythme est précisément celui des aventures les plus classiques de Lovecraft, avec en guest-star le dieu qui le rendit célèbre.
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L’Appel de Cthulhu 2.0



Avec audace et inventivité, Sébastien Viozat transpose l’Appel de Cthulhu, nouvelle fondatrice du Mythe à notre époque et fait endosser les premiers rôles à un trio d’adolescents particulièrement attachants…



Elégant et expressif, le trait semi-réaliste d’Anne-Catherine Ott met en scène avec une redoutable efficacité le récit concocté par un scénariste très inspiré alors que la colorisation de Gabriel Amalric soigne les différentes atmosphères qui émaillent le récit…



On ne peut qu’espérer que cet Appel soit le premier d’une longue série et que l’on retrouvera rapidement cette joyeuse bande d’adolescent amateurs de tentacules et de mystères…
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Bande dessinée jeunesse intéressante. On est très vite happé dans l'univers de Francis. Francis adore s'attirer des ennuis jusqu'au jour où il rencontre Atonia dont il tombe fou amoureux. Atonia est une jeune fille artiste torturée qui peint le rêve qu'elle fait chaque nuit depuis des années. En montrant une de ces toiles à Francis, celui-ci se rend compte que son grand-père, libraire spécialisé dans les cultes anciens devrait pour l'aider. C'est sans compter les adorateurs de Ctuluh qui veulent tout raser sur leur passage !



J'ai passé un bon moment même si parfois cela traîne en longueur au niveau des explications (peut-être à raison vu qu'il s'agit d'une BD jeunesse). Les graphismes attrapent bien l’œil et j'aime beaucoup les différentes teintes de vert utilisées au long du livre. Ce premier tome devrait plaire à un public adolescent en recherche d'uchronie.

Versipelle c’est une ambiance nordique, poétique et en même temps, assez bestiale.



L’histoire nous plonge dans un conte où des hommes mènent des loups grâce à une peau magique. Celle-ci ne peut-être utilisée que par son propriétaire, rendant fou et dangereux quiconque tenterais de subtiliser ce bien et de s’en servir. Dans ce monde, Sigurd est à la fois un homme et à la fois un loup. Il est devenu le chef de la meute au moment où son père est mort … et il va devoir trouver celui qui a fait ça !



Son amie Randi qui sait soigner les blessures et parler aux esprits ainsi qu’aux animaux va tenter de l’aider dans sa quête car seul, Sigurd risque de ne pas s’en sortir.



C’est une jolie quête initiatique, une quête pour savoir qui ils sont en réalité. Sigurd est-il un homme ou un loup ? Doit-il choisir ? Et Randi, n’est-elle qu’une simple humaine ou est-elle différente des autres ? L’acceptation de soi et le fait de ne pas avoir peur de l’autre, un sujet universel qui est habilement utilisé.



Mais l’histoire ne s’arrête pas là, il y a véritablement cette traque contre Harding et tout le mystère qui plane autour des meneurs de loup et de leur peau … Qui est Randi et quelle est son don ? Enfin, quelles relations Sigurd a avec Randi ainsi qu’avec Holda ? J’espère que toutes mes questions seront comblées dans le tome 2. Voilà un premier tome magique qui laisse derrière lui plein de rêves et de possibles …



Les dessins sont très beaux, avec ces paysages blancs, pleins de neiges. Nous en sommes presque à entendre les sons étouffés de la forêt ! J’aime beaucoup la couverture qui annonce pas mal de chose et qui se dévoile totalement une fois la BD lue. L’homme qui tient cette peau comme un fardeau trop lourd … Une lutte contre la bête qui tue et qui laisse un sillon de sang derrière elle.



Avec une belle histoire, des personnages complexes et des dessins subtils, Versipelle est une BD qui va faire parler d’elle !
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Une nouvelle série chez Jungle frissons, à destination des ados qui veulent se faire un peu peur ! Le scénario reprend très librement les monstres de Lovecraft présents dans l'Appel de Ctulhu, en les intégrant dans un quotidien moderne. Une histoire qui mettra la chair de poule aux plus jeunes, et qui les entraînera dans une aventure effrayante où se côtoient amitié et monstres. Les illustrations sont plutôt attrayantes, fidèles aux codes de la BD pour ados, mais la colorisation dans les tons jaunâtres ou verdâtres procure un drôle d'effet, rend les visages des personnages un peu maladifs.

Francis est un ado pareil aux autres. Sous un ciel terne, la petite ville de Providence tue son ennui et observe les us et coutumes d’une population qui traîne son existence sans vrais plaisirs. L’arrivée d’Antonia, une mystérieuse jeune fille à la coiffure extravagante, bouleverse le cours des habitudes. Immédiatement, le garçon est fasciné par la tenue et la manière d’observer de cette dernière. Il ima-gine qu’elle vient d’une région bien différente à la sienne. Puis, il devine qu’elle dissimule un secret. Quel pourrait être le monstre qui l’obsède et en quoi serait-il lié à quelques obscures légendes sécu-laires ? Puis, il y a surtout ce policier qui semble savoir beaucoup de choses sur son passé ! En se rapprochant, Francis ne sait pas encore qu’il plonge dans des arcanes qui le dépassent largement et que l’épouvante se réveille au seuil de sa demeure. Anne-Catherine Ott et Sébastien Viozat signent un roman graphique dans la veine des histoires rédigées par R.L. Stine et Stephen King, avec une succession d’épreuves secouantes, une créature bien tangible et un dénouement qui appelle une suite. Joli graphisme et rythme soutenu.

Ce conte se tisse autour de la solitude, de la différence, de la jalousie aussi. Des mauvais choix que l’on fait parfois, et des renoncements inévitables qui jalonnent la vie – et qui ne sont pas nécessairement un mal. Et s’il se clôt sur une fin qui n’est pas forcément celle à laquelle on pouvait s’attendre, elle n’en est que plus belle.
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Ce deuxième et dernier tome clot une histoire assez courte, et pourtant dense.

On y suit les personnages rencontrés dans le premier tome. Leurs failles, leurs peurs et leur folie sous-jacente fait que l'on a du mal à se positionner dans l'histoire ; au final, difficile de porter un jugement sur aucun d'eux.

L'histoire se déroule comme les fils du tissage des nornes, et l'on découvre de nouvelles informations, et une complexité inattendue - que l'on sentait toutefois venir. Le draugr, personnage qui se voulait humoristique, se montre finalement sous un autre jour, bien plus inquiétant.

Presque trop courte en deux tomes, cette bande dessinée nous offre un dénouement plus qu'inattendu... Mais finalement très beau. Ce qui défini finalement ce joli diptyque !

Sans résumé sur la quatrième de couv', difficile de savoir à quoi on a affaire. Du coup on se lance dans la lecture sans avoir trop d'attentes...

Ce premier tome nous plonge dans une froide contrée nordique, à la magie omniprésente. L'histoire commence par un meurtre et un massacre, de quoi nous mettre tout de suite dans l'ambiance. Pourtant ici, la violence n'est pas gratuite, et nous conduit plutôt rapidement à prendre en pitié le "méchant" de l'histoire.

Les illustrations sont sympathiques sans être renversantes, et servent assez bien un récit qui nous accroche, et que l'on devine déjà plus complexe qu'il n'y parait aux premiers abords.

L’évidence de la coopération entre Isabelle Bauthian et Anne-Catherine Ott - initiée sur Havre en 2010 - fait de Versipelle un diptyque où scénario et graphisme se complètent intelligemment pour le plus grand plaisir de tout un chacun.
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Le scénario est relativement bien élaboré, ce qui permet à chacun une lecture fluide et agréable.
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