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Citations de Anne Cathrine Bomann (91)


Je crois que la vie est à la fois bien trop courte et bien trop longue. Trop courte pour qu’on ait le temps d’apprendre comment on doit vivre. Trop longue parce que le déclin devient de plus en plus visible chaque jour qui passe.
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Anna

Remarque-t-elle une diminution de son intégrité, comme si une part d'elle-même avait disparu, quand sa mère est morte ? Bien sûr que oui.Il y a des regards que personne d'autre ne portera plus sur elle, des mots qu'elle ne dira jamais plus de la même manière à un autre être humain. Les expériences qu'elles ont vécues ensemble, c'est à Anna maintenant de les porter seule.

( p.257)
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— Je crois que la vie est à la fois bien trop courte et bien trop longue. Trop courte pour qu’on ait le temps d’apprendre comment on doit vivre. Trop longue parce que le déclin devient de plus en plus visible chaque jour qui passe.

(Héliotrope, p.110)
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C'est toujours comme cela avec le doute, se dit-elle en frissonnant. Dès qu'il vous envahit, il infecte tout.

( p.351)
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Thorsten

Et peut-être bien aussi que, comme d'habitude, il joue avec les limites.On lui a déjà reproché de trop s'impliquer . (...)

Si l'on n'accorde pas de sens aux choses, quel est l'intérêt ? Pourquoi être psychologue si l'on ne donne pas tout aux gens dont on s'occupe ?

( p.169)
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Elle va vers lui, sans même enlever son manteau. C'est une forme de puissance, pense-t-elle en l' embrassant, d'être la personne que l'on attend.Celle qui vient de l'extérieur et qui apporte un souffle d'air.
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Thorsten

D'emblée, ce sont surtout les résultats concernant l'empathie qui le surprennent le plus.Il a lu plusieurs études sur le fait que les gens en deuil peuvent obtenir un score très bas sur le plan de la compassion et de l'engagement social, ceci parce qu'ils ont besoin durant cette période de se replier sur eux-mêmes. Bon .Mais, en toute logique, cette tendance ne devrait- elle pas s'inverser une fois que les gens vont mieux ? (...)

Pourquoi donc devrait-on avoir moins envie de s'engager auprès des autres, alors que sa propre souffrance recule ?

( p.94)
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Juillet 2011--Elisabeth

Comment retrouver un sens à la vie quand le sens résidait justement dans un autre être humain et que cet être est perdu ?
C'était la vérité. Elle avait perdu son enfant. Et puisque c'était Vinter qui avait rempli toutes ses heures et lui avait fait accomplir tous les jours un flot de gestes qu'on aurait pu croire sans fin, maintenant elle ne savait plus quelle direction prendre.(...)
Les gestes étaient toujours dans son corps et, vus de
l' extérieur, paraissaient certainement les mêmes. Se lever, se laver, prendre le petit déjeuner, partir au travail.(...)
Mais vue de l'intérieur, une évidence s'imposait, la direction manquait.

( p.58)
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Je suis en colère parce que je n’ai rien réalisé. J’aurais du être quelqu’un et je suis devenue rien.
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En vérité, c'est bien là où commence la honte. Quand, en un éclair de lucidité, on se voit soi-même avec le regard d'autrui.
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Je suis en colère parce que je n'ai rien réalisé. J'aurais dû être quelqu'un et je suis devenue rien.
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Si personne ne vous aime, on peut finir comme une très petite créature. Parfois je me demande si une telle créature est vraiment une personne.
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Le chagrin est une maladie qui nous dévore.
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En réalité, j'aimais cet endroit. C'était ici que pour la première fois j'avais trouvé quelque chose qui était à moi, et quelque chose pour quoi j'étais peut-être même doué. Pourquoi avais-je laissé échapper cela ?
Etais-je seulement paresseux ou étais-je vraiment si arrogant que le malheur des autres avait commencé à m'ennuyer?
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Pourquoi (...) n’y avait-il personne qui vous disait ce qui arrivait au corps quand on vieillissait ? Qui vous parlait des articulations douloureuses, de la peau excédante et de l’invisibilité ? Vieillir, pensai-je, pendant que l’amertume se déversait, consistait surtout à observer comment la différence entre son moi et son corps grandissait et grandissait jusqu’à ce qu’un jour on soit complètement étranger à soi-même. Qu’y avait-il là de beau ou de naturel ? Et alors que le disque se terminait et que le silence me laissait solitaire dans la pièce, vint le coup de grâce : il n’y avait aucune issue. Il me fallait vivre dans cette prison grise et traîtresse jusqu’à ce qu’elle me tue.
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- Allez- vous parler des effets de la Callocaïne sur notre mémoire, au point que nous n'en ayons plus rien à faire de ceux que nous avons perdus ?

( p.371)
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En mon for intérieur, je maudissais tout ce qui affectait mes patients et contre quoi je ne pouvais rien faire. Il y avait à lutter à la fois contre des conjoints insensibles et des bouteilles de vin cachées derrière les étagères, et que pouvait-on au fond espérer de la thérapie, quand je n’avais que quelques heures par semaine pour reconstruire ce que les patients avaient une vie entière pour détruire ?
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Plus tard, assis dans mon fauteuil avec la couverture sur les genoux, je laissai les heures s’écouler tout en écoutant la musique et en remplaçant mécaniquement l’aiguille du gramophone sur le départ. Ma main bougeait d’elle-même, si bien que le fait de déplacer l’aiguille devint partie prenante de l’œuvre, une façon de reculer le temps qui, dans le même mouvement, le poussait vers l’avant.
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Je crois que la vie est à la fois bien trop courte et bien trop longue. Trop courte pour qu’on ait le temps d’apprendre comment on doit vivre. Trop longue parce que le déclin devient de plus en plus visible chaque jour qui passe.
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Sur le sol du côté droit du lit était installé un matelas avec un édredon et un oreiller. Sur la table de chevet à gauche, là où j’étais assis maintenant, il y avait une lampe, un verre d’eau, une cuvette et une boîte avec des bonbons à la menthe. C’étaient là les remèdes contre la mort.
— Je ne suis pas sûr du tout de la façon dont je peux vous aider, Thomas, dis-je. Je n’ai jamais aimé quelqu’un.
Mes propres mots me prirent de court, mais Thomas se contenta de répondre :
— Oui, nous n’avons pas tous cette chance. Peut-être vous sera-t-il plus facile de mourir.
— Peut-être, approuvai-je. Mais plus difficile de vivre.
Son rire était de pierre tombant sur la pierre.
— Vous avez peut-être raison, parvint-il à articuler, tandis que son rire se transformait en toux. Une vie sans amour ne vaut pas grand-chose.
Je lui souris et nous restâmes un peu en silence avant que je lui demande :
— Vous avez dit que vous aviez peur ?
— Complètement terrifié !
Il sourit de nouveau, avec les yeux cette fois.
— C’est agréable de l’avoir dit.
— Moi aussi, en fait, j’ai peur, avouai-je, mais je n’ai pas tout à fait découvert pourquoi.
— Je pense que le pire, c’est de ne plus revoir le visage de ma femme. D’aller quelque part où elle n’est pas.
Pour une raison ou une autre, je comprenais exactement ce qu’il voulait dire.
— Peut-être n’est-ce pas du tout elle que vous devez lâcher, proposai-je. Peut-être n’est-ce que tout le reste.
Je n’étais pas sûr que cela fasse sens, mais Thomas tendit la main et prit la mienne, de la même façon que l’avait fait sa femme quelques jours auparavant.
— C’est vrai, je sentis sa main se resserrer en une faible pression, elle, je ne pourrai jamais la lâcher. Le reste, peut-être.
Il relâcha ma main, se recroquevilla en un nouvel accès de toux sèche, et je lui tendis l’eau, dont il but quelques gorgées.
— J’espère que vous allez découvrir de quoi vous avez peur, dit-il d’une voix éraillée en se recouchant sur l’oreiller. Tout autre chose serait un terrible gâchis.
Je lui jetai un regard et haussai les épaules ; est-ce que cela n’avait pas été du gâchis jusqu’ici, pour la plupart ? Je lui demandai quand même :
— Comment découvre-t-on de quoi on a peur ?
— Mon expérience, dit Thomas, tandis que ses yeux se fermaient, c’est que l’on commence par ce dont on a la plus grande nostalgie.
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