- Je suis dans une impasse, soupira Maëlle avec une voix très irritée. Tu me connais ! Je refuse clairement et simplement de travailler ! (Elle avait bien articulé chaque mot.) Alors comment veux-tu que je pose des questions à un travailleur de cette société contrôlée par un tas d'incompétents avides de pouvoir et qui ne font que détourner l'argent gagné par les autres pour leur petit profit personnel ! Non, non, non et non ! Je me révolte ! Les rédacs de la mère Leplatois, y'en a marre !
Maëlle Guillouzic, de la troisième verte, avait le même professeur et les mêmes devoirs. Hédoniste de nature, elle refusait catégoriquement d'avoir un jour à faire le boulot d'un fainéant, car "Au bout du compte, c'était ce à quoi le monde du travail revenait !" procalmait-elle.
La soirée venue, Katell se planta devant la télévision du salon. Elle se passa Rencontres du Troisième Type pour la énième fois. Morgane était encore sortie et Iniaki fit son apparition au moment où l’acteur principal avait fini de construire cette gigantesque montagne en terre glaise dans la cuisine. Il la gratifia d’un bonsoir chaleureux, prit place à ses côtés, et remarqua tout de suite dans le ton de son arrière-petite-fille que quelque chose la turlupinait.
Elle lui raconta ses découvertes sur la physique quantique et lui avoua que son professeur d’histoire avait peut-être une tumeur au cerveau, et que s’il n’en parlait pas, c’était peut-être parce que c’était vraiment grave.
- Tu penses que le cerveau est suffisamment puissant pour réparer une tumeur, toi ? lui demanda-t-elle ensuite en se replaçant sur le canapé pour lui faire face.
- C’est une question qui peut engendrer aucune réponse clairement définie, tant le cerveau est un organe, ou une machine devrais-je plutôt dire… compliquée.
- Est-ce qu’il serait possible que nos neurones puissent se réparer par la simple pensée ?
- Qu’est-ce que la pensée, réellement ? lui fit remarquer Iniaki en se grattant le menton. Si on regarde le cerveau de très près, on se rend compte qu’il ne s’agit que d’un orage magnétique et rien d’autre. Quand on pense, qu’est-ce qui se passe ? Un neurone se charge et envoie cette charge à un autre neurone et…
- Oui, je sais ça, mais comment le neurone qui reçoit cette charge a-t-il… euh… décidé de la recevoir ?
Désormais, Rose n'avait plus besoin de les téléporter. Ils n'avaient qu'à visualiser son visage et ils étaient auprès d'elle l'instant suivant.
La radioactivité, continua la jeune Baya, c'est le résultat d'une fabrication d'énergie, que les humains nomment le nucléaire. Ils consomment beaucoup, beaucoup d'énergie, et ils utilisent les atomes pour ça. Ce procédé engendre la création de déchets empoisonnés.
Fizz avait hâte de savoir ce qui se cachait dans la Haute Altitude, mais une certaine crainte refroidissait l'enthousiasme de son amie Baja. Il se demandait pourquoi. Après tout quelque chose de nouveau était forcément quelque chose de formidable !
Dans leur monde, Fizz et Baja utilisaient tout, transformaient tout, redonnait un usage à tout. [...] On n'arrivait pas à concevoir comment on pouvait endommager l'environnement, cette nature qui les faisait vivre... !
L’une des adolescentes, celle avec de longs cheveux roux, tenait une petite loutre sur ses genoux, une petite loutre aux yeux coquins que l’artiste avait toute peinte en bleu.
Deux questions ressortaient de leur réflexion : comment une intelligence aussi développée pouvait-elle être aussi cruelle ? Et comment pouvait-elle exister dans le monde ?