Je ne te parle pas d'amour là; je te parle d'âmes sœurs: de ces filaments de lumières éparpillés qui jadis appartenaient à la même étoile.
C’est la peur. La peur qui s’est immiscée, sournoise et silencieuse, maligne et déterminée. Elle a pris son temps, le temps de nous observer et de nous comprendre. Puis elle s’est faufilée en bâtissant ses fondements profondément et tellement confortablement que ses piliers sont aujourd’hui bien plus solides que ceux qui soutiennent notre humanité.
Le temps est une paradoxale perversité qui, à chaque seconde écoulée, parvient simultanément à nous grandir et à nous priver d’un souffle de plus que nous ne pourrons plus jamais rendre.
La religion est féerique: elle pourvoie l'âme humaine de toute la hauteur nécessaire à son envol et révèle en même temps toute la grandeur de sa stupidité.
On est séduit dès le début par ce recueil de nouvelles.
L auteure a vraiment un grand talent, c'est très bien écrit.
C est un recueil contemporain et on aimerait bien une suite 😉
...
Les regrets sont des arbres
Qui ne meurent jamais
Et les espoirs des roses
Déjà fanées.
in "Les roses n'éclosent jamais"
...
J'essaierai de devenir celui que je suis
Sans craindre d'affronter la nuit,
Comme un frêle papillon
Flirtant avec l'absolution
Être de courte durée
Mais capable de voler...
in "Papillon"
...
Essayant de trouver la clé
De la forêt des merveilles
Le vieil homme continue d'avancer
S'abstenant de trouver l'éveil,
Il continue de rêver.
in "Le vieil homme dans la neige"
Le vent dansait entre les branches des chênes, laissant s'agiter leurs feuilles comme les demoiselles dans la fleur de l'âge qui font briller les yeux des garçons. Les rayons du soleil scintillaient à travers ces mouvements incessants, dévoilant par intermittence le bleu d'un ciel dégagé avec lequel seul le vert lumineux des montagnes pouvait rivaliser.
in "Le jardin des épices"
“Noyée dans les affres béantes de sa conscience
Jeune demoiselle divague et pense,
Cette angoisse douteuse et spontanée
Sans cesse revient à elle, virevolter
Absorbé par les spasmes de l’effroi Le vide de l’inexorable solitude
Qui pour tout à chacun semble être certitude
Lui paraît soudain puéril et sournois…”
(« La révérence »)