Anne-Florence Salvetti-Lionne

Un essai passionnant qui retrace l'histoire de l'allaitement et sa place dans nos sociétés. Si la question du féminisme est centrale et que l'autrice est allaitante, cet essai ne tombe jamais dans le prosélytisme et véhicule des valeurs de sororité nécessaires à notre époque.


Lien : https://www.chloe-genovesi.fr/

Difficile de faire une critique globale de "Mon corps, ma planète", car mon ressenti sur les deux grandes parties de cet essai est assez différent. J'ai bien aimé la première partie, qui revient sur la genèse de l'écoféminisme et les figures marquantes liées à ce mouvement. Les personnes interviewées, en particulier Élise Thiébault quand elle parle de Françoise d'Eaubonne, ainsi que la rabbine libérale Floriane Chinsky, sont intéressantes et claires. Même chose pour la partie sur les agricultrices : c'est éclairant !

J'ai été moins séduite par la deuxième partie, qui parle beaucoup de maternité. C'est compréhensible vu le "Mon corps" du titre, mais sur le thème, j'ai préféré "Journal de la création" de Nancy Huston. J'admets que le féminin sacré et certaines pratiques parfois associées (sorcellerie, pierres, reiki...) me passe un peu au-dessus. Quitte à parler nature, corps et spiritualité, c'est dommage de passer à côté d'Hildegarde de Bingen ou d'autres figures médiévales.

Enfin, j'aurais aimé que les critiques faites à l'écoféminisme et les réponses apportées soient plus développées : je reste sur ma faim à ce sujet. Néanmoins, ce livre me semble une bonne introduction.

Merci à Babelio et aux éditions Eyrolles pour l'envoi (Masse critique).

Si vous y pensez, mais que cela vous paraît insurmontable, ce petit guide vous donne des conseils pratiques. Agréablement organisé, sous un format questions à se poser et réponses possibles, sa lecture est agréable et simple. Néanmoins, si vous avez déjà voyagé pour de simples vacances, vous n'apprendrez pas grand chose.

L'auteure présente son expérience, à partir de ses représentations du voyage et y ajoute quelques témoignages de voyageurs pour rappeler qu'il existe une multitude de manière d'envisager l'aventure.

Bien que n'y ayant rien trouvé de nouveau pour moi, ce guide est intéressant pour débuter ou se lancer à l'aventure.

MON CORPS MA PLANETE L’écoféminisme expliqué.



Ce livre est un peu comme un guide pour tous les curieux désireux de découvrir l’écoféminisme. Un concept remis au goût du jour, que j’ai découvert l’an passé avec le roman graphique Résister,



Une première partie retrace rapidement l’histoire du mouvement éco féministe depuis ses origines et le place dans un contexte d’abord mondial à travers des exemples comme ceux du mouvement des Chipko, les premières femmes à manifester pour la Terre ; de Wangari Muta Maathai qui a combattu contre la déforestation au Kenya ; de Vandana Shiva, pour une agriculture responsable… Puis nous présente son développement en France où le concept fait son retour en 2016 sous la plume d’Emilie Hache, pour qui il faut inventer un nouveau monde, changer de regard et de paradigme car notre monde s’est « construit en partie sur la destruction du féminin, des femmes et de ce qu’elles représentaient ».



Une seconde partie aborde le retour du féminin sacré, comprenant célébration du corps des femmes, reconnexion au corps, pratiques ésotérique, sorcellerie, maternité, traditions ancestrales, lien à la nature et à l’écologie et rejet d’un monde moderne trop consumériste et matérialiste.



Contre les violences faites aux femmes et à la planète, il s’agit d’envisager un autre monde. Un monde plus respectueux : « La planète mise au féminin reverdirait pour tous », Françoise D’Eaubonne.



Ce roman nous met en garde aussi, il n’existe pas un seul écoféminisme. Il a plusieurs visages et il a ses limites. Des limites à repousser, des idées nouvelles à apporter, des réflexions et des espoirs pour les générations actuelles et futures car l’écoféminisme doit être un mouvement de solidarité, pour des intérêts partagés par toutes les femmes.



J’ai trouvé certains chapitres plus intéressants et éclairants que d’autres. La première partie notamment. Les petits entretiens avec par exemple Elise Thiébault , @solene_ducretot @lesvolonterres ou @rabbinfloriane sont un petit plus. Cet ouvrage est vraiment très accessible, et peut-être que certaines parties auraient mérité un développement approfondie, mais c’est une bonne introduction qui s’ancre dans l’actualité et donne un aperçu de ce qui se fait aujourd’hui dans la lutte pour la transition écologique et pour la puissance féminine.



Et… j’adore la couverture.

Ce livre nous fait découvrir le mouvement eco féministe depuis ses origines. Mouvement que je découvre grâce à ce livre. Il nous aide à comprendre des enjeux, son importance pour le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui.

En passant par Françoise d'Eaubonne qui " dénonce l'exploitation de la nature par l'humain et l'exploitation de la femme par l'homme " Et qui fait naitre l'éco féminisme en France... puis un tour du monde eco féministe, en Inde, aux États-Unis, au Kenya en y découvrant des femmes porteuses de ces valeurs pour revenir à ce mouvement et à son développement en France. Un tour très complet de la question qui permet de se forger un permis avis, une première impression. Ce livre eco féministe prône la reconnexion au corps de la femme vue aussi comme une sorcière dans certaines conceptions, la maternité, les traditions ancestrales, à la nature, et surtout la recherche d'empouvoirement.

Finalement, être féministe c'est défendre sa condition, ses droits, en gagner de nouveaux mais c'est aussi avoir une vision du monde plus globale et se questionner aussi sur ses modes de consommation, son impact sur notre planète.

Une lecture instructive ou chacun et chacune y apprendra des choses, en gardera certaines, s'inspirera d'autres.

Notre bien être ne depend-t-il pas de la préservation de notre planète ?

Ce livre, bien documenté, traite certes de l'allaitement mais avant tout je trouve, de "réappropriation de son corps".

Comme dit l'auteur: "allaiter est féministe, ne pas allaiter est féministe, avoir le choix est féministe".

L'essentiel pour moi, est de pouvoir faire ce choix en pleine conscience.

Stop aux jugements, aux apprioris, aux réflexions parfois violentes de l'entourage, etc...

Il est urgent de faire évoluer la société sur ce sujet. Même s'il y a eu des avancées, la route est encore longue pour faire évoluer les mentalités: les mères, les soignants, les politiques... c'est ensemble que les choses pourront bouger pour faire aussi du post--partum, une période moins tabou, plus connue et reconnue.

J'ai reçu ce livre via le masse critique et je dois bien reconnaître que j'ai été agréablement surprise. J'ai appris pas mal de choses sur l'allaitement au fil de l'histoire. J'ai même noté quelques référence de futur lecture.

J'ai aimé les références actuelle.

C'est vraiment un chouette livre pour en apprendre plus sur l'allaitement mais aussi l'alimentation au biberon.

Merci pour cette belle découverte

L’allaitement est un sujet clivant pour les féministes, comme peuvent l’être la pornographie ou de la GPA. Mes seins, mon choix – référence claire au slogan « Mon corps, mon choix » – s’intéresse aux raisons qui font qu’allaiter a été perçu de différentes manières par les féministes de la fin du 19e siècle à aujourd’hui.



L’essai, plutôt court (moins de 200 pages, dont une trentaine consacrés aux témoignages), est une bonne introduction. L’autrice parle des représentations religieuses de l’allaitement, s’intéresse à l’historique de la pratique en France mais aussi à l’étranger. L’ouvrage se lit facilement. J’y ai appris beaucoup de choses : sur les nourrices, les représentations contemporaines…



Bémol, le livre m’a laissé par moment l’impression d’un « catalogue d’exemples » (où l’anecdotique – par exemple quelques initiatives portées par des entreprises – et le reste sont placés au même niveau), qui s’explique sans doute par une volonté d’exhaustivité. L’angle féministe ne m’a pas toujours paru évident. L’autrice explique parfois plus pourquoi les femmes allaitent peu dans un pays ou un contexte donné qu’en quoi telle façon de voir/de faire, tel élément historique, est féministe (ou non).



Sur le fond, j’ai trouvé louable de dire et redire que l’allaitement est un choix intime qui, seul, ne dit rien sur la mère, et qui n’a pas à être jugé. Cependant, s’il est courant d’entendre dire (sur ce sujet et d’autres) que « tant que c’est un choix réfléchi, c’est féministe », je trouve que cette position tue un peu le débat. Mais c'est sans doute parce que je préfère les essais plus tranchés !



Merci à Babelio et aux éditons Eyrolles pour ce livre reçu dans le cadre d’une Masse critique.