Elle n’avait jamais vu aucune femme malmenée être à ce point si fière et si digne. Le menton pointait en avant : cette femme ne baissait pas la tête.(…). Elle n’avait pas du tout l’air affligé. Au contraire. (p.280)
— L'assassin le plus difficile à attraper, c'est celui qui tue sans mobile. Le meurtrier intelligent, qualifié, sans le moindre soupçon de raison de vouloir du mal à sa victime. [...] Un assassin de ce genre pourrait nous rire au nez… pour toujours. (p.111)
Ils avaient vu "Piège de cristal", avec Bruce Willis.
Ce film américain vieux de presque vingt ans était le préféré de Rashid. Aucun de ses frères aînés ne comprenait pourquoi. Pour eux, "Piège de cristal" était périmé depuis longtemps, avec ses effets spéciaux affligeants et son héros qui n'était même pas un dur. Pour Rashid, six ans, les scènes d'action étaient parfaites : dignes d'une bande dessinée et irréelles, donc pas de quoi avoir peur pour de bon. En plus, les terroristes venaient d'Europe de l'Est, en 1988. Ils n'avaient pas encore eu le temps de devenir arabes.
Mourir, ce n’était rien d’autre qu’une fin agréable à l’ennui. Mourir vous donnait par ailleurs une réputation enjolivée, puisque le langage des nécrologies était l’éloge, pas la vérité. Si vous mouriez jeune, la vie n’avait pas eu le temps de vous rendre vieux et laid, gras ou rachitique. Celui qui ne vieillissait pas laissait derrière lui le souvenir d’une tragédie; un récit embelli, réconciliateur, où le mélancolique devenait palpitant et le laid, beau.
C’était simple de se protéger soi-même, avait-il toujours cru. A l’entrée de son fils dans sa vie, il remarqua combien il pouvait parfois se sentir démuni au contact des préjugés auxquels il avait tourné le dos jusqu’alors et qu’il avait considérés comme les vestiges d’une époque révolue. A l’arrivée du petit Marcus, il eut de temps à autre la sensation que l’évolution de la société décrivait plutôt une courbe asymétrique et imprévisible qu’il avait du mal à suivre. La joie et l’amour qu’il éprouvait vis-à-vis de son fils étaient omniprésents. La peur de ne pas réussir à la protéger contre la méchanceté du monde extérieur et les préjugés finit par le tailler en pièces.
Vegard Krogh tenait un blog, l'un de ces trucs incompréhensibles, nombrilistes, où il ne fait pas un pli que la personne qui gère ça se pense immensément intéressante aux yeux du monde.
Ils avaient vu 'Piège de cristal', avec Bruce Willis. (...)
Pour Rashid, six ans, les scènes d'action étaient parfaites : dignes d'une bande dessinée et irréelles, donc pas de quoi avoir peur pour de bon. En plus, les terroristes venaient d'Europe de l'Est, en 1998. Ils n'avaient pas encore eu le temps de devenir arabes.
Peu de choses dans cet appartement évoquaient un salaire de fonctionnaire de police. A moins que ce pays ne soit le seul au monde à payer ses policiers à leur juste valeur.
Les nouveaux ennemis de l'Amérique étaient des individus, avec leur expérience, leur grandeur et leurs points faibles. Ils ne vivaient pas à un seul et unique endroit, dans un système, et ils ne portaient pas leur drapeau pour qu'on le voie. Ills ne partaient pas en guerre sur ordre, mais par conviction. Ils n'étaient pas liés par une citoyenneté ou une appartenance nationale, mais par la foi et le doute, la haine et l'amour.
Il était resté deux heures debout devant le téléviseur. Quand il finit par s'arracher à l'émission pour aller répondre à quelques-uns des messages téléphoniques qui s'étaient accumulés sur le répondeur, il comprit que l'attaque contre le World Trade Center pouvait se révéler aussi fatidique pour le monde arabe que Pearl Harbor pour les Japonais.
Quel est le pouvoirs d'Imbattable ?