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Citation de Ledraveur


Pour ce qui est de la violence, les traces d'impacts sur certains restes osseux attestent sa réalité. Cette composante humaine fait partie des sociétés du Paléolithique. Elle ne résout pas cette fausse bonne question de l'idée de violence première chez l'homme, qui relève d'une opposition trop simpliste entre homme violent et homme pacifique pour permettre d'envisager l'idée même de la violence. Elle ne conforte pas pour autant le modèle de Hobbes, mais ne réfute pas violemment celui de Rousseau. Elle est présente. Elle ne bénéficie pas de moyens spécifiques. Elle n'est pas inscrite dans un système social abouti. Dans des sociétés de prédateurs, on peut la concevoir comme un moyen éventuel d'acquisition ou de protection. Dans la mesure où la mort est prise en charge et ritualisée, il faut aussi admettre que la mise à mort d'autrui entrait dans des logiques mentales qui la rendaient un minimum “acceptable”, si ce n'est légitime. Si je tentais d'être Christian Jürgensen Thomsen deux siècles après lui et que je me posais en typo-chronologiste de la guerre rapportée à une époque, je qualifierais cette première forme « d'Âge de la violence empirique ». Sans doute faudrait-il y introduire des nuances pour rendre compte des variations (y compris technologiques) des très longs millénaires du Paléolithique.
p . 277-78
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