Je n'avais pas songé à me choisir un rôle dans la vie, quand, soudain, le rideau s'est levé. J'étais perdu. J'aurais bien aimé m'en aller à leur insu, mais il était trop tard, ils m'avaient aperçu. Que c'est drôle ! Je ne pouvais plus reculer. Je suis là, désormais, avec eux sur les planches, fort embarrassé de mon personnage qui n'en figure aucun.
Je suis un tout petit bout d'homme dans un grand champ, tout seul à vivre ma mort. Nul ne saura jamais ni comment je me nomme, ni pourquoi je suis mort, sans témoin que mon corps. C'est pour sauver le ciel bleu, pour sauver la vie du soleil, pour l'herbe et les arbres que je suis mort sans espoir de réveil.